Chapitre 2: Élève modèle
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 2: ÉLÈVE MODÈLE
**SARA OBONE KUE**
J'étais debout au couloir non loin de notre classe et j'étais en train d'attendre Mimi. J'étais arrivée avant elle et elle m'avait dit qu'elle n'était plus loin. J'étais encore dans mes réflexions quand Sophie et Gael, des frères de notre groupe, étaient venus me rejoindre.
Sophie : Shalom S.
Moi: (leur souriant) Shalom. (paix avec toi)
Gael : Shalom. Tu fais quoi là ?
Moi: J'attends Myrna, elle est en chemin.
Sophie: Donc tu n'es pas encore arrivée en classe ?
Moi : Non. J'ai préféré l'attendre ici une bonne fois et on va rentrer ensemble.
Sophie: Je vois. Gael m'a dit que Myrna a envoyé le programme d'aujourd'hui hier mais comme je ne me suis pas connectée depuis samedi soir, je n'ai pas pu le voir.
Moi: Mais toi aussi, tu n'étais pas connectée pourquoi ?
Sophie : Le wifi était coupé, mes parents ont dit qu'ils vont racheter ça aujourd'hui et je n'avais pas d'argent pour acheter un forfait.
Moi : Et tu ne pouvais nous faire même une demande de rappel pour qu'on te trouve une solution ?
Gael : C'est aussi ce que je lui ai dit.
Sophie : Je ne voulais pas vous déranger.
Gael /Moi: (en chœur) Déranger comment?
Moi: Si entre nous, on n'arrive pas à s'entraider, on le fera avec qui ? Les païens ? La bible même nous conseille de faire du bien et de prendre soin des gens de notre maison. La maison dont il est question ce n'est pas seulement physique, c'est aussi spirituel. Avant d'aller aider dehors, je dois commencer par toi qui est ma propre sœur donc de ma maison.
Sophie : Je suis désolée, la prochaine fois je vous ferai signe.
Moi : D'accord.
Myrna : (souriante) Shalom!
Nous : Shalom.
Moi: Pourquoi tu es contente le matin comme ça ?
Myrna : Voici le jour nouveau que l'Eternel a fait, vivons le dans la joie et l'allégresse.
Moi : (souriant) C'est bon, j'ai compris.
Myrna: En plus, je suis contente de vous voir et d'être en bonne santé. Sans compter qu'aujourd'hui y a évangélisation, c'est que notre Dieu est bon et donc j'ai des sujets de réjouissances.
Nous : OK.
Sophie: En parlant d'évangélisation, moi je n'ai pas lu le programme, je n'étais pas connectée.
Myrna : Tu n'étais pas connectée pourquoi ? C'est même vrai. J'ai tenté de te joindre samedi autour de 20 h mais ton téléphone était fermé.
Sophie: La batterie était à plat.
Myrna l'avait fixée un moment avant de lui dire qu'elle allait lui parler en privé. Elle lui avait ensuite expliqué le programme. Il était question qu'on devait se retrouver à la première récréation (10h05) pour prier ensemble pour le programme du jour et à 12h (l'heure de la deuxième et grande pause) on irait dans les classes de terminale pour annoncer l'évangile.
Sophie : Je ne veux pas être celle qui ira parler dans la terminale C oh.
Gael : Moi non plus ?
Myrna : Mais vous tous quoi à fuir cette salle de classe ? Celui qui est en vous, n'est-il pas plus grand que celui qui est au dehors ?
Nous : Hum.
Myrna : (soupirant) Dans tous les cas j'avais déjà anticipé cette réaction. Du coup, je parlerai toute seule dans la Tc et vous 6 allez parler dans les autres classes.
Gael : Tu gères aussi la TD comme ça nous on prendra la A1, A2 et la B.
Myrna : Donc moi seule je prends deux classes ?
Nous : (en chœur) Oui.
Moi : En plus, tu exhortes mieux que nous.
Myrna: Hum.
Glin, Glin, Glin…
C'était le bruit qui marquait le début des cours. Nous étions parties dans nos classes respectives. Mimi et moi étions dans la même classe, il n'y avait qu'une seule première S. Sophie était en première B et Gaël en A1. Les trois autres garçons étaient en seconde Japhet en LE , Adam et Loïc étaient en seconde S. On se connaissait depuis trois ans pour certains, deux ans pour les autres et avec Sophie, c'était un an. Elle était la dernière à avoir intégré notre groupe de chrétiens au lycée. Pourtant nous n'étions pas les seuls. Il y avait même des jeunes de notre église ici, dont Jessica, mais ils ne se baladaient pas avec nous et surtout n'étaient pas dans le même kiff que nous. Certains ne voulaient même pas qu'on sache qu'ils étaient chrétiens car ils avaient honte de se faire appeler ainsi, du coup, ils préféraient vivre cachés. Ils menaient une sorte de double vie. Bon je les comprenais un peu car moi aussi j'étais un peu comme eux avant de rencontrer et surtout de me rapprocher de Myrna. Je l'avais rencontrée en 6e, lorsque mes parents m'avaient inscrit dans ce lycée et aussi à l'église. Avant d'habiter ici, on vivait en province dans la ville d'Oyem au nord du Gabon. Mon père avait eu un boulot ici à Libreville dans une entreprise et il avait aussi trouver du travail à maman dans une banque, on avait donc dû déménager pour venir nous installer ici. Dans le même tas, il avait croisé un ancien frère avec qui il s'était converti plus jeune qui l'avait indiqué l'église dans laquelle nous prions maintenant. Quand j'étais arrivée à l'église, on m'avait intégré dans le groupe des jeunes de l'église qui commençait à l'âge de 9 ans et ce jusqu'à 18 ans et moi j'avais 10. C'était là-bas que je l'avais vu le samedi, elle m'avait abordé avec un grand sourire pour me saluer mais ça s'était arrêté là car elle était assez timide bien que connue de tout le monde à l'église. J'avais appris plus tard qu'elle était la fille de l'un des pasteurs de l'église et avait quasiment grandi dans cette église. Le lendemain, j'avais été surprise de la voir chanter à l'église pendant le culte avec les grands. Normalement, les petites comme ça chantaient seulement dans les groupes de la jeunesse mais elle non, elle le faisait déjà dans le grand groupe et il fallait le dire, elle chantait super bien. Sa voix n'était pas aussi posée et profonde comme aujourd'hui mais il y avait déjà cette chose qui te faisait bouger le cœur quand elle le faisait. J'avais été très impressionnée et j'avais passé tout mon temps à la regarder de loin à l'église.
Le lundi, qui marquait le début des cours, j'avais eu la surprise de la voir dans la même école et la même classe que moi. Je l'observais avec beaucoup de curiosité pendant les deux premiers mois. Elle était bizarre mais pas dans le mauvais sens, tout le monde savait à l'école qu'elle était chrétienne parce qu'elle parlait souvent de Jésus et priait même pour les gens mais le paradoxe était qu'elle était timide. Je ne comprenais pas comment elle pouvait faire toutes ces choses et être en même temps timide ? De l'autre côté, elle était très intelligente et travaillait bien à l'école. Un jour, alors que maman parlait d'elle à la maison et disait qu'elle l'aimait beaucoup parce qu'elle dégageait une telle présence de Dieu, je lui avais dit qu'elle et moi étions dans la même classe. Elle m'avait quasiment forcé à être son amie car elle disait qu'elle aurait une très bonne influence sur moi. Alors après quelques semaines de réflexion, je m'étais rapprochée d'elle que ce soit à l'école ou à l'église et en moins de temps qu'il n'en fallait, nous étions devenues inséparables. Et pouvait-on mettre un bois au feu sans que celui-ci ne brûle? Myrna était un véritable feu et elle m'avait enflammée. J'étais devenue plus assidue à l'église, dans la prière, la méditation et même le jeûne. J'avais commencé à expérimenter des choses sur le plan spirituel que jamais je n'avais imaginé et petit à petit, je n'arrivais plus à me cacher. Tout comme elle, je m'exposais aussi et ensemble, nous avions emmené beaucoup de jeunes de l'école à Christ par notre façon d'être et de faire, d'autres avaient rejoint notre groupe et on était déjà très nombreux au fur et à mesure, certains avaient quitté le lycée pour d'autres établissements, d'autres avaient gagné le bac etc. Maintenant, nous n'étions plus que 7 mais on espérait que nous aurions d'autres adeptes cette année comme l'année dernière. Sur le plan scolaire aussi, notre proximité m'avait propulsé. Je n'étais pas mauvaise en classe, mais j'étais moyenne. À force de marcher avec elle, j'avais dû me mettre au travail puisque de toutes les façons, elle ne faisait que ça. Tu ne pouvais être assise avec quelqu'un qui étudiait et travaillait tous les jours et toi tu allais croiser les bras , obligée moi aussi de m'y mettre. C'était comme ça que j'étais partie de mes petits 11 que j'avais eu au 1er trimestre pour 14 au 2nd et 16 au 3e trimestre. Depuis que j'avais dépassé la barre de 15 en 6e, je n'avais plus jamais eu une moyenne en deçà jusqu'à aujourd'hui. La règle d'or avec Myrna, c'était le chapitre 3 du livre de l'Ecclésiaste dans la Bible "Il y a un temps pour chaque chose dans la vie". Quand, il fallait rire, on le faisait, quand il fallait travailler aussi, elle ne s'amusait pas avec, tu ne pouvais pas la distraire même un peu. Quand je voulais parler d'autres choses, c'était toujours "S, on finit d'abord les exos, si tu parles encore là, je vais te talocher" et c'était vrai, les téléphones étaient en mode avions et il n'y avait que le bruit des instrumentaux de méditations en fond. Et le clou du spectacle même, c'était qu'elle n'aimait pas parler des gens, si ce n'était pas pour dire des bonnes choses sur quelqu'un ou apporter un sujet de prière, c'était non. On parlait de projet d'avenir, de Dieu, des chants, de l'école, en gros, des sujets constructifs. Je ne pouvais pas ne pas être concentrée. Aussi bien que nous étions des modèles et des références à l'école. Mes parents étaient fiers de moi et m'encourageaient à être avec elle au point où je dormais très souvent chez eux et elle aussi le faisait à la maison, nous étions quasiment des sœurs depuis maintenant six ans.
La récréation avait sonné et Mimi et moi étions parties dans notre coin habituel où nous prions souvent après avoir acheté nos sandwich et jus. Mimi avait pris tout en double.
Moi: Depuis quand tu manges un long pain.
Myrna : Ce n'est pas pour moi le deuxième morceau.
Moi : C'est pour qui ?
Myrna : Pour Sophie.
Moi: (surprise)Oh. Qui te dit qu'elle n'a pas encore mangé ?
Myrna : Je le sais. Elle n'a pas encore mangé et elle est déjà même assise là-bas en train de nous attendre.
Moi: Elle t'a écrit ?
Myrna : Non.
Moi: Tu as eu une vision?
Myrna : Oui.
Moi: D'accord.
Ce n'était pas la première fois que j'entendais des choses comme ça. Myrna avait le don de vision, elle n'était pas prophétesse mais de temps en temps, elle voyait des choses. Et elle avait aussi le don de guérison mais celui-ci se manifestait beaucoup plus quand elle chantait mais elle ne le croyait pas quand on le disait. Moi, disait-elle, j'avais le don du discernement des esprits parce qu' à chaque fois que je disais que je ne sentais pas quelqu'un, on découvrait toujours quelque temps après que cette personne était bizarre. Mais bon, moi non plus, je n'y croyais pas aussi.
Moi: C'est pour ça que tu lui as dit ce matin que tu voulais lui parler ?
Myrna : Oui. Je crois que ses parents et elle ont des problèmes, je ne sais pas exactement si c'est ce que j'ai vu mais bon, on va parler avec elle et on verra ce qu'elle va nous dire.
Nous étions arrivées et effectivement Sophie était déjà sur place, elle avait l'air triste pendant un moment et dès qu'elle nous avait vu, elle s'était mise à sourire. Nous étions arrivées jusqu'à elle et Mimi lui avait donné ses affaires.
Sophie : (surprise) Oh.
Myrna : Prends seulement et n'essaie pas de nous dire que tu as déjà mangé ou que tu n'as pas faim.
Sophie : (prenant) Merci.
Moi: Qui prie pour le repas ?
Myrna : C'est Sophie.
Elle l'avait fait et nous nous étions mis à manger, pendant que nous le faisions Mimi avait demandé à Sophie de nous dire ce qui n'allait pas car on savait qu'elle n'allait pas bien. Après une petite hésitation, elle nous avait expliqué que son père avait perdu son travail que depuis près de trois mois, c'était compliqué à la maison sur le plan financier, c'était le petit salaire de sage femme de sa mère qui les faisait vivre tous les quatre et c'était vraiment difficile. Entre le loyer de la maison, leur scolarité, les taxis et manger et autres c'était la vraie jungle. C'était la raison pour laquelle, elle séchait souvent et était rarement connectée ces derniers temps. Il y avait même des jours où ils n'avaient rien à manger. C'était vraiment difficile.
Moi: Pourquoi depuis là tu ne nous avais rien dit ?
Sophie : (levant les épaules avec les larmes dans les yeux) J'avais honte.
Myrna : (la prenant dans ses bras) Tu n'as pas à avoir honte de nous, nous sommes tes sœurs et jamais nous allons te juger ou t'abandonner. En plus, ce n'est pas comme si perdre le travail était quelque chose de honteux, ça peut arriver à tout le monde.
Moi: (Lui donnant un kleenex) Tiens et arrête de pleurer. Quand tu as des problèmes comme ça, il faut nous le dire. Si on peut t'aider on va le faire. Regarde moi même le vrai sujet de prière que tu veux gaspiller comme ça, voici des choses pour lesquelles on doit prier et jeûner, ce n'est pas pour que Dieu touche le cœur de Jessica.
Myrna : Sara.
Moi: C'est bon oh. J'étais seulement en train de blaguer.
Myrna m'avait taloché et Sophie s'était mise à rire. Mais entre nous est-ce que c'était faux? Entre prier pour les problèmes financiers des parents de Sophie et prier pour le cœur noir de la fille qu'on appelait Jessica là, c'était quoi le vrai sujet ? Mimi avait la mani de nous fatiguer avec les sujets de prière qu'elle avait souvent là, quand y avait des gens qui parlaient mal de nous, il fallait prier pour eux, quand un professeur se comportait mal avec les élèves ou s'il voulait draguer les jeunes filles, il fallait prier, un orgueilleux dans une classe, il fallait prier. C'était comme ça qu'elle nous faisait prier même pour la mauvaise fille là et la bande des tigres. Selon elle, prier était mieux que critiquer sans rien faire. Au moins, on construisait des choses sur le plan spirituel au lieu de saturer l'atmosphère avec des paroles négatives.
Les garçons étaient venus nous retrouver et on avait commencé la prière qui était dirigée par Adam. Nous avions prié pour l'évangélisation de midi et nous avons réclamé la sagesse d'en haut pour mener à bien cette mission, nous lui avions dit de nous précéder dans cette entreprise et de commencer à toucher les cœurs des personnes qu'il avait déjà préparé à entendre ce message. Nous avions prié afin que nos bouches soient enflammées du feu de l'Esprit Saint et que nos langues soient habiles et fermes afin de transmettre le message de vie sans tordre la parole. Nous avions dit "Amen", avant de nous séparer car c'était la fin de la récréation, il fallait retourner en classe. En partant, Mimi m'avait demandé si je n'avais pas des sous dans mon compte mobile, je lui avais dit que si, j'avais 15 milles et elle en avait 13, elle m'avait dit qu'on pouvait faire un transfert à Sophie de 20 milles car ça pourrait l'aider. Nous l'avions fait et nous étions partis en classe…
Glin, glin, glin. (Sonnerie marquant la fin des cours)
Mon cœur s'était mis à battre car cela signifiait que c'était l'heure de l'évangélisation. Je ne savais pas pourquoi j'étais autant stressée alors qu'on le faisait tous les lundis. C'était la perspective d'arriver devant les gars de la TC là qui me stressait comme ça et je n'étais pas la seule. Tous les autres, à part Mimi qui avait l'air sereine, nous autres, on transpirait même. Nous avions encore fait une petite prière et nous nous étions rendus dans cette classe où nous avions trouvé une trentaine de personnes, c'est-à -dire, toute la classe. Ils étaient en pause et reprendraient leurs cours à 15h00. Il était 13h15. Nous avions cogné et étions rentrés. Dès que mon regard avait croisé celui d'Ethan, chef de la bande des tigres, je m'étais placée derrière Myrna. Ce gars-là me faisait grave peur.
Myrna : Bonjour à tous, j'espère que vous allez bien. Je suppose que vous savez qui nous sommes.
Un gars : (l'interrompant) oui Sainte Marie.
Ce qui avait fait rire la salle pendant un moment. Myrna avait légèrement souri avant de le fixer pendant un moment, ce dernier s'était réajusté sur son banc et n'avait plus parlé.
Myrna : (poursuivant sans se départir de son sourire) Comme disait notre grand frère ici, "Sainte Marie" est le nom que les gens ont décidé de m'attribuer. Sinon mon prénom pour ceux qui ne le connaissent pas c'est Myrna (élargissant son sourire) Je suis donc la "sainte Myrna". Vous ne trouvez pas que ça fait plus joli ?
Elle avait réussi à faire sourire presque tout le monde.
Myrna : Je ne suis pas la seule sainte ici, il y a aussi la sainte Sara, la sainte Sophie, le saint Gaël, le saint Japhet, le saint Loïc et le saint Adam. Nous sommes tous saints, non pas parce que nous faisons des choses exceptionnelles ou que nous nous baignons à l'huile d'onction comme certains le pensent à tort et à travers. Et ce n'est pas non plus parce que nous avons la Bible et que nous allions à l'église que nous sommes saints, mais c'est la parole qui le déclare. Nous ne sommes pas venus ici vous parler de religion catholique, protestante, chrétienne, musulmane peu importe, ici il n'est pas question de celà, si nous sommes là, c'est pour vous parler de "relation" . Relation avec qui me diriez-vous ? Relation avec celui qui donne la capacité de devenir saint. Celui qui nous permet d'être en relation avec notre créateur. Nous sommes venus vous parler de Jésus. (Souriante avec les yeux brillants) Mes amis, mes grands frères et mes grandes sœurs Jésus, le Christ. Mais qui est il donc? Jésus est celui qui lorsqu'il rentre en contact avec quelqu'un peu importe son origine, sa fonction, son passé et son présent, il le prend et le transforme pour faire de lui, d'elle une personne digne. Jésus est celui qui prend le faible, le timide, l'ignorant et l'emmène au devant de la scène. Jésus est celui qui lorsqu'il rentre en contact avec quelqu'un qui n'a plus aucun espoir parce qu'il estime que son histoire n'a pas d'issue, que sa vie n'a pas de sens et que les ténèbres ont recouverts partout et il met le sourire sur son visage ,Jésus est celui qui soutient l'orphelin et la veuve. Celui qui rentre dans la vie d'un jeune qui souffre avec la masturbation et lui dit que je suis là pour te délivrer. Il dit à la jeune fille qui vient de perdre son père que ne t'inquiètes pas je serai là pour toi. Qui dit au jeune garçon que ne t'inquiètes pas, ton frère guérira de cette douleur qu'il a (touchant le côté droit de son ventre) sur son ventre. Qui dit à un autre que cette douleur que tu as à cette dent, je te l'enlève maintenant. Il est celui qui dit à celui-ci que le mariage de tes parents ne se brisera pas. Il dit à la jeune fille que cette douleur autour de tes reins cessera dès aujourd'hui. Jésus est celui qui est le chemin, la vérité et la vie. Il est la lumière qui est rentrée dans cette salle pour éclairer toutes les personnes qui choisiront de lui ouvrir leur cœur pour le laisser entrer. C'est de ce Jésus que nous sommes venus vous parler ce midi. Il veut être en relation avec chacun d'entre vous et vous donne l'opportunité de le rencontrer et ce à l'instant car il veut changer la vie de quelqu'un en ce moment oui toi , toi qui a été touché et dont le cœur est en train de battre fortement dans ta poitrine, oui c'est à toi que je m'adresse. Jésus t'appelle, il te veut auprès de lui et il veut avoir une relation particulière avec toi dès aujourd'hui, il veut te rendre saint comme lui-même est saint. Alors je t'invite à te lever ce midi et venir vers nous et nous serons heureux de t'accompagner dans cette magnifique aventure que tu feras avec Jésus et crois moi, jamais, tu ne le regretteras.
Pendant qu'elle parlait, l'atmosphère était saturée et on sentait une pression dans la salle. Durant son discours, elle avait eu des paroles de connaissances sur la vie de certaines personnes qui s'étaient mis à pleurer en l'écoutant, d'autres étaient simplement impressionnés parce qu'ils avaient du mal à comprendre comment elle savait ces choses et l'aura qu'elle dégageait pendant qu'elle parlait. Même un profane avait dû reconnaître le changement d'atmosphère qui s'était effectué dans la salle entre quand elle avait commencé à parler et maintenant. Nous avions eu la belle surprise de voir neuf personnes se lever et venir vers nous parce qu'elles voulaient entrer en relation avec Jésus. Nous avions prié avec elle et avions pris leur numéro de téléphone avant de leur dire que nous devrions les appeler pour un suivi. Nous avions ensuite prié pour la fin avant que Mimi ne prennent la parole.
Myrna : (souriant timidement) Je vous remercie d'avoir pris de votre temps pour nous écouter j'ai foi que tous ici, nous mangerons tous à la même table un jour. Bonne journée et à la prochaine.
Eux: Amen!
Nous étions tous sortis de la classe avec le cœur galvanisé par l'impulsion qu'elle nous avait donnée. J'avais pu remarquer que pendant qu'elle parlait, les tigres avaient les yeux rivés sur elle, notamment Ethan, j'avais l'impression aussi qu'elle avait touché un point sur sa vie mais seulement, il ne s'était pas levé. Quoiqu'il en soit, nous étions allés en TD et Myrna avait repris la parole, elle avait pris un passage biblique qu'elle avait expliqué et c'était ça la base de son message. Ici comme dans la salle précédente, il y avait eu un changement d'atmosphère et plein d'autres choses. À la fin, trois personnes s'étaient levées pour que nous prions pour eux. Nous avions procédé de la même façon avant de partir de là et ensuite nous avions pris le relais dans les trois autres classes. Au total vingt personnes étaient rentrées en relation avec Jésus et nous étions contents. On s'était retrouvé à notre coin de prière pour prier pendant un moment. Nous voulions dire merci à notre Dieu pour l'œuvre qu'il avait accompli au travers de chacun d'entre nous, qu'il nous donne la sagesse et le discernement pour que nous puissions bien les orienter selon leurs besoins et qu'il renouvelle nos forces pour que nous continuions ainsi dans notre lancée. Nous prions en nous tenant la main. Mimi s'était alors mise à chanter pendant un moment " Je servirai l'éternel" de Joseph Moussio.
Myrna: Le privilège, le plus grand qu'il soit c'est te servir, c'est te servir (*2)
Moi et ma maison, nous servirons l'Eternel
Moi et ma famille, nous servirons l'Eternel
Moi et mon foyer, nous servirons l'Eterneeell
Nous : (en chœur) Je te servirai Seigneur
Toute ma vie, Jésus (*2)
Myrna : Moi et mes semblables, nous servirons l'Eternel.
Moi et ma génération, nous servirons l'Eternel
Moi et tous les miens, nous servirons l'Eterneeell
Nous : (en chœur) Je te servirai, Seigneur, toute ma vie, Jésus (*2)
Myrna : Le privilège, le plus grand.
Nous : Le privilège, le plus grand qu'il soit, c'est te servir, c'est te servir (*3)
Tous : (ensemble) Je te servirai, Seigneur, toute ma vie, Jé…….sus.
On s'était mis à applaudir avant de se faire des câlins. On était tous contents et ça se voyait sur nos visages, il y avait un petit éclat sur chacun de nos visages et nous sentions un renouvellement de forces. C'était réellement une bonne chose que de servir le Dieu vivant. Je ne savais pas comment les autres qui ne le faisait pas vivait leur vie mais pour ce qui nous concernait, nous n'échangerions ça pour rien au monde. C'était vraiment chic que d'être un enfant de Dieu.
Gaël : (heureux) Alors, il y a la joie où il n'y a pas la joie.
Nous : (en chœur) Y a la joie.
C'était dans la joie et la bonne humeur qu'on s'était séparés dans les couloirs. Pendant que Mimi et moi étions en train de parler, le proviseur et quatres professeurs s'étaient approchés de nous. Ils nous avaient dit qu'ils avaient appris ce qu'on avait fait dans les classes de terminales et ils étaient très contents et fiers de nous, ils nous encourageaient à faire de même pendant toute l'année et de ne point nous relâcher. Ce n'était pas la première fois qu'ils nous disaient de telles choses, notamment le proviseur. Depuis la 5e que nous avions lancé ce mouvement, chaque année, il nous félicitait. Et le fait de savoir que nous étions parmi les meilleurs élèves du lycée et que nous étions en quelque sortes des modèles et références était un plus, il nous le répétait toujours et nous permettait même certains droits et privilèges tel que notre coin de prière et méditation. C'était un espace aménagé avec une grande table en bois rectangulaire et des longs bancs qui faisaient le tour, tous implantés dans le sol et c'était à l'abri des arbres. Il l'avait fait construire pour nous parce qu'il disait que le travail que nous faisions, contribuait à faire de cette école ce qu'elle était. C'était une grande joie pour nous. Nous les avions remerciés et étions rentrés à la maison avec un énorme sourire sur les lèvres…
**MYRNA NZAOU**
J'étais à la maison quand j'avais reçu l'appel de Sophie.
Moi: (Décrochant) Allo?
Sophie : (pleurant) Myrna merci. Merci beaucoup pour le geste de tout à l'heure. J'ai reçu le dépôt que Sara et toi m'aviez fait, c'est Dieu qui vous le rendra. Merci beaucoup.
Moi: Ce n'est rien Soso, tu sais que tu es notre sœur donc c'est tout à fait normal. Et c'est comme on te disait, il faut souvent nous expliquer quand tu as des problèmes, nous allons prier ensemble mais si on peut mettre la main à la pâte, nous le ferons, d'accord?
Sophie : (reniflant) D'accord.
Moi: Sinon tout le monde va bien à la maison ?
Sophie : Oui. Maman est même à côté et elle te salue.
Moi: (souriante) Dis lui que je la salue aussi.
Sophie : Attends, elle va te dire quelque chose.
Moi: ok.
Elle : Allô ma fille, ça va ?
Moi: Oui maman, je vais bien et vous ?
Elle : Ça va ma puce. Merci pour ce que vous avez fait et donné à votre sœur, que Dieu vous bénisse.
Moi: Amen maman.
Elle : Il faut toujours continuer à être comme tu es et attirer les gens vers la lumière ma fille car tu es une lumière. Toi et tes camarades, vous êtes des anges de Dieu , surtout ne changez pas, c'est Dieu qui vous le rendra.
Moi: Merci maman,Amen.
Elle : Il faut encore venir nous voir pour prier avec nous, la dernière fois quand vous étiez passés, vous nous avez fait beaucoup de bien.
Moi: (souriante) D'accord maman, on va faire un programme pour venir là-bas.
Elle : Il faut aussi faire un répertoire de chansons comme la dernière fois hein, tu viendras chanter. Ma fille il ne faut jamais arrêter de chanter oh, c'est un véritable don que tu as là.
Moi: D'accord maman.
Elle : Bon je te repasse ta sœur.
Moi: D'accord et portez-vous bien.
Elle : Oui ma fille, à toi aussi, il faut saluer tes parents pour moi.
Moi: Ok.
Sophie : Allô
Moi: Oui So
Nous avions continué à parler au téléphone jusqu'à l'arrivée de mes parents. On s'était dit au revoir et avions raccroché.
Papa: (me prenant dans ses bras) Precious ça va ?
Moi: Oui papa. Et toi ?
Papa : (me relâchant pour que nous nous asseyions) Je vais bien Dieu fait grâce. L'évangélisation s'est bien passée aujourd'hui ?
Moi: (souriante) Oui, Dieu a vraiment touché les gens aujourd'hui , 20 personnes ont donné leur vie à Jésus.
Papa : Gloire à Dieu.
Moi:Amen.
Papa : Maintenant il faudrait un suivi rigoureux de ces nouvelles âmes pour les aider à grandir dans leur foi et leur relation avec Jésus. Vous avez pris leurs informations ?
Moi: Oui.
Papa : C'est bien. Il faut vérifier leur localisation pour pouvoir les orienter dans une église à défaut de les emmener chez nous.
Moi: Nous ferons comme ça.
Papa : Mais vous même, il faudra rester en contact avec eux pour prendre de leurs nouvelles de temps en temps.
Moi: D'accord.
Papa :(Me caressant la tête)Je suis très fier de vous et de ce que vous faites chaque jour. Puisse notre Dieu, vous permettre de grandir davantage dans cette œuvre qu'il vous a inspiré et vous emmener de gloire en gloire à l'image de son nom.
Moi:Amen.
Nous avions encore parlé ensemble. Je lui avais expliqué la situation du papa de Sophie et il m'avait dit qu'il verrait ce qu'il pouvait faire pour lui. J'étais ensuite allée à la cuisine pour aider ma mère avec la salade qu'elle faisait. J'avais déjà pris soin de préparer quand j'étais rentrée des cours. Plus tard, nous étions passés à table dans la joie et la bonne humeur avant que je ne me retire dans ma chambre pour préparer les cours du lendemain. Ce faisant, j'avais fait un message à S pour lui dire que c'était le moment pour nous d'étudier et qu'elle devait allumer son ordinateur pour une visio . C'était presque toujours comme ça, quand nous n'étions pas ensemble, nous travaillions par appel vidéo. Elle s'était connectée et nous l'avions fait. Nous avions travaillé ensemble avant de changer de sujet quand nous avions terminé. Le premier trimestre était quasiment terminé, il ne restait plus que la semaine prochaine avant d'aller en vacances de Noël. Nous avions bien travaillé , ce qui était sûr, c'était qu'on allait occuper les deux premières places comme les années antérieures où nous étions dans la même classe. Je ne savais pas qui de nous deux allait être première de la classe car on avait sensiblement les mêmes notes et moyennes mais bon, ce n'était pas important, l'essentiel était que nous travaillions très bien et on se faisait comprendre les choses l'une et l'autre…