CHAPITRE 2 : La rencontre

Write by delali

Chapitre 2 : La rencontre






Wendell sursauta en entendant cette question. Il se retourna aussitôt pour rencontrer Claude dans son dos. Devant son air ahuri, Claude reprit :

- Que se passe-t-il mon ami ?

- C’est une mauvaise farce Claude. J’en suis persuadé, lâcha-t-il en laissant tomber la lettre.

D’un pas déterminé, il regagna son bureau. Claude ramassa la lettre et le suivit. Une fois dans le bureau de son ami, il s’exprima :

- C’est vrai ce qu’elle raconte Wendell ?

Le silence de ce dernier accueillit la question de Claude. Assis dans son fauteuil, Wendell ne faisait que fixer son ami. 

- Wendell, c’est pas croyable, tu as un fils hors mariage ?

- Non mais attends Claude, tu ne penses pas que je serais le premier à le savoir ?

- Tu as lu toute la lettre ?

- Non, c’est une farce, je te dis, je ne veux ri…

- Attends ! Ecoute ce qu’elle dit.

Wendell se tut et Claude se mit à lire à haute voix. 

« Wendell G.,

Je suis désolée de réapparaitre ainsi dans ta vie, mais il le fallait. Je suis Inaya et je te présente William, il aura 4 ans dans exactement 6 mois 5 jours. Il est adorable, par moment débordant d’énergie comme tous enfant de son âge, mais c’est un vrai petit ange. Il est le soleil de mes jours, mais le moment est arrivé de me séparer de ma raison de vivre. Je sais que cela paraîtra invraisemblable mais c’est notre fils.

Willy a tous ses vaccins à jour sauf ceux dont la date ne serait pas encore arrivée. Il n’est allergique à rien du tout et mange correctement… 

Je ne te laisse pas le choix, je le reconnais mais moi non plus je n’ai plus d’autres choix. J’ai gardé mon fils pendant tout ce temps toute seule sans rien demander, à présent je suis convaincue qu’il sera mieux avec son père.

Tu te demandes certainement pourquoi aujourd’hui ? C’est une trop longue histoire que j’aimerais t’épargner. Je sais, tu ne m’as non plus pas demandé de le garder, mais c’est le fruit de mes entrailles, le tien aussi. Il avait le droit de vivre tout simplement et j’en ai pris la responsabilité à ce moment-là. Aujourd’hui, j’ai compris que Willy a aussi le droit d’avoir un père et d’être heureux, quelque soient nos choix à tous les deux.

Je suis désolée, je n’avais jamais imaginé les choses de cette manière, mais c’est arrivé. Tu peux faire toutes les analyses que tu voudras, Willy est ton sang. 

Rassurez-vous, je n’attends ni n’espère rien de vous, juste que vous preniez bien soin de mon bébé, il est ce que j’ai jamais eu de plus précieux. Je vous demande juste de ne pas lui dire de méchantes choses à mon sujet. Je l’aime de tout mon cœur, et je suis désolée de semer le trouble dans votre vie.

Je vous promets de disparaitre, comme je suis apparue. Je vous en supplie, je vous en conjure, prenez soin de mon bébé.

Inaya, celle qui a été la mère de ton fils. »


A la fin de la lecture, Wendell fut encore plus retourné que jamais.

- C’est du sérieux là. Tu as un enfant.

- Mais… C’est n’importe quoi ! Je ne connais pas cette fille. Elle est folle alliée.

- Une seconde mon pote, une femme ne peut pas venir te laisser son enfant si elle n’est pas sûr à 100% que tu en es le père. Sinon, elle serait restée pour te convaincre. Elle est partie en ayant la certitude que cet enfant est le tien.

Wendell garda le silence, cette histoire invraisemblable commençait à lui faire tourner les méninges. Il revoyait encore le visage de l’enfant et l’effet que celui lui fit. 

Un silence tendu tomba sur le bureau. Les deux hommes semblèrent réfléchir à une explication plausible à pareil scénario. Ce fut Claude qui brisa le silence avec une question. 

- Ou est-ce une aventure d’un soir que tu pensais qui ne donnerait rien ?

Wendell l’écouta puis se remit à réfléchir une seconde.

- Non ! Non ! Je m’en serai rappelez non, tu ne crois pas ? 

- Oh ! Tu en es sûr mon pote ? interrogea Claude suspicieux.

- Oui d’accord ! J’ai eu pas mal d’aventure de ce genre, mais c’était avant ma conversion à Christ. En plus cet enfant n’a même pas encore 4 ans, alors que je suis marié, ça fait plus de 5 ans. 

- Et alors ? Où est le rapport ?

- Je n’ai jamais trompé ma femme !

Claude pouffa presque de rire.

- Oh la la mon ami, elle n’est pas ici. Tu peux me dire toute la vérité.

Wendell prit une profonde inspiration et dit :

- Ok, j’avoue, les jolies femmes, ça ne manque pas, un ou deux fantasmes aussi sur elles, également j’en ai eu. Mais je ne suis jamais passé à l’acte.

- T’es sérieux là mon pote ?

- Plus que jamais.

- Alors là !

- Je n’ai quand même pas conçu cet enfant en pensé ?

Claude se remit à réfléchir en silence un long moment. Il vint s’asseoir devant lui.

- Voilà, je te conseil de garder ton sang-froid. Fais d’abord un test pour confirmer ou infirmer ta paternité…

- Mais pourquoi je ferai un test si je sais que cet enfant n’est pas de moi ? demanda-t-il avec un sourire horrifié.

- Ben peut être pour convaincre tout le monde ? 

Ce n’était pas une mauvaise idée après tout, se convainquit-il.

- En attendant, je fais quoi de l’enfant ?

- C’est simple, il suffit d’envoyer cet enfant au commissariat et de relater les faits. Eux, ils pourront s’en charger de l’affaire.

Une minute de silence accueillit la proposition de Claude.

- Et… qu’adviendra -t- il ensuite de lui ? Je veux dire après l’exposition des faits, vont-ils garder l’enfant ? Qui prendra soin de lui dans un commissariat ?

- Celle qui l’a abandonné ici aurait dû s’en préoccuper, pas toi. A moins que tu en saches quelque chose. 

- Ce n’est pas parce que je ne sais encore rien de cet enfant que je resterai indifférent à son sort Claude.

Son instinct alors poussa Wendell à se lever à nouveau. Il se dirigea vers la sortie et alla à son secrétariat. Estelle l’informa qu’elle avait installé l’enfant dans la salle de repos. Il s’y rendit et le trouva en train de terminer un pot de yaourt. Il prit place en face de lui et ressentit encore la même sensation. Grace à un papier mouchoir posé sur la table dont i se saisit, il nettoya la bouche de l’enfant et poussa un soupir. Au bout de quelques minutes il s’exclama :

- Oh mon Dieu ! Pourquoi moi ?

- Mais, si tu es sûre que cet enfant n’est pas de toi, alors tu n’as pas à t’inquiéter.

La voix de Claude venait de se faire retourner Wendell. 

- Oui Claude tu as raison mais…

- Mais quoi ? Tu as des doutes ?

- Non, … enfin, je suis sûr de ne pas connaître cette …Inaya, mais, cet enfant me fait me sentir bizarre. 

- Bizarre ? C’est-à-dire ?

- Dès que je l’ai vu, j’ai eu l’impression d’avoir en face de moi un portrait. Le portrait de moi-même quand j’avais cet âge-là.

- Waouh !

- Même là, en le regardant, j’ai l’impression d’être moi, 30 ans en arrière.

- Oh !

- Mais ce n’est quand même pas possible que je mette une femme autre que la mienne enceinte et que je ne m’en rappelle pas par la suite ! lâcha-t-il empreint à la rage.

Il se mit debout pour mieux se contenir et ne pas effrayer le petit.

- En effet, ce n’est pas possible, dit Claude en souriant en coin. Ecoute mon pote, suis mon conseil, fais d’abord le test de paternité.

Wendell se mit à arpenter la pièce en réfléchissant à la suite de l’histoire. Puis il pensa tout haut :

- Ça risque d’être une dure épreuve pour mon couple tout ça.

- Mais noon ! le rassura Claude. Ne t’en fais pas. Julia est une femme compréhensive. Et je crois que tu as bien pensé. Rentre plutôt chez toi avec le petit. On ne sait pas ce qui pourrait lui arriver dans un commissariat.

- Oui, tu as raison. Mais faudra que je le déclare tout de même.

- Bien sûr, je suis d’avis avec toi. Le temps que tout s’éclaircisse.

- Oui. Mais c’est Julia qui m’inquiète. Sera-t-elle assez forte ? Je ne veux pas la faire souffrir.

- Je suis sûre qu’elle sera à la hauteur. En plus, tu le dis toi-même si bien. Vous êtes une seule chair, alors vous devez tout partager.

- En effet.

- Je te souhaite bon courage mon ami. Si je peux t’être utile, surtout n’hésite pas.

- Sans faute Claude !

Claude prit congé de son ami. Celui-ci se retrouva ainsi seul avec l’enfant. Il hésita un moment et passa son temps à regarder le petit. Ce dernier avait l’air intimidé sous le regard de l’homme. Alors Wendell se rapprocha et se rassit en face de lui. 

- Ça va ? lui demanda-t-il.

L’enfant fit oui de la tête. Wendell sourit.

- Tu veux boire de l’eau ?

Il répondit à l’affirmative de la même manière. Wendell lui servit alors un verre d’eau minérale. L’enfant se saisit du verre et vida le contenu sous le regard attendri de l'homme. Celui-ci s’imagina à quel point le gamin devait déborder d’énergie pour finir de la sorte le verre d’eau. 

- Viens avec moi, lui dit-il quand il eut fini.

Il se mit debout en invitant l’enfant à faire de même. William s’exécuta et se mit debout également. Mais Wendell remarqua qu’il n’arrivait pas à marcher correctement. Il marqua alors un arrêt et se baissa vers l’enfant.

- Qu’est-ce que tu as ? Tu as un souci au pied ?

C’est à ce moment que William ouvrit la bouche.

- La chaussure là me fait mal.

- Ah bon ? Laisse-moi voir.

Il s’accroupit et retira la paire de basket à l’enfant. Il eut un pincement au cœur lorsqu’il constata que les pieds de l’enfant étaient à l’étroit. Ses orteils étaient tous froissés et humides. Il ressentit aussitôt la douleur du petit. Il se releva, sortit son téléphone de sa poche et lança un appel. Son interlocuteur décrocha à la troisième sonnerie.

- Allô monsieur ?

- Oui Koffi, désolé, je sais que je t’avais donné ta journée, mais là tu es le seul sur qui je peux compter.

- Pas de soucis monsieur.

- Pourrais-tu s’il te plait m’acheter des chaussures pour petit garçon de 4 ans, des chaussures qui font habillés et des chaussures d’intérieur aussi.

- D’accord monsieur.

- Et pendant que nous y sommes, prends aussi des vêtements qui iront avec. Tu mettras tout ça dans une valise d’enfant. Une fois cela fait, reviens me trouver au bureau avec s’il te plait.

- Bien reçu monsieur.

- Merci Koffi.

Wendell raccrocha et se tourna vers le petit avec un sourire. Il se baissa, ramassa ses basquettes usés et les jeta à la poubelle.

- Voilà, tu auras des chaussures toutes neuves, dit-il à l’enfant.

Il l’entraina par la main afin de rejoindre son bureau. En chemin, il fit un arrêt à son secrétariat.

- A propos Estelle, je m’occupe personnellement du cas de cet enfant, vous pouvez passer à autre chose.

- D’accord monsieur.

Il s’enferma alors dans son bureau avec le petit. Il l’installa confortablement dans l’un des fauteuils et se mit à faire le tour de la pièce en attendant son chauffeur. Il pensait à la discussion qu’il aura avec son épouse. Il connaissait bien son tempérament assez fort, il espérait qu’elle saura garder la tête froide face à la situation. Au bout d’un moment, il constata que l’enfant s’était endormi.

Il resta ainsi pensif à observer le petit jusqu’à ce que son chauffeur lui fasse signe de sa présence.

C’était en début d’après-midi, le ciel avait eu le temps de s’éclairci un tout petit peu.

Il prit l’enfant et monta avec lui à bord de son véhicule.

- On va à la maison Koffi.

- Bien.

En cours de route, il appela son cuisinier pour lui demander de concocter un met équilibrer pour le petit. Celui-ci était déjà en éveille. Au bout d’une vingtaine de minutes, ils furent à bon port. 

Wendell entra et comme il s’y attendait, son épouse n’était pas encore rentrée. Elle devait être surement en pleine course pour ladite soirée qu’elle lui préparait. Alors sans se faire prier, il amena l’enfant dans la chambre d’ami, et décida de l’y installer en attendant. Il s’enquit des autres choses dont pourrait avoir besoin le petit et les acheta.

Il le nourrit donc, lui donna un bain et le changea. Après avoir fait tout cela, il alluma la télé et mit une chaine de dessin animé. William fut automatiquement captivé par l’écran comme si cela était nouveau pour lui. 

Satisfait de son résultat, Wendell décida de se retirer dans leur chambre, histoire de prendre un bain et de respirer un coup avant l’arrivée de son épouse.

*** 

- Soyez la bienvenue madame, salua le cuisinier de la maison Gandonou.

- Merci Roc. Aide-moi s’il te plait à faire entrer les courses à la cuisine.

Julia Nadjo épouse Gandonou venait ainsi d’arriver à son domicile. Jeune et belle femme béninoise de 32 ans, elle tenait très bien son rôle d’épouse et en même temps son commerce de tissus haut de gamme. Issue de famille modeste, elle avait su se faire accepter et respecter par l’entourage et la famille de son époux. Elle tenait ainsi presque d’une main de fer sa maison.

Dès que le cuisinier sortit toutes les courses du véhicule, elle referma et tous les deux prirent par la porte de la cuisine pour entrer dans la maison. Une fois dans la cuisine, elle remarqua que Roc avait déjà eu à s’affairer à la tâche.

- Mais Roc, je t’avais demandé de m’attendre pour commencer les préparatifs, et c’est quoi tout ça ? s’enquit-elle 

- Si madame, mais c’est que monsieur est rentré avec un enfant et m’a demandé de lui faire à manger.

- Un enfant ? Quel enfant ?

- Je ne sais pas madame, le petit est juste au salon.




J'espère avoir été utile pour plus d'un. 

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SÉDUCTION, Série 2 :...