Chapitre 2 : le clan des trois…
Write by Smumu
Chapitre 2 : le clan des trois…
***Aphrodia Ebelle***
Moi (hors de moi) : j’explique quoi à mon père, comment
je lui explique que j’ai eu une mise à pied d’une semaine ? Une semaine
seigneur jésus comme ça bam cadeau et sans explication ?
Jennifer : hé calme toi on se retrouve chez Paolo un bon
plat de pâtes c’est le remède parfait pour une crise de ce genre
Moi : ce n’est pas drôle Jen et puis tu ne vas pas
manquer les cours à cause de moi
Elle : d’un, ce cours j’en ai rien à foutre de lui déjà
on fait nos cours seul avec nos livres ce n’est pas comme si ne pas faire acte
de présence changera quoi que ce soit pour moi et puis est ce que j’ai même ris
?
Moi : Jen…
Elle (me coupant) : je sais je sais On ne rit pas quand
le monde est sur le point de s’effondrer et que les droits de la femme sont
bafoués aussi vertement franchement ou va le monde ? Je …
Moi : stop Jen !
Elle : bouche cousue je range mes affaires et je sors
de la fac bébé donne-moi une heure et je te rejoins
Moi : j’ai les nerfs Jen, j’ai vraiment les nerfs
Elle : tu prends un taxi et on se retrouve chez Paolo
après si tu veux que je t’accompagne donner une raclé à Martin Ebongué je
t’accompagne avec le plus grand des plaisirs depuis le temps que je rêve de ça
il serait peut-être temps de réaliser ce fantasme
Moi : tu fais chier à prendre les choses à la légère
Elle : je t’aime aussi bébé
Clic
Sans savoir pourquoi, au milieu de cette merde, je souris en
sortant du lycée Jennifer Ardose est mon soleil dans mon univers de malade elle
me redresse lorsque je me replie et me montre le côté marrant dans ce qu’il y’a
de pire dans la vie.
Je suis devant le portail lorsque monsieur Behiti me stoppe
et se met à ma hauteur
Lui (me regardant) : mademoiselle Ebelle vous séchez à présent
les cours ?
Le vampirisme de certains est un art digne d’un livre grec
lue par un enfant de deux mois non franchement je viens répondre quoi à
ça ?
Lui : ou allez-vous ainsi les cours ne sont pas encore
terminés
Moi : j’ai été mis à pieds
Lui : qu’avez-vous encore fait ?
À l’entendre je suis une fouteuse de trouble de première et
pourtant…
Moi (avalant ma salive) : j’ai rêvé à votre cours
l’espace d’une seconde ce qui m’a valu le couloir et maintenant la mise pieds
Il fait mine d’être étonné j’aurais été dupe que j’aurai
gobé cet air là mais comme on dit on a jamais vu un lion se faire passer pour
une chenille dans la forêt alors les faux airs surpris de grâce
Moi : bonne journée monsieur
J’ai les nerfs j’ai tellement les nerfs que je pourrais
allumer un brasier rien que par la pensée il y’en a marre des injustices je ne
fais rien et pourtant je suis toujours celle qui écope il se passera quoi le
jour où je ferais vraiment quelque chose ?
J’arrive chez Paolo à elig Essono et je prends une table en
attendant Jen au même moment un groupe de garçons entre dans le restaurant et
tous me regarde avec intérêt parfois j’ai envie de me peindre le visage de
charbon j’ai à peine le temps d’aller au fond de ma pensée que Jen arrive et me
plaque un bisou sur la joue
Elle : arrête de faire cette tête souris au moins quand
tu me vois c’est même quoi ce sale caractère ?
Moi : je fais quelle tête ?
Elle : celui d’une tueuse
Moi : ah non tu crois ?
Elle : allez lance les malédictions pour qu’on passe au
noyau du soucis
Moi : je maudis Ève d’avoir mangé la pomme je maudis
Adam de l’avoir suivi comme un con sans cervelle je maudis ce stupide proviseur
et ses airs de con je savais que cette journée étais une merde avant même
qu’elle ne commence je le savais !
Elle : c’est bon tu as finis ?
Moi (faisant la moue) : je commence à peine
Elle (enlevant son pull) : fait donc pendant ce temps
je vais commander et me mettre bien histoire de ne pas avoir le tournis en
t’écoutant maudire Pierre et Paul pour w et z raisons
Moi : déjà que ce matin j’ai pris chère pour rien cette
mise à pieds n’est pas pour arranger mon sort
Elle : je t’ai déjà dit comment régler le cas de diane le
jour où vous êtes seule dans la maison tu vas dans sa chambre en prétextant
vouloir faire la paix à la guimauve, tu fermes la porte et là bam ! Tu la
bastonnes correctement et bien en mettant sa tête entre tes jambes une fois que
tu finis tu l’assommes et tu ressors de sa chambre ni vue ni connue c’est ce
que j’appelle recevoir une raclée à domicile
Moi : pour que ma mère m’étripe après ?
Elle : elle t’étripe pour que ça vienne changer quoi
quand tu as déjà réglé le compte de cette malpolie parfois ma chère on soigne
le mal par le mal.
Moi : je ne préfère pas attiser le feu
Moi : vous aimez trop les conneries chez vous. À la
maison l’une de mes sœurs me tente grande ou petite je lui règle son compte
direct et puis on fait séparation de corps c’est du Tchik Tchak à volonté et gratuit.
J’éclate de rire parce qu’en disant autant de connerie elle
n’est même pas en train de rigoler non elle est sérieuse comme jamais
Elle : vous aimez trop faire les choses des blancs nous
sommes en Afrique quoi ou ma petite sœur me manque de respect et ment sur moi
en me regardant dans les yeux ? Je la frappe bien propre jusqu’à lui
donner ses morves d’avaler et cela devant les parents quitte à déchainer leur
foudre. Diane et toi avez deux ans d’écart pourtant elle se comporte comme si
c’était elle la grande sœur je te dis Odia casse lui la gueule une fois elle va
direct se calmer trop de connerie à force je vais finir par acheter son
dossier !
On finit par commander et par changer de sujet après que Jen
m’ai rappelé qu’il y’a des sors pire que le miens et qu’une semaine sera passé
avant que je m’en rende compte
Moi : comment ça va avec Marc ?
Elle : je m’ennuie avec lui en ce moment j’ai
l’impression que nous sommes un vieux couple il est tout le temps fatigué tout
le temps sur les nerfs comme si quelque chose n’allait pas
Moi : tu lui as posé la question de savoir ce qui
lui arrive ?
Elle : non j’ai juste pris un miroir j’ai mis entre
nous afin que nous regardions nos reflets comme les vieux à la maison de
retraite bien sûr que j’ai demandé ce qui se passe mais comme cet enfant me
crois assez conne il m’a sorti l’excuse la faculté de médecine est trop dure
comme si moi j’allais me promener à l’école
Moi : si tu penses qu’il te ment tu penses qu’il cache
quoi ?
Elle : qu’il cache la lune ou le soleil moi combien
dedans tu sais ce qu’on dit one day one day
Moi : qu’est-ce que tu ne me dis pas ?
Elle : rien ce n’est juste qu’une rumeur
Moi : c’est quoi la rumeur
Elle : tu te rappelles je t’ai dit la semaine dernière
que je n’arrivais pas à le joindre
Moi : oui
Elle : il m’avait bloqué
Moi (étonnée) : comment ça bloqué ?
Elle : on bloque comment Odia ?
Moi : pourquoi il aurait fait ça ?
Elle : pour afficher une fille sur WhatsApp
Moi : et tu dis ça aussi sereinement ?
Elle : pourquoi je vais m’agiter Odia c’est mon
mari ? J’ai dix-neuf ans tu crois que j’ai envie de me faire des rides
avant l’âge ? Si c’est faux oh si c’est vrai oh les preuves vont me
trouver ou je suis installé et là je vais apprendre à Mballa pourquoi on fait
la distinction entre le piment du village et celui de la ville.
Moi : juste pour infos tu es lequel ?
Elle : tu poses souvent des questions toi si tu ignores
lequel je suis tu le sauras lorsque Mballa le découvrira !
Moi : huhum
En sortant du restaurant l’un des garçons nous suit et nous
interpelle
Lui (nous regardant) : bonjour
Jen (montrant toute ses dents) : bonjour
Moi : euh salut
Lui : désolé mais je n’ai pas pu m’empêcher de te
regarder
Elle : par regarder tu veux dire fixer comme une bête
de foire ?
Lui (mine coupable) : désolé (me tendant la main) Gédéon
Jen (prenant sa main) : Jennifer et elle s’est odia
enfin Aphrodia
Lui : ravis de te rencontrer Jennifer (me regardant) je
peux avoir ton numéro s’il te plait ?
Jen : tu as de quoi noter ?
Moi (sortant les yeux) : Jen !
Lui (sortant son téléphone en me regardant) : j’écoute…
Jen : 95…. Tu appelles quand tu veux elle décrochera
Lui : merci
Jen : allez à plus
Elle me tire par la main sous le choc je ne sais même pas
quoi dire
Elle : j’ai vu comment tu le regardais donc je fais le
travail pour toi ne me remercie pas tu le feras plus tard avoue qu’il est beau
goss
Moi : tchipp on mange ça ?
Elle : on boit ça
*** Alliance Ebelle***
Quand j’ai rencontré Jonathan, il ne me serait jamais venu
l’idée de le tromper c’était mon homme mon amour il me comblait, me donnait
tout au moindre caprice. Pour moi c’était lui et personne d’autre un autre
aurait pu m’offrir le jardin d’éden que je ne lui aurais accordé la moindre
attention bien au contraire je lui aurais ris au nez.
Je pense que d’une certaine manière avec Jonathan j’ai
toujours vécu dans une bulle compte tenue de la manière dont il me traitait j’étais
sa Maserati et il est connu qu’une Maserati on en prend soin autant qu’un lingot
d’or.
Quand j’entendais les gens parler d’infidélités pour moi il
était impossible que cela survienne dans mon couple mais c’était sans compter
sur l’impossible n’est pas camerounais ou plus tôt trahison tu t’appelles homme.
la trahison de Jonathan a été la pire chose qui me soit
jamais arrivé de toute ma vie pourtant j’ai fait le choix de pardonner mais de
ne pas oublier de plus je n’avais que ce choix car pour moi alliance Ebelle il
était impossible de divorcer moi qui disait à toute mes copines à quel point
j’avais un mari en or un couple au beau fixe et un mari qui ne jurait que par
moi divorcer n’était une solution d’autant plus que toute celle dont je jugeais
vertement leur mari m’attendaient au tournant.
Le métissage et l’arrivée d’Aphrodia je l’ai justifié par
une envie d’adoption que j’avais toujours voulu faire enfin bref tout le monde
à gobé et c’était l’essentiel une chance que leur ressemblance physique ne soit
pas flagrante.
Aujourd’hui, Tromper mon mari n’est qu’un retour du bâton il
a lancé le match et moi, j’égalise car oui après dix-sept ans je l’ai toujours
mauvaise, je l’ai mauvaise à chaque fois que mon regard se lève sur cette
petite.
Faire autant d’années avec un homme, mettre autant d’espoir
en lui, autant d’illusion pour qu’il te remercie en te faisant un enfant dans
le dos c’est la parfaite définition du proverbe le merci du chien c’est le
caillou.
Les excuses il m’en a présenté sous toutes les formes mais même
après dix-sept ans, l’amertume est toujours la même si ce n’est pire.
Le problème ne se trouve pas au niveau de mes sentiments à
l’égard de mon mari bien au contraire je l’aime mais aujourd’hui je ne suis
plus la femme naïve qu’il a rencontré et épousé aujourd’hui je suis une femme
plus avertis et je prends un malin plaisir à faire cocue à l’homme fort qu’il
est. Le mal avec un M oui je lui fais cocu et je prends mon pied d’autant plus
qu’après m’être donné à mon amant je me donne à lui.
Aujourd’hui, je ressens une énergie malsaine, un plaisir que
je canalise dans ce lit avec mon amant en sachant pertinemment ou se trouve sa
batarde adultérine rire il va disjoncter recevoir une mise à pieds dans une classe
d’examen et pas n’importe laquelle on parle de l’examen le plus important de sa
vie rire.
Le sourire aux lèvres je regarde martin aller et venir en
moi avec hargne il est doué, il sait se servir de son entre jambe avec lui, c’est
le pied et tout à l’heure en rentrant juste par sadisme je provoquerai Jonathan
pour qu’il me prenne à quatre pattes histoire de mettre son humeur au max avant de
la faire redescendre d’un coup avec la nouvelle de l’exclusion temporaire de sa
petite protégée.
En arrivant à la maison, j’ai un sourire pernicieux aux
lèvres. Le diner de ce soir sera digne des plus grands sketches de tous les
temps je verrai de mes yeux comment il passera sur une telle chose.
Entrant dans la cuisine je trouve Louisa au fourneau celle-là,
on en parle pas je ne peux pas la supporté mais je dois faire avec pour une
raison que Jonathan ne veux expliquer il refuse fermement de la renvoyé j’ai
tout fait niet et Jonathan est du genre tenace.
Moi (la regardant) : Louisa qu’as-tu fais comme merde pour
le diner compte tenue que j’ai oublié de te donner les instructions ce matin ?
Louisa : j’ai essayé de vous joindre en vin madame du coup
j’ai fait une quiche accompagnée d’une salade de crevette…
Je lui assène une gifle du revers de la main, la main sur sa
joue elle me regarde avec fierté et défis et cela m’horripile fortement.
Moi : m’as-tu déjà vu faire des quiches au diner dans cette
maison ? En plus avec une salade de crevette ?
Elle garde le silence en me regardant comme si ce n’étais
pas à elle que je m’adresse un telle manque de respect dans ma propre maison et
je n’ai pas le droit de la virer franchement mettons cela sur ma thérapie
avoir un amant est important
Moi : qu’as-tu fais au dessert ?
Louisa : une salade de fruit madame.
Moi (la toisant) : tu as bien de la chance que je sois
d’humeur ce soir
La bousculant je sors de la cuisine en espérant qu’elle se
coupera avec un couteau ou se brulera avec la paque cela lui permettra de libérer
ma maison et moi d’avoir ma paix.
Si elle n’était pas âgée je serai tenté de croire qu’elle
est la maitresse de Jonathan mais bon quant à la raison qu’il a de la protéger
je n’en ai aucune idée mais un de ses jours je le découvrirai.
Je monte prendre un long bain j’ai les yeux fermé lorsque je
sens Jonathan se glisser derrière moi sans me faire prier je glisse mes mains
entre ses jambes et nous nous mettons bien avant qu’il ne sorte de la salle de
bain en me signifiant qu’il doit passer un coup de fil avant le diner
Je suis en train de passer une robe pour l’occasion lorsque
mes deux filles entrent dans la chambre.
Annabelle (se jetant sur mon lit) : Ta fille est enfermée
dans la chambre depuis qu’elle est rentrée de l’école.
Diane : Surement elle a encore trouvé un moyen de se faire
passer pour la victime pour que papa la cajole.
Moi : Aujourd’hui ne vous inquiétez pas il ne trouvera pas
le moyen de la défendre.
Elles me regardent avec intérêt mais je ne veux pas leur
gâcher le plaisir de la surprise.
Moi : Anna comment ça se passe avec ton chéri ? J’espère que
tu es entrain de sécuriser ta place. Ce n’est pas tous les jours qu’on trouve
un jeune cadre à seulement vingt-cinq ans. Je ne veux pas la médiocrité venant
de mes enfants.
Annabelle : Je le travail au corps ne t’inquiète même pas
pour ça. Il a promis me donner les cinq cents milles demandé
Moi : Ok. Et toi Diane ? Tu n’as trouvé personne depuis ?
Diane : Maman j’ai quinze ans. Je ne pense pas à cela en ce
moment.
Moi (ton sec) : Tu ne penses pas à cela en ce moment ? Tu te
fous de moi ? À ton âge je rapportais de l’argent à ma mère et nourrissais ma
famille. Tu es dans une école avec les futurs gens de ce pays et tu n’as
personnes ? C’est à trente ans que tu comptes trouver l’homme de ta
vie ?
Diane : Mais on n’a pas besoin d’argent maman. Papa nous
couvre déjà assez comme ça qu’est que je vais faire avec les miettes des hommes
?
Moi (me retenant de lui mettre une baffle) : Diane Tu
es tellement stupide que je me demande si c’est bien de mon ventre que tu es
sortie. On fait quoi avec l’argent ? On t’a dit qu’on en a assez dans une vie ?
C’est quand je vais te couper ton argent de poche que tu vas comprendre.
Gningnin assez. Foutaises comme ça.
Elle se tait mais je vois que sa mine a changé. Aucune de
mes filles ne va jouer les vierges effarouchées comme l’autre batarde elles
sont les futures dames de ce pays et la formation c’est jeune qu’on l’a
reçoit !
**Aphrodia Ebelle**
Enfermé dans ma chambre le casque à l’oreille le volume à
fond sur le song je me perds de Jena Lee j’appréhende le moment où j’annoncerai
la nouvelle à papa et j’ai juste envie de pleurer. Maman je sais déjà comment
elle réagira mais papa je vois déjà d’ici la déception dans son regard.
J’ai beau revivre la scène mais pour moi elle reste
irréaliste je ne comprends toujours pas ce qui s’est passé à l’école
aujourd’hui. Me donner une mise à pied d’une semaine simplement parce qu’un
professeur m’a mis dehors à son cours. Je n’ai même pas été impolie donc non je
ne comprends pas ! Surtout pas quand ceux qui répondent aux profs ont
juste à laver les couloirs ou pire ceux qui foutent le trouble durant les
cours.
Je ne sais pas pourquoi je suis venue au monde avec un tel
physique il est mon handicape celui avec lequel j’irai sous terre. Avant, Je
croyais qu’être belle était une bénédiction c’était sans savoir qu’il y’avait
un revers de la médaille peu glorieux.
Je sais que se dire très belle parait prétentieux mais je
l’ai tellement entendu.
Cette beauté ne m’apporte rien de bon excepté des ennuis.
Je n’ai pas de copine excepté Jen parce que leurs copains
finissent par me faire des avances. Deux choses se produisent soit je refuse et
le type va convaincre sa petite amie que je lui fais du rentre dedans ou
j’informe moi-même la fille et ça devient que je suis jalouse et veux gâcher sa
relation. Avec Jen ça marche parce que (réfléchissant) je ne sais pas enfin
bref.
À vingt heures, je me rends dans la salle à manger comme une
condamnée à mort. Il n’y a rien que je déteste sur cette terre comme décevoir
mon père. Il est ce que j’ai de plus précieux sur cette terre. Le fait de
devoir lire la déception dans ses yeux me noue l’estomac et me donne les larmes
aux yeux.
Maman (nous regardant à tour de rôle) : Comment c’est passé
l’école aujourd’hui ?
À sa question, je me raidis sur ma chaise et je sens le
frisson parcourir le long de ma colonne vertébrale avec douleur.
Annabelle : c’est la vie de la fac maman on réalise
qu’avant ce n’était pas l’école qu’on faisait mais de l’amusement
Maman : tu entends ça chéri ? Quand on le leur dit
elles nous prennent pour des gens qui ne sont pas allé à l’école
Diane : moi en tout cas ça c’est bien passé et vu comme
tu parles de la fac je vais bien profiter de mon secondaire
Maman : et toi Aphrodia ?
Moi (d’une petite voix en regardant mon assiette) : euh on
m’a donné une semaine d’exclusion.
Papa : Pardon ?
Moi (le cœur battant à tout rompre) : Je me suis fait
exclure pour une semaine.
Le regard qu’il pose sur moi me fend mon âme tout entier
vous voyez c’est exactement ça que je voulais éviter voir la déception au
travers des yeux qui au monde sont les plus important pour moi jean Paul Sartre
a dit l’enfer c’est les autres mais le mien, c’est le regard déçu de mon père
Maman (Me regardant avec mépris) : voila ce que je te
disais ce matin Jonathan. Cette fille…
Papa (la coupant) : que s’est t’il passé ?
Moi (d’une petite voix) : j’étais un peu distraite en
cours le professeur l’a remarqué et m’a fait sortir ensuite le principal m’a
fait venir dans son bureau pour me donner le mot d’exclusion.
Papa (me regardant) : juste ça ?
Maman (intervenant) : et tu vas la croire ? Tu vas
croire à ses bêtises ? On va t’expulser toute une semaine seulement pour
ça ? Il faut nous dire ce que tu as foutu là-bas et arrêter de prendre le
monde pour des cons nous sommes tous allé à l’école hein.
Moi (les larmes dans la voix) : Mais je te jure que
c’est vraie maman. Pourquoi tu ne crois jamais en ma parole ?
Diane (riant) : parce que tu mens dis la vérité de
toi-même si tu ne veux pas que je la dise à ta place
Maman : de quoi tu parles diane ?
Elle (regardant papa et maman) : Le type qui l’a
embrassé devant le portail l’a également embrassé devant l’école et le
principal les a surpris
Mais de quoi elle parle ? De quoi parles cette sorcière ?
Papa : est-ce que ce que ta sœur dit est exact
Moi (hurlant) : nooooooooonnnn je te le jure papa
(regardant diane en larme) tu gagnes quoi à mentir ? Tu gagnes quoi diane ?
Elle : cesse de me traiter de menteuse quand on sait tous
les deux que la seule menteuse dans cette maison c’est toi !
Moi : Dieu te vois Diane...
Maman (Me dévisageant) : ferme là odia, ferme là avant
que je ne réponde plus de moi (regardant papa) voilà que la vraie version sort !
Elle vient nous servir des âneries à dormir debout en nous prenant pour des cons
John j’espère que tu ne laisseras pas passer ça (me regardant) Je t’ai dit que
ce n’est pas dans ma maison que tu vas venir faire la pute et je te le redis ça
fait deux avertissements en l’espace d’une journée à la troisième odia on te
dira que je suis ta mère tu nieras je déteste les conneries et tu le
sais !
Moi (hors de moi) : mais maman pourquoi la version de
diane est forcément la bonne et moi la mauvaise ? Elle parle de choses qui
se sont passé en son absence et pourtant c’est elle que tu choisis de croire et
pas moi !
Elle : parce que sa version est plus plausible que
celle que tu nous sers !
Moi : Pourquoi pour une fois tu ne peux pas écouter ce
que je dis ? Je n’ai rien fait tu peux appeler le directeur !
Annabelle (soutenant maman et Diane) : parce qu’une fois
de plus, tu veux faire ta victime. T’entends-tu parler ? Entends-tu le
sens de ton explication odia ? J’ai été dans le même lycée pendant tout
mon secondaire et pourtant je n’ai jamais entendue au grand jamais qu’une
personne c’est fait expulsée pour avoir été distraite en cours ! Un
conseil quand tu veux mentir réfléchi correctement à ton mensonge et assure toi
qu’il soit cohérent !
Maman (me regardant) : j’appellerai le directeur demain
pour tirer cette histoire au claire et malheur à toi odia mais je commence à te
prévenir ce n’est pas dans ma maison que tu vas rester pendant ces jours d’exclusions.
Tu vas trouver ou aller je ne veux pas te voir chez moi.
J’ai les boules j’ai vraiment les boules et justes pour les
signifier ma rage j’ai envie de balayer cette table du revers de la main je
suis en colère contre tout je devrai être habitué à ce que les choses se passe
toujours ainsi mais à chaque fois j’ai toujours aussi mal.
Papa : durant ces une semaine, tu viendras avec moi au
bureau mettons à profit ses une semaine dans ton futur métier pense à mettre
tes cahiers dans ton sac parce que tu vas travailler pour ne pas prendre du
retard dans tes cours.
Aux mots de papa, le silence de la pièce se fait si lourd
qu’on pourrait entendre le diable passer soulevant la tête de mon plat, je le regarde
il a l’air calme et moins en colère contre moi du coup je me permets de
regarder le clan des trois elles sont surprise et énervés je dirai sans un mot,
papa se lève et jette sa serviette sur la table avant de se diriger vers les
escaliers.
Maman (me regardant avec froideur) : un jour tu me
diras ce que tu as fait manger à mon mari ; tu me parleras de la
sorcellerie que tu utilises pour qu’il laisse passer de telle merde !
Moi (choquée) : mais maman…
Elle (sèchement) : je ne suis pas ta mère. C’est ton
père qui se plait à croire que je le suis. Tu n’es rien d’autre qu’une batarde.
Une fille que mon époux a eu avec une fille facile pour quelques billets
maintenant tu dégages de ma table saleté de vipère.
Je me lève le cœur lourd mais la tête haute et je me dirige
vers ma chambre sous leurs regards pleins de mépris. Ce n’est que lorsque je
ferme la porte que je me laisse glisser contre elle jusqu’au sol. Je ramène mes
jambes contre moi pose la tête sur mes genoux et reste ainsi les yeux dans le
vide.
Je n’ai jamais demandé à son mari de la tromper avec ma mère.
J’ai encore moins demandé à venir au monde. Mon avis encore une fois, on ne l’a
pas sollicité pour me ramener dans cette maison. Je me demande ce que je fais
qui l’énerve autant. Je me fais petite autant que je peux. Je ne lui demande
jamais rien et quand je dis jamais, c’est jamais.
Elle est chargé de nous donner l’argent de poche pourtant
jamais elle ne me voit devant elle pour éviter les injures gratuites je demande
à papa quand je suis dans un réel besoin sinon pendant les vacances je travaille
dans l’entreprise de papa pour me faire des sous de poche. Avant, je faisais
des crêpes pour vendre mais mes chères sœurs ont trouvé le moyens de faire
avorter mes affaires.
Pourquoi il a fallu que ma mère meurt ? Je suis si en colère
contre elle. Je lève les yeux au ciel comme pour poser cette question
silencieuse à Dieu. Je sais que certaines personnes on moins que moi. Pire il y’
en n’a qui sont dans la rue à mendier et manger dans les poubelles mais toute
cette douleur est-ce le prix que je dois payer parce que je vis
confortablement ?
Cela fait longtemps que je me suis promis de ne plus pleurer
mais là c’est dur. C’est vraiment dur. Je finis par quitter le sol et vais me
coucher écouteur aux oreilles je suis en pleine séance d’autoflagellation
lorsque ma musique s’arrête et qu’un numéro inconnu s’affiche sur l’écran je
suis tenté de ne pas décrocher mais ma curiosité est bien plus forte
Moi : allô ?
Voix masculine : Aphrodia ?
Moi : oui ?
Lui : c’est Gédéon nous nous sommes croisés tout à
l’heure
Moi : ah oui
Lui : comment vas-tu ?
Moi : super et toi ?
Lui : en plus convaincant ça donne quoi ?
J’éclate de rire et nous échangeons pendant près d’une heure
avant que je ne raccroche pour sombrer dans un sommeil réparateur
***Jennifer Ardose***
Cette journée a été épuisante. mettant mon pyjama je me
balance sur mon lit comme un paresseux j’ai juste envie de m’en aller dans les
bras de morphée
Je suis sur le point de m’endormir lorsque dina m’appelle
Moi : tu sais qu’il y’a des heures ou on ne fait plus
sonner le téléphone des gens ?
Elle : Jennifer là ou ta folie commence c’est à ce niveau-là
que la mienne commence so ne me bourdonne pas les oreilles gratuitement de grâce
Moi : vous aimez vous donner la cotes ici dehors hein
Elle : franchement ne me donne pas les mots de tête Ardose
dis c’est qui la fille avec laquelle marc s’affiche sur sa storie WhatsApp là
Moi : je suis sa mère Ardose ?
Elle : tu es sa petite amie ce n’est pas la premier
fois Jen à un moment il faudra que tu agisses
Moi : parfois tu parles comme si tu m’ignorais
Elle : pff on ne sait jamais avec toi
Moi : je peux dormir maintenant ?
Elle : oui madame
Clic
Seriously j’ai dix-neuf ans mon problème le plus important
devrait être dans quelle boite je sortirai ce weekend ou mieux dans pays j’irai
passer les grandes vacances mais au lieu de cela je dois me faire du sens
d’encre pour Mballa ? Sortir avec un gars c’est porté sa croix ? Et
puis c’est à moi Jennifer Ardose qu’il veut manquer de respect ? Là il m’a
bloqué il a vu son téléphone sonné avec un numéro inconnu et quand il a décroché
il a entendu ma voix lui demander des comptes ? Il m’a vu ouvrir ma
bouche ? Non pourtant c’est lui qui me fais passer pour une conne devant
ma famille et nos amies au point où c’est ma cousine qui m’appelle pour me dire
que mon supposé petit ami s’affiche avec une autre
S’il attend le moment ou moi je vais me donner en spectacle
et lui taper un scandale qu’il court qu’il continue à courir parce que le
chemin est encore long de chez long !
Ne vous fiez pas à mon tempérament Mballa, je l’ai dans la
peau par contre ma mère m’a toujours dis « Jen si un homme ne reconnais
pas ta valeur porte tes pieds et va-t’en avant de perdre tout estime de toi ».
Je crois qu’aujourd’hui, nous en sommes à ce point-là je ne vais pas rompre
s’il veut rompre il connait la route de ma maison et mon numéro de téléphone
pour l’instant c’est moi qui vais l’apprendre la vie je n’aime pas le manque de
respect !
En espérant vous avoir passionné…
Au plaisir de vous revoir…
By Blue & Larissa