Chapitre 2 page 1
Write by debo rah
Il était beau , le ciel . Le soleil venait à décliner à vue d’œil et comme tous les jours, je m’évadais devant ma fenêtre. Mais aujourd’hui ce n’était pas un jour comme tous les autres, je m’attardais plus longuement sur le paysage qui se dressait devant moi.
Ce soir c’est comme si la nature voulait me transmettre un message, comme si elle ne voulait pas qu’on cesse de la contempler. Jeune fille plutôt solitaire, j’étais amoureuse des belles choses et de la nature, alors c’était tout naturellement que je restais là, prostrée devant le spectacle extraordinaire qu’on me réservait. Le soleil embrasait le massif par la beauté de ses couleurs. On ne pouvait rester indifférent devant la beauté des tons rosés et orangés que le ciel en mouvement nous laissait percevoir, je ne bougeais plus, mes yeux s’émerveillaient. Que la nature est généreuse me disais-je ! Un incroyable plaisir se dessinait devant mes yeux. Cependant dans l’immensité du ciel, il transparaissait la fin de cet incroyable spectacle et j’éprouverais de la tristesse à m’y soustraire.
La nuit répandrait bientôt son voile, les lumières de la villa au loin s’allumeraient et la lune atteindrait son plus haut point pour effacer à tout jamais cet instant. Mais pour le moment je ne pensais absolument pas à ça, l’instant paraissait se prolonger éternellement.
Ça fait une semaine que j’ai emménager avec Axar dans cette nouvelle maison. Tout est parfait et je la vois plus heureuse et épanouie . Elle jouait dans le jardin et insistait parfois pour m’aider dans les tâches de la maison mais je refusais gentiment lui intimant d’aller faire ses devoirs.
Aujourd’hui c’était samedi et le patron rentrait ce soir selon Mr Sodji son assistant. Il avait demandé qu’on lui prépare un bon dîner pour deux ,il serait avec un invité paraît-il.
Il sonnait 17h , je me mets alors au fourneau après une grande hésitation sur quoi préparer. J’ai opté pour « Poule au riz sauce blanche » avec la crème au chantilly comme désert.
J’avais besoin d’une poule,d’un kg de riz,100 g de farine,huit carottes,huit poireaux,huit navets,50 g de beurre,deux oignons,un jaune d'œuf,clous de girofle,trois gousses d'ail,un bouquet garni,un branche de céleri,gros sel, poivre.
Préparation
Je nettoie et épluche les carottes et les navets. Pour les poireaux, je les fends en deux pour mieux les laver,je les attache ensemble pour ne pas les perdre dans le bouillon. Pelez les gousses d'ail et les oignons n’a pas été facile,mes yeux étaient très affectés.
Je pique l’ail et les oignons avec les clous de girofle.
Dans une grande cocotte, je mets la poule, les légumes, les trois gousses d'ail et les oignons. Je remplis d'eau froide à plus d'un doigt de la hauteur de la poule. J’ajoute une poignée de gros sel avec du poivre . Je couvre et porte à ébullition sur un feu doux. J’écume si nécessaire et laisse cuire pendant 2 h. Je chauffe de l'eau salée dans une casserole 20 min avant la fin de la cuisson.
J’y verse le riz et laisse mijoter 20 min.
J’espère juste être à la hauteur.
Pour le désert il y avait de la crème au chantilly au frigo .
2h20min plutard ,le tout était justement prêt.
Je file me laver,m’habiller de mon uniforme noir blanc(chemise blanche ,jupe noir )qui était laver plus tôt . Je m’assoie sur mon lit pour souffler un moment.
À 20h ,des voix se fit entendre dans l’entrée. Je pouvais apercevoir des silhouettes de ma fenêtre.
Je file à la cuisine et attends l’assistant de mon patron pour qu’il me dise si je peux servir le dîner . Il me dit de servir .
Je servis le dîner et m’apprêtais à filer en douce dans la cuisine avant que mon patron et son invité n’entre dans la salle à manger.
J’y étais presque quand je fus surpris par mr Sodji qui me dit à la porte que je devais rester au cas où le patron voudrait quelque chose d’autre .
Je retourne dans la salle à manger à contre cœur et dis bonsoir tout en baissant la tête.
Je fixais mes pieds continuellement gênée ,d’être debout regardant d’autres manger . La table à manger était assez grande avec douze chaises de couleur grise pâle autour.
C’est alors que quelqu’un me dit : peut-on avoir un torchon Mlle?
Je hoche la tête et m’approche de la table à manger pour remettre ce qu’on m’avait demandé. C’est alors que la même voix me dit : comment vous appelez-vous ? Ça m’évitera d’être trop formel avec vous , je suppose alors que c’est mon patron . Je répondis alors : Sarah , je m’appelle Sarah mr .
Je relève alors ma tête avec un petit sourire qui s’évanouit aussitôt . Au même moment une cuillère tombe au sol prêt de moi , je saisis l’occasion et m’abaisse pour la prendre tout en me précipitant dans la cuisine sous le choc .
Je prends quelques minutes pour me reprendre et reviens dans la salle à manger avec le dessert.
C’est au moment où je posais le désert sur la table qu’il s’adressait à son hôte : Nel , ne crois tu pas que ce monde est très petit ?
N’est-ce pas Sarah ?
Dit-il cette fois en me fixant de ses yeux noisettes.
Moi : oui monsieur , dis-je d’une voix à peine audible.
Nel : Elle est charmante ton employé Enzo , tu ne trouve pas ?
J’étais à présent isolé tête baissée vers la porte d’entrée de la salle à manger,assez gêné par leur conversation. Au moins je connaissais à présent le nom de celui qui m’avait fait viré de mon premier lieu de travail....Enzo DENVER . Je me sentais si humiliée à cet instant précis.... Demain je crois que je m’en irais avec ma sœur,pas question de rester travailler pour ce prétentieux et arrogant personnage .
Enzo(mon patron ) : Oui une beauté sans pareil,j’avoue . Mais ça reste mon employé Nel .
Je supporte encore leurs discussions sur divers sujets une trentaine de minutes avant qu’ils ne partent vers le salon me laissant débarrasser.
Je finis de débarrasser et pars appeler Axar pour qu’on puisse dîner entre sœurs dans la cuisine.
On dînait et elle me faisait beaucoup rire parce qu’elle se tirait la joue avec des grimaces .
Axar : Tu es plus jolie comme ça Dada(grande Soeur en fòn )quand tu souris . J’aime te voir heureuse.
Moi : Mais je suis heureuse Axar , pourquoi crois-tu que je ne le suis pas ?
Axar : Tu travail beaucoup et tu es souvent triste .
Moi : Mais non mon bébé,je suis très heureuse tant que tu es avec moi et tu le sais . Allez mange avant que ça refroidisse.
Je la regarde manger et hésite avant de finir mon repas ,inquiète de ce que j’avais découvert plus tôt.
J’envoie Axar au lit avec sa tablette et rejoins la cuisine pour faire la vaisselle et remettre tout au propre .
Je retourne dans ma chambre et commence à rédiger ma lettre de démission.
Ce qui m’inquiétait c’était comment l’annoncer à Axar .
J’avais passé la nuit à ranger nos affaires .
Ma sœur était si épanouie dans cette nouvelle maison mais il fallait qu’on parte . Je ne pouvais pas risquer de rester dans la maison d’un être aussi vicieux.
Le matin très tôt à 6h je prends ma douche et m’habille. Je voulais réveiller Axar mais elle dormait à point fermé. Je la laisse et me dirige vers le bureau du patron . Je frappe il n’y a personne. C’est justement ce que je voulais,partir en douce . J’entre alors et pose ma lettre de démission sur la table . Mais juste au moment de sortir je le croise à la porte .
Son regard était froid et effrayant, ça le rendait si virile tôt le matin . Ses yeux s’étaient posés sur l’enveloppe que j’avais mis sur la table.
Enzo : Bonjour Sarah . Vous êtes très matinal , à ce que je vois vous m’avez apporter un courrier. Attendez qu’on la lise ensemble.
Il me dépasse de quelques pas et saisissant l’enveloppe,la déchire et en sort ma lettre de démission qu’il lisait à haute voix .
Quand il eut finis il s’approche de la porte ,la referme et me traine jusqu’à la chaise avant de me faire asseoir sans ménage.
Moi : Aïe vous me faites mal. Dis-je plaintive.
Il lâche alors ma main et se retourne vers moi en colère.
Enzo : Aimes-tu vraiment ta sœur ? Que lui diras-tu à son réveil ?
Moi : Ceci ne vous regarde pas.
Enzo : Bien entendu, je suis encore ton patron à ce que je sache .
Moi : plus maintenant, je viens de démissionner.
Il me jette un document à la figure. Je m’empare de ce dernier et commence à le lire . C’était mon contrat de travail.
Et c’était écrit tout en bas :
Si l’employé démissionne de son plein gré, il (elle )devrait néanmoins rester un mois après démission le temps que l’employeur puisse trouver un autre employé.
A ce moment précis je le regarde abasourdis et dépitée.
Il s’approche de moi , me fixe droit dans les yeux et me dis : c’est clair ou je dois l’expliquer ?
Moi : oui c’est clair .
Enzo : Oui c’est clair monsieur, je suis ton patron.
Moi : Oui c’est clair monsieur. Répétais-je au bord des larmes.
Je me lève et m’apprête à sortir du bureau quand :
Enzo : je ne t’ai pas autorisé à partir.
Il murmure dans mes oreilles : bienvenue en enfer petite Sarah .