Chapitre 2: Qui es-tu?
Write by QueenDija
*Dans la peau de Kimia *
-Mme? Mme?
Ça fait une quinzaine de minutes que j'appelle cette bonne femme mais rien. Oh vraiment, j'ai le don pour me retrouver dans des situations inconfortables. Je la fouille à la recherche de bijoux qui pourrait m'être utile plus tard.Je decide de filer lorsqu'une voix m'interpelle :
-Hey bulawayo, tu as encore fabriqué quoi?
-J'ai rien fait patron. Dis je en me retournant pour apercevoir la vilaine face pleine de sueur de l'inspecteur Kalunga.
J'ai l'habitude de voler ou de me retrouver dans des situations dangereuses du coup en échange de mes services corporels, il me sort des histoires.
-Pourquoi cette femme est Ainsi?
-C'est pas moi. On parlait lorsqu'elle est tombée. Depuis j'essaie de la réveiller mais ça donne rien.
Il se rapproche du corps et fouille dans ses poches. Il sort une carte puis me regarde affolé:
-Bankolé! C'est la fille de Michel Bankolé! Viens, on l'emmène à l'hôpital.
J'entends le nom du Directeur de la police nationale et m'empresse de l'aider.
*Hôpital Biamba Marie *
Kalunga a tellement filé que nous arrivons à l'hôpital en peu de temps.
Il se précipite à l'accueil pour chercher de l'aide. Je reste en retrait à observer. Un homme qui n'étais pas en blouse et qui s'apprêtait à sortir fait demi-tour lorsqu'il aperçoit le corps de la femme :
-Qui l'a emmené ici? Hurle t'il
-C'est moi monsieur dit Kalunga
-Infirmières, préparez la chambre 408 et la dose habituelle. Je pense qu'elle faisait une crise et comme depuis la dernière fois, elle fait une paralysie et préfère cannaliser la douleur autrement, c'est cela qui fait qu'elle est ainsi. Mais vous, depuis combien de temps est-elle ainsi? Ne savez-vous pas qu'elle est drépanocytaire? Et elle a du mal avec les antalgiques légers.
-Je n'en sais rien. Elle était là avec celle là dit il en me désignant.
-Vous, dégagez d'ici tout de suite sinon vous aurez des problèmes. Dit il en me désignant
Je file comme une voleuse. Après les coups que j'ai reçue aujourd'hui, me mettre encore dans les histoires? Mais dehors, je pense à la pauvre femme que j'ai volé. Qui suis-je devenue? Quel genre de personne suis-je? Cette femme était malade, épuisée mais n'a pas hésité à me libérer d'une mort certaine. Je me met à chanter Na loboko ya tata na ngai (entre les mains de mon Père), en priant pour cette pauvre femme. Je trouve finalement asile sous un hangar vide. Je m'assieds puis me souviens des derniers mots de ma mère:
"Kimia, Kimia, mon trésor à la peau caramelle, il est tant pour moi de partir. Des combats durs t'attendent mais sois courageuse ma fille et fais honneur à ton prénom:La paix. "
Ah maman, si tu savais! J'ai arrêté d'être cette paix. Je m'endors rapidement en me rappelant de tout ce qui m'a transformé en qui je suis....
*Le lendemain *
Je suis réveillée par un coup de klaxon. J'ouvre les yeux et aperçois le visage de la gentille dame.
-Ah madame, vous êtes déja en forme? Dieu est grand.
-Tchip, tu es Vraiment bête toi. Allez suis moi.
Je suis ses consignes sans rechigner. En quelques minutes, nous sommes à Biamba Marie.
Nous descendons. Elle verouille puis remet la clé à l'accueil avant de lancer un appel :
"Moïse? C'est Elikia Bankolé. J'ai laissé les clés de Binky à l'accueil. Passe la chercher et n'oublie pas de bien nettoyer surtout les sièges avant. J'ai transporté un truc sale aujourd'hui. Envoie Twinkie rapidement. Je dois sortir avec "
Cette fille est bizarre. C'est voiture qui est Binky ou je ne sais quoi là? Et puis elle m'appelle truc. Ah l'argent.
Je la suis toujours lorsqu'elle ouvre une porte dans un couloir sombre et discret. Je tombe sur la jolie dame. Elle est couchée, l'air fatigué. À mon entrée, elle sourit puis s'adresse à La Chacala(sa soeur) :
-Merci Eli. Tu restes boire du jus avec nous?
-Oh Fifa, j'aimerais bien mais j'ai un rendez-vous important avec des Angolais pour la construction d'une maison à Luanda. Prends soin de toi et attention avec celle là. Bye mon coeur.
Puis elle disparaît.
-Excuses ma soeur. Elle doit être de mauvaise humeur.
-Qui es-tu?
-Humm direct. J'aime ça. Fifa-Adénikè Bankolé, beninoise, 24 ans. Je gère une enterprise de publicité en Afrique de l'ouest et au Congo.
-Maintenant, tu me veux quoi? Ça se voit pas qu'on vient pas du même monde?
-Si, on est toutes deux sur la Terre.
Elle me fait rire, cette fille.
-Je veux juste être ton amie.
-Amie?
-Oui amie. D'ailleurs, tiens assied-toi là. Dit-elle en me tendant la main
J'observe cette main et ce regard puis m'assieds en serrant ma main dans celle de la femme.
-Amie. Répondis-je en lui souriant.
-Alors, mon amie, qui es-tu?
-Tu es mon amie et tu ne connais pas mon nom?
-Très drôle.
-Je suis la paix.
-Kimia! Quelle coincidence! Je m'appelle Fifa qui signifie paix en fon, la langue de ma mère. Alors, tu as quel âge ma jumelle?
J'allais lui expliquer que je ne savais rien sur moi à part mon nom et mon prénom lorsque la porte s'ouvrit. Un frisson me parcoure comme si le danger me guettait. Je me retourne et tombe nez à nez sur mon pire cauchemar : Costa.
Je suis de glace lorsque Fifa ajoute :
-Kimia, tiens voici Luis Fernando Costa, mon beau-frère. C'est le mari d'Élikia.
Les chacals restent ensemble à ce que je vois....