CHAPITRE 20
Write by Emyam
MARC-ARIEL
-STOP ! Arrêtez...Monsieur...Marc-Ariel !
L’entendre prononcer mon prénom a le don de me stopper net.
Je lâche donc ses lèvres mais la garde tout de même entre mes bras. D’ailleurs
à raison apparemment car je la sens s’accrocher à ma main droite comme pour se
stabiliser un moment
Ce baiser était juste sensationnel...
Comme si cela pouvait l’aider à effacer les minutes qui
viennent de passer, Lydia garde obstinément les yeux fermés, s’adonnant à une
sorte de « jeu de respiration ». Quand son souffle devient régulier,
elle ouvre enfin les yeux, plongeant ses iris marron dans les miens.
Nous restons là à
nous observer pendant un moment avant qu’elle ne rompe le silence.
-Vous devez vraiment arrêter de faire ça. S’il vous plaît.
Je ne veux pas de problèmes avec votre épouse. J’en aie déjà assez comme ça
pour que vous veniez en rajouter.
Elle a soufflé tout cela la voix rauque comme si le dire lui
était difficile.
J’avoue que je ne comptais pas lorsque je lui ai demandé de
venir lui sauter ainsi dessus mais c’était plus fort que moi. Après l’avoir vu
au salon, le goût de ses lèvres hier m’est revenu et j’ai eu envie de vérifier
si l’embrasser était aussi bon que je l’ai vécu hier.
J’ai ma confirmation. C’est mille fois mieux.
Sans répondre à son inquiétude, je me détache doucement
d’elle et me dirige vers le fauteuil derrière mon bureau avant de lui demander
de s’asseoir.
Je la vois tiquer mais je lui lance un regard à la fois
ordonnateur mais doux ; ce qui la fait obtempérer immédiatement.
En s’asseyant dans le fauteuil en face de moi, elle
gesticule comme pour trouver la bonne posture, me faisant comprendre qu’elle
est assez stressée. Je la comprends bien. Moi-même je suis assez stressé même
si j’essaie d’afficher l’image de l’homme qui maîtrise la situation et ses
émotions. En réalité je ne maitrise rien. En vérité, malgré toutes les
hypothèses que j’ai pu émettre et toutes les réflexions que j’ai pu avoir, j’ai
toujours l’impression d’agir sur un coup de tête. Car si je prenais vraiment en
compte les faits, je ne m’apprêterais pas à faire à Lydia la proposition que je
viens lui faire. Je n’aurais pas pris la décision que j’ai prise aujourd’hui.
Une petite voix me crie que je commets une grande folie mais
je l’éteins très rapidement car je ne veux pas entendre cette voix
moralisatrice. Ce que je veux, c’est pouvoir tuer ce désir qui m’étouffe.
-Tu as quelqu’un dans ta vie Lydia ?
-Quoi ? Elle écarquille les yeux pour me regarder comme
si j’étais tombé sur la tête. Ecoutez...Je ne sais pas à quoi vous jouez mais
hors de question de m’y entrainer ! Hurle-t-elle presque en voulant se
relever.
-Lydia assieds-toi s’il te plaît...Assieds-toi ! Mon
ton dur la fait hésiter puis rester là où elle est. Je suis tout à fait
conscient qu’actuellement tu dois avoir une multitude de choses qui te
traversent l’esprit mais avant de prendre une quelconque décision ou de
développer une quelconque opinion, s’il te plaît écoute moi. Ecoute moi
jusqu’au bout et ensuite tu pourras décider. Ce que TU décideras sera ce qui
sera.
Comme elle ne répond pas, j’insiste :
-Alors ? Tu as quelqu’un dans ta vie ?
Elle secoue doucement la tête en un signe de négation et
cela me retire un gros poids des épaules.
-Et Stéphane ? Je crache un peu sèchement malgré moi.
-Je...Quoi Stéphane ?
-Il est qui pour toi ?
-Je...Mais personne bon sang ! Comme il l’a lui-même
expliqué hier, il s’est juste proposé pour me raccompagner chez moi. Nous avons
discuté un instant mais ça s’arrête là !
-Sûre ?
Comme si elle était agacée par mon insistance, elle me lance
un petit regard foudroyant avant de marmonner un oui qui m’apporte une autre bouffée
de joie.
-Très bien...Très bien...Si je t’ai fait venir ici, c’est
parce que je voulais aborder avec toi un sujet. J’ai réfléchi à maintes
reprises à l’endroit idéal pour une telle discussion...Ici ou ailleurs...Mais
au final la maison nous offre la discrétion nécessaire pour...Je...C’est assez
dingue de le dire ainsi mais tu l’as forcément compris, tu me plais Lydia
Koffi. Et pas qu’un peu. Tu me plais énormément.
Pendant que je lui parle, je la regarde fixement car je veux
cerner toutes les expressions de son visage. Là je comprends clairement qu’elle
est choquée et perdue. Je continue malgré tout...
Et je suis conscient que pour toi cette situation peut être
délicate. Je suis conscient de te proposer un truc de dingue. De peut-être même
dépasser les bornes ou de te choquer mais il fallait que je t’en parle. Que
j’essaie au moins. Tu me plais Lydia Koffi. Au point de me faire bouleverser
l’un de mes principes de vie les plus ancrés. Tu dois t’imaginer toute sorte de
choses sur moi avec mon comportement à ton égard mais je t’assure que ce n’est
pas dans mes habitudes de faire la cour à d’autres que ma femme. Juste qu’avec
toi je n’arrive pas à faire autrement et sincèrement cela vire à
l’obsession...Je te veux Lydia. Ne serait-ce que pour une nuit mais je te veux.
Je veux savourer cet élixir que tu m’as fait goûter. Je sais que tu es aussi
attiré par moi alors penses-y bien.
Pour ce qui est de ton boulot, il n’en sera nullement
impacté. Et même si cela devait arriver, je m’engage à prendre à assumer tous
les risques et à couvrir des besoins jusqu’à ce que tu puisses avoir une
situation meilleure.
Cependant, si ce que je te propose ne te convient nullement,
si tu ne veux vraiment pas avoir quelque chose avec moi, si cette attirance que
j’ai cru voir n’est en réalité que fiction, pas grave. Tu peux me dire non.
Auquel cas nous ferons comme si cette conversation n’avait jamais existé. Je
prendrai sur moi de ne plus rien tenter à ton égard je te le promets. Je veux
que tu te sentes libre d’accepter ou de refuser.
-Monsieur...Je...
-Rien ne t’oblige à accepter maintenant. J’ai un appartement
aux deux plateaux...Je continue en lui tendant un bout de papier sur lequel est
mentionnée l’adresse de l’appartement.
C’était mon logement de célibataire. Si j’avais pu imaginer
qu’il me servirait ! Je l’ai gardé depuis toutes ces années et aujourd’hui
voilà qu’il me sera réellement utile.
Je t’attendrai là-bas le samedi soir à 20 heures. Si tu
viens, c’est que ta réponse sera oui. Si tu ne viens pas, je la connaitrai
aussi et nos vies pourront continuer comme si de rien était.
La balle est dans ton camp Lydia. Toute décision te revient.
Coucou la compagnie ! Nous sommes en 2018 !!! Houra !!!
J’espère que vos fêtes de fin d’année se sont bien passées...Pas de maladies ou
autres bobos... A mon niveau c’était super (Moments famille-amis). Et de votre
côté ?
Bon...Ce petit texte juste pour vous souhaiter une excellente année 2018.
Puissions-nous tous être comblés de grâces. Que
2018 soit (Comme on le dit en Côte d’Ivoire), l’année de notre année !
Plein de bisous