Chapitre 20: Une découverte honteuse

Write by kaynaliah

Dans la tête de Michael


Je suis au salon à me tourner les pouces. Je ne sais pas comment annoncer à ma mère ce que je sais. Je ne sais pas comment annoncer à mes belles-mères qui m’ont aussi élevé, à mes frères et soeurs que notre vie va changer d’un instant à l’autre. Il ne s’agit que d’une question de minutes. A cause du fou de père que j’ai, notre vie va être chamboulée de la pire des façons. Ce n’est pas le moment de réfléchir sur la situation car chaque seconde compte. J’ai fait convoquer mes belles-mères chez maman. Cette dernière ne comprenait pas pourquoi j’étais tant stressé mais j’appréhendais tellement sa réaction quand elle saura la vérité.

Lucas était avec le père adoptif de Rehyma. Il voulait participer aux recherches et cela lui permettait de tenir le coup. Même s’il n’en parle pas, je sais que c’est difficile pour lui. Murielle est inconsolable depuis la disparition de Rehyma et se sent coupable. J’ai beau lui dire qu’elle ne pouvait pas savoir mais rien ne la calme. Je vois André, mon frère (demi-frère si vous voulez) et Cassia, ma sœur (demi-sœur) entrer avec leur mère respective dans la cour de maman et s’installer à la terrasse.

-« Bonjour Maman Charlotte et Cécile. Cassia et André »
-« Ca va Michael »
-« Non »
-« Il se passe quoi encore. C’est papa ? »
-« Oui »
-« Il se passe quoi encore avec lui ? »
-« Il était sensé se marier dans deux jours »
-« Oui et ? »
-« Le mariage est annulé et papa se retrouvera certainement en prison »
-« Quoi ? » hurla tout le monde
-« Il a participé à l’enlèvement d’une jeune connaissance qu’il voulait épouser de force »
-« Il ne peut pas avoir fait ça ? » dit maman
-« Je suis désolé mais c’est la vérité »
-« Mais que va-t-on faire ? »
-« Il va falloir être forts et tous soudés car nos ennuis vont commencer. Essayons de limiter les dégâts avant qu’on ne perde tout »
-« Seigneur »
-« Vous avez chacune un compte en commun avec papa. Videz ces comptes déjà avant qu’il ne soit trop tard »
-« Oh »
-« Les petits doivent aller en cours normalement à la rentrée. Nous les grands avons la bourse et pouvons-nous gérer avec. »

Je suis interrompu par une vidéo sur facebook où je vois le père de Rehyma sortir avec elle dans les bars complètement inconsciente.
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Dans la tête de George 

J'ai récupéré tout ce que Melissa m'a montré. Heartless. C'est ce que je deviendrai avec ceux qui ont touché à un seul cheveu de ma fille. J'ai branché mon téléphone sur le secteur de la voiture lui correspondant et j'ai lancé l'appel tout en maîtrisant ma conduite et ma colère.

-"Bonjour George"
-"Bonjour Marc. J'ai de nouvelles informations et je pense même que tu es déjà au courant. »
-« Oui le jeune homme de la dernière fois était ici ave le fils d’ EPIGHAT »
-« Quoi ? Son fils ? »
-« Ne t’inquiète pas car il est de notre côté »
-« Ok. On se retrouve au commissariat ? »
-« Oui j’y suis d’ici un quart d’heure »
-« Bien on s’y retrouve dans 20 minutes environ»
-« A tout à l’heure »

Je raccroche mon téléphone et roule en vitesse tout en étant prudent jusqu’au commissariat. Marc est déjà sur place dans le bureau du commissaire. On a porté plainte tous les deux contre Clarisse et Jean-Denis pour enlèvement, séquestration et tentative d’union forcée. Je suis inquiet pour ma fille. Elle est tout ce que j’ai de plus précieux dans ce monde. Ma fille a beau me hair moi je l’aime plus que tout. Je m’en veux de ne pas avoir été là pour elle. Je m’en veux de l’avoir confiée. J’aurai dû la garder avec moi et faire tout pour faire mon deuil. J’ai perdu ma femme, ma meilleure amie mais elle c’est sa maman qu’elle a perdue et une mère est irremplaçable dans le cœur de son enfant. Le commissaire nous a présenté sa stratégie d’attaque mais ni Marc ni moi n’étions d’accord avec lui. Il voulait intervenir dans chaque maison les unes après les autres. J’ai peur que Jean-Denis soit au courant de ce qui se passe et qu’il est le temps de faire disparaître ma fille. La police doit intervenir en même temps dans ses maisons. Avec Marc, nous leur avons fourni des photos récentes de notre fille. Il a réuni des hommes et l’opération était lancée. Mon instinct me dit de suivre l’équipe qui se rendait à une maison à Owendo. 

Le portail était grandement ouvert lorsque nous sommes arrivés et cela facilitait la tâche la police. Le gardien a indiqué que ses patrons étaient à l’intérieur et il les conduisit là-bas. Moi je faisais le tour du propriétaire de la maison avec cinq autres policiers lorsqu’on a vu une fenêtre dans le toit. Nous sommes entrés dans la maison où j’ai vu Clarisse assise sur le canapé qui se tortillait les doigts. Elle s’est figée lorsqu’elle m’a vu et a voulu dire quelque chose mais mon regard noir l’en dissuada. Les employés de la maison ont dit qu’il y a une jeune fille ici qui se trouve dans l’une des chambres de la maison mais située au sous-sol. Je leur ai montré une photo de ma fille et ils l’ont reconnue. Des éléments de force de l’ordre, deux employés et moi-même nous sommes rendus dans le sous-sol pour sortir ma fille de là. Ils ont tambouriné à la porte mais aucune réaction de l’autre côté. J’ai pris peur et ils ont décidé de casser la porte. Rehyma était allongée au sol, visage contre terre. J’ai accouru vers elle. Ma fille avait une respiration très lente et le pouls très faible. Je l’ai prise dans mes bras et je suis sorti avec elle direction l’hôpital. Je filais sur la route et tentais de joindre Marc sans succès. Je le rappellerai plus tard. Je viens d’arriver au CH d’Owendo. Je descends de la voiture et la contourne pour prendre Rehyma dans mes bras et j’ai couru jusqu’à l’accueil.

-« Ma fille a besoin d’aide. Aidez-moi s’il vous plaît »
-« Monsieur patientez comme tout le monde »
-« Quel est votre nom Mme »

Elle me toise un moment avant de me répondre.

-« Edith EPANDA »
-« Mme EPANDA. Savez-vous qui je suis ? »
-« Aucune idée et je… »
-« J’exige de voir votre responsable dans l’immédiat et soyez sûre d’une chose : vous êtes déjà virée car j’obtiendrai votre licenciement et croyez-moi que personne ne vous embauchera quelque part. Si ma fille meurt à cause de votre incompétence, vous saurez qui je suis. Maintenant je veux voir un médecin et le directeur de l’hôpital »
-« ….. »
-« Tout de suite » hurlai-je

Elle a pris peur et a appelé un médecin qui a pris en charge ma fille. J’ai payé ce qu’il fallait payer et ai rempli toutes les formalités nécessaires. Elle a tenté de m’excuser mais je lui ai bien dit qu’elle pouvait jeter ses excuses au fond des WC. J’ai rappelé Marc et lui ai demandé de me retrouver au CHU d’Owendo. Seigneur protège ma petite fille. Je ne peux pas la perdre maintenant. Je refuse tout simplement de la perdre.

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