CHAPITRE 21: Je te promets
Write by kaynaliah
Dans la tête de George
Je sors du bureau de médecin avec Marc et Grâce et je suis en colère et choqué. Ma fille a subi le martyr. Elle a fait un choc traumatique assez violent suite à la substance qui lui a été injectée lors de sa séquestration. Elle a fait une réaction allergique très violente à l’un des composants et cela aurait pu lui être fatal si on l’avait trouvée une demi-heure en retard. J’ai failli perdre ma fille. Elle est entrain de se battre pour sa vie. Je ne supporterai pas de la perdre. J’ai dû m’arranger avec Marc pour qu’il reste auprès de Rehyma ainsi que Grâce. Il fallait que je m’assure que Jean-Denis paye pour ce qu’il vient de faire. Il a failli tuer ma fille et a voulu jouer avec sa vie en complicité avec Clarisse. Je n’ai rien vu venir. Je m’en veux tellement. Je n’ai pas su protéger mon enfant. Je n’ai pas su être là pour elle. Il n’est pas trop tard pour tenter d’arranger les choses.
J’ai pris ma voiture et j’ai roulé jusqu’au B2 à Belle-vue et j’ai demandé à voir un des responsables qui me doit une chandelle pour un service rendu il y a quinze ans. Il est temps qu’il me renvoie l’ascenseur.
-« Bonjour Laurent »
-« Bonjour Georges. J’ai appris la nouvelle. Tu tiens le coup ? »
-« Ca peut aller »
-« Que puis-je faire pour toi »
-« Je veux que tu t’occupes personnellement de ceux qui ont fait du mal à ma fille »
-« C’est-à-dire ? »
-« Ma compagne Clarisse st dans le coup et je veux qu’elle passe un séjour dans vos locaux ici et que vous lui fassiez tout subir jusqu’à ce qu’elle avoue tous ses forfaits ainsi que le nom de ses complices »
-« Bien »
-« J’ai aussi besoin que ses aveux soient enregistrés car je veux que cela soit utilisé devant la justice »
-« Elle est une citoyenne française il me semble »
-« Ne t’inquiète pas pour ça. Elle ne peut se rendre à l’ambassade pour se plaindre et demander une protection car elle est recherchée en France pour plusieurs délits »
-« Bien »
-« De plus, je veux que son complice Jean-Denis EPIGHAT soit transféré ici. Je veux que tu leur réserves à tous les deux l’accueil spécial de la maison »
-« C’est comme si c’était fait »
-« Merci Laurent »
Je suis sorti de son bureau et suis rentré chez moi récupérer toutes les preuves que Mélissa m’a montré. Je l’ai trouvée assise au salon et elle semblait attendre des nouvelles. Je me suis assis près d’elle et elle m’a fixé un moment avant d’enfin oser me parler.
-« Alors ? »
-« Je suis vraiment désolé Mélissa mais ta mère ira en prison »
-« …. Je m’en doutais »
-« Je sais que ton but n’était pas de l’y envoyer mais je me dois de te dire la vérité »
-« …..Comment va ta fille ? »
-« Je te dois une fière chandelle Mélissa. Je te suis redevable à vie car tu as sauvé la vie de ma fille »
-« …. »
-« Rehyma est en soins intensifs et plongée dans le coma actuellement »
-« Oh Mon Dieu »
-« Elle aurait pu y rester sans qu’on ne puisse faire quoi que ce soit »
-« …… »
-« Ta mère a menotté mon enfant à un lit comme un animal. Elle a emprisonné ma fille. Je suis désolé mais je ne lèverai pas le petit doigt pour la sortir de ce pétrin dans lequel elle s’est mise toute seule »
-« Je pourrais la voir »
-« Pas maintenant »
-« Je comprends mais je préfère qu’elle sache que je suis à l’origine de tout ceci »
-« Tu regrettes »
-« Pas le moindre du monde »
-« Tu comptes faire quoi ? »
-« Je ne sais pas encore »
-« Sache que quoi qui se passe et décide, tu es la bienvenue dans ma maison. J’espère que Rehyma reviendra bientôt parmi nous et peut-être que vous pourriez être comme des sœurs »
-« Peut-être »
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Dans la tête de Jean-Denis
Je suis en plein conseil d’administration lorsqu’il me semble entendre du remue-ménage au niveau de la réception. Je me demande bien ce qui se passe mais je ne peux pas me déplacer comme ça. La porte s’ouvre brusquement et je vois ma secrétaire entrer dans la pièce avec au moins cinq à six policiers à sa suite. Je pose mes lunettes de vue sur la table et me lève.
-« Quelles sont ces manières pour entrer ainsi dans une administration »
-« Je suis désolée Monsieur mais je n’ai pas su les retenir »
-« Ce n’est pas grave Eloise »
-« Etes-vous Jean-Denis EPIGHAT ? »
-« Oui. Que me voulez-vous ? »
-« Veuillez nous suivre gentiment et sans heurt je vous prie »
-« Mais que se passe-t-il ? »
-« Arrêtez-le »
-« Eh ? Mais que faites-vous ? Eloise contactez mes épouses et dîtes-leur d’appeler mon avocat de suite »
-« Oui Monsieur »
On m’a sorti comme un malpropre de mes bureaux et sous les regards effarouchés de mes différents administrateurs. Je ne sais même pas de quoi il en retourne. Je me retrouve rapidement enfermé à l’arrière de leur véhicule et on roule jusqu’à Belle-Vue. Je me retrouve à leur quartier général du B2. J’ai beau posé des questions mais je n’ai que du vent comme réponse. On me traîne jusqu’à un bureau où on m’installe et ils ressortent tous. Je suis resté une bonne heure à attendre avant que la porte ne s’ouvre à nouveau et que je vois deux policiers entrer dans la pièce.
-« Bonjour Monsieur EPIGHAT »
-« Bonjour »
-« Savez-vous pourquoi vous êtes ici ? »
-« Non et ça m’exaspère. J’ai bien posé des questions mais personne a eu la décence de me répondre »
-« Bien. Je vais vous répondre »
-« Je n’attendais que ça »
-« Vous êtes ici car vous êtes accusé d’enlèvement, séquestration, tentative de meurtre et corruption »
-« Quoi ? Mais de quoi parlez-vous »
-« Connaissez-vous Mlle Aliah Rehyma NTSAME MINKO »
Koum koum koum
-« Non. Qui est-ce ? »
-« C’est drôle ça »
-« Qu’est-ce qui est drôle ? »
-« C’est vraiment drôle que vous ne sachiez pas qui est la jeune femme que vous avez fait enlever il y a quelques jours pour l’épouser normalement demain »
-« Je veux parler à mon avocat »
-« Vous pourriez l’appeler naturellement mais j’ai bien peur qu’il ne puisse rien faire pour vous »
-« Savez-vous à qui vous parliez ? »
-« Mais bien naturellement Mr EPIGHAT. Vous êtes bien le député de l’Estuaire et conseiller du Président de la république »
-« Je vois que vous êtes bien informé sur moi »
-« C’est tout naturel. J’ai une autre information pour vous »
-« Laquelle ? »
-« Votre immunité diplomatique a sauté dès lors que vous vous êtes faits arrêter »
Koum koum koum
-« Je ne vous crois pas »
-« Votre avocat vous confirmera cela »
Toc toc toc
Le policier s’est retourné un moment avant de se lever et de sortir de la pièce. Si mon immunité a sauté, je suis dans la merde et ce jusqu’au cou. Qu’est-ce que je vais faire ? Il faut que j’appelle mon conseiller financier. Je pourrai tout de même payer ma caution pour sortir d’ici. La porte s’ouvre à nouveau et mon avocat est entré dans la pièce.
-« Bonjour Mr EPIGHAT »
-« Bonjour Me CONIQUET. J’espère que vous m’apportez de bonnes nouvelles »
-« Pas vraiment »
-« C’est-à-dire ? »
-« J’ai la copie de plusieurs documents prouvant votre culpabilité »
-« Pardon ? »
-« Connaissez-vous Clarisse LERALIER ? »
-« Oui »
-« Eh bien elle vient d’enfoncer le clou dans le dossier car elle vous accuse ouvertement d’être la tête pensante de toute cette histoire »
-« Quoi ? »
-« Je vais faire tout ce que je peux mais il y a beaucoup de preuves compromettantes sans compter que la jeune victime est plongé dans le coma actuellement »
-« Pardon ? Vous devez me sortir de là. Vous êtes payés pour ça »
-« Je ferai tout ce que je peux et même si vous sortez de là aujourd’hui, vous risquez de retourner en prison vue toutes les charges qu’il y a contre vous et dont votre implication est prouvée »
-« Sortez-moi de là »
-« Je vous recontacte dans deux heures de temps. Entre-temps ne dîtes plus rien à qui que ce soit »
-« Bien »
Il est parti et je suis resté là à réfléchir. J’ai tellement voulu me venger de George que je n’ai pas mesuré les conséquences en cas d’échec. Il m’a tout pris : la femme que j’aimais, la fille qui aurait dû être mienne. Je me rends compte de mon erreur mais il est bel et bien trop tard pour revenir en arrière désormais. La porte s’ouvre à nouveau et je vois George entrer dans la pièce.. Il referme derrière lui et s’approche de moi rapidement avant de me soulever de ma chaise et de m’empoigner contre le mur.
-« Je te conseille de tout me raconter Jean-Denis. Je veux savoir ce que tu as voulu prouver en t’en prenant à ma fille avec l’aide de Clarisse. Mais je peux te garantir une chose : l’enfer est trop doux face à ce que je prévois de te faire. »