Chapitre 21

Write by YadRosa

           **Soraya Pereirra**


Je ne sais vraiment pas où va ma famille. En un seul clic, j'ai l'impression que la famille Pereirra est en train de se disloquer. Mon mari est gravement malade, mon fils Stéphane nous apprend qu'il a eu une liaison avec une prostituée et le comble, ils ont même eu un enfant ensemble. 

J'avoue que lorsque j'ai vu le petit Henri, mon coeur a fait un grand bond dans ma poitrine. J'ai tant attendu que Stéphane me donne un petit fils, que je cajolerai à mon aise mais il a toujours refusé de s'engager. Tout compte fait, je l'ai enfin mon petit fils tant attendu mais c'est l'enfant d'une prostituée et je n'arrive pas à me faire à cette idée. Peut être que cette femme a piégé mon fils sinon qu'est-ce qui expliquerait le fait qu'elle soit tombée enceinte alors que.. 

J'attends toujours que Lucas rentre avec Tom. Il devait faire des analyses concernant sa maladie et malgré mes protestations, il n'a pas voulu que je l'accompagne. Je suis vraiment inquiète. Ça fait des heures qu'ils auraient dû être là il y a très longtemps. 


Roxana : maman  ? 


Je me retourne face à elle. 

Roxana : c'est bizarre qu'il ne soit pas encore rentré n'est ce pas ? 

Moi : oui ma fille. 

Je finis à peine de parler que Tom débarque, poussant le fauteuil roulant de Lucas. Oh seigneur ! Il a l'air encore plus fatigué que d'habitude. Je me précipite à leur rencontre. 


Moi : vous en avez mis du temps ! 

Tom  : désolé Soraya. Il devait se reposer après les analyses. Ça a été une journée vraiment chargée. 

Moi : ok. Merci. Les résultats c'est pour ?

Tom : la fin de cette semaine. Nous découvrirons ce qui lui arrive concrètement. Aidez le à monter s'il vous plaît. Il s'est plains de maux de tête en arrivant. 

Lucas : vous allez arrêter de parler de moi comme si j'étais absent ? 

Je me tais, Tom aussi. 


Moi : excuses nous. 


Il a dis un truc en Portugais et s'est mis à rouler son fauteuil tout seul. 


Roxana : laisse moi t'aider papa ! 


Elle coure l'aider et ils s'éloignent. Je soupire et me retourne vers Tom.


Moi : tu es sûr que ce n'est rien de grave ? 

Tom : je ne saurai le dire Soraya. Tu sais toi même très bien que les précédentes analyses n'ont pas été encourageantes mais bon, ne perdons pas espoir. Je dois te laisser à présent. Il se fait tard. 

Moi : merci. Fais bonne route. 


Je lui fais la bise et il s'en va. Je monte ensuite dans ma chambre où je trouve Lucas qui essaies de se coucher. Je me précipite pour l'aider. 

Moi : laisse moi t'aider ! 

Lucas : non non ! Je ne suis pas invalide, juste épuisé. Arrête de te comporter comme si j'étais un bébé ! 

Il a haussé le ton et j'ai baissé la tête. Antonio a toujours été un homme exigent et même parfois coléreux. Il m'a toujours intimidé et même après tant d'années de vie commune, je n'ai pas réussi à m'adapter à son tempérament. 


Je suis Soraya Pereirra  une femme au foyer exemplaire et une mère aimante. J'ai toujours été là pour mes enfants et mon mari. J'ai rencontré Antonio dans un avion. J'étais hôtesse à l'époque et lui un riche homme d'affaires qui voyageait en classe VIP. Ça a été le coup de foudre au premier regard. On a échangé les contacts et on essayait de se voir malgré nos emplois du temps chargés. 

Un an après notre rencontre il m'a fait sa demande et j'ai accepté sans hésiter. Au début c'était très difficile parce qu'il était tout le temps en voyage et j'ai dû quitter mon pays, mon travail  et ma famille pour m'installer avec lui au Portugal. Quelques mois après la naissance de Stéphane, il a décidé qu'on s'installe au Togo. C'était mieux parce qu'au moins ici il ne voyageait plus comme avant.

Je le regarde d'un air triste. J'ai vécu tant de choses aux côtés de cet homme. 

Moi : Tonio, on doit parler. 

Lui : de quoi !? 


Je prends place près de lui sur le lit et il ferme  l'ordinateur qu'il avait posé sur l'oreiller. 


Moi : de..Stéphane. 

Lui : et tu veux qu'on dise quoi le concernant ? 


Je sais déjà que ça va pas lui plaire mais il faut que je me lance une bonne fois pour toute. 


Moi : c'est à propos de cette femme et de leur fils. Je...au fait je me disais.. que..

Lui ( excédé) : parles ! 

Moi : ok. Tu sais, on ne choisit pas son destin. Je pense... qu'on devrait accepté Fleur au moins pour le bien du petit. 

J'ai terminé ma phrase en observant sa réaction. Il a d'abord déposer l'ordinateur sur la table de avant de se retourner et se coucher me tournant le dos. 


Il exagère.. 


Moi : Toni... 

Lui ( hurlant) : si tu tiens vraiment à dormir dans ce lit et de surcroît dans cette chambre, tu as intérêt à cesser de dire ces idioties qui te sortent de la bouche. Je ressemble à quoi ? Un clown ? Que vont dire mes associés lorsqu'ils apprendront que l'héritier de cette famille est un gosse de pute ? Raya, laisse moi dormir en paix !

Antonio utilise toujours ce diminutif lorsque je le mets en colère et donc je me garde d'insister. Il a ramené rageusement la couverture sur lui et a éteint la lumière. Je n'ose plus placer un mot. Dieu seul sait que j'aurais essayé de tout arranger... 

            

       **Flora Bernice Dougnon**

Moi : tu ne dors pas ? 


Stéphane qui était sur le balcon, un verre de whisky en main se retourna vivement. Il me regarda un moment et détourna le regard. 

Je m'approche de lui et je pose une main sur son épaule. 


Lui : ne fais pas ça, ne me touche pas ! 

Sourde à sa mise en garde, je me hisse sur la pointe des pieds et je pose un baisé dans son cou. Je le sens tressaillir et ses muscles se raidissent. Décidée à le faire craquer, je me mets à déposer de léger baisés sur son dos et ses bras musclés. Brusquement, il se retourne et me prend violemment le poignet. 


Lui : je peux savoir ce qui t'arrive ? Tu joue à quoi là ? 

Moi : je...

Lui : tu viens il y'a quelques instants de me dire que tu ne m'aimais pas ! 

Je lis de la colère mélangée à une profonde tristesse dans son regard. 


Moi : je n'ai jamais dis ça. Lâche moi, j'ai mal ! 

Lui : tu l'as insinuer pourtant. 


Il me laisse le poignet et se retourne, buvant le reste de son whisky d'un trait. Je remarque qu'il a fait presque la moitié de la bouteille... 

Tout ça s'est ma faute. Si seulement il savait pourquoi je fais tout ça.. 


Lui : retourne te coucher, laisse moi seul. 

Moi : non ! 


Au même moment, je viens me camper devant lui.


Moi : fais moi l'amour ! 


Ses yeux s'aggrandissent d'étonnement. Il ne bouge pas, ne fais aucun geste. Sans crier gare, je me jette sur lui et je capture ses lèvres tout en implorant le ciel qu'il ne me repousse pas. Je noue ensuite mes bras autour de son cou et j'accentue la pression de mes lèvres sur les siennes. 

À mon plus grand contentement, il ouvre enfin sa bouche et répond a mon baisé. Je souris intérieurement. Je me souviens soudain de tout le plaisir que m'ont procuré ces lèvres, il y'a cinq ans. D'un geste possessif, il me soulève et me pose sur la table base du balcon tout en continuant à m'embrasser. Mon corps est en feu, tous mes nerfs se sont concentrés sur cet instant. 

Son baisé se fait plus insistant, presque douloureux. Sa langue joue avec la mienne et aussi mes lèvres. Je ne tarde pas à commencer par gémir. Tout ce que je désire en ce instant précis est qu'il me prenne, là, maintenant, sans ménagement ! 


Moi : Isaï... 

Lui : shuuut... 


Il me caresse le corps, redoublant mon plaisir. Je suis en extase, j'ai envie de crier. Toutes ces années d'abstinence ont eu raison de moi, je me sens différente. 

Il quitte mes lèvres et embrasse mon cou, ensuite mes seins. 


Moi : seigneur... 

Lui : tais toi ou je te bâillonne.


J'ai les yeux mis-clos mais j'ai l'impression d'être devenue aveugle tellement le désir m'a embrouillé la vue. Stéphane me soulève dans ses bras et se met à monter les escaliers tout en m'embrassant. En un rien de temps, je me retrouve sur son lit, dans sa chambre. Je note à la hâte qu'elle est très grande. Le lit l'est également. La peinture bège lui confère un air apaisant, accueillant. Stéphane me rejoins sur le lit après avoir enlevé sa chemise et son pantalon. Même avec son boxer, je devine déjà l'empleur de son désir. 

Lui : je te désir tant.. 


"ouiii... je sais.. "


Il se remet à m'embrasser et sans que je sache comment, il déchire ma robe de chambre dévoilant mes seins nus et la fine dentelle qui cache mon intimité.  Il se met ensuite à contempler mon corps. 

J'ai un peu honte à cause de la cicatrice qu'à laisser ma césarienne, je détourne le regard. Il dépose un baisé la dessus en souriant. 


Lui : notre enfant...

Mon coeur s'emplit de joie à chaque fois qu'il dit ça. Il me tourne la tête de sorte à ce que je le regarde dans les yeux. 

Lui : je t'aime Flora, avec ou sans cicatrices. Je t'aime ! 

C'est la première fois qu'il me parle d'amour et je ne peux m'empêcher de verser des larmes. Il me serre fort et on se remet à s'embrasser. D'un geste rapide, il retire mon slip. Je me cambre déjà pour recevoir ce qui va suivre. Très lentement.. il fait glisser sa main jusqu'à mon intimité et y introduit un doigt tout en prenant mon sein droit dans sa bouche. 


Moi : oooo... c'est... si.. si.. 

Il commence d'abord par des effleurements ensuite de légers vas et vient qui ne font que me faire mouiller abondamment. Sa bouche rejoins ensuite son doigt et cette double caresse me met complètement KO. Je gémis en me tordant comme un ver de terre.

Moi : Isaï... c'est trop.. je.. je.. aaah, s'il te plaît... 

Lui : laisse toi aller, montre moi que tu aimes ce que je te fais. 

Je ne me fais pas prier d'avantage, je ne retiens pas mes gémissements. Ses vas et vients dans mon intimité se font plus rapides et sa langue plus précises. En un rien de temps, j'inonde le lit par ma jouissance. 

Oui, je suis une femme fontaine et même si ça m'a toujours énervé, Stéphane à notre première nuit ensemble, m'a avoué qu'il trouvait ça sexy et donc je sais qu'il n'est pas mal à l'aise en voyant le bazar que j'ai foutu. 

J'ai à peine repris mes esprits qu'il se remets à m'embrasser et se presser contre moi. Son membre est plus que dur. Je l'aide à enlever son boxer et il s'étend sur moi de tout son poids. Nous voilà nus comme des vers de terre. La chaleur de sa peau me fait délirer. Je caresse ses bras musclés et lorsque j'attrape ses deux joyaux d'un seul coup, il laisse échapper un grognement.

La tension est à l'extrême. Je n'arrive plus à supporter cette proximité. Ça devient une torture, une délicieuse torture. Il lève la tête vers moi. Son regard est encore plus sombre, il ressemble à un prédateur et je sais que c'est moi sa proie. 

Lui : tu es prête ? 

Moi : depuis longtemps... 


Tout en m'embrassant, il ouvre l'un de ses tiroirs et se mets à fouiller à l'intérieur. Il se fige soudain et se redresse ensuite. 


Lui : oh merde ! 

Moi ( inquiète) : Qu'y a t-il ? 

Lui : je.. je n'ai pas de préservatifs.


Il regarde son sexe et me regarde. Son geste me fait rire mais je me retiens. 


Moi : ne t'inquiète pas, il n'y a rien à craindre. 


Il arque un sourcil, curieux. 


Lui : comment ça ? 

Moi : je.. Je t'expliquerai plus tard mais là, je ne peux plus attendre Steph. S'il te plaît... 


Il hésite mais finit par capituler et s'étend sur moi. J'arrive à le faire basculer et je me mets à califourchon sur lui. Il sourit en me prenant la taille. 


Lui : tu veux jouer à ça...?

Moi ( coquine) : le jeu a commencé depuis.. 

Je lui caresse le torse et il ferme instinctivement les yeux. Je me penche ensuite et je prend l'un de ses tétons dans ma bouche. 


Lui : waouh... 

Je souris et je me mets à lui sucer les tétons. Il plisse le front en gémissant. Ça l'excite... Je fais ensuite parcourir mes doigts sur sa cuisse d'athlète et je descend sur son ventre. Je descends encore plus bas... 


Moi : que je continue...? 

Lui : si ! por favor*.... 

*Oui,s'il te plaît...


Le voilà qui parle Portugais, mdr ! 


Je prends son membre dans ma bouche et il pose ses mains sur ma tête. 


Lui : a a a... 


Je lui titille d'abord le gland et ensuite je fais glisser la langue tout au long de son engin. Je prend ensuite ses boules dans ma bouche et je me mets à les sucer doucement pour qu'il n'ai pas mal.

Moi : ça te plaît..? 

Lui : énormément... tu veux me tuer querida.. tu veux me rendre loco...


Moi(souriante)  : oui, je veux te rendre loco

Je le suce sans réserve. Il gémis, grogne, me tire les cheveux et j'accelère un peu plus. Encore plus... Beaucoup plus.. Il commence par vibrer sous mes caresses et je suis satisfaite. Je sens qu'il ne va pas tarder à se lâcher. 


Lui : Deus ! 

Avant même que je puisse faire quoi que ce soit d' autre,  il me fait basculer sur le lit et me pénètre d'un seul coup. 


Moi : aaaaaah, doucement, ça m'a fait mal ! 


Lui : pardonne moi por favor. Je... je ne savais pas que tu étais aussi.. serrée. C'est incroyable ! 


Je comprends ce que qu'il veut dire et ça ne me vexe pas. De toute façon j'ai arrêté de faire la pute ça fait des années. 


Moi ( lui souriant) : vas-y. Fais moi jouir à nouveau. 


Il fait de lents vas et vient qui me mettent au supplice. Je me surprends à verser des larmes. La douceur est incomparable. Je le griffe, le serre fort contre moi pour ne pas exploser. J'avais oublié ce que c'est que faire l'amour... Ses mouvements se font rapides et je l'accompagne dans cette danse rythmée. Je gémis en ne cessant d'appeler son nom, tellement c'est bon, libérateur.. Au bout de plusieurs minutes, je me libère enfin et il ne tarde pas à m'accompagner dans ce monde magnifique...        



                **Maëlys**

Il est six heures du matin lorsque quelqu'un vient sonner à ma porte, me forçant à sortir du magnifique rêve que je faisais. 

Hier Kelvin m'a déposé chez moi un peu tard après la cérémonie de fiançailles de son ami et je n'ai pu trouver le sommeil qu'à l'aube parce que je repensais à cette Liliane. Si c'est vraiment ce que je pense, c'est de cette fille que m'a parlé Denise il y'a quelques semaines. Elle m'avait assuré qu'elle réussirait à sortir avec l'homme qui déposait tous les jours une certaine Liliane à son lycée. Si c'est la même personne, le mieux serait que j'informe Denise pour qu'elle ne fasse pas de bêtises. 

Pfff je suis vraiment fatiguée de tout ça. En plus le détective que j'ai engagé pour m'apporter des réponses concernant les questions sur mon origine, la vraie, ne me dit rien de concret. 


Je vais ouvrir la porte en baillant et me voilà face à une élégante femme que je ne connais pas. 


Elle : c'est bien vous Maëlys ? 

Moi : euuuh... Je crois que oui. 

Elle : je suis Thérèse Wilson, la mère de Kelvin. 


Oups ! Que fait-elle chez moi ?! Et à cette heure.. 


Elle : je peux entrer ? 

Moi : oh, oui oui ! Excusez moi. 


Je la fais entrer et je l'installe au salon. Je vais ensuite lui chercher du jus de fruits tout en me posant un tas de questions. Lorsque je reviens au salon, je la trouve en train de contempler la photo de ma mère accrochée au mur.

Moi : tenez. 

Elle :  merci ! Votre mère est très belle. 


J'avoue que je ne comprends rien à cet entretien. 


Moi : merci. 


Elle me sourit et bois un peu de jus avant de se rasseoir avec classe. 


Elle : tu te demande certainement pourquoi je viens chez toi à une heure pareille n'est ce pas ? 

Moi : euh oui... 

Elle : au fait je suis sûre que tu es au courant de la relation qu'il y a entre kelvin et moi et bon, je ne veux pas tourner autour du pot. Si je suis ici c'est parce que j'ai appris que grâce à toi il a abandonné certaines manières qu'il avait et j'en déduis donc que tu es une bonne personne. 

Moi : OK... 


Ça n'explique pas encore ce qu'elle fait chez moi hein. Elle a prit soudain ma main entre la sienne. Je suis de plus en plus surprise. 


Elle : Maëlys, j'aime mon fils, tu ne peux pas imaginer à quel point. Je... 


Elle éclate soudain en sanglots. Je compatie immédiatement. Elle souffre, ça se voit. J'ai quand même réussi à la calmer. 


Elle : désolée, je ne voulais pas m'emporter comme ça. 

Moi : c'est rien. Vous pouvez me parler sans soucis.

Elle : merci ma chérie. Au fait, je veux juste que tu m'aides à regagner l'amour de Kelvin et aussi son pardon. Son père est gravement malade et j'ai essayé de parler avec Kelvin mais il ne veut rien entendre. Maëlys, s'il te plaît, parles lui. Toi au moins il peut t'écouter. Je t'en prie... 

Elle me supplie tellement et la tristesse dans son regard me fend le coeur. 


Moi : d'accord madame. Je vais lui parler, je vais vous aider !










PS : il est presque minuit mais j'ai pensé à vous mes lecteurs adorés... Bisous ! 









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