Chapitre 21
Write by sokil
Chapitre 21 :
Le départ était prévu dans une semaine ! J’avais une semaine pour tout apprêter, tout boucler avant. Mon boss me prit de court ce matin là; la surprise était telle que je mis du temps à me rendre compte que ce n’était pas une plaisanterie. La présence de Priscilla ravivait beaucoup de tensions, de différends et des frustrations dans la maison. J’étais l’une des premières personnes ciblées et l’unes de ses premières victimes, je l’avais bien dit, je l’avais prédit. Je l’avais traité intérieurement de laxiste à ce moment là ; je l’avais accusé de traîtrise et même de lâcheté. Il commençait à faire partie du clan de mes ennemis ; je voyais le danger frapper à nouveau à ma porte et je voulais me protéger. Mbela Victor était devenu celui là que je décrivais comme tel. Toute notre collaboration entretenue depuis des mois, je la voyais partir en fumée, à cause d’elle.
Ce matin là en ayant la ferme conviction de lui faire part de mon intention de démissionner, il me prit vraiment de court. Je ne pus m’empêcher de lui poser indirectement la question. Je voulais savoir quelles étaient les motivations qui l’avaient poussé à prendre une telle décision, mais surtout, je voulais savoir ce qui s’était passé avec Madame Blumberg.
- Excusez-moi Monsieur… Je… Je ne vous ai pas bien compris ! J’ai un passeport valide ! Vous dites qu’il se pourrait que…
- Je dois participer à une conférence sur les nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ; en tant que chef d’entreprise j’y suis convié ! C’est pour une durée de deux semaines. J’aurai pas mal de choses à faire en parallèle et je ne serai pas en mesure de tout gérer seul. Vous partez avec moi !
- D’accord Monsieur. Et si j’ai bien compris Madame Blumberg a déposé sa démission !
- Madame Badjeck ? Est ce que vous me faites confiance ?
- Monsieur… Je…
- Sachez donc que je n’aime pas qu’on touche à ce qui m’est cher ! Je viens de la licencier… Cette Mendomo alias je ne sais quoi ! Maintenant allez faire le nécessaire pour ce voyage et surtout, n’alimentez pas la polémique, j’ai horreur de ça !
- C’est compris !
Il ne m’en dit pas plus au sujet du départ forcé de Priscilla, mais je compris à demi mots qu’il avait agit tel un vieux sage. Il me renvoya cette question pleine de sens et à laquelle je ne fus pas en mesure de lui répondre. Il avait su que j’avais douté de lui et que je l’avais catalogué au rang des pires managers qui soient. Il avait su que j’en avais par-dessus la tête, et sa proposition de l’accompagner en mission était en quelque sorte une manière de se rattraper, une manière de me retenir. Avant de me lever je lui souri poliment ; il sembla rassuré de m’avoir donné une opportunité de rester, mais surtout il voulait regagner ma confiance. C’était inouï, j’étais aux anges ! Ce soir de retour chez moi, je me sentais avoir des ailes.
- Maman ! Tu ne devineras jamais ce que mon boss vient de me proposer…
J’avais ouvert la porte de notre appartement en gesticulant, toute joyeuse. Je fus juste interrompue par ce monsieur, Frédérique, le copain de ma tante. Ils étaient assis et bavardaient au salon ; lorsque Frédérique me vit, il se leva et sourit ; intriguée, je lançais un coup d’œil rapide à ma tante cherchant à comprendre ce qui se passait ; elle aussi me sourit de la même manière.
- Jaïda ! Tu te souviens de Frédérique ? Mon ami !
- Oui très bien ! Bonjour…
Il se rapprocha de moi et me tendit chaleureusement la main.
- Bonjour ma petite ! Tu vas bien ? Je suis très très ravi de te connaître !
- Beh ! Moi aussi !
Je n’avais pas compris la gêne qu’il avait affiché à mon égard, on aurait dit un jeune prétendant cherchant à gagner l’amour de sa belle mère ; encore que je n’étais que l’enfant et non le contraire. J’avais déduis qu’il voulait m’impressionner et gagner juste ma confiance. Je filai aussitôt dans ma chambre, les laissant là tout les deux. J’avais juste le cœur qui battait à la chamade, mais cette fois pour une très bonne raison, une bonne nouvelle ; je me voyais déjà dans cette ville, Paris, l’une de plus belles et célèbres ville dans le monde ! Je me faisais des films, m’imaginant toutes sortes de folies, mais surtout j’espérais revoir Jess. J’avais pensé que c’était une très bonne opportunité pour moi, pour nous, de nous retrouver là bas ; j’avais en l’espace seulement d’une journée, déjà tracé tous les plans possibles. Il était super content pour moi et sa joie était si débordante que nous nous mîmes à nous dire des choses coquines.
- Je suis content pour toi ma belle… Je rêve de toi toutes les nuits je t’assure ! Tu nous imagines ? Toi et moi sur la Seine à bord d’une péniche !
- Ca sera trop bien ! Je te dis !
- Je ne te le fais pas dire ma chérie… Je te prendrai dans mes bras et je te ferai l’amour comme un fou, toutes les nuits sans arrêt ! Je n’arrêterai mon étreinte qu’uniquement à l’aube !
- Tu me fais encore plus rêver … chéri !
- J’ai très envie de toi ! Tout est bien qui finit bien ! Cette peste n’est plus là !
- Tu avais raison, ton père a bien géré ! Je ne connais pas les raisons profondes mais je pense qu’il s’est rendu compte de son erreur.
- Je n’ai pas grandi à ses côtés, mais le simple fait de l’avoir côtoyé si peu m’a permis de bien le cerner. Il donne toujours cette impression là, d’être négligent et de ne pas tenir compte de tout ce qui l’entoure… il n’aime pas qu’on touche à ce qui lui est cher…
- Ah ça ! Mais attends Jess ! Tu viens de dire la même chose… Allo ? Allo ? Jess !
Problème de réseau ; la communication fut interrompue. Jess avait il parlé à son père ? Et celui-ci était il au courant de notre relation ? Je voulais savoir ! Je tentai à plusieurs reprises de l’avoir à nouveau par messages sur les réseaux sociaux, mais sans succès, le réseau était pourri. Sans être découragée je remis notre conversation à plus tard, sinon au lendemain. Je n’avais pas eu beaucoup de temps durant toute la semaine ; entre la paperasse à apprêter, le boulot et les préparatifs ; je ne savais où donner de la tête et lorsque je rentrais, j’étais si épuisée qu’une fois dans ma chambre je m’affalais sur le lit et m’endormais profondément. Ce n’est qu’en me réveillant très tard dans la nuit que je trouvais soient ses appels manqués soient les messages qu’il m’avait laissés. Je pestai ! Mon téléphone était toujours fourré dans mon sac. Lorsque je le rappelais, ça sonnait dans le vide. Découragée, je finis par reporter cela au lendemain, dans l’espoir qu’on finirait par l’avoir cette conversation à propos de ce qui s’est passé avec « Petite Fleur » persuadée qu’il était sûrement au courant de quelque chose, mais surtout, celui de nous retrouver tous les deux à Paris.
- Allo ? Chérie ! Oui … Oui je suis là, je t’entends très bien !
- Enfin Jess ! Je parviens à t’avoir, ça fait deux jours que nous n’arrivons pas à communiquer ! Je rentre tous les soirs et je m’affale une fois sur le lit ! Je l’ai eu enfin ! J’ai eu le visa, nos partons lundi prochain, dans la soirée !
- Super !!!
- A nous la belle vie comme tu l’as dit !
- Oui ! … Chérie … je … je … ne sais pas comment te le dire… je ne pourrai pas me libérer !
- Quoi ?
- Je t’assure… Trop de travail !
- C’est pas vrai Jess !
- Je ne sais quoi dire … je…
- Tu as promis, pour une fois !
- Voilà pourquoi je n’aime pas faire des promesses !
- Oh la la !!!
- Amuse-toi bien surtout ! Tu y vas pour le travail, mais profites en aussi pour te détendre !
- Ne t’en fais pas, bientôt je vais me faire prendre là bas ! Tu auras un rival !
C’est sur fond de blague qu’on se séparait toujours durant les jours qui précédaient ce voyage, mais au fond j’étais un peu déçue qu’il ne puisse pas se libérer. La nouvelle avait mine de rien fait un petit bruit dans la société ; la majorité pensait que le boss avait fini par rouvrir les yeux et s’était rendu compte de sa bêtise ; il avait jeté son dévolu sur une bandite de grand chemin. D’autres encore se plaisaient à dire que j’avais remporté au final la guerre entre Priscilla et moi afin de ravir encore le cœur de Mbela Victor. C’était le tout en un qui les animait tous, la nouvelle de son départ et la nouvelle de mon voyage.
- Au moins ça te permet de garder ton travail, tu vois que la patience paie ! Tu voyages demain !
- Oui maman, ça paie, je m’en rends compte ! Je partais comme ça lui dire que je démissionne qu’il m’a annoncé les deux nouvelles, celle du départ de la peste et celle de mon voyage.
- Elle ne pouvait pas mettre long feu celle là ! Et elle est partie où ?
- On ne sait pas ! Il y a beaucoup de versions à ce sujet ! Mais une seule personne est capable de m’éclairer, Jess !
- Ah bon ?
- Oui ! Il m’a répété mots pour mots ce que son père m’a dit le jour là ! Ca m’a beaucoup intriguée !
- Et il ne t’a pas expliqué ?
- Où ça ? A peine je veux qu’on en parle que la conversation se coupe ou encore on oublie d’en parler !
- C’est mieux d’en parler de vive voix, vous vous verrez là bas j’espère !
- Tsuiip ! Voilà un autre problème … Il ne pourra pas se libérer !
- Ooooh !!! Dommage !
- C’est… Bien dommage !
- Fais-toi plaisir, c’est tout ce qui compte ! Il faut déjà remercier le bon Dieu de tout ce qu’il a fait pour toi jusqu’ici ! Regarde là d’où tu viens, d’où nous venons, tout ce que nous avons eu à traverser ! Aujourd’hui tu es une femme capable !
- Non ! Nous sommes des femmes capables ! C’est en partie grâce à toi tout ça ! Tu as croisé le chemin de Yves le cousin de Victor et voilà !
- Tout ça doit te servir de leçon ! Pour toi quand tout va mal tu as tendance à vouloir baisser les bras ; il faut que saches que je ne serai pas là éternellement !
- Oui ! Je commence à cultiver ça ! Mais dis-moi ! Tu es entrain de me dire que … que tu vas bientôt partir ? C’est Frédérique n’est ce pas ?
- Il veut m’épouser !
- Et ?
- J’ai dit oui ! Regarde la bague qu’il vient de m’offrir ? Je suis dépassée !
- Mince alors ! C’est un vrai gentleman hein !
- Il est un gentleman ! Il l’a toujours été !
- Maman !!! Tu le connais donc depuis longtemps ! Je sens que tu as des choses à me dire hein !
- Beaucoup de choses…
- C'est-à-dire ?
- Non on en parlera à ton retour… Pars d’abord !
- D’accord ! A mon retour !
C’était l’une de nos dernières conversations de la veille ; je partais le lendemain ; j’étais heureuse même si parfois j’avais l’impression de laisser un grand vide derrière moi ; ma tante était entrain de refaire sa vie, j’étais heureuse pour elle ; elle avait tant donné pour moi, elle s’était battue pour que je sois bien et ce, depuis ma naissance alors que je n’étais pas son enfant biologique. Je pense qu’il était temps pour elle tout comme pour moi de couper le cordon qui nous liait. Elle avait ce droit, elle méritait de connaître le bonheur, l’amour !
- Je suis contente pour toi !
- Merci ma fille ! Tu sais, je voulais en quelque sorte ta bénédiction !
- Mais tu l’as ! Tu n’as pas besoin de me le demander ! Frédérique à l’air bien !
- Tout comme Jess !
- Oui… Tout comme Jess !
Elle m’avait prise dans ces bras, chose que nous n’avions jamais l’habitude de faire ; mais le geste était si naturel, si doux et si profond que nous le fîmes tout en ayant la larme à l’œil. Nous le fîmes également avant de nous séparer le lendemain à l’aéroport.
- Tu fais un bon voyage ! Et n’oublie pas que tout vient à point nommé à celui qui sait attendre … Quand quelque chose est à toi, c’est pour toi, rien ne peut empêcher cela…
Je n’y allais que pour deux semaines, mais on avait l’impression que je partais pour de bon, surtout ma tante. De toute la journée elle n’avait pas cessé de me parler, de me prodiguer encore et encore les mêmes conseils jusqu’à ce que nous nous séparions. Une fois installée dans l’avion et avant qu’on n’éteigne nos portables, elle m’appela une dernière fois pour se rassurer que tout allait bien.
- Allo ? Tout va bien maman ! … Oui merci beaucoup ! Je reviens dans deux semaines de toutes les façons ! Merci encore … Oui ! J’ai compris ! Ok ! Bye !!!
C’est avec un esprit paisible et tranquille que je pus faire ce voyage. Mon boss voyageait en classe affaires, normal ! Ca lui revenait de droit. Je repensais encore à ce changement brusque venant de lui, à la façon dont il m’avait encore posé la question, mais surtout à la façon dont lui et Jess avaient prononcé cette même phrase. Jess avait fini par tout m’expliquer au téléphone…
- Oui nous en avons parlé …
- Et tu ne m’as rien dit !
- J’ai préféré ne rien te dire… Je t’ai juste dit de le laisser faire… Tout ça s’était un coup monté par nous deux, mon père et moi. Il m’avait fait part de son intention de la recruter ; au départ je n’étais pas d’accord, j’ai tout de suite pensé à toi, à un éventuel danger… Il la connaissait déjà bien avant comme responsable de cette boutique de vêtements qui a dû fermer pour mauvaise gestion. Cette fille n’était qu’une distraction pour lui, mais quand je finis par tout lui avouer, il m’a dit « Fiston, laisse-moi faire… Je n’aime pas qu’on touche à ce qui m’est cher… »
- Mais c’était quand même risqué !
- Je sais ! Mais on avait comme plan que tu voyages pour ici jusqu’à ce qu’on te refuse le visa, souviens toi ! Donc ça valait le coup puisque c’était ça le but, la laisser se dévoiler ; Il n y a aucun motif contre elle ; elle réussi toujours à s’infiltrer quelque part, à semer la zizanie avant de disparaître…
- Si je comprends bien il ne l’a seulement pas licenciée il l’a …
- Non il ne l’a seulement pas licenciée, mais elle est aux arrêts ! Bien entendu elle est tombée dans son propre piège ; elle croyait profiter de Victor, mais lui quand tu touches à son argent sans sa permission… Surtout l’argent de la compagnie…
- D’où l’expression « je n’aime pas qu’on touche à ce qui m’est cher »
- Tu as tout compris !
Deux jours après, l’on apprit que Priscilla avait été libérée par je ne sais quels moyens avant de s’évaporer encore une fois de plus dans la nature. Nous étions rassurés qu’elle ne remettrait plus facilement les pieds là où je me trouvais, de crainte de se faire prendre à nouveau. Mais nous étions quand même persuadés qu’elle referait surface un jour ou l’autre, au moment où on s’y attendrait le moins. Il fallait juste être vigilent.
C’était tout nouveau pour moi, cet univers ! Nous étions arrivés en matinée, à Paris ! Je venais de rejoindre mon patron et nous fûmes directement conduis à l’hôtel ; un chauffeur nous attendait déjà ! Je faisais celle qui était une habituée des lieux, je cachais tout juste mon émerveillement devant tant de beauté et de splendeur, pour moi ça l’était ! A peine nous étions arrivés que mon boss se mit à me donner toutes les directives, tout ce que j’avais à faire.
- Comment vous sentez – vous ? Et comment trouvez-vous la ville de Paris ? Ici sommes dans le 16ème !
- Très bien monsieur, c’est très beau !
- C’est tant mieux ! Notez que nous avons un programme très chargé ! La conférence commence demain matin à 9 heures ! Aujourd’hui vous devez normalement vous reposez et vous baladez un petit peu, mais nous n’avons pas le temps ! Je vous donne juste deux heures pour vous détendre et après vous irez directement rencontrer une de mes relations, elle fait partie de la même délégation que moi, celle des chefs d’entreprise ; je vous dirai comment faire et quoi lui dire ; pendant ce temps je serai avec d’autres confrères qui m’attendront en début de soirée ! C’est noté ?
Il ne changerait jamais lui ! Je n’aurai en fin de compte pas le temps de profiter de la ville ni de faire un peu de tourisme. J’avais prévu d’appeler ma mère pour lui signaler de mon arrivée, tout comme Jess. Deux heures c’était peu ! Je n’eus pas le temps de me reposer assez que mon boss me fit appeler de ma chambre d’hôtel, je devais le rejoindre au hall ; il s’y trouvait en compagnie deux personnes. Il ne s’agissait tout simplement que de ses deux enfants, celui qu’il a eu avec son épouse même, une fille et un garçon ; tous les deux paraissaient bien plus âgés que Jess. Il fit brièvement les présentations et passa au vif du sujet.
- Vous devez vous y rendre tout de suite ! Vous lui remettrez tous ces documents.
- Bien monsieur !
- Autre chose ! Demandez-lui combien de temps ça lui prendra !
- Bien monsieur !
- Vous n’avez rien avalé! Mangez donc un peu avec nous !
- Non ça ira !
- Non ! Après je serais taxé de méchant !!! Asseyez-vous ! Pippo, fais lui de la place.
Je les observais, lui le père et ses enfants, entre eux la familiarité existait bel et bien ; ils étaient tous très détendus et par moment ils pouvaient se lancer des petites vannes. Je voyais un Victor très à l’aise et si dégagé.
- Avez-vous des nouvelles de votre frère ? Jessé ? Je lui ai demandé de vous contacter…
Ils répondirent par la négative ; c’est le fils alias Pippo qui prit la parole.
- Jess ! Il est tout le temps comme ça ! Il est fuyant et distant !!!
- Ca ne m’étonne pas de lui, je lui ai demandé de se rapprocher de vous ! Même si c’est compliqué il reste votre frère !
- Papa ! C’est pas évident ; nous n’avons pas la même mère c’est vrai, mais c’est lui le petit frère, c’est à lui de faire le premier pas !
Il venait de me libérer, c’est encore lui qui me pressa d’y aller ; son fameux partenaire venait de lui passer un coup de fil comme quoi il s’impatientait.
- Jaïda allez y ! Il attend impatiemment ces documents, il dit qu’il n’a pas que ça à faire, attendre ! Faites vite !
Il n’habitait pas très loin là, juste à quelques rues, plus précisément rue de Longchamp place de Mexico ! Mais cela ne l’empêcha pas Victor de me faire prendre un taxi compteur ! Pour une si courte distance. Je finis par me poser la question de savoir pourquoi tant de complications et pourquoi cette personne n’était elle pas foutue de se déplacer elle-même pour récupérer ces fameux documents. Je secouais la tête, pas très surprise ; Victor m’avait déjà habituée à ce genre de corvées, i ne se gêna pas de savoir que je pouvais me perdre dans tout ce labyrinthe ; au moins le séjour m’aurait servi à quelque chose. Je finis par conclure que ces documents étaient d’une importance capitale ; je pris la peine d’y jeter un coup d’œil juste par curiosité…
Les documents étaient vierges !!! Il n y avait rien écrit dessus ! Ce n’était que la paperasse, rien de plus ! J’avais éclaté de rire ! On venait d’arriver devant l’appartement, une bâtisse de cinq étages ; il logeait au 3ème. Dans les normes j’aurais pété les plombs, j’aurais frappé à sa porte, je lui aurais remis ces documents vierges en serrant les dents, et sans dire un mot, j’aurais tourné les talons et m’en aller sans demander mon reste. Mais non, tout au contraire j’avais souris et je m’étais jetée dans ses bras…
Bonjour ma chérie !!! J’étais si impatient de te voir…