Chapitre 21 : Affaire de famille.
Write by Les Histoires de Laya
***Emi***
Eden : Nous sommes arrivés.
J’attends patiemment que mon homme descende de la voiture et
qu’il vienne ouvrir ma portière.
Moi : Merci baby.
Je prends sa main et nous marchons vers l’entrée du
restaurant.
Bien sûr qu’il m’ouvre la porte, il est si galant.
Voix féminine (au loin) : Ya Eden (faisant signe de la
main).
Je reconnais immédiatement Cloé la peste vu qu’il me l’a
beaucoup montrée en photo. Eden est très famille mais bref, ce n’est pas le sujet.
Elle lui saute presque au cou
Eden : Waouh, quel accueil, bonjour ma puce.
Cloé (tout sourire) : Bonjour Yaya.
Je lève les yeux au ciel, comme quoi même en vivant au
Canada, on ne perd pas ses mots de villageoise, Koh « Yaya », les
mots du bled !
Dès qu’elle me voit, le sourire quitte son visage et rejoint
automatiquement le mien.
La société a dit que pour entrer dans le cœur d’un homme il
faut satisfaire le ventre et le bas ventre, mais la société n’a pas considéré
Eden dans son proverbe.
Pour entrer dans le cœur d’Eden, il faut aimer sa famille,
voilà le secret.
Tu aimes et traites bien sa famille, tu as ta place de choix
dans son cœur et j’ai compris ça très vite.
Mais ne vous y méprenez pas, ça ne va pas m’empêcher de
mettre les pendules à l’heure en cas de besoin car je sais aussi que Eden est
très strict et très axé sur le respect dans les relations. Donc jamais il ne m’empêchera
de recadrer les choses si ses petites sœurs osent me manquer de respect.
Revenons à nos moutons.
Moi (large sourire) : Coucou ma belle.
Eden (tout sourire) : Ma puce, je te présente ma chérie
Emi, Emi je te présente ma petite sœur Cloé.
Cloé (me fixant) : Bonjour !
Moi : Enchantée de te connaitre.
Cloé : Ouais !
Eden : Cloé !
Cloé (boudant) : Ya Eden… (tournant les yeux) j’ai faim !
Eden l’a regardé durement et elle a arrêté de tourner les
yeux, elle a pris place et même pas deux minutes après, elle a repris son air
hautain et suffisant vis-à-vis de moi.
Cloé (souriant à nouveau) : Tu m’as trop manqué Yaya,
comment je suis contente de TE revoir.
Eden (joyeux à nouveau) : Toi aussi tu m’as manqué.
Cloé (prenant sa main) : Je te sens fatigué Yaya
Eden : Un peu, je t’avoue que le boulot n’est pas
facile mais être ici avec vous deux me fait du bien.
Cloé : Avec moi tu veux dire ! (Me lançant un regard
rapide) ça me fait tellement de bien d’être là avec TOI. Quand tu es rentré
ici, tu as laissé un gros vide.
Un échange entre les deux a commencé, ils rigolaient,
parlaient de tout et de rien et elle arrivait surtout très bien à m’évincer de
la conversation.
Quand je tentais d’y rentrer, elle ne manquait pas de me
signaler qu’elle parlait « d’elle et son frère ».
Cloé (piquante) : Je suis venue pour qu’on trouve
une femme à ta hauteur, ça serait franchement génial !
Moi (rire jaune) : Tu penses que je ne le suis pas ?
Cloé : J’ai dit femme, (insistant sur le mot) F E M M
E. Femme genre « bague au doigt ».
Eden (ferme) : Cloé, tu arrêtes ça tout de suite, tu
sais que je déteste ce que tu es en train de faire. Il n’y a aucune femme à
trouver, elle est déjà là et elle s’appelle Emi.
Bien envoyé, connasse.
Je pose ma main sur celle de mon chéri en mode « calme
toi baby » et j’offre un large sourire à l’autre.
Je suis à deux doigts de lui demander c’est quand la
dernière fois qu’elle a jouit car il n’ya qu’une mal baisée qui peut mal se
comporter avec la chérie de son frère.
Si elle ne m’accepte pas c’est son problème, je ne couche
pas avec elle mais avec Eden donc qu’elle aille se faire foutre.
Ce qui me fait chier c’est qu’elle a cette capacité à rendre
Eden souriant en deux secondes.
Là par exemple, elle a trouvé comment le faire sourire à
nouveau malgré ses écarts de comportement.
Mais elle ne me connait pas, je vais gagner cette guerre
entre quatre murs avec Eden. Je ne vais pas hésiter à lui souffler que j’ai été
fortement vexée par sa sœur, quitte à pleurer même, elle va sauf que ressentir
le retour de flamme.
Cloé : Ya Eden, je veux qu’on passe l’après-midi à deux
s’il te plait, j’ai à te parler, c’est urgent.
Eden : Caprice ou réalité ?
Cloé : Réalité, il faut que je te vois seul à seul.
Eden (me regardant) : Ça ne te dérange pas chérie ?
Cloé affiche un léger sourire de satisfaction car elle sait
qu’avec ou sans ma réponse, elle aura son après-midi.
Moi (large sourire) : Vous avez besoin de vous
retrouver amour, je comprends parfaitement. Dépose-moi juste chez maman.
Eden : Ok bébé.
Cloé (embêtée) : En fait, c’est vraiment urgent !
Mais qu’est-ce-qu’elle m’emmerde celle-là.
Moi (fausse) : Ok ma belle, je vais alors prendre un
taxi, pas grave. (Regardant Eden) je vais y aller bb.
Eden : Je vais te déposer !
Il appelle le serveur pour l’addition.
J’envoie des sourires à cette peste. Elle pensait vraiment
que j’allais prendre un taxi, elle est folle !
Ils se donnent rendez-vous aux Charbonnages dans 30minutes.
Dans la voiture, j’éclate directement en sanglots !
Pardon, donnez-moi mon trophée d’actrice.
Eden : Bébé, pourquoi tu pleures ?
Moi : C’était trop dur snif, trop dur. J’avais l’impression
d’être insignifiante, elle ne me respecte pas et n’a aucune considération pour
moi, Eden, je ne veux pas être dans une ambiance pareille. Je suis ta chérie,
tu es son grand frère, elle ne peut pas me mettre dans cet état sans que tu ne réagisses.
Je me sens humiliée tu comprends ? (Prenant un mouchoir). J’ai l’impression
que je ne suis pas suffisamment bien pour toi…
Eden : Je suis désolé mon amour, je vais régler ça je
te promets. Cloé est très difficile et caractérielle, ne te mets pas dans des
états comme ça, elle vient juste de te connaitre, elle est réticente. Elle veut
me protéger mais en le faisant, elle ne se rend pas compte qu’elle blesse
autrui. (Essuyant mes larmes) je vais parler avec elle. (Déposant un bisou sur
ma main)
En moi, je suis en pleine joie mais je mens quand-même de
continuer à pleurer jusqu’ààààà son téléphone a sonné parce que Mlle était déjà
aux charbonnages.
Il a répondu en disant qu’il aura des minutes de retard et
qu’il doit aussi lui parler sérieusement.
Il m’a laissé chez maman où je suis allée faire mes bons
petits bains pour être encore plus attrayante à ses yeux.
Si Cloé pense que son avis penchera dans la balance, elle
découvrira que quand moi je veux quelque chose, la famille ne peut pas être un
grand obstacle pour moi.
***Marianne***
On arrive dans la ruelle des parents et mon cœur s’emballe,
ça fait un petit bout de temps que j’ai quitté ce quartier.
Sauf que plus on avance dans la ruelle, plus on voit des palmiers,
des palmiers attachés avec un pagne comme s’il y avait un mariage aujourd’hui
dans la ruelle.
Ou bien c’est Maurine qui a demandé ça pour ses fiançailles ?
Moi : Mau ? Tu as demandé qu’on fasse ça pour tes fiançailles ?
Mau : Bad, ça doit être une autre cérémonie.
Moi : Ah Okay !
Sauf que plus on avance, plus on se rend compte que les décorations
arrivent jusqu’au domicilie des parents.
Maurine et moi on se regarde, hum.
Mau : Les prestataires-là ont foutu quoi ? Moi j’ai
demandé ça ? Ils vont m’entendre.
Moi : La dernière fois que tu es passée vérifier c’était
quand ?
Mau : Il y’a 3 jours.
Une idée me passe par l’esprit mais je la chasse directement.
Mau descend en furie de la voiture et quand le portail s’ouvre,
on tombe sur des tentes immenses, Des chaises ici et là, une décoration digne d’un
mariage coutumier, avec le pagne, la petite place décorée et dédiée au couple.
Elle voit rouge, elle commence à insulter le prestataire et
toute son équipe, elle est à deux doigts de renverser les chaises quand maman court
vers elle avec son téléphone en le lui tendant.
Je ne sais pas qui était au bout du fil mais en deux
secondes, elle s’est totalement calmée et elle est restée figée.
Cet appel terminé, maman lui a demandé de la suivre en chambre.
Elle a tiré ma main et nous y sommes allés.
J’ai salué maman, aucune réponse si ce n’est un « tchiuuuuup,
connerie) ».
***Maurine***
Quand on arrive dans la chambre, je vois ma maquilleuse et toute
une équipe qui m’attendent.
Je m’assois et je me laisse maquiller.
Barbara m’a juste dit qu’elle a rajouté du pagne dans la
décoration car c’est original.
Au téléphone tout à l’heure, c’était Laurent, il m’a dit d’arrêter
mon cinéma tout de suite, je me suis calmée automatiquement, je sais que je ne
peux pas déborder avec lui.
Pendant près de 4h, je suis assise à me faire coiffer,
maquiller, sublimer de la tête à l’orteil.
Il y’a de la musique dans la pièce où nous sommes donc je
suis incapable de vous dire ce qui se passe dehors.
Je sais juste que ça fait 2h que je suis uniquement avec
Marianne et l’équipe vu que Barbara est sortie.
Quand Barbara revient dans la chambre, elle est vêtue d’une
tenue en pagne.
Mon cerveau bug…
Elle me dit que c’est le moment d’enfiler ma tenue.
Je me dis que c’est ma robe que j’ai faite confectionner avec
soin chez Stela Couture que je vais enfiler.
Mais je manque de m’évanouir quand je tombe sur une tenue
traditionnelle faite de raphia.
Je prends mon téléphone dans le but d’appeler Laurent et lui
demander s’il pense vraiment qu’il va autant me prendre pour une IMBECILE, mais
je tombe sur un message reçu depuis 15 minutes.
Numéro inconnu : Tu fous tout en l’air, je te fous une
balle dans la tête. Quand tu as décidé de faire la pute depuis l’âge de 17ans, je
ne t’ai pas forcé. Il est temps de commencer à contribuer à la recherche de l’argent
que tu ne cesses de dépenser chaque jour pour vivre une vie de reine. Tu mets
cette tenue et tu descends.
J’ai jeté mon téléphone en fondant en larmes, il m’a eu !
Il m’a eu !
Barbara : Je sais que c’est un peu précipité mais c’était
une surprise ma puce.
Moi : TU MENS, MENTEUSE ! Il t’a donné combien ?
Tu n’as pas honte de me faire ça pour l’argent ? Tu n’es qu’une profiteuse.
Barbara : Et j’en ai accouché une ! Tu vois qu’on
est les mêmes, alors mets ta tenue ma chérie, ta sortie est annoncée.
Marianne a juste la bouche entre ouverte et elle est tout
aussi dépassée des évènements.
Marianne : Donc tu continues toujours ainsi maman ?
Barbara : Oh toi tu me fermes ta sale gueule. Déjà que
je te laisse encore entrer dans ma maison sans savoir dans quel trou à rat tu
étais il y’a quelques jours avec ton rieneux de copain incapable là, et tu oses
l’ouvrir ? Tu me fermes ta bouche, idiote. (Me regardant) Maurine, porte
ta tenue !
J’ai mis cette tenue la mort dans l’âme, ça ne devrait pas
se passer ainsi, c’était moi qui devais jouer, pas lui.
Quand je suis sortie, toute la famille de Laurent était d’un
coté de la cour, les familles de Maurice et Barbara étaient de l’autre côté.
Un gros tas de marchandises au milieu et surtout des billets
à n’en plus finir.
Maurice et Barbara affichaient des sourires satisfaits.
Les éloges sur ma personne n’ont pas manqué ce jour, on me
vendait, oui c’est ça le mot, la vente.
15 millions de liquidité, de la marchandise comme si on célébrait
3 mariages et j’appartenais désormais à la famille de Laurent.
J’avais juste envie de pleurer mais le regard que Laurent me
lançait m’a calmé tout de suite.
***Marianne***
Je suis à deux doigts de vomir, ils l’ont vendu, oui ils ont
vendu leur propre fille pour quelques millions.
Laurent me lance un gros sourire de satisfaction et je ne
manque pas de fermer mon visage. Cet homme me donne envie de gerber, il a cet
air si mauvais.
Quand je pense que Maurine est désormais liée traditionnellement
à lui, j’ai envie de pleurer à sa place.
Je peux le ressentir au plus profond de mon être, cet homme
n’a rien de simple, un diable en liberté.
Et aujourd’hui, j’en ai la confirmation.
Maman (prenant la parole) : Ma fille Maurine snif, aujourd’hui
je te laisse partir et je suis tellement triste mon bébé, mon cœur de mère
saigne, tu es mon premier enfant que je donne en mariage. Mais ce qui me
rassure c’est que je te donne à un homme bon, généreux, honnête, bienveillant
et qui saura prendre soin de toi. Considère aussi sa maman comme la tienne car
oui, c’est désormais elle ta maman. Mais si tu as besoin de moi, je serai toujours
là chérie snif, je t’aime mon bébé, que DIEU te donne le cœur et les épaules
solides car le mariage n’est pas chose aisée, je t’aime ma Mau, la moitié de ma
Riane.
Elle dépose le micro et elle pleure toujours. Papa ne manque
pas d’aller la calmer.
Si je ne la connaissais pas, j’allais être touchée car j’allais
croire que c’est sincère, mais elle m’a tellement prouvé que son degré d’amour
se mesure à l’argent que tu lui apportes, que je ne peux pas croire à un tel
spectacle.
Une heure après je rentre dans la maison pour aller me
soulager quand mes oreilles tombent sur des éclats de voix entre maman et
tonton Edgar.
Tonton : Je t’ai dit de ne pas laisser l’enfant vivre
cette relation, tu es MALADE Barbara ? Tu vas jusqu’à donner ta fille en
mariage à cet homme, tu le connais ?
Maman : AH Edgar, tu m’emmerdes tu comprends ? Grand
frère ou pas, tu arrêtes de me crier dessus. Espèce de jaloux, tu crois que c’est
toi seul qui doit être riche dans la famille ? Tu crois que c’est toi seul
qui va rester au sommet ?
Tonton : Donc là tu es au sommet ? Tu es pathétique
Barbara ! C’est quand ta fille va se faire sodomiser par des serpents que
tu comprendras. Continue à manger son argent. Je suis parti.
Un frisson m’a parcouru tout le corps et j’ai filé au WC des
visiteurs m’enfermer à double tour.
Mon battement de cœur s’étant accéléré, je me pose sur le
sol pour me calmer.
Cette information défile dans ma tête et j’en suis
retournée.
Je fais quasiment dix minutes là, quand je ressors et que je
rejoins la cour, Mau me fait signe de la main pour venir la rejoindre sur la
table du couple.
La place disponible est celle à coté de Mau, je m’y assois.
Je ne suis pas en paix à cette table mais je me force pour
elle.
Un moment donné, j’arrive à m’écarter de la foule avec elle
vu qu’elle veut se soulager.
Moi : Mau, il ne m’inspire pas confiance.
Mau : J’ai fait mon choix de vie Riane, accepte-le et c’est
tout.
Elle ne m’a pas laissé rajouter un seul mot.
La fête a battu son plein, papa et maman étaient aux anges.
J’ai complètement compris pourquoi toute cette joie quand j’ai
aperçu une mallette d’argent remise à l’axe à papa par un gars du corps de
Laurent.
Tout ça pour ça.
***Prochainement
Laurent : Donc tu croyais que l’argent-là était gratuit ?
Tu me fais bien rire.
Maurine : Fallait donc me dire ça depuis, regarde
comment je saigne snif, regarde ce que tu m’as fait.
Laurent : Tu aimes te faire baiser non ? Alors !
Maurine : Tu es vraiment un diable Laurent, un satané
diable et je te hais.
Laurent : Tu me hais (rigolant) et tu penses que ça me
fait quelque chose ? Tu as signé de ton sang ma chère, rétablis-toi bien
de ta partouze’snakes, bienvenue dans le game ma petite Maurine. Jusqu’au
tombeau !
Mère de Laurent (entrant) : Elle est où ?
Laurent : Allongée comme une mourante là-bas !
Mère de Laurent : Tchiup, quand elle mangeait l’argent
elle pensait que c’était gratuit ? (à Maurine) Lève toi je vais te
nettoyer !