Chapitre 22 : Que chacun défende son bien !
Write by Les Histoires de Laya
***Marianne***
Je rentre à la maison complètement dégoutée et choquée.
Maurine s’est mariée coutumièrement à un homme qui n’a de
normal que son prénom.
Ce gars ne m’a jamais inspiré confiance et mon esprit
n’arrive toujours pas à l’accepter.
Je suis parcourue de frisson à chaque fois qu’il est trop
proche de moi et la conversation que j’ai entendue entre maman et tonton Edgar
ne fait que me confirmer que cet homme est juste un diable en liberté.
Tout ça n’est que le résultat de l’amour de l’argent mais à
quel prix ? Seigneur.
Appel entrant : Kylian
Moi (décrochant) : Oui bébé
Lui : C’était bien ?
Moi : Finalement elle s’est mariée, ce n’était plus des
fiançailles.
Lui : C’est une surprise de son homme ?
Moi : Si on peut le dire ainsi ! Mais bon !
Lui : Tu passes demain ?
Moi : Je te manque déjà ?
Lui : Marianne !
Moi : Mais oh ? Je vais t’apprendre à être
doux !
Lui : Qui t’a dit que je ne l’étais pas ?
Moi : Donc réponds moi.
Lui : J’ai besoin qu’on parle.
Mon cœur a fait un bon dans ma poitrine, ce n’est jamais bon
signe quand une personne te dit ça.
Moi : De ?
Lui : Viens seulement, on va parler.
Moi : Okay d’accord.
Lui : Je te rappelle avant de dormir.
Moi : Okay bébé !
Après ça, j’ai pris ma douche et je me suis jetée dans mes
draps.
C’est avant que je ne ferme mes yeux qu’il m’a rappelé en me
souhaitant bonne nuit.
Constat 1 : Kylian ne dit pas des mots doux à tout va,
si je m’attends à ça, je vais éternellement me frustrer pour pas grand-chose.
Constat 2 : Il est beaucoup plus du genre à poser des
actes desquels tu dois en tirer toi-même le bienfondé sauf quand il veut bien
te les expliquer.
Comme quoi, tout le monde ne fonctionne pas de la même
manière.
Le lendemain je me suis rendue chez lui le cœur battant.
Il avait dressé une table de petit-déjeuner magnifique.
J’étais juste bouche bée.
Moi : Wow, je ne m’y attendais pas, c’est chou !
Il esquisse un sourire, un large sourire.
Kylian : Qu’est-ce-que je te sers ?
Je lui indique tout ce que je veux et il s’exécute.
Kylian : Je sais déjà que ton lait est toujours chaud
et que tu es beaucoup plus thé que café.
Moi : Tu as retenu ?
Lui : Bien sûr Mlle, on a travaillé combien de mois
ensemble !
Moi : C’est que tu étais déjà amoureux de moi mais tu
faisais semblant ! Ehhhh
Lui : Joker ! (Déposant ma tasse) Bon
appétit !
Moi : Merci mon bb.
On mange tout en discutant joyeusement de tout et de rien.
C’était délicieux et ce genre d’attention fait plaisir.
Après ça, je me suis jetée dans ses draps pour un petit
sommeil car j’ai un peu trop mangé.
J’ai ouvert mes yeux car j’ai ressenti des baisers mouillés
dans mon dos.
Kylian : Je suis sorti faire le sport, je ne voulais
pas te réveiller.
Moi (baillant) : Je n’ai rien entendu !
Lui : Tu étais dans un sommeil profond.
Il descend pour faire des bisous sur mes fesses et ça me
fait frissonner.
Lui : J’ai besoin qu’on parle. Lève-toi s’il te plait.
Moi : Donc tu embrasses d’abord mes fesses
pourquoi ?
Lui (rigolant) : Oh ! Je ne peux plus te faire des
bisous ?
Moi : Siii !
Lui : Tu veux quoi Marianne ? Tu dis et je
fais !
Moi : Parlons alors.
Lui (riant) : Donc tout le courage que tu avais quand
tu m’as déclaré ta flamme là, tu ne l’as plus aujourd’hui ? Viens, on va
discuter.
Il est descendu du lit, a enfilé son caleçon et il est allé
s’asseoir au salon.
Je l’ai rejoint après avoir fait un tour aux toilettes pour
me soulager.
Moi : Je suis toute à toi !
Lui (d’une voix très calme) : J’ai une autre discussion
à mener.
En partant de mes lèvres à mon cou, de mes seins à mon
nombril pour terminer sur mes cuisses, je recevais des milliers de baisers
lents mais tout aussi passionnés.
Il a terminé sur un doigté magistral qui m’a envoyé
directement au 7eme siècle et ce, sans escale.
Il retire ses doigts et il part les rincer.
Il enfile un préservatif et il glisse en moi, avec quelques
difficultés mais il y arrive quand-même.
S’en suit une partie lente où on se regarde droit dans les
yeux, on s’embrasse par moment mais jamais trop longtemps car on a besoin
d’exprimer notre plaisir.
Je prends les commandes vers la fin et c’est dans un
gémissement de plaisir qu’on s’arrête et qu’il me serre dans ses bras tout en
restant en moi.
Après une bonne douche, on se pose enfin pour cette
discussion.
Moi : Dis-moi !
Lui : Je compte démissionner !
Moi : Pourquoi ?
Lui : Pour ce dont je t’ai parlé. J’ai tout ce qu’il
faut pour me lancer et je veux le faire maintenant. Sauf qu’actuellement tu es
dans ma vie et vu que je compte aller loin avec toi, je veux avoir ton avis et
surtout savoir si ça t’arrange. Marianne, je m’apprête à sauter dans le vide,
je m’apprête à tout miser sur ce projet, quand je dis tout, je parle vraiment
de tout. Finances, temps, esprit, corps. Je vais me donner à fond car je crois
fermement que j’y arriverai. Mais, je sais déjà qu’il y aura un inconvénient vis-à-vis
de toi. Tu es une femme et je sais que tu auras forcément des besoins, aussi
bien primaires que secondaires. Sauf que pour l’instant, je ne pourrai pas
t’offrir tout ça, pas parce que je ne voudrai pas mais parce que je ne pourrai
pas. Je te rassure, ça ne me plait pas de ne pas pouvoir te gâter car je sais
que la femme en général aime être gâtée, mais ce que je sais c’est que ce n’est
que temporaire. Je ne t’impose rien, je ne t’impose même pas d’accepter cette
situation car ce serait égoïste de ma part. Si tu acceptes de m’accompagner sur
ce chemin, j’en serai ravi car tu as beaucoup contribué dans l’élaboration de
ce dernier et en toi, je vois la femme que je veux à mes côtés tout au long de
ce qui m’attend. Mais si jamais tu sens que tu ne pourras pas, Marianne, je
vais l’accepter. Je ne te demande pas de me répondre tout de suite car je ne
veux pas que tu prennes cette décision à la légère, je te demande de réfléchir.
Est-ce-qu’en si peu de temps de relation tu es capable d’accepter un homme qui
traversera une période de désert qui peut être courte ou très longue selon ce
que son projet donnera ? Voilà la question ! (Respirant) Si je suis
autant clair avec toi c’est parce que c’est ma nature, je n’aime pas être
surpris et je n’aime pas surprendre surtout sur des situations comme ça.
Moi : J’apprécie ta franchise car tu aurais pu me
cacher tout ça et me mettre sur le fait accompli. Ça me prouve ta considération
à mon égard. Maintenant, tu sais aussi très bien et ce depuis le début, que je
veux que tu mettes en place ta structure et on en a déjà parlé même quand nous
n’étions pas ensemble.
Lui : Et c’est là où la donne change Marianne, tu étais
totalement pour, nous n’étions pas ensemble. Qu’est-ce-qu’il en est aujourd’hui ?
Moi : Ma décision n’a pas changé. J’ai un salaire
Kylian, si tu n’as pas, j’ai, je paie et on vit notre histoire. Et tu le
sais ! Je vais te laisser tomber parce que tu es dans une période où tout
ton argent part dans ton entreprise que tu as toujours voulu monter ? Je
ne pense pas et ça ne m’effleure même pas l’esprit.
Lui : Et quand tu auras besoin que ton homme te gâte,
te fasse sortir, t’offre des tas de choses, ça ne te frustrera pas ?
Moi : Je comprends pourquoi tu me demandes tout ça mais
je ne suis pas une de tes ex Kylian, tant que tu n’auras pas compris ça, tu
penseras que je fais semblant où que je prends des décisions à la hâte. Mais ce
n’est pas le cas, moi je sais ce que je veux et dans ce que je veux, il y’a
toi. Toi et tes projets d’avenir dont j’ai connaissance et en lesquels j’ai
cru, même avant que nous ne soyons ensemble. Donc non, je n’ai pas besoin de réfléchir
1000 ans.
Lui : Et tu sais que j’aurai peu de temps ?
Moi : Je le sais. Mais comme tu l’as si bien dit, ce
n’est pas une situation définitive alors où est le problème ? Il nous
suffit de développer une façon de fonctionner qui va faire en sorte qu’on
puisse garder et faire murir notre relation.
Lui : Okay d’accord.
Après cette discussion, plus rien n’a été comme avant.
Il a démissionné le mois d’après et il s’est lancé corps et
âme dans la mise en place de sa structure.
Durant une année, le désert a été terrible pour lui d’un
point de vue financier.
Mais je n’ai pas lâché, on a avancé main dans la main. Parallèlement
à mon boulot, je l’accompagnais dans son entreprise, 90% de ses décisions
étaient revues et conseillées par moi.
***Kylian***
Aujourd’hui, je ne regrette pas mon choix d’avoir choisi
Marianne comme étant ma partenaire de route.
Elle a fait pour moi ce qu’aucune femme n’a jamais fait.
Elle s’est imposée dans mon quotidien, par sa discipline et sa réflexion
rapide, elle a su m’aider et me guider dans mes choix.
Je ne compte pas jouer, j’aime cette femme.
Je l’aime et je l’admire car c’est le genre de femme que
tout homme souhaiterait avoir à ses côtés.
Soumise et calme, douce et passionnée, épaule toujours
disponible, bonne conseillère.
J’allais la qualifier de perfection si sa naïveté et son
excès de gentillesse ne se mêlait pas à toute cette good vibe.
Mais à part ça, elle est si bien ma Marianne.
Et je m’imagine difficilement vivre sans elle, vivre sans
ses bons plats qui m’attendent à chaque fois que je rentre exténué et que je
n’ai plus à qu’à réchauffer.
Je m’imagine difficilement sans ma dose de douceur qui me
permet de trouver la vie belle même quand j’ai l’impression de traverser un
long moment de disette.
Une Femme avec un grand F qui t’aide à te construire en
comprenant ton incapacité à faire certaines choses par manque de moyens.
Mais une chose est sûre, je ferai d’elle ma femme quand je
le pourrai financièrement car je sais déjà que je ne pourrai compter sur
personne pour m’aider à réaliser ça.
Elle me dit qu’elle est heureuse mais je bosse comme un fou
pour enfin pouvoir prendre soin d’elle comme elle le mérite.
C’est difficile pour un homme de sentir qu’il n’arrive pas à
prendre soin de sa chérie, à lui offrir tout ce qu’elle veut, surtout quand cette
chérie s’appelle Marianne et qu’elle mérite le meilleur. C’est vraiment
difficile.
Je me bats et je sais que ça finira par payer. Dans un an,
deux ou trois, mais je finirai par y arriver.
Marianne (message) : Passe à la maison quand tu
finis bébé.
Moi : Ok ma chérie.
C’est à 22h que je suis arrivé chez elle après une longue
journée.
Quand j’ai vu le plat qui m’y attendait, la fatigue a
disparu.
Un plat de feuilles de manioc à la pate d’arachide, du
manioc obamba, un bon riz blanc, de la banane bouillie.
Moi (ravi) : Merci.
Elle : Je t’en prie bébé.
J’ai mangé avec appétit, j’ai pris ma douche et j’ai plongé
dans ses draps avec elle, en la serrant bien contre moi car je me sens bien
quand elle est proche de moi.
Marianne (m’embrassant) : Bonne nuit bébé, je t’aime !
Moi (lui rendant son baiser) : Good night mine.
***Molly***
Je pose mes valises à ADL après cette si longue période
d’absence.
Je suis de retour dans mon pays et dès que je franchis le
pas de ma chambre d’hôtel réservée pour quelques jours, mes pensées s’envolent
vers mon amour que j’ai laissé ici.
J’ai tout essayé, j’ai connu d’autres hommes mais aucun n’a
réussi à me sortir Kylian de la tête, du cœur et du vagin.
Ne dit-on pas que le plus bel amour c’est quand le cœur et
le vagin aiment la même personne ?
J’ai eu vent, via une amie de son amitié fusionnelle avec Marianne,
oui je parle d’amitié car personne ne sait s’ils sont vraiment ensemble.
Elle a essayé de tirer les vers du nez au cousin de Kylian,
rien, il a dit qu’il ne diffuse pas la vie de son frère au
« public », celui qui veut savoir, n’a qu’à aller lui poser la
question.
Et comme la vie de Kylian est excessivement privée et que
Marianne n’a pas non plus une amie à qui elle raconte tout, je ne savais pas
comment avoir la vraie information en étant aussi loin de Libreville.
J’ai même contacté Emi, mais elle m’a dit ne rien savoir sur
Marianne avant de rajouter « Quoi, elle fait aussi les yeux doux à ton
homme ? » J’ai répondu que oui car je considère que Kylian est et
sera le mien, aussi simple que ça.
Emi : Je vais être claire avec toi Molly, tu es sa
grande sœur et c’est pour ça que je te dis de lui dire que si elle continue ses
sourires aguicheurs avec mon homme, elle va me sentir. Si elle pense que c’est parce
que je ne travaille pas avec eux que je ne sais pas, il faut lui dire que moi
je sais tout ce qui se passe dans l’entreprise de MON homme. Maintenant, si
elle courtise aussi le tien, excuse-moi mais ta sœur est une grosse pute qui
n’a aucune vergogne et elle n’hésitera pas à te le prendre. Bref, je te laisse,
bye.
Elle m’a raccroché au nez et j’étais bien en colère ce jour.
J’ai connu Kylian bien avant elle, alors je ne suis pas
prête à m’écraser ou à taire mes sentiments.
Je suis prête à tout.
Soit, je suis avec Kylian parce que c’est lui mon choix,
Soit, personne ne sera avec lui. Parole de Molly !
***Emi***
Je prends mon téléphone et je ne manque pas de filmer tout
ce que je trouve de magnifique autour de moi.
Cadeau d’Eden, un week-end à Assinie pour prendre du temps
pour nous.
Nous sommes à la maison d’Akoula, j’adore !
Moins un, on se retrouvait à 3 ici car Mlle Cloé avait juré
sur tous les saints qu’elle viendrait avec nous parce que Mlle veut se retrouver
avec son frère.
J’ai vite fait de jouer sur l’émotion avec Eden pour qu’il
rejette catégoriquement sa requête.
Entre elle et moi, c’est une guerre froide, on ne s’aime pas
et on le sait. Il n’ya que Eden qui croit que je veux faire des efforts avec sa
sœur mais que c’est elle qui est fermée.
Conneries ! Moi Emi, je vais faire les efforts avec une
imbécile comme ça, zéro !
J’attends seulement d’avoir la bague aux doigts pour bien
prendre mes aises et remettre les gens à leur place. Et je peux vous dire que
ça ne tardera pas, merci maman pour les techniques.
Eden est éperdument amoureux de moi, et je ne suis pas en
train d’abuser.
Je suis choyée et traitée comme une reine, je sais déjà que
beaucoup envient ma place. Je n’ai même pas besoin de dire son sale nom ici,
vous connaissez déjà. Mais le jour où elle l’effleure seulement, on va se frapper.
Je suis prête à tout pour défendre mes biens, oui mes biens.
Je suis en train de snapper mon homme quand son téléphone
sonne et qu’un large sourire se dessine sur son visage. Je ne manque pas de nourrir
ma curiosité en me rapprochant de lui pour guetter le nom de son interlocuteur,
« L’amour de ma vie ».
Je lève les yeux au ciel d’agacement. Un bon jour, c’est mon
nom qui sera affiché ainsi car c’est moi l’amour de sa vie en fait. Bref !
Il parle avec elle et le sourire ne le quitte pas une
seconde.
Je manque de m’étouffer avec mon cocktail quand il lui dit « Ok
ma lionne, j’enverrai le chauffeur te prendre à l’aéroport ».
Donc sa petite sœur n’était pas suffisante il faut
encore que la mère s’ajoute ? En tout cas, ça ne peut pas m’effrayer, que
chacun aiguise ses armes. Les miennes sont bien solides et réfléchies.
Eden (avec un gros
sourire) : Maman arrive demain à Libreville, je vais pouvoir te présenter
à elle en bonne et due forme.
Moi (genre) : Waouh c’est super amour, j’ai
tellement hâte de la voir. Voir la femme qui a éduqué l’homme merveilleux que
tu es !
Eden (prenant ma main) : Tu verras, elle est merveilleuse.
Moi : Ok amour, j’ai hâte.
On a profité de notre journée et le lendemain nous sommes
rentrés à LBV.
Eden (message) : Bonsoir mon amour. On ira à 19h chez
maman Nala. Maman y est.
Moi : Ok bébé. Tu quittes le bureau à quelle heure ?
Eden : 18h. Je passerai te chercher.
Moi : Ok à plus tard bébé.
À 18h45 j’étais bien sapée, parfumée, tirée à 4 épingles,
prête à aller rencontrer Madame « amour de sa vie » Lol.
***Eden***
Je récupère ma madame chez sa mère à 18h50.
Complètement fraiche, magnifique.
Je descends pour lui ouvrir la portière comme toujours, sans
oublier de lui notifier qu’elle est belle.
J’ai hâte de la présenter à ma Lionne.
C’est à 19h30 que je gare chez maman Nala.
On descend et c’est main dans la main qu’on avance pour
aller toquer à sa porte.
La porte s’ouvre sur ma lionne et je lâche la main d’Emi en
serrant ma mère dans mes bras, elle m’a manqué.
Maman : Enfin mon chéri, enfin je t’ai dans mes bras,
tu m’as manqué mon chéri.
Moi : Toi aussi ma lionne.
Je m’abaisse et elle dépose des bisous sur mon front tout en
me disant à quel point elle m’aime et combien de fois elle prie pour moi.
Je suis ému car ça fait trop de temps que je n’ai pas eu ce
moment de retrouvailles avec elle.
L’émotion passée, je me souviens d’Emi derrière moi.
Moi : Oh maman, entrons que je te présente.
Maman : C’est elle Emi ?
Moi : Oui.
Emi : Bonsoir maman.
Maman : Bonsoir ! Entrez !
On entre et on trouve maman Nala, Cloé et tonton Henry au
salon.
Ils me sourient tous mais avec Emi, le sourire disparait.
Le repas se passe sans problèmes majeurs sauf que je constate
que maman Nala et maman lancent des regards étranges à Emi, comme si elles l’analysaient
à chaque fois qu’elle ouvre la bouche.
Maman (sans détour) : Je vais te poser une question
Emi.
Emi : Oui maman
Maman : Tu mets tes mains dans quoi ?
Emi : C’est-à-dire ?
Maman : Ma question est simple, Emi, tu mets tes mains
dans quoi ?
Emi : Rien du tout.
Maman (me regardant) : Eden, viens avec moi.
Je me lève et je la suis jusqu’à sa chambre.
Maman : Eden, je veux que tu m’arrêtes cette relation.
Moi : Pourquoi tu es aussi radicale au premier abord ?
Maman : Parce qu’elle ne m’inspire pas confiance et je
ne la sens pas.
Moi : Mais vous avez quoi avec cette affaire de sentir
ou ne pas sentir la personne maman ? Dès la première rencontre, vous ne l’appréciez
pas !
Maman : Parce que cette fille ne nous inspire rien de
bon. Nala est d’avis avec moi, cette fille est étrange.
Moi : Elle me rend heureux maman, je te promets. Si je
la quitte, je ne pense pas que je pourrai me sentir aussi heureux avec une autre
femme ! Tu as été une évidence pour papa, j’ai aussi trouvé la mienne
maman. Apprends à la connaitre avant d’être catégorique s’il te plait.
Maman : Eden, j’ai dit que je ne veux pas de cette
histoire. C’est mon dernier mot !
Elle est sortie de la chambre et je suis resté assis sur son
lit pendant une bonne dizaine de minutes avant de redescendre et m’asseoir
calmement à observer Emi et chercher à comprendre quel était le problème qu’elles
voyaient toutes en elle.
Mais je n’ai absolument rien trouvé si ce n’est que la
confirmation de pourquoi je l’aime et pourquoi c’est elle mon choix.