Chapitre 21 : Êntre douleur & explications

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 21 : Entre douleur & explications 





**Kadir 





Moi : Ça y est ?


Lui : Oui, vous pouvez y aller. 


Avec de l'argent on pourrait facilement avoir ce qu'on veut. Je n'ai pas payé grand chose pour qu'ils fassent ce que j'ai demandé. 


Je l'ai suivi jusqu'à l'endroit indiqué et je l'ai trouvé là, allongé... Inconscient et endormi. 


Moi : Vous ne lui avez rien fait j'espère ?


Lui  : Comme vous avez dit...  On n'a rien fait d'autre. 


Moi : Okay...  Prenez ce qu'il faut et allez vous en. 


Ils n'ont pas attendu longtemps qu'ils se sont précipités sur sa montre, sa bague et son portefeuille. 

Ils m'ont aidé à le déplacer derrière une voiture puis ont quitté les lieux. 



Quant à moi, j'ai pris sa chaussure que j'ai porté en prenant soin de cacher la mienne dans ma voiture. 

C'est expressément que je lui ai demandé qu'on s'amuse un peu comme on était petit , qu'on s'habille pareillement. 

Il accepté , en s'est habillé pareillement mais ce qui nous différenciait étaient nos chaussures et nos coiffes. La mienne était en bataille et là sienne était un peu plus civilisée, il portait une chaussure noire et moi une autre.

Du coup , après avoir pris sa chaussure , j'ai fait le nécessaire pour que ma coupe ressemble à la sienne et j'y suis parvenu.

Ceci fait , j'ai réalisé la et je suis retourné dans le club.

J'ai trouvé Mira assise avec un homme qui lui parlait sans pour autant qu'elle ne prête attention , j'ai l'impression que l'alcool l'a quand même touché et c'est ce que j'attendais.


Moi : On s'en va. 


Mira ( se levant )  : Ce n'est pas de refus. 


A l'extérieur, c'est directement vers ma voiture que je me suis dirigé. 


Mira  : Il n'est pas parti Kadir  ?


Moi  : Si. 


Mira  : Mais sa voiture est là  pourtant ...  ?


Moi  : Il l'a laissé. 


Mira : Vraiment  ?


Moi  : Oui. 


Mira  : Il a été généreux aujourd'hui. 


Oh mais je n'ai pas fini d'être généreux. 


Une fois installés, j'ai mis les voiles. 


C'est assez silencieux le trajet. 

Elle parle quelques fois mais je réponds par des simples mots comme '' oui ...  Non...  Si... Ok...  '' 

Eric et moi avons la même voix mais je ne veux pas pousser le bouchon et risquer de rater quelque chose donc j'évite franchement de parler.  Elle est pleine mais il reste certainement un peu de lucidité quelque part donc je dois faire attention. 


Éric va m'excuser pour ce que je m'apprête à faire mais c'est pour lui que je le fais.  Je veux prouver à papa et à lui que c'est une fille comme toutes les autres et qu'il mérite mieux parce que franchement, je suis bien d'accord avec papa que l'on devrait uniquement épouser les femmes de chez nous. Maman est une exception, Okay mais que çà s'arrête là. J'ai trop la douleur des femmes étrangères, d'une gabonaise particulièrement et donc je veux juste lui ouvrir les yeux sur la légèreté de Mira. 


Je la trouve un peu fausse, pas franche. 

Elle cache des choses ou plutôt fait voir ce qu'elle veut qu'on voit

Ce plan a germé dans ma tête aujourd'hui uniquement et je ne vais pas dire que je vais m'en plaindre parce que cette fille malgré ce que je pense d'elle,  elle a du sex appeal.. 

Eric m'avait parlé d'elle, qu'il avait rencontré une fille etc et qu'ils étaient ensemble mais sans jamais me la montrer.  Par conséquent, quand je l'ai vu le premier jour chez lui j'ai eu une sale idée. 


Arrivés à la maison,  j'ai lancé les hostilités. 

Elle est réceptive et son manque total de lucidité pousse les choses en ma faveur parce qu'elle n'y oppose aucune résistance, elle se laisse faire.  Il faut dire que actuellement si quelqu'un connait uniquement Éric et me regarde il ne saurait pas aussi remarquer que c'est moi qui usurpe sa place. Seuls nos parents nous différencient sans réfléchir..   Mira y arrive mais là, elle ne pourra éventuellement pas donc je vais en profiter.


Magnétophone allumé,

Caresses, 

Baisers, 

Petits mots cochons et hop, le tour est joué. 

Elle n'est plus que gémissements dans la chambre. 

Je ne la ménage pas et je m'attele à ce qu'elle ressente chaque coup de reins, chaque va et vient de sorte qu'elle me sente bien et n'oublie pas ce jour.  


Mira ( haletante )  : Tu me laisse les mains s'il te plait ?


Moi  : ... 


Mira  : Éric ?


Moi  : Shut  !!


Je n'ai pas besoin qu'elle parle. 

J'ai juste envie de me perdre en elle. 

L'entendre gémir me suffit largement. 


C'est ainsi que ces femmes doivent être traitées. 

Mes frères qui ont compris cela assez tôt ont eu de la chance quand même. 

Ces femmes suivent les gens comme nous à cause de la couleur et de l'aisance,  quel traitement veulent - elles alors  ? 


Je maintiens ses mains au dessus de sa tête pour éviter qu'elle ne me caresse le dos ou le torse.  Surtout le dos, Éric a le dos lisse mais moi j'ai une cicatrice facilement remarquable au toucher. 


Je n'ai pas pour toute la nuit. 

Le produit administré à Éric est juste pour quelques heures mais je suis au moins sûr d'une chose,  je  commence à peine. 





**Éric 





Putain !!

Je me redresse avec une sacrée douleur à la tête. 

Que s'est-il passé pour que je me retrouve au sol ?


Je ne m'en souviens pas très bien. 

Ce dont je me rappelle est que je suis venu ici avec Kadir et Mira puis...  Mira  ?


Je me Lève complètement et la fraicheur sur mes pieds me fait baisser le regard et je constate que je suis pieds nus.  C'est quoi l'histoire  ? 


Je marche quand même vers  le club  et une fois à l'intérieur je me mets à chercher du regard Mira mais je ne la trouve pas.  Je vais donc vers ceux qui sont assis à l'endroit même où on étaient et leur demande, ils rigolent et me disent qu'ils nous ont vu partir ça fait pratiquement une heure.  


Elle est rentrée avec Kadir  ? 

Je ne comprends pas et j'ai même trop mal à la tête pour essayer de comprendre. 

Je n'ai rien sur moi pour appeler. 


Je me rapproche d'un des gorilles du club et lui explique que je me suis fait agressé et que j'ai besoin de quelque chose pour rentrer ainsi qu'une sandale. C'est généreusement qu'il m'emmène dans un coin du club,  m'aide en me remettant des sous et une sandale. Je promets de revenir lui rembourser puis je sors accompagné de lui et son collègue, ils sont restés là jusqu'à ce que je parvienne à  avoir un taxi. 


Le chauffeur a fait sa manœuvre de sorte à ce qu'on passe à l'endroit où je me suis réveillé et là, le flou a disparu.  Je comprends maintenant ce qui s'est passé. 

J'étais dehors, je raccompagnais Kadir puis quand il est monté dans sa voiture je m'apprêtais à  retourner dans le club mais j'ai eu envie d'uriner et je me suis mis dans un coin.  C'est précisément après mixtion que j'ai reçu un mouchoir sur les narines ainsi que des mains qui me retenaient, me débattre était vain. 

J'ai quand même essayé mais si je me retrouve bredouille c'est que je n'y suis pas parvenu.  

Après ça, je me suis réveillé ainsi...  dépouillé jusqu'à ma chaussure. 


C'est une nouvelle façon d'agresser ici  ? 

Avec des produits pour endormir la victime. 

Ils sont quand même pathétique de faire ça. 


Par contre, je ne comprends pas pourquoi Kadir et Mira sont rentrés. M'ont-ils cherché  ?

Puis,  Kadir était déjà parti donc comment il a pu rentrer avec elle ? 


Certainement elle s'est inquiétée de mon absence et l'a appelé pour me chercher. Je n'ai même pas de quoi appeler pour les rassurer. Je vais rentrer à la maison. S'il l'a ramené C'est qu'il l'a forcément laissé chez nous. 


Arrivé, j'ai vu le véhicule de Kadir garé et ça m'a fait soupirer.  Au moins elle est là et il est resté avec elle, ils doivent être inquiets et certainement ils ont même essayé de me joindre. 


Devant la porte je frappe mais ça ne sert même à rien parce que la porte est apparemment entrouverte.

J'entre...  Il n'y a personne au salon. Kadir est sûrement rentré..  Mais pourquoi il a laissé sa voiture ?


Je marche doucement vers la porte de la chambre et ouvre ma bouche mais je ne peux terminer mon mot car la lumière qui s'est subitement allumée me laisse voir une chose ignoble. 


Moi : Mir...  


Je reste comme figé, je les regarde simplement. 

Kadir se lève brusquement et donne dos à Mira en  me regardant tandis que cette dernière se couvre le corps avec le drap. 


Mira  ( regardant Kadir )  : KADIR  ?


Il a tourné sa tête vers elle. 

La voix de Mira a eu le don de me ramener à l'instant et j'ai bondi sur Kadir. C'est immédiatement que pleuvent les coups. 


Moi : Tu n'es qu'un salaud..  Je vais te tuer Kadir. 


Plus je parle, plus la colère en moi monte et plus je le roue de coups. Il réplique mais franchement je ne ressens rien parce que je veux juste casser sa gueule. 

Mira quant à elle, je l'entends crier et supplier qu'on arrête. Sa voix augmente encore plus ma colère. Avant que je ne rentre je ne pense pas qu'elle voulait qu'il s'arrête donc je vais salement l'amocher et je me fiche pas mal des coups que je reçois et qu'il soit mon frère. 


Je frappe, il réplique et elle crie  puis fini par s'approcher de nous dans l'espoir de nous séparer. 

En s'approchant, elle a violemment été poussée et en tombant elle s'est cognée au bois dur du lit. 

Son cri a fait en sorte que je laisse Kadir pour me précipiter vers elle. 


Moi ( la relevant )  : Bébé ? 


Kadir : Bébé  ? 


Je l'ignore et aide Mira à s'asseoir et à  recouvrir son corps du drap qui l'avait lâché. 


Kadir : Tu la trouve dans le lit avec moi et tu l'appelle encore bébé ?


Moi : 


Kadir : Il faut croire que tu as perdu la tête. Tu vois ce que je t'ai dit sur elle et que tu as tant rejeté, c'est une fille légère et je viens de prendre plaisir à le découvr...  


Je ne sais pas comment je me suis retrouvé à lui donné un coup de tête mais je sais que voir sa bouche en sang me fait plaisir. 


Moi : Tu as osé Kadir ?  Tu as... 


Kadir ( souriant )  : Osé et alors ( essuyant  sa bouche ) ? Vas-y, passe maintenant où je suis passé pour... 


Il n'a pas ou terminer sa phrase du fait de la pression que j'exerce sur coup. 


Mira ( sa main sur mon bras )  : ARRÊTE ÉRIC... Arrête je t'en prie  ( éclatant en sanglots ). 


Je l'ai lâché et j'ai plongé mon regard dans celui plein de larmes de Mira. 


Kadir : En plus elle me défend, il faut croire que j'ai été bon. Merci pour l'instant Mira...  Éric, j'espère que tu comprendras. 


BAAM !!

Bruit de porte claquée. 

Il est sorti. 


Mira ( en larmes / essayant de me toucher  )  : Bébé je... 


Moi : TU LA FERME ( reculant )...  Tu veux me dire quoi, que tu es désolée ? Comment as-tu pu Mira ? 





**Mira




Moi : Je ne savais pas...  Je pensais que c'était toi et... 


Éric : Mais tu es malade  ? Tu pensais quoi ? Tu n'arrive pas savoir qui est ton mec entre Kadir et moi ( se mettant en face de moi )  ?   Kadir monte sur toi et tu me dis que tu pensais que c'était moi ? Il t'a embrassé, il t'a touché, t'a déshabillé, t'a certainement parlé et tu viens me dire que tu pensais que c'était moi ? Tu veux me faire avaler ça ? 


Il s'est mis à parler en arabes,  je ne comprends absolument rien. 


Moi : Je te jure que ... 


Éric : ARRÊTE  !!!! ARRÊTE  !!!!


Il est allé vers la porte. 


Moi ( en larmes / tremblant  )  : Crois-moi, je t'en prie... Je savais pas...  J'ai pas pu...  J'étais pas dans mon état normal,  il en a profité... Il... Il s'est fait passé pour toi et...  Éric...  Bébé  je te jure que j'aurais jamais fait ça...  Je...  Je l'ai arrêté parce que j'ai fini par remarquer que ce n'était pas toi et... 


Éric  : Bravo... Bravo Mira, tu as l'oscar parce que tu l'as arrêté. Tu l'as arrêté à quel moment dis moi  ? 


Moi  : ... 


Éric  : JE TE PARLE ET TU VAS ME RÉPONDRE ( me tenant par les cheveux ). 


Il m'a retourné de sorte qu'il ait une main sur ma tête et l'autre me maintient le bras gauche dans le dos. 

J'ai automatiquement lâché le drap pour poser ma main sur celle qui est sur ma tête. 



Moi ( posant main sur la sienne )  : Tu me fais mal. 


Éric  : Parce que je n'ai pas mal  moi  ? Je trouve MA FEMME dans le lit avec mon frère et tu pense que je n'ai pas mal  ? Tu compare cette douleur  ( serrant un peu plus )  à celle que je ressens présentement ? 


Il me fait mal tellement mal que je ne peux m'empêcher de pleurer. 


Moi  : Éric j'ai mal  ( pleurant de plus en plus ). Je pensais que c'était toi,  je te jure... Aaaaah ( il a serré à nouveau ) ... 


Il m'a lâché et est allé frapper le mur. 


Éric  : MON FRÈRE MIRA  !! MON FRÈRE MONTE SUR TOI ET TU ME DIS QUE TU PENSAIS QUE C'ÉTAIT MOI  ? BIEN AVANT QU'IL NE SE RETROUVE À TE FAIRE L'AMOUR TU AS EU DU TEMPS POUR FAIRE LA DIFFÉRENCE.  TU AS DU TEMPS MAIS LE PROBLÈME EN RÉALITÉ C'EST QUE TU NE SAIS PAS FAIRE CELA. Mira tu te rends compte de ce que tu dis ? De ce que tu viens de faire ? De ce que tu viens de me faire  ? Alors que je me prends la tête avec mon père c'est ce que tu trouve à faire et à dire comme excuse  ? Mon propre frère...  Mon frère jumeau...  Mira  ??!!!! Je m'approche de toi et c'est son odeur qui te recouvre... Mira !!!!!!


Moi  : Je m'en  veux...  Je suis désolée Éric... Je t'en prie crois moi... S'il te plait...  Éric... 


Il est sorti de la chambre, je l'ai suivi sans ramasser le drap qui désormais ne couvre plus mon corps. 


Moi  : Éric ... 


Éric ( calme / ouvrant la porte du salon  )  : Fais tes bagages Mira...  Fais ton sac et sois prête demain. 


Moi : Non ( allant vers lui ) ...  Ne fais pas ça... 


Éric ( la voix tremblante )  : Tu n'as pas idée de l'effort surhumain que je fais pour ne pas que la douleur que je ressens actuellement éclate... Ce ne serait une bonne chose ni pour toi, ni pour moi... Évite moi Mira et ne me touche surtout pas...  On prend le premier vol demain ( s'en allant ). 


Dès qu'il est sorti j'ai laissé couler ma peine. 

J'ai envie de crier mais aucun son ne sort... 


Sentimentalement j'ai un problème. 

Quand je ressens les choses c'est toujours puissance infini.  Quand  j'ai envie de quelque chose, exemple bête, l'envie va persister jusqu'à me faire mal intérieurement... Imaginons alors cette douleur que je ressens actuellement...  Elle a pris tout mon corps, tout mon être et je la ressens à un tel point qu'elle me  sort par les pores... J'étouffe , ma respiration est de plus en plus forte...  La douleur m'encombre. 





**Anne-Lily 



Moi ( ouvrant )  : JESUS !!! 


Ce que je vois, la douleur qui me prend soudainement me fait poser les genoux au sol. 

C'est une horreur !!


Moi : LUC !!! NON !! Pas toi..  Pas ça... 


Mon fils ? 

Luc ? Non !


Moi : Luc...  ( le prenant ) Dis quelque chose s'il te plait... Parle à maman...  Il faut...  Il faut l'emmener à l'hôpital  ( essayant de me lever ). 


Quand je l'ai pris j'ai entendu des gens crier puis papa est immédiatement venu vers moi essayant de le prendre de mes mains. 


Papa : Ne fais pas ça Lily, donne le moi. 


Moi  : Il faut qu'on l'emmène à l'hôpital papa. 


Papa : Anne-Lily ... 


Moi : Si personne ne veut m'aider j'irai toute seule ( essayant de passer ). 


Papa ( m'arrêtant ) : Lily  Regarde moi... Regarde moi...  Ne fais pas ça s'il te plait...  Il... Il n'est plus, il faut le laisser maintenant.


Moi : On peut faire quelque chose, aide moi je t'en prie. 


Cynthia : AL donne le à papa , s'il te plait. 


Papa : On ne peut rien faire Lily, c'est fini...  Donne le moi. 


Moi ( les larmes pleins les yeux )  : Non... Non...  Non... 


Papa l'a pris et j'ai explosé. 

Je me suis mise à genou et J'ai crié... 

J'ai crié à en avoir le souffle coupé,  à en avoir mal à la gorge et au coeur. 

Ce que je ressens actuellement est indescriptible. 

Mon coeur est en train de se Briser, je ressens chaque morceau tomber à l'intérieur de moi et disparaître en même temps que les images de mon fils que j'avais dans la tête. En quelques instants seulement, ma tête s'est vidée...  Il n'y a plus que du néant. 


J'ai levé la tête pour voir papa le poser sur la natte en le recouvrant d'un drap. Malgré ce drap j'ai l'impression de le voir, de voir cette horreur qu'ils ont fait qu'il soit aujourd'hui. 

Mes larmes coulent telles un robinet qu'on ne peut arrêter. 


Cynthia ( m'enlaçant )  :... 


Moi  : Comment on peut faire ça ?... Comment on peut faire du mal à un si petit enfant ? ... Qu'est-ce qu'il a fait  ?... Il n'a qu'un an,  il n'est pas méchant... Qu'est-ce qu'il  a fait pour qu'on me l'enlève...  et me le rende ainsi  ?... Dans cet état  ? 


Cynthia  : Il n'a rien fait... Shut  !!. 


Moi  : Ils ont enlevé ses yeux... SES YEUX ET REGARDE SON COU... QU'EST-CE QU'ILS LUI ONT FAIT  ? CYNTHIA ?? C'est Luc qu'ils ont rendu ainsi ? Il lui ont fait mal, il a pleuré et je n'étais pas là pour le consoler. Je n'étais pas là pour l'enlever de là où il était... Luc  ? Luc  ? Luc ? 


J'ai eu envie de vomir. 

J'ai repoussé Cynthia et j'ai sorti tout ce qui voulait  sortir de moi. Tête courbée, je regarde ce que je viens de Faire sortir sans réellement regarder...  


On est venu me relever pour m'emmener dans la maison mais quelqu'un a lancé un '' je suis désolé  '',  ce qui m'a fait marquer un stop pour voir d'où ça venait. 


Moi : Qui a dit ca ? Qui a osé me dire ça  ? Qui est désolée sans pour autant m'avoir aidé à chercher mon fils quand il était encore temps ? Qui est désolé parce qu'il est... Parce qu'il n'est plus là aujourd'hui, qui ?


Je scrutais chaque personne du regard jusqu'à ce que je tombe sur Poupon, un jeune du quartier, les mains liées à une corde et le visage en sang. Mon coeur a failli rater un battement quand ma tête s'est reprise et qu'on m'a dit que c'est lui qu'on avait attrapé avec la valise. 

Je suis allé dans la maison prendre un couteau et c'est en furie que je me suis dirigée vers lui... Heureusement ou malheureusement, j'ai été arrêtée. 

Quand j'ai regardé, c'étaient Jérémie et Carl. 


Moi  ( en colère )  : Lâchez moi !! Non,  rendez moi ce couteau... Lâchez moi...  Il va mourir... Il va aller retrouver Luc l'a où il l'a envoyé. 


Poupon  : Excuse  moi la grande. 


Sa voix me donne des envies de meurtre, j'ai envie de voir son sang couler sur mes mains et de le voir se vider de sa vie. Certainement ça soulagera ce que je ressens, j'ai la haine et la douleur est atroce. 


Moi :  JE VAIS TE TUER... JE VAIS PRENDRE PLAISIR A ÔTER CHACUN DE TES YEUX, A TE TAILLADER LE COU ET A VOIR GICLER TON SANG.... JE VAIS TE TUER. LÂCHEZ MOIIIII ( me débattant )  !!


PouPon ( en larmes )  : Pardon...  On m'a envoyé prendre un enfant dans le quartier, je t'ai vu partir ce matin sans lui... Je suis rentré dans ta chambre par la fenêtre et je l'ai pris  parce que je surveillais la vieille depuis le matin. Je l'ai emmené et c'est seulement aujourd'hui qu'on m'a dit de revenir avec la valise, je devais la déposer derrière la maison... Je ne sais pas ce qui m'a pris. 


Moi  : TU NE SAIS PAS ? TU AS TUÉ MON FILS...  TU LUI AS FAIT DU MAL...  


Réalisant ce que je viens de dire, je suis  allé me jeter sur le corps de mon enfant. 


Moi  : Réveille toi Luc...  Tu ne peux pas être mort... Tu ne peux pas me faire ça..  Réveille toi...  Pitié Seigneur, réveille le...  Luuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuc....  


Carl  : Il faut qu'on l'emmène Lily. 


Moi : Ne le touchez pas  ( le protégeant de mon corps )...  Pourquoi vous voulez encore me l'arracher ? 


Jérémie  : Viens avec moi...  


Moi : Non... Il va le prendre. 


Jérémie : Il faut qu'on l'emmène, qu'on s'occupe de son co... De lui... 


Moi ( le regardant )   :...  


Jérémie ( me prenant la main )  : Fais moi confiance s'il te plaît... Il faut le laisser partir,  ils ne lui feront rien... Viens avec moi. 


J'ai regardé Luc puis je me suis laissée aller dans  les bras de Jérémie. 


Moi  : Ne lui faites pas mal s'il vous plait, il est si fragile. 





**Jérémie 





Je suis venu ici ce matin dans l'espoir de l'emmener quelque part son fils et elle, je n'aurais jamais imaginé trouver ça. Cet attroupement , la voir en larmes... 

Ce que j'ai vu de son fils aujourd'hui est affreux. J'entends les crimes rituels  partout mais jusqu'à aujourd'hui c'était simplement un mythe si je peux le dire ainsi. 


Elle s'est agrippée à moi, je l'ai emmené dans la maison laissant les gens dehors. Son père je pense a emmené le corps. 


Anne-Lily  ( faible mais calme )  : Je l'ai entendu crier... Non... J'ai ressenti son cri, sa douleur. Il m'a appelé mais je n'ai pas répondu. C'est de ma faute, j'aurais du l'emmener avec moi ce matin. J'aurais du insister qu'il se réveille et qu'on y aille, j'aurais du le garder près de moi  ( laissant éclater sa peine ). Je l'ai tué, je ne l'ai pas suffisamment protéger... Je suis une mauvaise mère. 


Moi  : Ne dis pas ça... Ce n'est pas de ta faute et je suis sûre que tu es la mère la plus merveilleuse du monde. Anne-Lily, ce n'est pas de ta faute tu comprends ? Je ne sais pas ce que tu ressens intérieurement mais ce que je sais c'est que seul Dieu pourra inévitablement ôter ta peine, ta douleur et te soulager. 


Anne-Lily ( se dégageant violemment / les larmes aux yeux  )  : Dieu ? De quel Dieu tu me parle  ? Il était où quand il a été enlevé ? Il était où quand ils lui ont fait aussi mal,  atrocement mal... Quand ils ont fait du mal à un si petit enfant, mon fils,  mon Luc... Il était où  ? Quand je priais, suppliant de le ramener vers moi, il était où  ? Tu parle de quel Dieu  ? Celui qui a laissé mourir mon enfant  ?  C'est lui dont tu parle  ? N'est-ce pas lui protège et aime les  enfants  ? Pourquoi il l'a laissé mourir ? Il l'a tué aussi...  Ne parle pas de lui, mon fils est mort... Luc, mon bébé est mort... Je suis morte avec lui. 


Un début de conséque...