chapitre 21 : la soirée

Write by leilaji

Chapitre 21

 

 

****Nadine ****

 

Lola va craquer si Monsieur Valentine continue à la tanner ainsi mais j’avoue que malgré leurs grosses disputes, ils font des merveilles sur la scène. Parfois, il suffit juste d’un demi-mot de la part de Monsieur Valentine pour qu’elle s’exécute. Sur scènes, les idées de Lola fusent de toutes parts et Monsieur Valentine les canalisent puis les exploitent à leur maximum. C’est un duo qui marche.

Ce sont les dernières répétitions et il contrôle tout jusqu’au moindre détail. Il ne sait pas déléguer, c’est un maniaque, un guru de la perfection, adepte du tu-peux-toujours-mieux-faire. Et j’ai beaucoup de respect pour lui à cause de cette conscience professionnelle qui me convainc à chaque fois que je travaille avec le meilleur.

Il prend des photos, vérifie le rendu sur son ordinateur qu’il trimbale partout avec lui, efface les photos prises quand elles sont mauvaises, change la décoration ou la disposition des choses, refait de nouvelles photos jusqu’à ce qu’il soit entièrement satisfait du résultat. Il est réellement dans son domaine et vu ce que les répétitions donnent, je suis sure que la soirée sera grandiose.

 

— Putain Lola, tu ne peux pas te baisser un peu plus. Scalinov t’as l’air d’un idiot comme ça à côté d’elle. Tu joues l’amoureux transis non ? Touche-la.

 

Pauvre Scalinov, ce n’est pas très évident de toucher la femme dont le patron est amoureux. Il en fait trop peu ? Monsieur Valentine gueule. Il en fait trop ? Il le torpille du regard. Mais en fin de compte, il tire toujours son épingle du jeu parce que l’alchimie entre Lola et lui passe de manière très naturelle.

 

Monsieur Valentine hurle sur quasiment tout le monde, chacun en prend pour son grade. Lola l’a surement déjà traité d’enfoiré de connard au moins mille fois dans sa tête mais tant qu’on est là, elle se retient et tient son rôle. Après tout c’est lui le boss.

 

Lola reprend la chanson au début et se remet à danser, il regarde enfin ailleurs. Les caisses de champagnes viennent d’être livrées : Taittinger par lot de six bouteilles. Le traiteur lui confirme par téléphone que tout serait prêt à temps. Il le note sur son planning et sourit pour la première fois de la journée. Il reste juste à finaliser la scène et ses effets spéciaux.

 

— J’ai besoin d’une pause Valentine, je suis sur les rotules là.

— Non. Continue ! répond-il sans même la regarder.

 

Je me rapproche de mon boss. Va falloir qu’il se calme là.

 

— Monsieur Valentine, je pourrais peut-être aller chercher à tout le monde quelque chose à manger. Ils n’ont qu’à prendre une pause. C’est vraiment bien ce qu’ils font.

— Nadine. Ca n’a pas à être vraiment bien, ça doit être parfait. Me dit-il en lançant un appel.

 

Il s’éloigne de nous et continue sa conversation.

 

— Oui allo ! Salut type. Alors tu peux me couvrir l’évènement ou pas ? Non, mais tu exagères là… Ok. Ok. Je vais payer. Je t’attends donc. Ok, bye.

 

Moi je me tourne vers la scène où tous les danseurs continuent la chorégraphie avec Lola. Cette fille a une énergie terrible, il est 14 heures 27 et elle est présente depuis 7 heures du matin.

Je me décide tout de même à aller leur chercher quelque chose à manger. Pourquoi pas des beignets de banane plantain et des brochettes de viande. Je sais que Lola adore ceux du restaurant « Sauce tartare ». Leur salle ne paie pas de mine mais la sauce qui accompagne les brochettes est une pure merveille. Ca lui fera plaisir et lui donnera la force de continuer pendant que Monsieur mes-soirées sont-toujours-parfaites continuera de hurler sur les autres prestataires.

Une jeune fille s’approche de moi accompagnée d’un homme noir au style urbain.

 

— Bonjour, c’est vous l’organisatrice ?

—Non, je suis l’assistante de l’organisateur Monsieur Valentine. Vous voulez lui parler ?

 

Elle a de longs cheveux ébène et de beaux traits. Elle semble … indienne, âgée au plus de seize – dix sept ans. Elle parle français avec un accent étrange. 

 

— Non, c’est cool, ca ira. Alors, qui est l’artiste. Je ne la connais pas, mais vos répétitions déchirent. Elle est française, anglaise, américaine ? Qui l’a invité ?

 

Rhooo. On dirait une mini journaliste. Elle pose mille questions par seconde et ses yeux pétillent de curiosité et de malice.

 

— C’est une gabonaise.

— Arrête tu me charries ! dit-elle en rigolant

 

Et ben, Lola, apparemment on te prend déjà pour une star européenne venue à grand renfort de millions animer la soirée de Madame Khan.

 

— C’est une des élèves de madame Khan. Elle lance sa carrière.

— Putain, elle est belle et elle danse trop bien en tout cas. Et le groupe de danse qui l’accompagne est génial.

 

Elle sort son téléphone de sa poche et avant de composer un numéro dit:

 

-— Léonard, s’il te plait je vais rester regarder un peu, tu peux m’attendre dehors.

 

Ce doit être son chauffeur. Mais qui est-elle ? La fille de monsieur et madame Khan ? Non ça m’étonnerait.

 

— Leilaji ? Je suis aux répétitions. C’est trop cool. Est-ce que je peux aussi inviter quelques amis pour ta soirée ? … S’il te plait, s’il te plait, s’il te plait Leilaji chérie… Allez, please… Yes ! Merci.

 

Elle raccroche et tourne enfin son regard vers moi.

 

— Vous pouvez ajouter dix personnes ?

— Je vais voir ça avec Monsieur Valentine. Dis-je diplomate.

 

Hum, il ne va pas aimer qu’à quelques heures de la soirée, on lui rajoute des invités-surprises comme ça. Mais bon, après tout, avec un budget de cinquante millions, on n’est pas à un ou deux invités en plus, près.

 

****Deux heures plus tard****

 

****Lorelei****

 

Je mange tranquillement mes bananes frites et boit un sprite pour faire descendre le tout. Je me suis cachée dans une petite salle pour que Valentine ne me trouve pas. Je n’ai pas envie de voir sa tête à claque pour le moment. C’est pas croyable d’être aussi exigent avec les autres et de ne même pas remarquer quand ils n’en peuvent plus, quand ils sont à bout de force prêt à craquer.

Je rumine intérieurement ma colère quand la porte s’ouvre sur … Valentine. Et merde ! Je vide ma boisson gazeuse, froisse le papier aluminium et le range dans le sachet qui accompagnait le plat avec les couverts en plastique.

 

— Ca fait trois plombs que je te cherche, qu’est-ce que tu fais ?

 

Je ne réponds pas, me lève de ma chaise et le regarde. S’il n’était pas aussi terriblement … chocolat ça fait longtemps que je lui aurais dit de cesser son petit jeu avec moi.

 

—Pourquoi tu me regardes comme ça ?

— J’essaie encore de digérer le fait que j’ai envie de t’embrasser et de te gifler en même temps.

 

Il est sonné par ce que je viens de dire. Moi-même je ne sais pas ce qui m’a pris de dire pareil chose.

 

—Répète ce que tu viens de me dire. Dit-il en se rapprochant de moi de manière très dangereuse.

— J’ai envie de te giffler…

— Mais aussi ?

— De te donner un bon coup de pied là où tu sais…

— Mais encore ?

— De froisser tes costumes qui sont toujours nickel…

— Lola !

—Quoi Lola ! dis-je en faisant mine de ne pas comprendre de quoi il parlait.

— Ok, laisse tomber. De toute manière j’étais venu te donner tes tenues de scène. Peux-tu les essayer, je ne veux pas de retouche de dernière minute.

— Ok.

— Fais aussi un essai maquillage avec Nadine s’il te plait et pour la coiffure…

— Je m’en occupe.

 

Quelques minutes plus tard, il me laisse essayer les trois tenues. Dis donc la couturière était en rab de tissus ou quoi ? Tout est tellement minuscules et sexy…

 

Je n’arrive même pas à réaliser que je vais me produire devant la fondatrice, les élèves et des invités de marques venant de tous les horizons dans 24 heures. J’ai l’impression de rêver toute éveillée. Je me dis juste que finalement à quelque chose malheur est bon. Si Sydney n’avait pas essayé de saboter ma séance d’enregistrement, jamais Valentine n’aurait eu l’idée de s’associer à la soirée de Madame Khan. A force de vouloir me nuire à tout prix, elle m’a donné un coup de pouce sans s’en rendre compte.

 

Merci Sydney !

 

****Le lendemain en début de soirée. ****

 

Valentine a fait ériger une scène dans l’immense salle de réception des Khan qui peut accueillir jusqu’à cinq cent invités. Et cette scène est cachée par un majestueux rideau pourpre. Les back stage se situent dans le salon mitoyen où toute l’équipe stresse d’avance. L’heure tourne tic tac, tic tac.

 

De là où nous sommes, nous entendons juste le brouhaha de la salle qui soudainement fait place au silence absolu.

 

****Leila Khan****

 

La salle est magnifique. Gabriel ne fait pas les choses à moitié, j’ai l’impression que c’est une rencontre de chefs d’Etat qu’on va organiser chez moi tellement la décoration est sobre et raffinée. Ca lui ressemble tellement, on sent sa patte dans chaque détail. Alexander m’observe du coin de l’œil. Il porte l’habit traditionnel indien et est beau comme un dieu avec ses cheveux en bataille. Je me mets à rire comme une petite fille. Je ne pensais pas avoir un jour un tel homme à mes bras. Valentine qui est sur le podium me demande de monter. La salle se met à applaudir. Je lisse du plat de la main mon chignon style empire fait avec mes longs cheveux. Je repasse rapidement en revue ma mise de ce soir. Ma robe de soirée est noire et sobre et je porte de longs gants noirs. A l’une de mes mains brille un énorme diamant. C’est simple et c’est chic. Je crois que je suis prête.  

 

Une fois devant le micro. Je prends la parole.

 

****Lorelei****

 

J’entends des bribes du discours de madame Khan mais mon cœur bat tellement fort que je crois que je vais m’évanouir. Pourtant, je suis plus que prête. Après la torture que Valentine m’a fait subir, je suis même sure de pouvoir animer cette soirée en dormant.

 

« Mesdames et Messieurs, distingués invités … Je veux des femmes fortes, leaders de demain… cette année nous ouvrons de nouvelles filières prisées par les hommes mais je suis sûre que certaines d’entre vous sauront m’éblouir avec leur talent dans ces domaines… Profitez de la soirée mesdames et bonne chance à toutes pour vos examens respectifs. Faites moi honneur et battons le score de 93% de réussite de l’année passée. Visons toujours plus haut et surtout réalisons nos rêves ensemble, que votre réussite serve d’exemple à vos petites sœurs et leur donne aussi le courage de persévérer… Je vous remercie »

 

Boom

Boom

 

Qu’est-ce qui fait ce bruit ?

Oh merde c’est mon cœur !!! Seigneur Madame Khan a fini. Ca va être notre tour. J’ai un micro casque et ma main n’arrête pas de trembler.

 

J’entends au loin, Valentine prendre la parole, remercier les représentants des ambassadeurs d’Espagne et du Portugal pour leur aimable participation, ainsi que Monsieur Ombinda qui est absent de la soirée, pour les bourses attribuées aux futures lauréates. Le public applaudit. Puis il fait une pause théâtrale et une petite blague que je n’entends même pas. Des rires fusent de la salle. Hum, monsieur Chocolat en plein exercice de séduction… qui peut lui résister ?

 

«  L’artiste de la soirée … Lola Bekale »

 

Il quitte le devant de la scène et nous rejoint back-stage. Devant la tension qui m’habite, il me prend en aparté.

 

— Lola tu es la tête d’affiche. Tu es le leader aujourd’hui. Si tu paniques, ils vont tous paniquer. Constate-t-il en me montrant le reste de l’équipe composé des musiciens, choristes et danseurs. Tu veux être une icône ? Commence la légende ici. Montre-moi que j’ai eu raison de croire en toi, de croire en nous. Tu n’as pas droit à l’erreur.

 

Puis il me sert fort dans ses bras, tellement fort qu’il m’étouffe presque. Je me laisse aller un bref instant puis je le repousse. Il a raison, si je m’écroule, tout le monde tombe avec moi et ça je ne pourrai pas le supporter.

 

— Je suis prête.

—Merci. Chuchote-t-il. Allez tout le monde en place.

 

C’est le remue-ménage. Ma soirée peut débuter.

 

****Karisma****

 

J’avais hâte que la soirée commence, avec toute la pub que j’ai faite autour de moi. J’espère vraiment qu’ils seront tous à la hauteur.

 

La salle est plongée dans l’obscurité un bref instant.

 

Un énorme aquarium rempli d’eau s’éclaire sur la scène mais on ne voit pas ce qu’il y a à l’intérieur. Ca  chuchote. Quand la scène s’éclaire entièrement, on constate qu’une femme y est plongée. C’est Lola. Des câbles la tire hors de l’eau et elle se pose telle une sirène sur la scène.

 

Sa tenue est sexy. C’este une petite brassière rouge à pois blancs assortie d’un slip blanc dentelé. Sur le slip, elle porte une décoration faite de rafia en touffe. Personne ne sait à quoi s’attendre. Elle est mouillée, sublime de beauté et de sensualité… La salle se réchauffe par sa seule présence.

 

La chanson commence. Les écrans géants font de gros plans sur elle, sur son corps, sur ses hanches…

 

La chanson commence tout doucement et les gens reconnaissent Whenever, Whatever de Shakira:

 

« Lucky you were born that far away so So we could both make fun of distance

Lucky that I love a foreign land for The lucky fact of your existence

Baby I would climb the Andes solely To count the freckles on your body

Never could imagine there were only Too many ways to love somebody “

 

Tu as de la chance que tu sois né aussi loin nous pourrons ainsi jouer de cette distance

Tu as de la chance que j' aime les terres étrangères Pour le fait heureux de ton existence

Bébé j'escaladerais les Andes dans l'unique but de compter les grains de beauté sur ton corps

Je n'aurais jamais pu imaginer Qu'il y avait tant de manières d'aimer quelqu'un

 

« Le lo lo le lo le Le lo lo le lo le Can't you see...I'm at your feet »

 

Le lo lo le lo lei, le lo lo le lo lei,Ne vois tu pas, Je suis à tes pieds

 

“Whenever, wherever

We'll learn to be together

I'll be there and you'll be near And that's the deal my dear”

 

N'importe quand, N'importe où, (elle danse en bougeant en cadence ses reins et le raffia mouillé subjugue en projettant de fine goutellette sur le public)

Nous sommes faits pour être ensemble

Je serai là et tu seras à côté Et c' est ça le marché mon cher

 

 

 

Les fumigènes apparaissent de nouveau et elle disparait cachée par les autres danseurs. La salle est calme. Etrangement.

 

Une autre chanson commence quelques minutes après, les invités ne quittent pas la scène des yeux.

Je cherche Leilaji des yeux, elle chuchote des choses à oncle Xander qui lui ne regarde même pas le spectacle. C’est elle qu’il ne quitte pas des yeux… Je souris.

 

La lumière revient sur scène et Lola apparait dans une autre tenue, elle a changé de coiffure et porte de longues mèches bouclées noires. Seigneur elle est splendide avec ses lèvres rouges.

 

La TORTURA de Shakira !

 

La salle murmure. Elle est couchée sur une plate forme rayée blanc-noir et la caméra principale fait un gros zoom sur elle pour retransmettre les images en direct sur les écrans géants.

 

Son interprétation est grandiose et la danse lascive qu’elle exécute est parfaite… sensuelle à l’extrême sans jamais être vulgaire.

 

Et elle enchaine ainsi les chansons pendant une heure. Parfois entre deux chansons, elle chauffe la salle et taquine certains invités. Avec son sourire de petite fille coquine et ses clins d’œil osés, elle met le feu à la salle.

 

Jamais je n’aurai cru un jour rencontrer ici au Gabon, une artiste de sa trempe. Jamais je n’aurai cru pouvoir assister à un tel spectacle, alléchant d’un bout à l’autre sans aucun temps mort, sans aucune défaillance. C’est époustouflant.

 

Quand enfin, elle s’arrête, heureuse, en sueur entourée des danseurs, choristes et musiciens, la salle lui est acquise. On crie son nom, et on l’ovationne pendant plus de dix minutes. Quand elle quitte la scène, le public la rappelle pour l’applaudir encore et encore…

 

***Gabriel***

 

Je le savais, je le savais !

Elle a conquis son monde. Même les représentants des ambassades se mêlent aux applaudissements des élèves. J’ai choisi comme entrée en matière les chansons de Shakira pour le côté hispanique. Ils l’ont compris et sont ravis de l’hommage.

 

Je suis tellement fier d’elle. Même si à un moment donné, la fatigue lui a fait faire quelques faux pas, personne ne s’en est rendu compte. Et c’est ça être professionnelle.

 

Je le savais, je le savais.

 

Je me tourne vers Sydney qui occupe une table tout au fond de la salle. Elle s’est levée et me jette un regard peiné. C’est moi qui l’ai invitée. Pour qu’elle puisse assister à  l’ascension de Lola. Pour qu’elle voit par elle-même pourquoi elle ne faisait pas le poids. Cela étant fait, je suis satisfait de moi quand Sydney quitte la soirée les larmes aux yeux.

 

Je m’apprête à m’autoriser à boire une petite coupe quand Mickael apparait dans mon champ de vision. Il parle avec le mari de Madame Khan.

 

Seigneur que fait-il là ? Il porte … un costume ? C’est bien la première fois de ma vie que je le vois en nœud papillon.

Je sens une migraine poindre à l’horizon. Est-il là pour Lola ?

Je ne peux le permettre !

 

****Mickael ****

 

Je croise le regard de Gabriel et il n’a pas l’air très heureux de me voir. Je détourne mon regard. Je ne suis pas là pour lui mais pour monsieur Khan qui me donne des documents concernant la maison, les dispositions habituelles de sécurité et autres.

 

Mais j’avoue que je n’ai pas les idées claires.

 

Lola a été … je n’ai même pas de mots pour décrire ce que j’ai vu. Autant de sensualité dans un si petit bout de femme aiguiserait l’appétit de n’importe quel homme.

 

Et s’il y a une chose qui égaie ma soirée c’est que bien qu’elle ait chanté la première chanson pour Gabriel qu’elle ne quittait pas des yeux, la seconde chanson était pour moi… J’en ai l’intime conviction. 

 

****Lorelei****

 

On est retourné en back stage et on s’amuse comme des fous entre nous. Scalinov me prend dans ses bras et me soulève très haut :

 

- Tu as été … fantastique Lola.

- Merci Scali.

 

Il me fait la bise et me dépose par terre pour s’emparer de la bouteille de champagne que Gabriel a réservé pour nous. On se distribue les coupes et chacun s’abreuve de la boisson pétillante. L’adrénaline qui m’a aidée à tenir la distance sur scène m’empêche de m’assoir, je n’ai plus qu’une envie : entendre l’avis de Gabriel sur ma prestation. Je laisse les autres continuer avec le champagne et disparais pour aller faire une toilette rapide. Je suis en nage, je ne peux pas retourner dans la soirée dans cet état.

 

Une fois ma toilette terminée, je porte une robe rouge au dos complètement dénudé et des escarpins de marques qui m’agrandissent un peu.

 

Au moment où je m’apprête à ouvrir la porte menant à la soirée, je sens une main m’agripper la taille et me tirer dans un coin sombre…

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