Chapitre 21 : Le droit au bonheur

Write by Fleurie

Retour en arrière un mois plutôt

°°° Yasmine °°°

Je venais de finir avec mon service. J’ai balayé la salle du regard et j’ai vérifié une dernière fois que tout était bien rangé. Une fois tout en ordre, j’ai éteint la lumière, j’ai pris mon sac avant de fermer la porte derrière moi. J’ai traversé le couloir et j'ai constaté que l’hôpital était un peu calme. J’ai continué ma route et me suis dirigée vers la porte de sortie.

Dehors la nuit était déjà tombée depuis longtemps. Une légère fraîcheur se faisait sentir. Un vent soufflait, soulevant par moment les feuilles tombées des arbres qui erraient par terre et quelques déchets. Je marchais lentement sur le trottoir juste devant l’hôpital à la recherche d’un zémidjan. Soudain j’ai entendu une voix masculine m’interpeller. Je me suis retournée pour voir de qui il s’agissait, lorsque j’ai croisé le regard du docteur KOUTON.

Moi ( me retournant surprise ) : Vous…bonsoir docteur…que faites vous là. ?

Lui ( souriant ) : Je vois que vous êtes sur le point de rentrer, pourquoi ne pas vous déposer ? ( Regardant autour de lui ) il se fait assez tard, et ce n’est pas prudent pour une femme d’être seule à cette heure au dehors.

Moi ( sourire fake ) : Ne vous gênez surtout pas, je vais me débrouiller.

Lui ( insistant ) : Il est hors de question que je vous laisse comme ça. Yasmine je t’ai plusieurs fois interdit de me vouvoyer, aller ne refuse pas. Je reviens.

Moi ( soupirant ) : Okay.

Il s’est arrêté devant moi une dizaine de minutes plus tard. Il m’a ouvert la portière et je me suis engouffrée à l’intérieur. Le trajet s’est fait dans un silence total. Je lui jettais par moment des regards furtifs à travers le rétroviseur. Il avait retroussé ses manches, laissant ainsi nus ses bras musclés et joliment poilus. Je le sentais si concentré sur la route que je n’ai pas voulu l’interrompre. Le docteur KOUTON est un homme de la quarantaine environs très sociable et admirable. En plus d’être très talentueux dans son métier, il est d’un charme à vous couper le souffle, n’importe qu’elle femme succomberait. Malgré qu’il soit un peu trapu, il a un physique très attirant et craquant. Il est de taille élancée et a un teint clair on aurait dit un métisse. Il laisse souvent une légère barbe lui pousser sur son menton. Ce qui lui donne l’air d’un homme mâture et responsable. Tout comme Hugo il aime se raser la tête. Je travaille avec lui depuis plus de dix ans dans cette hôpital, et je peux vous dire que c’est un homme merveilleux qui n’a jamais fait de différence entre personne.

Le docteur ayant remarqué le silence qui pesait dans l’habitacle depuis un moment, l’a rompu en mettant un morceau de Westlife ( My love ). Je ne suis pas très douée pour reconnaître les artistes, ni leurs morceaux mais celui-ci oui. Les paroles m’ont rappelé mon cher et tendre mari.

Ce fut le soir de notre nuit de noce dans cet hôtel à Hawaï. Chaque parole qu’il prononçait, sonnait à mes oreilles comme une merveille. J’avais eu l’impression qu’elles avaient spécialement été écrites pour moi. Il m’avait possédé cette nuit, et m’avait traitée comme une reine. J’ai soigneusement gravé dans ma mémoire, cette nuit qui avait été la plus belle et torride de toutes. Ne dit-on pas qu’il faut toujours gardé les bons souvenirs d’un mort et non les mauvais. Je suis consciente du fait que je parle très souvent de lui. Je ne peux simplement pas m’en empêcher. Il n’est plus certes de ce monde. Mais il sera toujours dans mon cœur peu importe ce qui arrivera.

Le bruit du moteur qui a été coupé m’a sorti de mes pensées. Je me suis tournée vers le docteur qui apparemment me regardait depuis.

Moi ( surprise ) : Mais…comment…qui t’a…enfin comment as-tu su où j’habite ?

Lui ( m’affichant son plus beau sourire ) : Yasmine tu sais très bien qu’on travaille depuis des années, ( se tournant vers la vitre pour river son regard sur la route ) et c’est normal que je sache où tu habites.

Cela m’étonne car je n’ai pas imaginé une seule seconde, cette possibilité. Nous n’avons jamais dépassé les bornes concernant notre relation professionnelle. Bref cela importe peu. J’avais également tourné mon regard dans sa direction. Il n’y avait aucun passant, c’est à croire que des personnes ne vivaient pas dans le quartier. Tout était calme.

Moi ( ouvrant la portière ) : Merci docteur, je dois y aller.

Lui ( m’attrapant par le poignet ) : Non attends. Yasmine tu me plais beaucoup et ce depuis toujours. Je te l’aurais avoué il y a longtemps mais tu étais mariée. ( Fuyant mon regard ) mais maintenant que tu ne l’es plus, j’ai pensé qu’on pourrait peut être essayer ensemble, qu’en dis tu ?

Moi ( le regardant à la dérobée ) : Docteur est ce que tu t’entends parler ?

Lui ( toujours calme ) : Ce n’est pas la peine de te précipiter. J’ai tout mon temps je serai patient tout le temps qu’il faudra. Je t’aime Yasmine et ce depuis toujours.

J’avoue que sa déclaration ne me surprenait pas. Il ne m’a jamais laissé indifférente ce docteur pendant que j’y pense. Mais mon cœur était ailleurs. J’ai senti un frisson me parcourir lorsqu’il a posé sa main sur mon poignet. Je ne me prendrai pas la tête, j’ai préféré laisser les choses se faire d’elles – mêmes.

Moi : Je vais y réfléchir.

Lui ( me tendant sa carte de visite ) : Tu me contacteras lorsque tu seras prête. Passe une bonne nuit Yasmine et n’oublie surtout pas notre conversation.

Je n’ai pas répondu. Il a démarré sans demander son reste. Je suis rentrée chez moi ne sachant pas quoi décider. Avoir une relation avec quelqu’un sur le même lieu de travail, ne me dit rien de bon. La nuit porte conseil dit-on, je verrai la suite demain.

Le lendemain

J’ai pénétré dans le bureau du docteur. La porte était entre ouverte. Je l’ai vu assis et très occupé dans ses dossiers.

Moi ( me raclant la gorge pour marquer ma présence ) : Docteur, j’ai longuement réfléchis à ta proposition et ce n’est pas facile pour moi. Cependant, nous prendrons notre temps sans précipitation. J’aimerais qu’on apprenne à mieux se connaître, avant de s’engager dans quoi que ce soit.

Lui ( visage illuminé ) : Tu ne sais pas la joie que tu viens de me donner par le simple fait d’avoir accepté de nous donner une chance, même si c’est juste en amitié.

Il s’est approché pour me prendre dans ses bras.

Moi ( me desserrant de son étreinte ) : Nous sommes au boulot et quelqu’un pourrait nous voir. En plus ne mélangeons pas les choses.

Lui : Okay, comme tu veux ma belle.

Je lui ai souri et j’ai tourné les talons pour quitter son bureau. Ce matin à mon réveil, je ne savais pas que j’allais dire oui. Mais c’était comme si une voix me disait de me jeter à l’eau, et que j’avais aussi droit de connaître le bonheur dans ma vie.

Quelques semaines plus tard

De fil en aiguille notre relation a évoluée au cours du temps. J’ai découvert un homme très romantique et très attentif aux petits soins. Je n’ai pas encore sauté le cape, je vois déjà vos yeux ( rires ). Je prend mon temps pour ne pas regretter plus tard.

C’est ainsi que nous avons commencé à sortir plus souvent. Les dîners, les sorties pendant le week-end et j’en passe. La vie me sourire une fois de plus, et je compte bien en profiter. Ce fut un samedi où il m’a invité à un barbecue organisé par ses collègues. Nous étions au supermarché pour acheter quelques boissons pour l’occasion.

°°° Maïna °°°

J’ai oublié d’acheter les friandises, ce qui fait que je suis retournée au supermarché les acheter. C’était l’anniversaire de Driss, et j’ai invité tous ses amis de classe et quelques voisins du quartier, ceux de mon rang social bien sûr. Pendant que je parcourais le rayon des sucreries, mon regard fut attirée par un couple très heureux. Ils avaient l’air si complices. Quelque chose de la femme a poussé ma curiosité à savoir de qui il s’agissait. Quelques pas de plus, et j’ai vu Yasmine toute rayonnante. Elle avait l’air si épanouie et souriait sans cesse. Elle avait ses bras accrochés à ceux d’un monsieur qui était le portrait craché de Drake le rappeur américain.

J’ai fini et nous nous sommes tous retrouvés à la caisse. Yasmine affichait un sourire qui me donnait envie de lui en coller une en plein figure, elle m’énerve cette dame. Malgré mon visage qui montrait clairement mon mécontentement, elle ne semblait pas du tout touchée. Je ne lui ai adressé aucun mot même pas un bonjour tchip. J’ai payé au comptoir et je me suis précipitée de quitter ce lieu. Malgré tout ce qu’elle traversait, elle a eu la chance de rencontrer un autre homme. Je pensais avoir fini avec elle, mais apparemment je me suis trompée. Je crois qu’il faut un peu d’action.

J’étais absente toute la journée. Les enfants couraient et faisaient du bruit partout dans la maison. Mais cela ne m’a pas permis de me distraire avec eux. Je réfléchissais à comment faire, ou frapper pour que ça fasse mal. Je détestais cette femme et toute sa progéniture de toutes mes forces. Je n’ai jamais supporté les voir heureuses. Tout ce que j’ai désiré est qu’elle souffre, qu’elle pleure tous les jours pour que je me réjouisse de son malheur.

Je n’avais rien prévu pour Yasmine. Alors j’ai eu la brillante idée de la torturer pendant son sommeil.

°°° Louna °°°

Il me regardait comme s’il allait me dévorer. La chambre était dans le noir et était légèrement éclairée par une veilleuse posée à mon chevet. Lentement il s’est approché de moi toujours en me regardant d’une manière sensuelle. Je me suis mordue la lèvre inférieure lorsqu’il s’est débarrassé de ce qui lui servait de vêtements. Il est super sexy avec son physique d’athlète, maman le gars est beau dèh ( walai). Il m’a rejoint sur le lit. Il a délicatement pris mon menton, et a plongé son regard dans le mien. Nous nous sommes mangés du regard pendant deux bonnes minutes. Il a ensuite posé ses lèvres sur les miennes, j’ai répondu à son baiser et nous nous sommes embrassé langoureusement avec fougue. J’ai adoré le goût sucré de ses lèvres fraîches et pulpeuses.

Sa main a quitté mon menton et est allée à la recherche de mes seins dont il s’est emparé. Il s’est mis à pincer un à un tout en les pressant. Son geste a fait naître en moi des frissons qui m’ont parcouru, et m’a donné des palpitations au niveau de mon bas ventre. J’ai enroulé fermement les mains autour de son cou. Je lui ai sucé le lobe de l’oreille ce qui l’a fait gémir. J’ai senti mon intimité s’humidifier. J’ai senti un doigt en moi, puis deux. Il s’est mis à faire des vas et viens lents, je cambrai bougeant au rythme du plaisir que me procuraiy ses doigts magiques. Il a dû constaté que j’étais trempée. Il se leva pour se placer entre mes jambes. Son membre tout durcit frôla ma jambe, je l’ai saisie et l’ai caressé.

Voyant la température montée dans la pièce et le désir qui nous submergeait plus, je l’ai basculé et me suis mise au dessus de lui. J’ai introduis d’un coup son membre en moi et j’ai commencé par bouger mon bassin. Il m’a pris par la taille pour mener la danse. L’instant d’après, il a capturé mon sein gauche qu’il s’est mis à sucer. Je n’étais que soupirs et gémissement.

Moi : Oh oui…vas y comme ça…oui…hummm

Lui : ggggrrrrrrr !

Nos deux corps nus enlacés, nous étions insouciants du monde qui nous entourait. La sueur de nos corps se mélangeait augmentant le désir. Nous atteignons ensemble quelques minutes plus tard l’extase. J’ai poussé un râle de plaisir qu’il s’est empressé d’étouffer dans un baiser sensuel. Nous sommes restés un moment dans cette position avant de s’écrouler. Il m’a enlacé dans une étreinte et a posé avec délicatesse un baiser sur mon front. J’ai fermé les yeux pour fixer ce moment dans ma mémoire.

J’ai difficilement ouvert les yeux pour croiser ceux de Lilly qui me fixaient de manière très étrange, et s’est mise à me sourire.

Moi ( essayant de me lever ) : Que fais tu là ? ( regardant le place vide à mon côté ).

Elle ( sourire narquois ) : On dirait que tu étais au septième ciel, rien qu’à voir la façon tu souriais dans ton sommeil. Qui t’a procuré autant de plaisir ?

J’ai une fois de plus fantasmé sur Bryan. Comme fut le cas depuis près d’un mois. Je prenais mon pied avec lui comme si c’était normal. Je me rappelle à chaque fois de ses caresses, de chaque baiser qui me font automatiquement mouillées quand je le vois. Exactement comme ça se déroule dans mon rêve dans mon rêve.

Moi ( revenant peu à peu à moi ) : De quoi parles tu ?

Elle ( pouffant de rire ) : Lou je t’ai bien Observé ( secouant la tête ) alors ne m’énerve pas, je ne suis pas une enfant. ( S’asseyant sur le bord du lit ) avoue que tu pensais à Mourad, hum il te manque n’est ce pas. ( Levant les yeux au plafond ) l’amour quand tu nous tient.

J’ai saisis un oreiller que je lui ai lancé. Elle l’a ramassé et a fait le même geste. J’ai esquivé et nous nous sommes mises à se lancer les oreillers. C’était drôle mais beau à voir. Nous avons éclaté de rire à la fin. J’aurais tant aimé lui dire que c’est vrai mais ce n’est pas le cas. J’aime trop Mourad pour lui jouer ce sale coup.

Moi ( honteuse ) : Je dois m’apprêter, je dois me rendre chez Leila dans une heure.

Elle ( écarquillant les yeux ) : Je la connais ?

Moi : C’est son anniversaire aujourd’hui. J’ai promis l’aider, après tout elle est mon amie.

Je sais qu’elle est vexée que j’ai coupé la conversation de cette manière. Je réglerai son compte plus tard. Je préfère l’éviter pour le moment, le temps de calmer mes envies. Je me suis levée et ai pris une bonne douche avant de m’apprêter.

Je pense que la distance et mon manque me jouent un mauvais tour, tchip.

J’ai accepté la réalité à mon réveil. Lilly est ma sœur et je ne lui ferais jamais du mal. Je suis consciente de cet acte ignoble que je commet dans mon sommeil. Je suis follement amoureuse de Mourad. Je ne ressens que de l’attirance pour Bryan. Il est inutile de me faire des films. Je sors et héle un taxi, direction chez Leila.

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

Louna : Mon destin