Chapitre 22: quelle pagaille!

Write by ngakomal

~~~~ Béthanie Blairon~~~~

Vraiment je ne maîtrise plus rien dans ma vie. Ma mère en a fait la sienne. Je ne suis pas à plaindre, il est évident que je l’ai cherché. Mais quand même ça me fout les boules. Ma mère a pris tellement plaisir à régenter nos vies, qu’elle ne prend même plus la peine de me consulter pour ma propre vie. Depuis que Mike était passé lui demander de fournir la liste de la dote, elle s’active. J’ai ouïe dire que sa famille se rassemble ce vendredi pour définir ce que le futur mari devra débourser pour m’avoir. On dirait une chèvre dont on essaie de déterminer le prix…. Bref.  J’ai autre chose à faire, passer ce foutu baccalauréat.  Je me concentre alors sur ce que j’ai à faire.

L’heure du diner arriva. Ce rassemblement familial était devenu comme une corvée. Michel gardait son attitude distante avec sa maman et semblait la voir sous un nouveau jour. Il grandissait et commençais à comprendre. Comme moi il devrait vite digérer et trouver le moyen de tirer son épingle du jeu.

-          L’hôpital a appelé pour m’informer de la sortie de Rêve samedi. Dit soudain mon père.

Michel leva le nez du plat dans le quel il s’était perdu et ma mère serra sa fourchette si fort qu’on aurait dit qu’elle résistait à l’envie de la balancer sur sa tête. Elle fessait des efforts pour son fils. Enfin je crois.

-          C’est le jour de la réunion de famille et il n’est pas question que tu ne sois pas présent. Intima-t-elle calmement en reprenant un peut de sauce de feuille de manioc.

-          Je ne dis pas que je ne serais pas présent mais que je serais en retard. Les invités seront là vers 16h et de toute façon je ne pourrais être là pour les accueillir.

-          Peut-importe pascal tu n’iras pas. Nous savons tous que cette fille trouvera encore le moyen de me gâcher cette soirée. De plus, même si tu es en retard, l’essentiel est que tu sois présent je m’occupe de tout. Nous savons que cet hôpital libère les patient à 18h le temps de faire les formalités vous serez ici vers 22h. Heure à la quelle les gens seront tous partis. Finit-elle avant de reprendre la fourchette qu’elle avait déposée plus tôt et de continuer tranquillement son repas.

-          Elle ne rentre pas alors ? demanda michel d’une toute petite voix.

-          En tout cas, pas ce samedi là.

Cette réponse intransigeante de ma mère le replongea dans son mutisme. Il reprit sa position fétiche tête dans le plat, ne regardant ni à gauche ni à droite.

-          J’irais donc la chercher dimanche, j’espère juste qu’ils ne repousseront pas sa sortie à lundi parce que c’est un jour non ouvrable. Dit papa pour arrondir les angles.

-          Oui fait comme ça. Des fois on dirait que tu ne peux même pas réfléchir avant d’ouvrir ta bouche ! déclara ma mère.

Je secoue la tête. Humm elle en aura un morceau à croquer avec Mike.  Le repas fini, je débarrasse tandis que michel remonte dans sa chambre ainsi que les parents. Lorsque j’ai fini, je prends place au séjour pour réorganiser mes plans du week. J’avais fait appel a ma banque sur patte et comptait bien le récompenser en me fessant plaisir. Cela fait plus d’un mois que je ne suis pas donné du bien ou fait une bonne partie de baise.  Je vous jure que bientôt j’aurais des toiles d’araignées sur mes parties intimes.  Ben  quoi ? J’aime la baise et le sexe et je m’y donne a cœur joie autant que possible. Et si j’en crois l’allure où vont les choses, je ferrais mieux de me dépêcher car après le mariage il me faudra du temps pour voir dans qu’elle mesure je pourrais…. Je finis d’écrire à mon doudou machin truc (S’il aime ces surnoms bizarres pourquoi l’en priver) et monte les escaliers pour me rendre dans ma chambre. Dans le couloir j’entends des éclats de voix. Ma mère gronde encore !!!

Maman : tu savais très bien ce que tu fessais pascal. Oui, tu le savais. Comme mon enfant s’éloigne de moi, tu t’évertue à rendre le fossé encore plus grand et profond. Mais tu es vaincu. Tu entends norr, tu n’y arriveras pas. Même Dieu ne peux le permettre.

Papa : ce n’est pas cela ma puce, si je ne t’avais pas dis tu aurais encore crié comme quoi je ne te tiens pas informé de tout. En plus ce n’était pas dans mes intentions de te déplaire ou de faire du tord je donnais juste une information. Si tu avais bien negocier…..

Maman : tu dis que si j’avais quoi ??? Négocier quoi ??? Tu es bête pascale dis moi. Tu es bête ? hurla-t-elle. On aurait même dit qu’elle s’égosillait. Que si tu avais fermé ta sale bouche blanche là ça allait faire quoi ? Il faut toujours que tu l’ouvre quand il ne faut pas. Tu penses vraiment qu’entre cette chienne ma fille la balance pèse pour qui hein ? Réponds ! je suis en train d’organiser l’avenir de ta fille mais toi tu ne penses qu’à cette chimpout… comme si j’avais rien d’autres à faire vraiment !! Toi là vraiment… a part rapporter de l’argent dans cette maison, tu ne sers à rien… vraiment à rien…

Papa : chérie chimpout c’est quoi ?

Maman : tu vois norr. On t’insulte même mais c’est l’insulte de rêve que tu vois. Je dis hein ? Elle t’a même donné quoi ? Ne me dis pas que tu la cherche déjà. Oui c’est ça tu couches avec elle. Mamamihéé donc c’est ce que tu fais pascale ?

Papa : bien sûr que non sabine. Qu’est ce que tu racontes ? C’est une enfant ! Mon Dieu !

Tchuip… je me bouge de là. Mon père ne fait pas le poids. Elle va tellement l’embrouiller qu’à la fin c’est lui qui demandera pardon. Je n’aime pas spécialement ce que ma mère fait de mon père. Mais que faire ? La vie c’est la jungle. C’est la loi de la puissance, du pouvoir et de la capacité à tromper. Je rejoins mon lit. Il est plus doux et moins turbulent. Demain est un nouveau jour.

~~~~~ Sabine Blairon~~~~~~

-          Mais chérie, pour l’amour de Dieu écoute moi. Il n’est pas bon que tu t’imagine des choses aussi immondes. Ma douce, il ne me viendrait jamais à l’esprit de te faire du tord. Je ne suis pas un pédophile et tu sais très bien que je condamne ces pratiques dans ce pays même si cela fait partie de la culture. Comment peux-tu pensée une seule seconde cela de moi ?

-          Ceux qui le font sont différents de toi ? pardon laisse moi le bruit. Où tu es entrée que dans ta sorcellerie et la condition est de me pourrir la vie hoo ?  je ne sais pas.

-          Mais qu’est ce que tu raconte sabine chérie.

-          Qui est ta chérie ? appelle Rêve norr. Mais je te garantie que si je ce que je pense est vrai elle ne ferra pas deux jours ici. Soit je la tue soit elle s’en va. Dis-je avec force

-          Mais arrête….

-          Bufff bonne nuit.

-          Bonne nuit chérie. Dit-il en grimpant sur le lit. Il me fait un baisé derrière la nuque avant de redescendre.

Je suis couchée et lui tourne le dos. J’avais déjà pris une douche et lui pas. Et dire que j’avais envie de faire l’amour ce soir. Vraiment il sait mètre son grain de sel dans les situations compliquées. Mon propre fils me voie déjà comme un monstre sans que cet imbécile n’y mette du sien. Vraiment !!! Je n’ai jamais vue un homme aussi idiot ! Je n’ai pas pris la peine de lui répondre. Pour le punir il faut que je me punisse en même temps. Je ne vais quand même pas m’infliger en plus le supplice d’une conversation avec lui. J’ai gardée ma position et ai fini par m’endormir  avec le bruit de ses supplications en fond sonore. Le lendemain matin, tous étaient partis quand je me suis levée du lit. Depuis le départ de cette pouffe de Rêve, tout dans cette maison est sens dessus-dessous. Je passe dans la cours arrière après la cuisine et observe la saleté. Des déchets partout. Mine de rien la présence de Rêve avait quelque chose de bon. Pensais-je.

-          Bonzour madame. y a madame Ateba qui zou zerche. Annonça le gardien en apparaissant dans l’arrière cours.

-          Elle est où ?

-          Elle z’est devant le port madame.

-          Vraiment tu es trop bête !! fait là s’assoir à véranda.

-          Oui le madame.

Il s’en va et je cours dans la chambre enfiler quelque chose se plus descend que cette chemise de nuit.

-          Bonjour ateba ça fait longtemps…… quelle belle surprise.

-          Bonjour Blairon….. mais ton nom de famille là sonne plus mal que le mien. dit-elle en pouffant de rire.

-          Parles pour toi. Moi je l’aime. Alors qu’est ce que tu deviens ? demandais-je en prenant place près d’elle sur le rotin après nos embrassades.

-          Pas aussi bien que toi.  J’étais à un buffet offert par des amis quand j’ai entendue dire que ta fille avait percé.

-          Comment ça percé ? elle avait fuit l’école ?

-          Parce que tu penses qu’elle va à l’école ? pour avoir réussit à mettre la main sur le fils du ministre, il faut avoir des concessions comme des semaines de vacances et des sortis tout s’azimut.

-          Oui ma fille va se marier avec ce mike. Mais cela ne veux en rien dire qu’elle mène une vie de désordre.

-          Ma chère ce n’est pas de ta faute… nous les parents aimons croire que nos enfants sont des modèles à suivre… dit-elle avec condescendance en me tapotant la main.

Je dis hein ? Elle se prend même pour qui à venir chez moi et insulter ma fille. Vous voyez norr. On vient chez moi m’attaquer et quand je vais mal parler aux gens ils vont dire que j’ai la mal bouche.

-          Toi-même qui parle de ma fille là. tu penses que tout le monde ne sais pas que ta fille laide au maquillage arc-en ciel là sort avec tout ceux capables de l’entretenir. Donc merci de ne pas juger la mienne. Au moins ma fille a pu se faire épouser par un. Que la tienne se mari aussi je vois.

-          Est-ce que c’est la bouche ?? j’ai insulté ta fille ? je n’ai dis que la vérité.

-          Moi aussi.

-          Tu veux la vérité sabine… hurla-t-elle. je voyais la masse de gras de son cou vibrer de colère et moi non plus je n’en menais pas large. Hein sabine… tu veux la vérité ? c’est que tu es une pute. Tu couches avec tous les hommes du moment que tu peux tirer quelque chose d’eux. Tu ne fais pas de différence entre les maris de tes amis et ceux de tes ennemis. Tu prends tout entre tes grosses et laides cuisses pleines d’asticots. C’est avec ce même vagin que tu soumets ton mari. Est ce qu’il peut même te parler ? tu as  pris la fille de ton ami au village pour venir mettre en esclavage chez toi. Depuis un mois elle a disparue. Tu l’as tué hein madame Blairon. Finit-elle en se redressant sur ses jambes pour mimer  m’a façon de le faire.

Est-ce vraiment ainsi, avec tant de mesquinerie que je prononce mon nom de famille. C’est vrai que je méprise les autres de part mon statue, mais je ne permets à personne de me manquer de respect fusse même le fils du pape.  Sans comprendre ce qui m’arrivait, je me suis levée et en retrouvant mes esprits, je lui avais déjà mis une claque. Et sans réfléchir j’ai enchainé avec griffures et les tirages de chignons. Dans une bagarre c’est l’effet de surprise qui compte. Je l’ai tellement poussée qu’elle s’est retrouvé dos sur le carrelage de la véranda. Je tapais et boxais et elle ne fessait que crier à l’aide. J’étais déjà assise sur son gros corps quand le gardien est apparut et à voulu me lever de là.

-          Je te jure que si tu me touche tu est renvoyé.

-          Mais …mais  le madame tou va le zuer

-          C’est bien qu’elle meurt. Va rester à ton poste… imbésille !

-          Aie mami hoooooo pardon hoooo aie sabinaaaa ahhhhh    hhhhooooooo tu vas seulement me tuer… voler mon mari et celui de toute les femmes du quartier ne te suffissent pas ??? voleuse !!!! waka ! bordelleee hooooo haieee hoooo mamamamama hhhohohohohohoh  craiait- elle en long et en large.

Au bout de quelques minutes j’étais déjà à bout de souffle et elle pleurait à chaude l’arme. C’est bien… la prochaine fois elle réfléchira à deux fois avant de l’ouvrir. Un moment d’inattention de ma part et soudain, je me retrouvais en dessous d’elle. Elle avait juste fait basculé son corps et sur le mien en prenant soin de m’enfoncer sa greffe dans la bouche….j’étouffais. Son poids m’écrasait  les cotes et la poitrine je manquais d’air. Je voulais crier à l’aide mais à chaque souffle pris, sa greffe s’enfonçais de plus et en mieux dans ma gorge. Le plus aberrant c’est qu’elle continuait à pleurer et à crier. Je n’arrivais plus à respirer donc c’est comme ça que j’allais finir ? Tué par une imbécile et de façon aussi bête ?  Je me sentais partir lorsque j’entendis de loin la voix de pascal.

-          Mais qu’est qui se passe ici. De sa voix mole habituel. Il appella le gardien qui vint lui porter secours pour porter la femme là de sur moi. Mais pour quoi tu n’as pas séparé ?

-          Monsieur,  le madame  dis qué zi ze touze , moi partire.

-          Viens m’aider….

-          Non le monsieur moi zeux pas le partire.

J’ai sentis le poids  de son corps me libérer et je me suis sentie revivre. J’ai pris une grande inspiration et ai commencé à tousser.

-          Qu’est ce qui s’est passé sabine ?

-          Tu ne vois pas ? pardon pascal ne me viens pas avec la sorcellerie. Pourquoi tu ne lui poses pas la question à elle. Comme je suis ton moins chers tu viens on est entrain de taper ta femme… tout ce que tu trouve à dire c’est qu’est ce qui s’est passé….

Le regard qu’il pose sur moi est assez bizarre. Il se lève ensuite, demande au gardien de rester là et de s’assurer que nous ne recommencions pas. Je sais que quoi que je fasse le gardien ne s’y opposera pas. Il entre dans la maison et ressort plus tard avec une chemise dans la mais. Donc c’est parce qu’il avait oublié les dossiers à la maison qu’il est revenu. Merci  pour cet oubli. Il se dirige vers la femme la et la calme. Il présente les excuses à ma place et dit au gardien de l’aider à la soutenir jusqu’ à la voiture. Il prend soin de ramasser son sac à mais au passage. Bon vent… mais ce n’est pas fini elle aura à faire avec son mari…. Je le jure.

~~~~~ Danielle Douala~~~~~~

Je vivais un rêve. Voir ce monde au bord de la plage n’était en rien comparable à cette visite guidée au centre de la ville. Je réalisais l’immensité des mondes existant sur cette petite planète de la galaxie.

Pour vous dire vraie, depuis cette nuit où Joël m’emmena chez  grand frère BiBoum, tout est devenue différent. Je me sens plus épanouie. Il se comporte très bien avec moi. Le lendemain, tout dans la maison ne relevait aucun signe des bruits de choc que j’avais entendu. Après avoir pris mon déjeuner ce matin là, il m’avait fait assoir pour me donner ses règles de vie.  Ils n’étaient pas compliquer à suivre en somme. Ce jour là j’étais à la cuisine entrain de vouloir me faire à manger. J’avais une folle envie d’étoile de mer. Je savais que la pièce était la cuisine parce que la description et les lave mains étaient ce que j’avais vu dans les livres.  Tout était bizarre et surprenant. A la fois magique et terne, très terre à terre. Le peuple de ce monde manquait singulièrement d’imagination. J’étais dans ma découverte à ouvrir et fermer les tiroirs quand GF biboum arriva.

-          Laisse j’ai commandé le petit déjeuner si bien sur c’est ce que tu cherches.

-          Oui ….. humm je voulais d’abord manger puis j’ai commencé à regarder. Bégayais-je.

-           C’est ce que j’ai vu. Répliqua t-il.

-          Je voulais juste…….

-          Ne t’excuse pas. Ce n’est pas la peine. Viens dans le salon nous devons parler.

Je l’avais juste suivit sans me poser de questions. Arrivée, il prit place et moi en face.

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