Chapitre 23

Write by R.D

<<gardez vous de ne pas mordre dans la main qui vous nourrie >>

Mounas

Je me suis réveillée avec la tête hyper lourde à cause de ma soirée d'hier. Je n'aurais jamais cru me retrouver un jour dans ce genre de posture.

Je me sens hyper mal et en même temps comme une moins que rien. Il y'a cette petite voix qui me dis que j'ai la chance qu'il ait demandé ma main mais il y'a l'autre voix qui me dis qu'il l'a fait malgré lui.

Je n'ai quasiment pas fermé l'oeil de la nuit. D'ailleurs comment aurais je pu dormir avec toutes ces questions qui me font perdre la tête ?

C'est triste et ça fait peur de prendre juste quelques secondes et constater que tout notre monde est sans dessus dessous.

Que le passé et tous les moments heureux qu'on a connus ne sont plus que de vieux souvenir. Maman me pardonnera t elle pour ce que j'ai fais ?

Hier en sortant de la maison il y'a une de mes demis soeurs qui a carrément osé se moquer de moi. Je ne me suis pas gênée de la frapper correctement.

Si ce n'était pas mon grand frère qui nous avais séparées, Je crois qu'elle serait allongée dans un hôpital actuellement.

Je ne sais pas quoi faire. J'ai écouté et compris les conseils de Fatima mais elle et moi ne sommes pas pareille. Nous n'avons jamais été pareille.

On ne peut pas changer du jour au lendemain. Je ne sais pas si je pourrais être cette soumise dont elle a parlée.

J'ai jamais su tenir ma langue dans ma poche et si boubs pense qu'il pourra me marcher dessus a cause de cet enfant, c'est loin de me connaître.

Son père enfin je crois que c'est son père, m'a fait une très belle impression. Ça m'a énormément touchée tout ce qu'il a dit hier mais qu'en est il de sa mère ? Approuve t elle ce mariage ? Ne me fera t elle pas souffrir ?

J'ai une de mes amies qui a une belle mère tellement mauvaise qu'elle n'a pas la paix depuis qu'elle est mariée et le pire c'est qu'elle vit en famille. Quand sera t il de moi ? Que me réserve cet avenir houleux ? Que sera mon futur avec cet enfant ?

Après avoir pris ma douche et prier je suis sortie de la chambre rejoindre Fatima qui prenait son petit déjeuner avec son mari. Que ne donnerais je pas pour être à sa place ? À croire que je suis maudite.

Moi : Salam
Fatima : waleykoum Salam. Comment tu vas ?
Moi : ça va comme une fille qui s'est faite chassée
Ibrahim : ça ira ne t'inquiète pas. Joins toi à nous.
Fatima : oui il a raison. Tu sais, nulle ne peut échapper à son destin et dis toi juste que ce n'est qu'un passage parmi tant d'autres.
Moi : OK !

Nous avons parlés de tout et de rien. Je les regardais se chahuté et cajoler sous mes yeux. Ils sont beau, et ça me fait un petit pincement au coeur. Moi aussi tout ce que je demandais c'était d'être heureuse comme elle. Avoir un mari riche et vivre dans une parfaite harmonie.

À quoi suis je résignée ? À me marier à un homme qui ne m'aime pas ? J'ai la rage rien qu'en pensant que j'ai une partie de lui qui grandit dans mon ventre. Cet enfant n'aurait pas dû exister.

Je suis consciente que Boubah ne m'aimera sans doute jamais. Que jamais je ne serais heureuse et jamais je ne connaîtrais ce qu'elle vie.

Je ne suis pas de celles qui pleurent longtemps sur leurs sorts. Je suis consciente des erreurs que j'ai commise et je crois m'être assez lamenter sur mon sort.

Ibrahim : au fait, hier Fati et moi avions discutés longuement et ce ne serait pas humain de notre part de te laisser vivre seule au lieu qu'on peut t'héberger ici. On a décidé de t'héberger jusqu'à ce que tu arrives à terme. Ce ne serait pas prudent que tu te retrouves seules
Moi : je ne sais pas comment vous remercier
Fatima : c'est tout à fait normal. Comment pourrais je me regarder dans la glace si je ne te venais pas en aide ?
Moi : que Dieu vous récompense.
Fatima : Amine.

Après avoir débarrassé la table, j'ai aidée Fatima à faire le déjeuner. J'étais cependant présente que physiquement car mes esprits étaient très loin.

Je suis heureuse qu'ils aient pu me laisser squatter chez eux pour un moment et maintenant je dois penser à une solution pour voler de mes propres ailes car je n'aime pas dépendre de quelqu'un.

Fatima : comment feras tu pour récupérer toutes tes affaires et surtout tes diplômes ?
Moi : je ne sais pas. Seulement je suis entrain de réfléchir.
Fatima : à quoi ?
Moi : je ne sais pas si j'ai envie de me marier avec Boubah
Fatima (surprise) : mais qu'est ce que tu racontes ?
Moi : il ne m'aime pas. À quoi ça me servirait de souffrir gratuitement ?
Fatima : attends mounas qu'est ce qui ne va pas dans ta tête ? Il sauve ton honneur en te mariant et toi tu dis que tu n'as pas envie de te marier ? Te rends tu comptes au moins de l'énorme bourde que tu as commise en te donnant à un homme qui n'est pas siens ?
Moi (énervée) : je ne suis ni la première ni la dernière à qui c'est arrivée mais je refuse d'aller le servir de souffre douleur
Fatima: je crois que tu commences à perdre la tête. D'abord tu te fais dépuceler par un homme en sachant que ce n'est pas ton mari. Tu es enceinte de lui et Dieu t'aide en te donnant un homme qui veuille t'épouser mais tu te plains ? Où sont passés tous les conseils que je t'ai donné hier ? Penses tu vraiment que la vie est un jeu pour décider du jour au lendemain de tout envoyer valser ? Chaque décision que tu prendras aujourd'hui aura un impact dans ton futur. Tu n'es plus une gamine alors cesse de te comporter comme telle. Aujourd'hui tu dois penser à l'avenir que tu aimerais donner à ton enfant. Ne sois pas si stupide que ça stp a t elle finit énervée.
Moi : comme tu as dis, c'est mon avenir. Donc laisse moi gérer.
Fatima : te laisser gérer quoi ? Demande moi une bonne fois de te laisser encore foutre la merde. Pourquoi refuses tu a cet enfant un foyer ? Sais tu que si c'était d'autres hommes ils n'allaient même pas te regarder ? Arrête de te comporter comme ça stp.

J'ai préféré écourter la conversation. Je me suis rendu dans la chambre pour enfiler un truc qu'elle m'avait prêté.

Je suis sortie de la maison pour me balader parce que j'avais réellement l'impression d'étouffer. Ce qui me tue le plus c'est que j'ai laissée mon téléphone chez moi donc c'est impossible de le récupérer à moins que papa n'en termine avec moi une bonne fois.

J'étais entrain de marcher lorsque j'ai reconnu la voiture de Boubah arrivant vers ma direction.

J'ai pressée le pas mais c'était loin de connaître sa détermination vu qu'il m'a rattrapé en courant.

Boubs : mais où vas tu comme ça ? Je pensais que je t'aurais trouvé chez Fatima
Moi : pourquoi resterais je là-bas ?
Boubs : ma foi mais tu es folle ? Et où comptes tu aller comme ça ?
Moi : j'ai besoin de prendre de l'air. À moins que je ne sois amnésique, tu ne m'as pas encore doté donc je suis libre de faire ce que je veux.
Boubs : et moi qui commençait à avoir pitié de toi en fait tu ne mérite même pas qu'on se soucie de toi
Moi : au diable avec ta pitié.
Boubs : je te préviens déjà. Tant que tu porteras cet enfant, j'aurais le total contrôle sur toi. S'il faut que je te trimballe partout je le ferais mais tu ne mettras jamais mon fils en danger
Moi : voyez vous ça. Monsieur monte déjà sur ses grands chevaux. Tu penses que tu auras tout le contrôle sur moi ? Tu as mentis.
Boubs : monte dans la voiture ordonna t il
Moi (ton ironique) : hors de question.
Boubs : j'ai l'impression que tu m'ignores.

Il m'a tiré par le bras avant de m'inciter à monter dans sa voiture malgré mes jérémiades.

Moi : tu m'as fait mal.
Boubs : n'est ce pas tu as dis que tu es têtue ? Je vais t’éduquer correctement.

Même si je fais ma folle, Je sais très bien qu'il est aussi fou que moi donc j'ai préférée me taire avant d'en recevoir une.

Fatima

Je crois que Mounas a vraiment perdue la tête. Ou peut être ce sont les hormones. Hier elle me paraissait tellement mal mais aujourd'hui j'ai l'impression qu'elle en a après tout le monde.

Je me suis inquiétée lorsque je l'ai vu sortir de la maison après notre dispute mais je n'ai pas eu le coeur a lui courrir après.

Heureusement que Boubs m'a appelée pour me dire qu'ils sont ensemble.

J'ai énormément peur que son comportement la mène à sa perte. Il se pourrait que ce soit la maltraitance que sa mère a subi sous ses yeux qui fait en sorte qu'elle se braque comme ça, mais si elle ne se canalise pas, elle risquerait de le payer très chère dans sa vie.

Karim m'a appelé pour me dire qu'il compte déjeuné à la maison aujourd'hui. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu et j'avoue que j'ai vraiment besoin qu'il me conseil.

Ibrahim est sorti faire quelques courses mais normalement il ne tardera pas à venir.

J'étais entrain de mettre les nappes lorsque j'ai entendue sonner à la porte.

À ma grande joie c'est Karim

Moi : comment tu vas ?
Karim : toujours aussi belle. Je vais bien et toi ?
Moi : al hamdoulilah. Ne reste pas là, rentre.

Après l'avoir servis du jus, j'ai continué à apporter mes couverts.

Je n'ai senti sa présence derrière moi que lorsque je me suis heurté à lui en voulant sortir de la cuisine .

Moi : pardonne moi.
Karim: non ce n'est pas grave. J'aurais dû manifester ma présence. Je peux t'aider ?
Moi : non j'ai finie mais c'est gentil.

Nous nous sommes installés devant la télé en attendant que Ibrahim rentre et j'ai profitée de ça pour lui parler.

Moi : j'ai besoin de conseil
Karim : qu'est ce qui ce passe ?
Moi : il s'agit de Mounas.

Je lui ai tout expliqué dans les moindres détails.

Karim : pourquoi ne pas la laisser vivre dans l'appartement que Boubah va lui donner ?
Moi (étonnée) : on ne pouvait pas la laisser seule.
Karim : oui mais as tu conscience qu'elle ne veut pas être aidé ? Je connais assez boubah pour savoir que c'est une personne dure de caractère. Si l'un d'entre eux ne fait pas profil pas, ils ne pourront jamais être ensemble et s'il veut l’aider en l'hébergeant, laissez le faire. Je sais que tu penses bien faire mais si tu suis mes conseils, tu peux le laisser gérer sa bourde tout seul.

Là je suis vraiment perdue

Moi : en tout cas elle m'a fait un gros cinéma aujourd'hui soit disant qu'elle n'a pas envie de foutre sa vie en l'air
Karim : est ce que tu étais là quand ils ont fait ce qu'ils avaient à faire ? Je suis désolé mais je trouve que tu t'implique pour une personne qui n'en a rien à faire.

On était tellement lancer dans notre conversation qu'on a pas entendu Ibrahim rentrer.

Ibrahim : je dérange ?

J'ai sursauter en me levant avant de l'aider avec ces paquets.

Karim : oui oui je parle avec ma femme ironisa t il
Ibrahim : t'as intérêt à ne pas trop t'en approcher.

Nous avons déjeuner dans une très bonne ambiance comme d'habitude. Je n’arrêtais cependant pas de penser à ce que Karim m'a dit. Devrais je prendre sur moi et la laisser seule gérer cela ?

****

C'est aux alentours de 21h après le dîner que Karim est partit. Ibrahim a profité pour l'accompagner.

Mounas n'est toujours pas rentrée mais je préfère ne pas m'en formaliser.

lorsque mon téléphone a sonné j'ai crû que c'était elle mais à mon grand étonnement c'était mon beau père

Moi : allô ?
Papa Abdel : comment tu vas ?
Moi : al hamdoulilah et vous ?
Papa Abdel : ça va. Passe me voir stp j'aimerais te parler.

Me parler à cette heure ?

Moi : OK papa j'arrive.

Ça m'étonne énormément mais j'espère qu'il n'y a pas de problème.

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