Chapitre 23
Write by Sandy's Aby's
Pendant ce temps chez les Koumba
Christine.
Je me suis levé très tôt ce matin, Moukagni qui disait qu’elle allait m’aider ronfle encore.
Je ballais la cour, il est presque sept heures, je ferais mieux d’aller prendre du pain car le temps que celle-là se lève, il n’y aura plus de pain chaud.
Je reviens de la boulangerie, directement, je trouve monsieur mon mari qui est déjà assis devant la télévision.
Medelva s’est enfin réveillée, elle lave son linge derrière la maison.
Je rentre dans le salon lorsque j'entends des éclats de voix provenant du dehors.
Mon mari se redresse juste, et fait comme si de rien était.
Je me dirige vers la porte et qui vois-je ?
Humm ! Brigitte presque dévêtue, avec pour vêtement une chemise de nuit et des sans confiance, les cheveux ébouriffés, deux autres femmes et deux hommes.
L'un d'entre eux est son mari.
Ce dernier l’entraîne par le bras jusque devant la porte.
Elle-même à un sachet remplit de vêtements en main.
Tous ceux qui était avec lui, bavardaient comme des sauvages venus tout droit du pk quatre-vingt.
Moi (les mains aux hanches) Mériè ! (Je dis hein !) C'est quoi tout ce vacarme chez les gens le matin ?
L'une des dames : Il faut attraper ta parente oh ! Nous ne sommes pas quand même des idiots, je ne sais pas comment vous vous comportez dans votre famille mais franchement…
Le monsieur : Mba (en plus) ! C'est une bordelle [Gueulant] Plus jamais ça dans notre famille !
Moi : Attendez d'abord jusqu'à présent je ne sais pas pourquoi vous êtes là à venir faire du brouhaha dans ma cour.
Il y a des voisins, nous ne sommes pas seul ici.
Quand on arrive chez les gens la moindre des choses, c'est dire bonjour ensuite, vous expliquez votre problème mais c'est quoi le désordre que vous voulez emmener là !
La femme qui jusque-là n'avait dit mot : Eh ! C'est obligé de dire bonjour ? Il y a de vrais problèmes !
Nous on est dépassé, votre sœur découche beaucoup, le terrain sur lequel on est, c'est un terrain à palabre, on veut qu'elle nous explique ces sorties nocturnes, elle va wou !
Nous sommes fatigués des bêtises [désignant Brigitte] comme ça !
Moi : C'est à cause de ça que vous l'emmener presque nue ?
Le mari (calmement) : Mame eh ! (Maman !) Djétu on est fatigué, on veut voir son frère pour qu'il nous explique si c'est normal ce que sa sœur nous fait, en même temps on la ramène ici pour qu'elle reste jusqu' à ce qu'elle change.
Medelva vient nous rejoindre je croix qu'elle les a entendu jacasser et elle vient se rassurer.
Medelva : Bonjour ! C'est comment ?
Tantine a fait quoi ?
Le monsieur : Ma fille calme toi !
Medelva : Pardonnez oh !
Elle entre dans la maison trouver son père qui jusque-là n'a bougé le petit doigt.
Moi m'adressant au mari : Papa ! Prend ta femme et allez- y parler calmement et trouvez une solution !
ça ne sert à rien de la trainer comme ça, si demain vous allez encore vous remettre ensemble !!
Le mari : Qui, moi Mbadinga ??? Nga moun ! (Je ne suis pas dedans).
Moi (croisant les bras) : Et si ce n'est pas toi ce sera qui ?
Depuis qu'elle est en mariage chez toi, tu es même déjà venu voir son frère ou sa mère pour un présent ?
Ou même te présenter pour dire que c'est chez toi qu'elle vit ?
Non !
Mais aujourd'hui tu viens te plaindre chez son frère !
Le monsieur : Madame nous ne voulons pas discuter avec vous, appeler votre mari.
L'une des dames : Déjà que nous ne sommes plus au stade de discutions, elle reste un point c'est tout ! On ne veut plus d'elle.
Moi (insistante) : Je vous conseille d’aller en parler …
L'autre dame : Mais toi tu ne comprends pas qu'elle ne revient plus avec nous !
Je les regarde ahuri.
Moi : Je veux juste vous éviter un mauvais quart d'heure, vous avez encore la possibilité de repartir tranquillement chez vous parce que si mon mari sort là, je ne pourrai rien faire pour vous ! Brigitte ne vous a rien dit ?
Le mari : On a eu de ces échos lorsqu' on voulait acheter le terrain de leur mère !
Le monsieur : Qu'il fait peur à qui d'abord ? Dites-nous où il se trouve !
Moi (m’asseyant devant la porte) : Humm en tout cas !
L'une des femmes : Qu'il sorte ici, car nous on ne repart pas avec elle, on va trouver une vraie femme à notre frère.
Brigitte (prenant la parole en suppliant son concubin) : Papa, allons je vais t'expliquer !
Le mari : Toi la ferme ! Je t'ai demandé de m'expliquer tu l'as fait ?
[Appelant Medelva] Ma fille, ma fille oh !
Moi ( appelant à mon tour) : Moukagni !
Medelva (depuis le salon) : Maman !
Moi : apporte les chaises plastiques.
Elle apporte trois chaises regroupées et apporte ensuite les trois autres ils s'installent dans la cour.
Jean se décide enfin et sort de la maison, il se place devant la porte, s'assoit et les dévisage longuement.
Jean : Vous là ! Vous êtes venus ici pourquoi ?
Le monsieur : Bonjour cher beau-frère n…
Jean (l'interrompant) : Je ne sais pas qui est ton beau-frère, mais continue à t'exprimer.
Lui (l'air intimidé) : Nous sommes là pour venir déposer ta sœur ici présente, vu sa manière incongrue de se comporter.
Donc, mon frère ici présent, mes sœurs et moi ne voudrions plus la voir et mon frère ne veut plus d'elle.
Donc elle est là avec ses bagages.
Jean (croisant les bras) : J'ai quelques questions à vous poser !
Qui vous a montré ma maison ?
Le monsieur (pointant du doigt vers Brigitte) : C'est Brigitte !
Jean (calmement) : Ok, de la même manière vous êtes arrivé, vous repartirez et vous ne remettez pour rien au monde, je ne dis bien, rien au monde vos pieds ici.
Le monsieur (n’ayant saisis ce que Jean vient de dire) : Nous c'est ce qu'on veut, la déposer et ne plus revenir !
Jean : On ne s'est pas compris papa ! Vous ne déposerez personne ici, vous allez repartir comme vous êtes venu, personne ne reste chez moi ! Nous, on est déjà complet.
Monsieur [s'adressant au mari le visage serré] quand tu as pris ma sœur pour l'emmener chez toi, elle vivait ici ?
Le mari la voix presqu'inaudible) : Non !
Jean : Tu es déjà venu te présenter à moi pour me dire qui tu es ?
Le mari : Non beau !
Jean : Ce n'est pas beau, c'est monsieur !
Moi je ne te connais ni d’Adam ni d'Ève.
Le mari : Non monsieur !
Jean (parlant avec des geste) : Tu m'as déjà donné cent franc un jour ?
Le mari (embêté) : Ah, papa non !
Jean : Mais c'est quoi le délire ?
Quoi tu as rêvé de moi cette nuit ?
Le mari (balbutiant) Euh, nous en fait on voulait…
Jean : vous ne voulez rien, attendez-moi, j'arrive.
Jean se lève et rentre dans la maison, je pari qu'il va leur faire passer un sale quart d'heure.
Moi : Je vous conseillerais de vous en aller.
Brigitte : Christine, laisse les.
Le monsieur : Nous, on ira nulle part il ne nous fait pas peur.
Jean sort en courant, dirigeant le canon du calibre douze vers eux avec le doigt sur la détente, ils se lèvent tous paniqués trois d'entre eux, y compris le mari, tente de se sauver en prenant leurs jambes à leur cou.
Le monsieur par contre dans sa tentative d’évasion, tombe à même le sol, terrorisé.
Brigitte à juste mis les mains sur sa tête dans l'intention de se protéger.
Jean (s’adressant à ceux qui courait dans le sens du marché) : Eh vous la ! Ne bougez plus sinon je vous dégomme un a un, revenez d'abord ici.
Les deux femmes et le mari qui étaient déjà à trois quatre mètres reviennent sur leur pas les mains en l'air, tremblant de tous leurs membres.
Le monsieur qui était au sol se met à genoux suppliant Jean.
Le monsieur (tremblant et urinant sur lui) : Papa pardon, ne tire pas ooo ! J'ai cinq enfants avec des mères différentes, moi je ne suis même pas de leur famille, j'ai voulu seulement les aider pardon !
Jean (s'adressant au mari en pointant le fusil sur lui) : Toi là ! Tu viendras encore chez moi pour me fatiguer le cerveau avec tes âneries ?
Le mari (fermant les yeux) : Non papa !
Jean : donc je suis maintenant ton père ?
Lui : Non papa !
Medelva pouffe de rire mais met la main devant sa bouche.
Jean : Si jamais vous remettez les pieds ici vous-même ! J'espère que tu vas bien t'occuper de ma sœur et apprendre à régler vos problèmes en interne.
Commence d'ailleurs par prendre le sachet qui est avec elle et emmenez là avec vous.
Allez ouste, dégagez de ma cour, ouste.
On les voit prendre les jambes à leur cou, Brigitte, elle marche en se moquant d'eux.
Puis elle nous fait un aurevoir de la main.
Jean : Mais les gens là se prennent pour qui, vous n'épousez pas les sœurs des autres mais vous venez vous plaindre tchiup.
Medelva : Tchouo papa, tu as fait fort !
Jean : Ma fille il ne faut même pas que Steve essaie, il faut lui dire ce qui l'attend, s'il se comporte comme un phacochère.
Medelva : Oh papa t'inquiète, il te connait déjà, il a été marqué le jour où vous avez portez plainte.
Moi : Ah ! il va bien se comporter c'est un bon garçon.
Medelva : tchiééé, pardon ! Maman avec son beau-fils, je vais continuer à laver mes habits.
Medelva
Je ne suis plus très surprise des réactions de mon père, je le sous-estime même, à mon goût.
En tout cas j'ai bien fait de pas exposer le problème avec Isabelle, je parie qu'elle aurait regretté d'être venue à Libreville.
Je prends la robe qui se trouve dans l'eau savonneuse, dans la cuvette, je pose sur le frigo qui nous sert de lavabo et je brosse.
Maman ( se rapprochant de moi en me tendant mon téléphone qui sonne) : là ! Téléphone !
J'essuie mes mains sur le pagne que j'ai sur le corps, je prends le téléphone et je porte à mon oreille.
Moi : Allô !
Steve : Bébé !
Moi : Oui mon amour ! Bonjour.
Steve : Bonjour ma princesse.
Bien dormie ?
Moi : Oui mon cœur.
Steve : Euh, je suis devant ton entrée.
Moi : Ouh là là !
Steve : Mais, …je ne suis pas seul.
Moi (m'asseyant sur le frigo) : Humm bébé, je suis suspendue à tes lèvres ?
Steve : Je suis avec maman on a
accompagné Isabelle.
Moi (croisant les pieds) : Oh, elle est finalement repartie !
Steve : Oui [changeant de sujet] Maman veut connaître ou tu habites, si tu es d'accord bien sûr.
Moi (me levant d'un bon) : euh sérieux ?
Steve : Oui !
Moi : Euh ok, laisse-moi deux minutes le temps d’informer les parents, vous pouvez venir en tout cas.
Je raccroche et je me précipite dans la maison en criant au passage.
Moi : Maman ma belle-mère arrive ohh, elle est déjà là au marché banane.
Maman (se levant d'un bon) : Wooo mouane on avertis quand-même !
Je n'ai pas le temps de rester là à l'écouter je rentre en trombe dans ma chambre, ramasse ma serviette, ma savonnette et mon gratte corps.
Maman venant à ma rencontre.
Maman : ave toi dans notre douche là-bas, tu ne vas pas quand même passer devant eux en serviette.
Papa : Mabika donne-moi les clés du living, que je prenne du bon vin !
La grâce que j’ai chassé, les couillons là ! [S’adressant à maman] Et il faut réchauffer déjà la nourriture d'hier.
Moi (sortant de la douche des parents) : Elle ne voudra pas manger et pas besoin de faire sortir du vin, je croix qu'elle ne boit pas d'alcool.
Il n’est même pas encore midi.
Papa : Toi tu as fait le bain des poules on dirait !
Je n’ai même pas le temps de répondre que j’écoute déjà vois de Steve.
Steve : Toc toc.
Ils sont là, mince !
Je m’engouffre dans ma chambre à la vitesse de l'éclair.