Chapitre 23 : Maman Mel.
Write by Benedictaaurellia
Bien
après le film, je riais encore, me souvenant de la scène où toutes les deux se
font éclaboussées quand la porte de ma chambre s’ouvre sur ma mère.
Comme
d’habitude, elle est impeccablement vêtue. Aujourd’hui, elle arbore une robe
droite grise ardoise dont le devant est en forme de cœur et la taille marquée
par une ceinture de la même couleur. Des boucles d’oreilles et un collier en or
orne son cou et ses oreilles. Des escarpins et un sac blanc d’Espagne
complètent sa tenue.
Toujours
le gris et le blanc.
Devant
l’image qu’elle renvoie, je me sens gauche dans le simple jogging que je porte.
Quand
je la vois, mon rire meurt automatiquement dans ma gorge.
Maman :
Moi qui croyais te voir dans un piteux état, je vois qu’au contraire tu es en
pleine forme.
Moi :
Je vais beaucoup mieux maman. C’est grâce à Orlane et sa famille.
C’est
quand je mentionne son nom en la désignant, que maman semble la remarquer.
Orlane
la salue timidement.
Orlane :
Bonsoir madame. Soyez la bienvenue.
Maman :
Merci de vous être occupée d’elle. Je suis là maintenant. Je prends la relève.
Moi :
Mais maman…
Elle
me jette un regard glacial.
Orlane
(rangeant ses affaires) : Bien madame.
Quelques
minutes après, elle est prête et sort de la chambre non sans m’avoir chuchoté à
l’oreille.
Orlane :
Ne t’inquiète pas. Ça va aller. D’accord ?
J’ai
juste acquiescé tout en luttant contre l’envie de verser toutes les larmes de
mon corps.
Dès
qu’Orlane referme la porte de la chambre sur elle, ma mère dit.
Maman :
Mais regarde comment tu es négligée ?
Moi :
Maman, je te rappelle que je suis malade.
Maman :
Tu as encore l’usage de tous tes membres. Tu peux au moins faire l’effort
d’être présentable. Regarde-toi, tu ne ressembles à rien. Imagine que je sois
venue avec un partenaire ? De quoi aurions-nous l’air ?
Moi :
…
Maman :
Mais tout ça je sais bien que ce n’est pas ta faute. Je parie que c’est cette
Orlane qui t’a mis ces choses dans la tête.
Je
croyais qu’on avait déjà parlé du fait de votre fréquentation ?
Moi :
Maman c’est elle qui m’a emmené ici. Ni toi ni papa n’étiez là. Tu aurais voulu
qu’elle me laisse seule ?
Mama :
Hm… on règlera ça plus tard. Déjà, viens te changer. J’ai là un pyjama en soie
qui t’ira comme un gant. Je ferai venir une coiffeuse plus tard pour arranger
un peu ta tête.
Moi :
On est dans une clinique maman.
Elle
fait mine de ne pas entendre ce que je dis et continue sa tirade.
Je
l’écoute sans rien dire.
Une
fois qu’elle est lancée comme elle l’est, plus rien ne peut lui faire changer
d’avis.
Quelques
minutes plus tard, le docteur Stella vint dans ma chambre pour prendre de mes
nouvelles.
Stella :
Bonsoir ici.
Maman
et Moi : Bonsoir docteur
Stella :
Alors comment te sens-tu ce soir ?
Moi :
Beaucoup mieux.
Stella :
Tant mieux. Tu pourras sortir dès ce soir. Tes analyses n’ont rien révélés
d’alarmant. Tu es anémié et sous-alimentée. Cependant, j’aimerais que tu fasses
une fibroscopie.
Je
te prescris des vitamines et du fer. N’oublie surtout pas de les prendre. Et
alimente-toi bien. D’accord ma chérie ?
Moi :
Oui docteur.
Stella :
Allez je te laisse. Prends-soin de toi.
(A
ma mère) Madame pourrai-je vous parler un instant ?
Maman :
Bien sûr.
Elles
sortent toutes les deux de la pièce.
Quelques
minutes plus tard, je quitte l’hôpital avec maman.
Conduit
par notre chauffeur, nous nous rendons à la maison.