
Chapitre 24: Entre amour et devoir
Write by Ellie chou
Élise n’avait jamais pensé qu’un homme comme Victor Delaunay pourrait s’intéresser à elle.
PDG d’un grand groupe international, il était charismatique, influent, et respecté dans le monde des affaires. Il n’était pas seulement puissant, il était aussi un homme de valeurs, un homme qui savait ce qu’il voulait.
Et ce qu’il voulait, c’était elle.
Depuis plusieurs mois, Victor avait fait preuve d’une patience et d’une persévérance qui avaient fini par ébranler les réserves d’Élise.
Il l’invitait à des événements prestigieux, l’écoutait avec une attention sincère, l’encourageait dans sa carrière. Avec lui, elle se sentait admirée, désirée… et pourtant, un doute persistait dans son esprit.
Comment pouvait-elle envisager une vie avec lui alors que sa priorité avait toujours été sa mère ?
Victor était un homme occupé, habitué à une vie de voyages et de responsabilités.
Serait-elle capable de concilier une relation avec lui et son engagement envers Marguerite ?
Un soir, alors qu’ils dînaient dans un restaurant chic d’Abidjan, Victor prit la main d’Élise et plongea son regard dans le sien.
— Élise, je ne vais pas tourner autour du pot. Je t’aime, et je veux que tu fasses partie de ma vie.
Élise sentit son cœur s’emballer.
— Victor… Je ne sais pas si je suis prête.
Il esquissa un sourire.
— À cause de ta mère ?
Elle baissa les yeux.
— Elle a tout sacrifié pour nous.
Aujourd’hui, elle prend de l’âge, et je ressens le besoin d’être là pour elle, de veiller sur elle comme elle l’a fait pour nous.
Victor hocha lentement la tête.
— C’est une qualité que j’admire chez toi, Élise.
Mais crois-tu que ta mère voudrait te voir te priver du bonheur par devoir ?
Elle soupira.
— Ce n’est pas qu’un devoir, Victor. C’est de la gratitude. Sans elle, je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui.
Il caressa doucement sa main.
— Et si je te disais que tu peux avoir les deux ?
Que tu peux m’aimer, bâtir quelque chose avec moi, tout en restant présente pour elle ?
Le lendemain, Élise retrouva sa mère assise dans la cour de la maison familiale, une tasse de thé entre les mains.
— Maman, j’ai quelque chose à te dire.
Marguerite posa son regard tendre sur sa fille.
— Je t’écoute, ma chérie.
Élise inspira profondément.
— Victor… Il veut de moi dans sa vie.
Il veut qu’on construise quelque chose ensemble.
Marguerite sourit doucement.
— Et toi, que veux-tu ?
— Je l’aime, maman. Mais j’ai peur…
J’ai peur que si je me lance dans cette histoire, je sois moins présente pour toi.
Marguerite posa sa main ridée sur celle d’Élise.
— Ma fille… Mon combat a toujours eu un but : que vous soyez heureux.
Si cet homme te rend heureuse, alors tu dois suivre ton cœur.
Élise sentit une larme rouler sur sa joue.
— Je ne veux pas que tu te sentes abandonnée…
Marguerite rit doucement.
— Abandonnée ? Comment pourrais-je l’être alors que j’ai élevé des enfants aussi aimants que vous ?
Elle lui caressa la joue.
— Tu as passé ta vie à vouloir me protéger, Élise. Mais aujourd’hui, c’est à toi de vivre.
Cette nuit-là, Élise envoya un message à Victor :
"Je suis prête. Mais promets-moi une chose : ma mère fera toujours partie de ma vie."
Quelques minutes plus tard, elle reçut sa réponse :
"Je te le promets. Nous construirons notre avenir ensemble, sans jamais oublier d’où tu viens."
Pour la première fois depuis longtemps, Élise sentit que l’amour et le devoir pouvaient coexister.
Car le plus bel amour est celui qui comprend et accepte tout ce qui nous a façonnés.
A bientôt.