Chapitre 25 : Injustice
Write by Fleurie
°°° Léontine °°°
Je suis assise depuis un moment dans le bureau de Karl, le commissaire à qui j’avais confié cette affaire. Karl est un ami avec lequel j’ai fréquenté.
Je suis reconnaissante à l’infirmière, car sans son aide je ne serais pas ici. Je suis toujours sur le choc.
Moi : Je ne peux pas voir me fille. Ne peux tu rien faire pour moi ? Mon pauvre bébé à besoin de moi.
Lui : Tu la verras bientôt. Je te le promets Léontine. Aller ne fais pas cette tête.
Moi : Karl dis moi réellement ce qui s’est passé ?
Lui : Enora a été retrouvée près du corps d’Ayanda. Elle était recouverte de son sang. Lorsque me hommes sont arrivés surréaliste le terrain, ils ont inspectés les lieux. C’est ainsi que l’aime qui a servie à la poignarder a été retrouvée aussi.
Moi : Mais rien ne prouve que c’est elle qui l’a blessée, et ni que ça lui appartient.
Lui ( secouant la tête ) : Elle a confirmé que c’était le sien.
Moi : Je ne comprends toujours pas qui lui en veut autant. Mais tu devrais faire analyser ce coûteau. Nora a un amour pour ces objets. Elle a toujours été fascinée par ces objets, au point d’en avoir une collection.
Lui : Je pense que la personne n’est pas loin de vous. Ce qui veut dire qu’elle la bien étudiée avant de passer à l’attaque.
Moi : Sinon je ne vois pas comment ce coûteau s’est retrouvé en leur possession.
Lui ( réfléchissant ) : Il se fait tard Léontine, tu devrais rentrer pour te reposer. Je ferai tout ce qui est en mon possible pour la faire sortir de là. Demain nous allons commencer l’enquête. Le meurtrier sera démasqué et arrêté.
Moi : J’aurais appris que notre employé est aussi en garde à vue.
Lui : Effectivement Léontine, d’après ses dires elle a été témoin. Nous allons tout régler. Tu n’as pas à t’inquiéter.
Moi : Je l’espère, ma fille est innocente.
Lui : Léontine
Je me suis tournée pour le regarder.
Lui ( d’un regard triste ) : Je suis désolée pour Ayanda. Je te présente mes condoléances.
Une larme s’est douloureusement écrasée sur ma joue.
Moi : Merci.
Karl s’est approché de moi. Lentement il m’a pris dans ses bras.
Lui : Ça va aller. Tu dois être forte. Tu sais c’est Dieu qui donne les enfants. Et c’est lui qui les repend. Je suis là si tu as besoin de quoi que ce soit.
Je me suis détachée de son étreinte. J’ai essuyé mes larmes.
Moi : Merci.
Il est allé vers son bureau. Ensuite il m’a tendu un papier mouchoir.
Lui : Ça va aller.
Moi : À demain.
Lui : Je te tiendrai informée de tout. Fais attention à toi.
Je suis sortie de son bureau, le cœur plein d’amertume.
J’ai trouvé la jeune femme de tout à l’heure qui est toute abattue. L’homme assis auprès d’elle qui sûrement doit être son mari, lui parle tendrement. Cette image m’a fait pensé à Étienne. Oh Étienne où peux tu bien être ? Je me suis dirigée vers ma voiture. Ce soir je risque de devenir folle.
[ … ]
La maison est plongée dans le noir. Saliou est en voyage, une urgence familiale. La tranquillité qui règne dans la maison, me fait penser à mes enfants. Je suis montée et je suis allée dans chacune de leur chambre. Elle est vide et sans vie. Je me suis laisser choir sur le tapis blanc qui recouvre le sol.
J’ai laissé libre cours à ma peine.
Le lendemain matin
°°° Dylan °°°
J’ai essayé toute la nuit de joindre Charlotte. Mais ce n’était pas possible, son téléphone portable est resté éteint. Je suis présentement chez elle. Je l’ai manqué au bureau.
J’ai été reçu par son employé qui m’a bien installé. Elle vit dans un quartier très huppé de Cotonou. Sa maison est très belle. On sent vraiment une touche féminine par ici.
Elle ( surprise ) : Dylan mais, euh …. mais…
Elle s’est empressée de disparaître de mon champ de vision. Elle est toujours en robe de nuit. Cette dernière lui arrive à peine aux dessus des genoux. Elle est de surcroît, transparente. Elle ne cache rien de son corps.
Je me suis surpris à rire en la regardant courir.
[ … ]
Charlotte est une femme très belle. Elle détient le pouvoir de faire perdre la tête à tous les hommes. Cependant, elle ne m’a jamais intéressée. Je me souviens de son arrivée à Cotonou. Ma femme était encore en vie. Nous nous étions connus lors d’une remise de diplôme. Voyant que nous sommes du même domaine juridique, nous avons vite sympathisés. Mais à la longue, elle a commencé par me lancer des jeux de phare.
Elle a plusieurs fois essayer de m’embrasser. Lorsque j’ai finalement compris son jeu, je lui ai immédiatement fait comprendre mon point de vue. Elle a insisté au point d’y impliquer ma femme. C’est ainsi qu’Alexa ( dédicace à toi ) s’était chargée de la mettre à sa place.
Elle a fini par abandonner. Depuis ce jour nous sommes devenus un peu distants. J’ai tenu à ce que la relation ne soit que professionnelle. Alors comprenez son attitude de tout à l’heure. Mdr.
Trente minutes plus tard
Madame s’est enfin décidée à me joindre.
Moi ( gêné ) : Euh bonjour Charlotte.
Elle : Oui Bonjour Dylan.
Moi : Écoute je suis désolée pour tout à l’heure. Je…
Elle ( me coupant ) : Ce n’est pas de ta faute. Je me suis juste permise de me promener dans la maison. Et je… laisse tomber. Quel bon vent t’amène chez moi ?
Moi : J’ai une triste nouvelle. Enora a été arrêtée, c’est une longue histoire.
Elle : Mais avec le peu de temps que j’ai passé avec elle, c’est impossible.
Moi : Je suis du même avis que toi. Mais il va falloir que tu l’aides à sortir de là. C’est la raison de ma visite chez toi.
Elle : Je comprends. Laisse moi prendre mes affaires et nous allons nous rendre au commissariat.
Moi : Okay.
Nous avons joint la parole à l’acte.
[ … ]
Il est déjà l’heure pour les visites.
Moi : Je te laisse y aller d’abord.
Elle : Okay.
Elle est partie. J’en ai profité pour appeler un de mes clients. Ce dernier m’a confié un dossier très complexe. Ce n’est pas toujours facile lorsqu’il s’agit des affaires de terrain et autres.
Ce n’est qu’au bout d’une vingtaine de minutes plus tard qu’elle s’est pointée.
Moi ( allant à sa rencontre ) : Alors dis moi, comment va-t-elle ?
Elle : Tu as l’air de trop l’apprécier on dirait. Elle ne va pas bien. Mais elle souhaite te parler.
Le fait qu’elle ait voulu me parler, m’a procuré un plaisir.
Elle : C’est un dossier simple mais un peu complexe. Mais avec l’aide de la dame qui était sur les lieux de crime, ça ira. Elle nous servira de témoin.
Moi ( pressé ) : Je te fais confiance. Je dois y aller. On se dit à plus .
Elle : Ciao.
Elle a tourné les talons. Ensuite je me suis rendu dans la salle des visiteurs.
On ne dirait pas qu’elle n’a été ici que depuis hier. Nora a perdu du poids et est devenue très pâle.
Moi : Nora ça va ?
Elle : Dylan sors moi d’ici je n’ai rien fait. Ma sœur était sur le point de me dévoiler sûrement l’identité de son tueur. Le sujet était très urgent selon elle.
Moi : Tu n’as pas de preuve à ce que je sache.
Elle : Elle m’a appelée cette nuit. Elle voulait tout me dire. Mon téléphone était à plat. Alors je l’ai chargé avantde la rappeler.
Moi : Dis moi.
Elle s’est mise à me narrer sa part de l’histoire.
Elle : C’est ainsi qu’ils m’ont eu. Je collectionne des objets. Le tueur me connaît parfaitement. Sinon il n’aurait pas eu accès à mes affaires.
Moi : Pense que ton mari est derrière tout ça.
Elle : Ronan est un petit monstre, certes il ne ferait jamais une chose pareille.
Moi : Nous devons laisser la police faire son travail. Tu sais il y aura toujours la justice divine.
Elle : Merci Dylan.
La lumière et la vibration de mon téléphone m’ont alerté d’un appel entrant. Il s’agit du client de tout à l’heure.
Moi : Le boulot m’appelle ma belle.
Elle : Sois prudent.
Moi : Merci .
Je suis sortie pour aller à mon rendez vous.
°°° Ronan°°°
Elle ( furieuse ) : Je ne vois pas la raison de te rendre là bas.
Moi : Cela paraîtra très suspect si je ne lui rends pas visite pour lui montrer mon soutien. Et toi en tant que son amie de longue date, tu devrais faire pareil.
Elle a paru réfléchir un moment. Ensuite elle s’est tournée vers moi.
Elle : Mais en y pensant, au fond tu as raison. Je me suis laissé aveugler par la jalousie.
Moi : Tes hommes ont vraiment réussi le coup.
Elle : Je te l’avais dit chéri.
Moi ( confirmant ) : Exactement. ( Regardant ma montre ) je dois y aller.
Elle : Okay.
J’ai pris les clés de la voiture et j’ai quitté la maison. Soudain j’ai reçu l’appel de Basta. Je me suis alors garé sur le côté.
Elle ( venant vers la voiture ) : Tu as oublié ton porte feuille.
Moi : Merci.
Elle : Attends une seconde.
Elle s’est penchée pour m’embrasser. J’ai fiévreusement répondu à son baiser. Pendant que je savouré ce doux baiser, j’ai eu la sensation d’être épié.
Moi : S’il te plaît quelqu’un pourrait nous voir.
Elle ( haussant les épaules ) : De quoi je me mêle.
Moi : Nous ne pouvons pas nous afficher comme ça. Nora est à peine incarcérée.
Elle m’a bien chipé avant de s’en aller.
J’ai alors levé les yeux pour croiser le regard de cette femme. Ariana notre voisine, l’amie de ma femme, Nora.