Chapitre 25: La discussion

Write by Benedictaaurellia

Edmund.

Après le diner, nous nous installons tous au salon autour d’un thé. Tout comme Ruth, Ainara aime le thé. Ces deux-là, humm vaut mieux que je me taise. Elles s’entendent comme des larrons en foire.

Paul : tu nous as gâté Ainara. Le repas était très bon.

Ruth : c’était succulent.

Edmund : je ne peux dire mieux.

Ainara : Merci à tous.

Paul : Bon ! Il est temps de parler des choses sérieuses.

Edmund tu te rappelles de ton coup de fil d’il y a quelques jours ?

Edmund : comment oublier ? Je sais que c’est le but de votre visite.

Paul : Bien. Est-ce que depuis ce rêve il y en a eu d’autres ? Est-ce qu’il s’est passé autre chose ?

Edmund : Je leur raconte mon deuxième rêve et ce que j’ai surpris ma mère et Sophie faire ce matin

Paul : Ainara je te remercie de l’avoir poussé à y aller. Ça nous facilite les choses. Edmund que tires-tu comme conclusion de tout cela ?

Edmund : Le fait que je les ai vu mettre des poudres dans de la nourriture qui m’est destiné me pousse à croire qu’elles veulent m’empoisonner.

Paul : Tu mangeais là-bas ?

Edmund : quand je suis arrivé ici oui, de temps en temps. Mais, plus depuis un moment.

Paul : Pourquoi ?

Edmund : Moi-même je ne me l’explique pas. Je ne me voyais pas manger là. Et aussi, j’ai rencontré un Mr, Sébastien il s’appelle. Il m’a conseillé de ne pas le faire. Bizarre conseil venant de la part d’un inconnu mais, je me suis senti vraiment en confiance avec lui.

Paul : Sébastien WILSON ?

Edmund : Oui. Tu le connais ?

Paul (Il regarde Ainara qui secoue la tête avant de me repondre. Non sans avoir lancé un soupir) : Oui je le connais. Ne t’inquiète pas. Il fait cet effet à tout le monde. C’est quelqu’un de confiance.

Edmund : D’accord. Mais, même si je ne mangeais plus à la maison, je buvais quand même de l’eau. Ce qui veut dire que j’ai quand même ingurgité ce je ne sais quoi qu’on a versé dans ma carafe.

Mais ce matin je suis allé dans une clinique faire un bilan sanguin et ça n’a rien donné. S’il s’agissait de poison, j’aurai encore quelques traces dans mon organisme. Ça me laisse un peu perplexe. Et, je ne comprends rien des rêves.

Paul : pour les poudres, comme tu l’as dit, il ne s’agit pas de poison.

Edmund : qu’est-ce que c’est donc ?

Il élude ma question et dévie le sujet.

Paul : Si tu le permets, on va laisser de côté l’histoire des poudres pour quelques minutes. On y reviendra. Tu permets ?

J’acquiesce.

Parlons d’abord de tes rêves.

Ainara : La première fois que c’est arrivé, nous étions ensemble. Je lui ai expliqué que ce n’en était pas vraiment un.

Edmund : Et tu avais dit que les explications viendront plus tard.

Ainara : en effet ; et c’est le moment.

Paul (reprenant la parole): Il faut tout d’abord que tu comprennes que le fait que tu ne rêves pas ou que tu oublies tes rêves n’est pas anodin.

Edmund : Comment ça ?

Paul : Tout le monde rêve. Mais les personnes qui ne s’en souviennent pas sont le plus souvent victimes d’attaques mystiques.

Edmund : Et c’est mon cas ? Tu veux me dire que quelque je suis victime d’un sort ou quelque chose du genre ?

Paul : Oui.

Edmund : Si j’admets que ton hypothèse est la bonne, comment se fait-il que maintenant je rêve ? Ou plutôt je fais des cauchemars ? On ne peut pas vraiment appeler ces trucs là des rêves n’est-ce pas ?

Ainara : C’est ma présence qui a provoqué cela. Ajouté à cela, les effets de l’huile se sont ajoutés. Spirituellement, tu étais assez vulnérable. Moi c’est le contraire. Je t’ai marqué avec l’huile sainte du coup, les sorts dont tu étais victime se sont affaiblis.

Edmund : C’est difficile à digérer.

Ainara : Je te comprends. Ce n’est jamais facile d’apprendre ce genre de chose.

Edmund : Comment sais-tu tout cela sur moi ?

Ainara : Tu comprendras plus tard.

Edmund : encore plus tard ? Je croyais que le moment étais venu pour que je comprenne tout.

Ainara : Par rapport à toi oui, le moment est venu. Mais pas par rapport à moi. Aujourd’hui, nous devons nous focaliser sur toi. Pas sur moi. On parlera de moi un autre jour. D’accord ?

Edmund : C’est-une promesse ?

Ainara : Oui. Tu peux me faire confiance.

Edmund : je te crois.

Paul : dis-moi, depuis que tu évites de manger chez ta mère est ce que tu as remarqué certains changements ?

Edmund : (je réfléchis un moment et je lui réponds) oui. Je me sens mieux dans ma peau. Depuis un moment, j’ai remarqué qu’il m’est plus facile de dire non à ma mère. Je ne me plis plus à ses volontés.

Un tilt se fait alors dans ma tête. Tout à coup, je réalise.

Oh non !!! Pas ça.

Edmund : Est-ce que vous essayez de me dire que ces poudres c’est pour me contrôler ? C’est pour ça que quoique ma mère me dise, je ne pouvais pas lui dire non ?

Ainara : (elle s’approche de moi et m’attrape les mains) : oui. C’est ce qu’elle faisait. Mais ce n’est qu’une partie de l’iceberg. Excuse-moi, il fallait que tu le découvres par toi-même. Tu ne nous aurais jamais cru si on te l’avait dit.

Elle a parfaitement raison. Si elle me l’avait dit, je l’aurai envoyé bouler. Qui peut croire que sa mère est capable de cela ? Et dans quel but fait-elle cela ?

Cela me fait penser aux histoires sur les gens qui font ce genre de pratiques. J’ai lu tellement de cas semblables. J’ai même défendu des gens qui en étaient victimes. Mais je n’aurais jamais imaginé être à leur place un jour. Les personnes qui font ce genre de choses ont un fond foncièrement mauvais. Ils sont capables du pire. Ils s’allient aux sorciers et autres ou en sont eux-mêmes. Ils n’ont pas froid aux yeux et n’hésitent pas à tuer. Ils sont capables du pire. J’en ai côtoyé plusieurs et je sais ce dont je parle. Mais je n’aurais jamais imaginé ma mère capable de telles choses. Qu’est-ce que j’ai raté ? A-t-elle toujours été comme ça ? Si oui, pourquoi ne m’en suis-je pas rendu compte plus tôt ? Si non, quand a-t-elle changé ?

Oh mon Dieu !! Qui donc est ma mère ?? Je suis totalement choqué. Et elle dit que ce n’est qu’une partie de l’iceberg ? Que vais-je encore découvrir ?

Là, j’ai peur. J’essaye de ne rien lancer paraitre mais j’ai peur. Peur pour ma vie, peur de ma mère et peur aussi pour Ainara. Si ma mère m’a dans le collimateur, c’est sûr qu’elle ne va pas la rater.

Oh mon Dieu ! Dans quoi sommes-nous fourrés ?

Je n’en peux plus de rester assis. Je sors faire les cents pas dans le jardin. J’ai besoin de réfléchir.

Qui est aussi impatient que moi de lire la suite ? 

Je balance la suite de la discussion  aujourd'hui si j'obtiens plus de likes et de commentaires.


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