Chapitre 26 : la discussion 2
Write by Benedictaaurellia
Edmund.
Après un moment, Ainara vient me retrouver dans le jardin. Elle me prend la main.
Ainara : Je sais que tu es bouleversé. Mais il faut que tu sois fort.
Edmund : J’essaye. J’avais juste besoin de prendre un peu d’air. Je n’en pouvais plus de rester sur place.
Ainara : Viens, on retourne à l’intérieur.
J’acquiesce.
Je la laisse me conduire au salon.
Une fois que nous prenons place.
Ruth : mon bébé, il faut que tu sois fort. Je sais que ce n’est pas facile d’apprendre tout ça sur ta mère mais il faut que tu sois fort. Nous sommes là pour toi.
Edmund : merci. Je veux crever l’abcès une bonne fois pour toute. Qui est ma mère au juste ? Comment vous savez tout ceci d’elle ? Et pourquoi je n’étais pas au courant?
Paul : Allons-y pas à pas fiston. Une question à la fois.
Ainara : Tu ne pouvais pas comprendre tout cela tout seul. Il fallait que quelqu’un t’aide à le faire. J’y ai contribué par ma présence à tes côtés et par le fait que je t’ai envoyé chez elle.
Edmund : Quand est-ce que tout cela a commencé ?
Paul : Je n’en suis pas sûr mais, je crains que ce ne soit depuis que tu es tout petit. Une chose est sûre. Tout cela date d’avant ton arrivée pour en France.
Edmund : Pourquoi fait-elle cela ? Je veux dire, qu’est-ce qui peut pousser une mère à agir de la sorte ? Rien ne justifie cela. Ça aurait pu être quelqu’un d’autre. Mais là, c’est ma mère. C’est ce que je ne comprends pas. Quelle mère veut le malheur de ses enfants ?
Paul : Ta mère utilise ses poudres sur toi pour te rendre dépendant d’elle, afin qu’elle puisse te contrôler. Elle a établi une sorte de lien entre vous deux. Je ne pense pas que pour elle c’était vouloir ton malheur. Pas que je veuille excuser ses actes. Non. Mais j’essaye de me mettre dans sa logique.
Edmund : Pour moi, ce n’est pas du tout logique.
Paul : Pour nous non plus. On ne peut pas se mettre dans sa tête.
Ce que je peux te dire c’est que ton départ pour la France a chamboulé ses plans. Elle ne pouvait plus t’avoir à sa portée comme elle le voulait. Une fois en France, quand je t’ai pris sous mon aile, Ruth et moi te protégions comme nous pouvions. Ce n’était pas efficace à 100% mais ça t’aidait quand même. Tu as pu remarquer par exemple que là-bas, tu étais plus épanoui qu’ici.
J’acquiesce.
À chaque fois, quand tu venais pour les vacances, elle faisait en sorte de bien te « droguer » avec ses poudres avant que tu repartes. Mais au bout d’un moment, les effets s’estompaient. C’est pour ça qu’elle tenait à ce que tu rentres le plus souvent possible.
Edmund : Pourquoi fait-elle cela ?
Ruth : Tu es quelqu’un de très spécial. Tu as une très forte aura. Et c’est ce que ta mère envie. Le lien qu’elle a établi entre vous deux lui permettait de pouvoir puiser dans ton aura à sa guise. Elle s’en servait pour faire accroitre ses pouvoirs.
Edmund (avec véhémence): Je ne veux plus de lien avec elle.
Paul : Voilà qui nous emmène à parler de tes rêves.
Ainara : Tu te souviens ? Quand je suis revenue te trouver ici, la première nuit ou tu as rêvé ?
(J’acquiesce). J’ai brisé le lien qui vous unissait.
Edmund : Donc dans mon rêve c’était bien elle la deuxième silhouette ?
Ainara : Oui, c’était elle. Si tu avais accepté de la suivre ou avais pris les richesses qu’elle te proposait, tu aurais ainsi renoué le lien. Fort heureusement, tu ne l’as pas fait.
Edmund : c’est encore elle, dans mon second rêve n’est-ce pas ?
Ainara : oui.
Edmund : et la deuxième personne c’était qui?
Ainara : Sophie.
Edmund : elles sont donc de mèche ? Attends, tu connais Sophie ?
Ainara : oui, elles sont de mèche. Oui je la connais. Elles font partie du même cercle de sorciers. Sophie elle, ses parents l’ont initié depuis toute petite et c’est une sirène. Si tu avais couché avec elle, tu aurais eu un lien avec elle aussi. Elles auraient eues encore plus d’emprise sur toi.
Elle n’a pas réussi à coucher avec toi physiquement. Elle voulait le faire spirituellement. D’où le premier rêve que tu as fait. Mais elle n’y est pas parvenue.
Edmund : Maintenant, je comprends ta panique quand je t’ai parlé de cela. Comment connais-tu Sophie ? Là j’ai vraiment honte de ne pas t’avoir parlé d’elle.
Je soupire. Ça fait trop d’informations graves à assimiler en peu de temps.
Edmund : Il y a-t-il autre chose que je devrais savoir ?
Ainara : Sur ta mère ? C’est tout en bref. Tu n’as pas besoin d’avoir les détails. Je sais que tu te poses des questions sur moi. Mais comme je te l’ai dit, je t’expliquerai tout après.
Pour Sophie, ne t’inquiète pas. Je connais les raisons qui t’ont poussé à la passer sous silence. Je ne t’en veux pas.
Nous avons tous besoin d’une bonne nuit de sommeil.
On continuera demain.
Nous souhaitons bonne nuit à Paul et Ruth et les laissons devant leur porte avant de rejoindre ensemble ma chambre.
Ainara.
Edmund est brisé. Je le sens. Il y a de quoi. Son monde vient de s’écrouler. Il aime beaucoup sa mère. Il a vraiment l’air mal. Je me dois de le soutenir autant que je peux.
Une fois dans sa chambre.
Moi : Tu as besoin d’une bonne douche.
Lui : oui. Tu m’attends ici ?
J’acquiesce.
Pendant qu’il se lave, je vais mettre mon pyjama et reviens dans sa chambre.
Après sa douche.
Lui : Tu restes avec moi cette nuit ? J’ai besoin de toi.
Moi : Bien sûr. Je comptais rester. Même si tu ne me le demandais pas.
Je m’allonge et l’invite à prendre place dans mes bras.
Je lui caresse doucement la tête pendant quelques minutes et il s’endort. Je lui repasse l’huile, fait ma prière et dors à mon tour. Demain sera un nouveau jour.
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RDV demain pour la