CHAPITRE 25: SE FAIRE PARDONNER
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 25: Se faire pardonner.
**DANIEL TSAMBA **
Ding, dong!
Rayonne : bébé tu vas ouvrir s’il te plaît ça doit être Bri et Brod.
Je suis allé ouvrir et effectivement c’était eux. J’ai fait une bise à Bri et une accolade à Brod en les laissant entrer.
Moi : comment allez-vous ?
Brenda :moi je vais super bien, vous avez une belle maison.
Moi: merci.
Brenda: je reconnais la touche de K, c’est elle qui a fait la décoration n’est-ce pas ?
Moi : (souriant) on ne peut rien te cacher.
Brenda : (Souriante) je savais.
Brody: On a apporté une bouteille de vin.
Moi : (la prenant) c’est sympa, on va au salon, Ray viendra dans une minute.
Je les ai installés, je suis allé trouver Ray en cuisine, j’ai posé la bouteille et nous sommes revenus ensemble. Elle les a salués et leur a proposé un rafraîchissement. Lorsque chacun avait son verre, elle est retournée à la cuisine accompagnée par Bri, nous laissant ainsi Brody et moi tout seuls au salon.
Moi : regarde-moi deux folles comme ça, elles nous abandonnent ici et vont s'enfermer à la cuisine du genre débrouillez-vous vous-même quoi.
Brody: ( souriant) elles font toujours ça.
Moi: je sais, elles m'avaient fait ça deux fois à Londres. Une fois c’était avec le copain de leur amie Olivia et l’autre avec Eddy (le mari de Bri) dans leur début. Tu connais Eddy lorsqu’il est en présence des gens qu'il ne connait pas.
Brody: (souriant) ouais, il se referme comme une huître et devient super timide.
Moi :c’est ça, le copain d' Olivia est encore pire donc imagine moi essayant de faire la conversation à des gars qui me répondent que par des monosyllabes.
Brody : (riant) je n’ose même pas imaginer.
Moi : (riant) obligé de faire le perroquet pour meubler le silence. J’avais dit à Ray que si son plan était de me rendre alcoolique, elle était sur la bonne voie.
Brody: (riant) je vois ce que tu veux dire.
Moi :heureusement qu'avec Eddy la deuxième fois c’était plutôt fluide, j’avais déjà sorti ma bouteille.
Brody: (riant) au cas où .
Moi: ( riant) bien sûr, on ne sait jamais.
Nous avons encore ri un moment, le courant est bien passé entre nous. Je peux le dire, en plus il est cool et assez décontracté comme mec, je me sens à l’aise avec lui.
Brody: J’ai cru comprendre que vous rentriez de MLA (Mouila) .
Moi : oui, nous y avons passé le weekend, nous sommes rentrés hier.
Brody: C’était bien la ville ?
Moi :pas mal, mais bon il faut dire aussi que je ne me balade pas trop quand j’y suis, Ray me garde soit en case soit à l’hôtel du coup objectivement je ne saurais vraiment te répondre. Mais c'était plutôt sympa en famille.
Brody: J’espère qu’un jour on y sera en même temps, je te ferai découvrir les coin cachés de la ville même ceux que ta femme ne connait pas.
Moi : (souriant) je penserai à t’appeler à ma prochaine descente.
Brody: d’accord je me ferai un grand plaisir d’être ton guide.
Moi : sans faute. Sinon et le boulot, comment ça avance depuis l’ouverture ?
Brody : (souriant) les Gabonais aiment les bonnes et grandes choses.
Moi : (souriant) encore nous-même.
Brody: ça marche plutôt bien. J’ai eu plusieurs clients par la suite. Cette soirée a été une pure réussite et les retours sont très positifs, c’est encore mieux que les débuts au Canada et en France. J’espère que ça va continuer comme ça.
Moi : si tu évites de faire l’amitié et la famille avec ton business je pense que ça ira.
Je lui ai donné quelques conseils qu'il a pris volontiers. Je sais que ce n’est pas son premier essai mais à la différence des deux autres, celui-ci est au bled donc il a beaucoup plus de chance d’être saboté par les parents, amis et connaissances. La jalousie ici s’attrape comme la grippe et si on est pas vigilant on en fait les frais. Il m’a écouté avec diligence.
Moi : sinon je passerai d'ici là là-bas , il y a une voiture qui m’a tapé dans l’ œil la dernière fois et je sais aussi que Ray voudra une nouvelle voiture même si je lui sers toujours le chauffeur.
Brody: ( souriant) comment ça ?
Moi : si je te dis qu’en presque 20 ans de relation, elle n’a réellement conduit une de ses voitures que cette année tu ne me croiras pas.
Brody : (surpris) sans blague.
Moi :c’est moi qui te le dis. Et elle ne l’a pas fait par choix mais ce sont les circonstances qui les lui ont imposées.
Brody: Elle n'avait pas de permis avant ?
Moi : (souriant) Son permis est international, mais elle le laisse expressément à la maison pour que je la conduise partout, aller et retour.
Brody: ( souriant) c'est chaud. Tu es son chauffeur attitré.
Moi :oui.
King : (apparaissant) nous sommes rentrés.
Au moment où j’ai voulu demander après ses frères, les trois autres sont apparus, ils ont salué Brody avant de venir me faire des câlins. Ils étaient au karaté, c’est Grâce qui les a ramené vite fait avant de repartir avec ses enfants.
Brody: c’est fou comme ils te ressemblent tous, on dirait des mini versions de toi.
Moi : (souriant) je sais, j’ai bien bossé.
Brody: ( souriant) ça se voit, rien à dire. Sans poser la question on voit direct que ce sont les tiens, pauvre de K, elle n’a rien fourni.
Moi : (riant) il ne faut pas suivre, ils ont beaucoup pris d’elle que ce que les gens pensent. Il faut bien les observer pour t’en rendre compte.
Rayonne : (Apparaissant) Vous riez de quoi ? Oh mes trésors vous êtes rentrés ?
Victoire: Oui maman.
Ils sont allés lui faire une bise.
Rayonne : Allez aussi faire la bise à tantine Brenda.
Brenda: ( leur faisant la bise) mon Dieu pourquoi ils te ressemblent tous comme ça Daniel ?
Brody: ( riant) n’est-ce pas ? C’est exactement ce que je lui disais. Des mini versions de lui.
Brenda: K donc avec toute la bouche que tu as là tu as été incapable de dépasser Daniel ? La bouche cadeau.
Rayonne : (Riant) laisse-moi tranquille.
Brenda: attend ce sont des jumeaux ?
Rayonne : Oui, deux paires. 8 et 6 ans.
Brody: respect frangin, deux du coup et deux fois de suite je te tire mon chapeau.
Rayonne : (riant) Ah parce qu' il les a fait tout seul hein ?
Brenda: on sait déjà que tu n’as rien foutu dedans donc laisse nous féliciter le responsable de l'œuvre .
Nous avons encore ri un moment avant que Ray ne nous demande de passer à table.
Victoire: papa, on peut manger à table avec vous ? On est grand maintenant non?
Brody: ( remarquant mon regard) ça ne nous dérange pas.
Moi: à condition que vous mangiez avec tous les couverts comme les grands et que vous ne salissiez rien.
Victoire :oui papa. Avec light on a appris, on connaît déjà, hein non ? (mettant la main devant sa bouche) Beh, n’est-ce pas ?
On s’est mis à table en riant , ils sont allés se laver les mains avant de revenir nous trouver. Nous avons passé un bon moment avec nos invités et les enfants avant que Brod et Bri ne partent chez eux.
**RAYONNE TSAMBA **
Moi: ( devant la porte) les filles ? On s’en va.
Jaelle : On arrive.
3 minutes plus tard elles sont descendues, on avait toutes des petites robes en pagne vertes avec des baskets blanches aux pieds et des chignons à la tête, des vrais triplés. C’est la journée entre mecs et entre filles. D partira avec ses fils d’ici là, mes princesses et moi on y va ensemble. Au programme shopping, salon de beauté, soins du corps et restau. On y sera avec Estelle et sa fille Dayanne et Grâce et ses filles Esther et Sarah. La journée s’annonce chargée. Ce sont les papa qui payent donc c’est quartier libre (sourire) .
Je suis arrivée au point de rendez-vous à Mbolo, la première du coup avec les filles on a pris des glaces et nous nous sommes posées . J’ai reçu l’appel de Brody qui voulait me parler d’un sujet assez rapidement et comme il n’était pas loin je lui ai dit de me retrouver à Mbolo , il est très vite arrivé.
Brody: (me faisant la bise) bonjour k.
Moi :bonjour.
Brody: Bonjour les filles.
Elles: bonjour tonton Brody.
Brody : Vous allez bien ?
Elles : oui.
Brody: Ah ça, c’est la journée entre filles ou quoi ?
Moi : (souriante) oui oui. Les hommes sont entre eux et les filles entre elles.
Brody : (Souriant) je vois ça, vous êtes des triplés ma parole.
Victoire: ( contente) oui. Comme on dit toujours qu’on ressemble à papa là donc on s’habille comme maman pour lui ressembler.
Brody: ( riant) ah bon ?
Jaelle : oui.
Brody: Mais ressembler à papa c’est bien non ou bien ?
Jaelle : oui mais papa c’est un garçon et nous, bah on est des filles donc c’est bien comme on ressemble à maman et les garçons à papa.
Victoire: en plus maman est belle!
Brody: (Riant) Ah ça et papa ?
Jaelle : papa aussi est trop beau c’est pour ça que nous aussi on est trop belle parce qu’on lui ressemble.
Victoire: même que quand on marche même avec lui, les filles lui font les yeux comme ça ( imitant un battement de cils excessif) parce qu' il est beau.
Brody et moi avons éclaté de rire, vraiment ces enfants sont terribles, vous voyez les choses.
Brody: (riant) Et papa fait quoi ?
Victoire : il ne fait rien. Avec Jaelle on dit toujours que "il est marié avec notre mère oh, en plus maman est plus belle que vous."
Cette fois-ci, j’ai failli recracher ma glace. Seigneur! Brody riait aux larmes. Mes enfants sont intéressantes, au moins je sais qu’avec elle leur père est en sécurité.
Brody : (Se ressaisissant) donc vous faites la sécurité ?
Jaelle : oui, tantine Estelle a dit que le dehors est dangereux, il faut avoir l’œil.
Brody: (riant) Ah!
Il a encore parlé un peu avec elles après je leur ai dit d’aller au manège. Ils sont allés nous laissant Brod et moi seuls pour discuter.
Brody : Tes filles sont des cas.
Moi: ( souriant) je sais. Ils sont tous comme ça. Les filles font le gendarme avec leur père et les garçons avec moi. Mais quand on sort séparément comme ça, chacun fait le gendarme de son côté. Tu sais si elles ne t'avaient jamais vu à la maison en train de parler avec leur père elles ne nous auraient pas laissé tous seuls ici ?
Brody: ( écarquillant les yeux) comment ça ?
Moi: (souriante) oui. Elles auraient prétexté une fatigue ou autre pour ne pas y aller. Après, elles auraient fait un compte-rendu détaillé à leur père en rentrant.
Brody: de véritables espionnes ma parole.
Moi : (souriante) de vrai. Comme tu vois les visages là, les comportements sont les mêmes que leur père à mon égard. Avec les garçons c'est pire. King va même jusqu’à dire qu’en l’absence de son père c’est lui l’homme donc il me surveille de près. S’il pouvait même, il conduirait la voiture.
Brody : (riant) non !
Moi : si il me tient les portes, tire les chaises etc.
Brody :un vrai monsieur quoi. C’est très bien, c’est sa future femme qui sera contente.
Moi : (souriante) c’est sûr. Alors sinon que voulais-tu me dire ?
Brody : (redevenant sérieux) c’est à propos d'Annie.
Moi : en parlant même d'elle , j’avais deux mots à te dire par rapport à Annie. Je ne sais pas ce qui s'est réellement passé ou qui se passe entre vous mais je dois dire que je suis déçue de ton comportement par rapport à elle. Elle m’a expliqué ce qui s’est passé entre vous dans ton bureau et j’ai été choquée d’apprendre comment tu l’as traité .
Brody : (se grattant le front gêné) Je sais que j’ai vraiment merdé pour le coup et j’aimerais me rattraper.
Moi: Hum ! Et c'est quoi cette histoire de pute que tu lui envoies à tout va là, c'est quoi le délire ?
Brody : (souriant jaune) c’est une longue histoire.
Moi : (m'adossant sur ma chaise) j’ai tout mon temps.
Brody : (se grattant la tête) en fait, c'est un malentendu.
J’ai levé un sourcil pour le regarder l’air de dire sérieusement ?
Brody: le truc c’est que je l’avais vu ce jour en boîte avec beaucoup des gens et elle était collée à un blanc qui lui parlait tout le temps à l’oreille, avec mes potes, on a alors déduit que c’était son mec sauf qu’après elle est allée sur la piste de danse avec son amie et la façon dont elle dansait n’était pas vraiment catholique surtout que les hommes étaient autour d’elle et qu’elle ne faisait rien pour les repousser. Ça m’a donné une perception du genre de fille qu’elle pouvait être. Après, elle a eu un appel vers minuit et est sortie pour répondre. Quand je suis sorti, je l'ai trouvée en train de parler avec quelqu'un à qui elle disait qu'elle l'aimait et qu'il n'y avait que lui dans sa vie. Sachant ce qu’elle faisait j’ai été dégoûté et avant que je ne comprenne, je lui avais déjà dit le fond de ma pensée. Elle s’est énervée et c’est parti en vrille. Plus tard à l’intérieur elle m’a offert un spectacle d’une strip-teaseuse, je crois qu’après ça je n’ai pas pu la voir autrement que comme ça et avec son tempérament de feu, elle ne m’a pas permise d’avoir une autre opinion d’elle ce qui a conforté ma position. Et dès lors à chaque fois qu’on se voyait ça finissait mal. Cette fois-là au bureau, j’avais vu et entendu des choses plus tôt dans la journée la concernant qui m'avaient énervées suite à ça, (baissant sa tête) bah tu sais.
Moi : (visage fermé) Qu'avais-tu appris sur elle ?
Brody: Bah quelques jours plus tôt j’étais avec Bill, mon ami au Pharelda, à côté il y avait 2 hommes qui parlaient d’elle. Comment je sais qu’il s’agissait d’elle ? Et bien ils parlaient d’une Annie de D-R déco, je ne pense pas qu’il y en a plusieurs. Ils disaient des choses pas très sympas sur ce qu'ils lui feraient, je t’avoue que les entendre m’a saoulé et j’ai dû partir pour ne pas m’énerver. Je l’ai vue déjeuner avec eux ce jour au restau tout sourire, ça m’a mis en colère et le soir dans mon bureau je l’ai entendue parler au téléphone avec Phil à qui elle parlait comme s’il s’agissait de son homme . Ayant surpris beaucoup de conversation de ce genre et ce depuis Paris, j’ai cru que c’était lui son chéri.
Moi: tu sais au moins qu'il s'agit de son beau-frère n'est-ce pas ?
Brody: oui je l'ai appris à la soirée.
Moi: il y a un truc qui me chiffonne l’esprit, je ne comprends pas pourquoi ce qu’elle fait ou dit te touche autant alors que vous ne vous connaissez pas. Toutes tes réactions sont exagérées. Tu peux m’expliquer ?
Brody: je crois qu’elle me plaît K.
Moi: je crois que ça va au-delà de ça.
Brody: peut-être.
Moi :et que puis-je faire pour toi ?
Brody: que tu m’aides à lui parler, elle a bloqué mes numéros . Je veux juste m’excuser pour ce que je lui ai dit et fait.
Moi: tu sais que je te l’ai servi sur un plateau d’argent la première fois ?
Brody: ( écarquillant les yeux) hein ?
Moi : oui. Je savais qu'elle ne te supportait pas. Elle nous a raconté votre rencontre et la suite. Avec Nadège nous avons décidé de la pousser vers toi. J’ai même dû user de ma position au boulot pour l’obliger à rester et travailler pour toi. Et toi qu’as-tu fait ?
Brody: (baissant les yeux)
Moi: qu’est-ce qui me dit que tu ne la feras pas davantage souffrir ?
Brody: rien mais je sais apprendre de mes erreurs.
Moi: Hum !
Brody: S’il te plaît K.
Moi: Hum ! En tout cas c’est la dernière fois, si jamais tu fous la merde Brod, je joue même mon mariage là donc…
Brody : donc je vais assurer.
Moi: tu as intérêt. Bon pour l’instant elle est à MLA pour finaliser un projet, elle rentre la semaine prochaine.
Brody: Ça tombe bien, je dois descendre à MLA dans trois jours tu n’auras qu’à l’envoyer chez maman et je ferai le reste pour ne pas trop t'exposer.
Moi : on fera comme ça.
-Bonjour !
Nous avons levé les yeux et Estelle se tenait devant nous avec sa fille, elle nous a fait des bises avant d’envoyer Dayanne trouver les filles et de s'asseoir avec nous.
Estelle: toujours aussi beau Brody, ça va ?
Moi: tu es toujours mariée hein Madame.
Estelle : (riant) Han! Mariée fait que je ne peux plus dire à mon petit frère qu’il est beau ?
Moi: Hum !
Estelle: mais est-ce que je mens, n’est-il pas beau ?
Moi: Hum.
Brody : (souriant) merci Estelle, je vais bien et toi ?
Estelle : on est là trésor, on pousse la vie.
Brody: C’est ça même.
On a parlé jusqu'à l'arrivée de Grâce et on s'est séparé de Brody pour notre excellente journée entre filles. On a commencé par le shopping, puis le spa, enfin le restau. On est rentré à 19h trouver nos hommes qui étaient déjà à la maison tout beaux. Apparemment ils ont aussi fait du shopping. On a échangé ce qu’on s’est acheté puis on a passé une belle soirée en famille à rire et raconter nos journées respectives…
**ANNIE MASSALA **
Je suis en route pour chez les parents de Brody, sa maman m’a envoyé son chauffeur pour me chercher. Je reste chez les parents des Rayonne. Ce n’est pas très loin mais elle ne voulait pas que je marche, en plus je ne connais pas exactement la maison donc…
Il y a 2 jours, Rayonne m’a appelée pour me dire que maman Roselyne tenait à ce que je décore sa maison et comme j’étais sur place je pouvais aller jeter un coup d’œil et voir quoi faire. Je n’étais pas très à l’aise avec cette idée de me retrouver avec les parents de l’autre là mais bon. Hier pendant que j’étais au chantier en train de finir quelques détails, maman Roselyne m’a appelée pour me demander si Rayonne m’avait informée et si je pouvais passer chez elle. On s’est entendues pour aujourd’hui. Pourtant c’est une cliente comme les autres mais je ne sais pas pourquoi je stresse autant.
On est arrivé bien trop vite à mon goût. Nous sommes rentrés dans une barrière, la maison est très belle du moins de l’extérieur. Je suis descendue et elle m’attendait en bas des marches d’escalier, elle avait un large sourire sur les lèvres. Dès que je suis arrivée jusqu’à elle, elle m’a prise dans ses bras.
M. Rosy : (me prenant dans ses bras) ma fille toujours aussi belle, tu vas bien j’espère ?
Moi: ( souriante) oui maman je vais bien merci et vous ?
M. Rosy: la vieillesse seulement oh ma fille. Sinon ça va. Viens on rentre, ne restons pas là dehors.
Moi : je vous suis.
Nous sommes rentrées elle et moi, elle me tenait par le bras et parlait. Je me contentais de sourire. Elle m’a conduit à l’un des salons et m’a demandé de m’asseoir.
Moi: vous avez une belle maison.
M. Rosy :merci, mais elle sera encore plus belle lorsque tu l'auras relooké pour bien la mettre en valeur.
Moi: ( souriante) naturellement.
M. Rosy: tu bois quoi ? Et ne me dis pas de l’eau ou du jus hein, j’ai du vin blanc et le rouge.
Moi: ( souriante) le rouge ce serait bien.
M. Rosy: (souriant) Bon choix, j’arrive.
Elle est partie et est revenue avec une bouteille et deux verres , elle a ouvert et nous a servies.
Moi: ( prenant mon verre) merci maman.
M. Rosy: De rien ma fille. Il faut boire oh, ton père ne va rien dire aujourd’hui en me voyant boire, je lui dirai que j’accompagne l’invitée.
Je me suis mise à sourire, la femme là est dangereuse.
M. Rosy: il ne faut pas rire ma fille, le vieux là me fatigue. Il ne sait pas que ce sont les vivants qui boivent et pas les morts. Quand je vais mourir là je vais encore boire ça où ? Ce n’est pas ce que les gens mentent là à la Toussaint en déposant deux canettes de bière sur les tombes hein, on sait tous que les morts ne boivent pas ça.
Moi: ( riant) vraiment.
M. Rosy: (Levant son verre) Buvant vivant.
Moi: ( l'imitant en riant) Buvons vivant.
Elle a vidé sa coupe d'une traite en m'invitant à en faire de même avant de nous resservir et de poser les verres sur la table.
M. Rosy: Alors ma fille et le travail ? J’ai appris que tu étais sur un chantier ici.
Moi : oui, l’hôtel en face de la mairie au
M. Rosy: (me coupant) Ce qu’ils ont construit récemment là ?
Moi : oui, on a fini hier, l’inauguration se fera dans 3 jours.
M. Rosy: Je connais même personnellement le propriétaire. C’est très bien j’ai hâte d’aller voir ça je sais déjà que ce sera très beau.
Moi: ( souriante) En effet, ça l'est.
M. Rosy: ( changeant de sujet) et tes parents ? Comment ils s'appellent déjà ?
Moi : Angèle et Kevin Massala, ils vont bien.
M. Rosy: (Souriante) voilà. Ton père était ministre, n'est-ce pas ?
Moi: oui, il l'a été pendant un temps avant il était DG de Setrag.
M. Rosy: je vois, et ta mère ?
Moi :elle était notaire, aujourd’hui ils sont tous deux retraités.
M.Rosy: d’accord. Donc vous êtes quatre c’est ça ?
Moi : non 6. 2 garçons Daniel et David et 4 filles.
M. Rosy: 6 ? Ah Ça ! Et tu occupes quel rang?
Moi : (souriant) je suis la dernière. Il y a d’abord Nadège, ensuite Aude après Daniel , Andrea, David et enfin moi.
M. Rosy: Le bébé de la famille.
Moi : (souriante) c’est ça. Attendez je vous montre des photos.
J’ai sorti mon téléphone et je lui ai montré les photos où nous sommes tous ensemble.
M. Rosy: vous êtes tous beaux.
Moi: (Souriante) merci maman
M. Rosy: vous êtes tous mariés ?
Moi :tous sauf Andréa et moi.
M. Rosy: Pourquoi ? Si ce n’est pas indiscret.
Moi : (souriante) non ça va. Pour Andréa je ne sais pas. Pour moi (levant les épaules) bah.
M. Rosy: Tu ne veux pas te marier ?
Moi :si.
M. Rosy: Mais ?
Moi: je n’ai pas encore trouvé la personne qui me fera penser au mariage.
M. Rosy: tu n’es pas en couple actuellement ?
Moi :non.
M. Rosy: pourquoi ? Jolie comme tu es là tu ne dois pas manquer de prétendants donc.
Moi : (petit sourire) oui mais je me concentre sur ma carrière. J’ai vécu une relation avec un homme qui ne s'est pas bien terminée du coup je reste en retrait.
M. Rosy: Je peux savoir ce qui s’est passé ? Si tu ne vois pas d’inconvénient bien sûr.
Moi: il m’a baratiné pendant 5 ans avec sa famille et celles que je prenais pour sa sœur et sa nièce étaient en fait sa fiancée et sa fille.
M. Rosy: non !
Moi : si, ils ont joué le jeu durant 5 ans, tout le monde me disait de me méfier mais bon, un jour je les ai surpris dans notre chambre et la fille a fini par me dire toute la vérité que s’il était avec moi c’était pour mon argent et la notoriété de mes parents. Et que tout le monde jouait le jeu, depuis les parents jusqu’au petits-enfants, même les voisins. J’ai arrêté la relation. J’ai appris un an plus tard qu’ils se sont mariés alors qu’il n’arrêtait pas de me courir après.
Je ne me suis pas rendue compte que mes larmes coulaient quand je parlais, c’était il y a 3 ans mais j’en pleure encore quand j’y pense. Cette histoire m’avait laissé au fond du gouffre.
Depuis, je n’ai plus eu de relation avec qui que ce soit.
M. Rosy: (me donnant un essuie-tout: je suis désolée chérie.
Moi : (essuyant mes larmes) ce n’est pas grave. C’est passé, c’était il y a 3 ans sauf que j’ai un peu de mal à faire confiance aujourd’hui donc je suis célibataire.
M. Rosy: je vois. En tout cas, tant pis pour lui et sa famille de menteurs, je sais qu’un beau jeune homme verra ton potentiel.
Moi : (souriante) oui.
M. Rosy: D'ailleurs, buvons à ça. Cul sec. Bon débarras.
Moi: (levant mon verre) bon débarras.
On a avalé nos verres et on s'est resservies.
M. Rosy: (Se Levant) Allez, on fait comme ça pour soulager les tensions et se débarrasser des mauvais souvenirs.
Elle s’est mise à rouler les épaules dans un sens puis dans un autre, en m'entraînant avec elle. Après ça s’est transformé en un cours de relaxation, moi qui avait une robe assez fluide, je me suis retrouvée en collant et débardeur en un rien de temps sur un tapis de gym en plein salon, riant et buvant du vin rouge. Si on m’avait dit que ma journée se passerait ainsi, je n’aurais pas cru. Nous étions en planche une jambe en l’air quand nous avons entendu.
-Qu’est-ce que vous faites ?
On est tombé en riant. C'était papa Martin et, et Brody? Qu'est-ce qu'il fait là c’est lui là Seigneur ?
P. Martin : (regardant les deux bouteilles vides) je comprends mieux. Roselyne, tu es incorrigible.
M.Rosy: ( riant) je n’ai rien fait oh.
Elle s'est levée et est allée l’embrasser, ensuite son fils. Papa est venu me faire la bise, Brody aussi a essayé mais il s’est arrêté en regardant mon visage.
P. Martin: tu es là depuis ?
Moi: environ 1h.
P. Martin: Roselyne 1h et vous avez déjà fini deux bouteilles ?
M.Rosy: les bouteilles-là n'étaient pas pleines hein.
On s’est mis à rire et on a encore bu en racontant. J'écoutais les anecdotes sur l’enfance de Brody et je n’arrêtais pas de rire, le vin aidant, c’était très drôle…