CHAPITRE 26: PARDONNE MOI STP

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 26: Pardonne moi stp. 


**ANNIE MASSALA **


M. Rosy:  je te dis que ton mari c’était un vrai cas. 


Je crois qu’elle est déjà bien pompette parce qu’elle croit que Brody et moi sortons ensemble. Je n’ai pas relevé, je me suis contentée de sourire. Brody était assise en face de moi et me regardait étrangement. J’ai encore passé quelque temps là-bas avant de demander la route il était quasiment 21h. 


M. Rosy: merci ma fille pour la visite, Al va te raccompagner jusqu’à la maison, on va parler de la décoration demain quand on se verra comme on a dit. 

Moi: ( souriante) pas de problème maman. 

M. Rosy: (me faisant la bise) rentre bien. 

Moi :merci. 

P. Martin: ( me faisant la bise) merci pour la visite, et reviens quand tu veux. Rentre bien. 

Moi : merci papa. Merci à vous de m’avoir accueilli et bonne fin de soirée. 


Je suis allée monter dans la voiture dans laquelle m'attendait Brody, il a démarré et on a fait le chemin en silence. J’avais le regard tourné vers la vitre, de temps en temps je sentais son regard sur moi mais il n’a rien dit jusqu’à l’arrivée. Il m’a accompagnée et a salué les parents de Rayonne avant de repartir. 


Maman Rose: tu as passé une belle journée ?

 Moi: oui. 

M. Rose: Roselyne t'a fait boire hein ? 

Moi : oui. 

M. Rose: je savais, elle aime trop enivrer les gens la femme là. Demain là ce sera chaud à l’association là-bas. 

Moi: ( souriante) j'imagine, elle m’a même invitée. 

M. Rose: tant mieux donc demain ce sera fort. Tu as déjà mangé ? 

Moi: oui maman, ne t’inquiète pas pour moi. 

M. Rose: ok. 

Moi :je vais me coucher, je suis fatiguée. 

M. Rose: d’accord, à demain. 

Moi : (me levant) bonne nuit. 

M. Rose: bonne nuit à toi aussi. 


Je suis allée dans ma chambre, je me suis lavée et j'ai directement tracé sur le lit. Ça fait plus d'une semaine que je suis ici et les parents de Rayonne me traitent comme si j'étais véritablement leur enfant. Maman Rose s'assure toujours que je vais bien, j'ai souvent même honte et je suis un peu gênée quand je pense à la façon dont ma mère traite sa fille. Je me dis qu'il y a vraiment des femmes qui sont véritablement des mères, c'est-à-dire que dès qu'elles te voient, elles voient en toi leurs enfants et t' adoptent immédiatement sans faire de distinction. Je prie de tout cœur d'avoir ce cœur à l'avenir. C'est en demeurant avec les parents de Rayonne que j'ai compris pourquoi elle et Grâce sa sœur sont ainsi. On pourrait difficilement être méchante si on a une mère comme maman Rose. L'image de la maman de Brody s'est imposée à mon esprit, voici une autre femme avec un bon cœur et j'aime énormément sa façon de penser. Voici des femmes qui ne se prennent pas la tête et vivent leur vie en prenant le meilleur qu'elle a à nous offrir. J’ai souri en repensant à ma journée et je me suis endormie…


p. Antoine: ( dans la voiture) Rose si vous ne vous dépêchez pas ta fille et toi, je vais vous abandonner ici. 

M. Rose:  on arrive déjà oh pardon.( À voix basse) essaie de démarrer la voiture là on va voir où tu vas dormir ce soir. 


Je me suis mise à rire, voyez -moi la femme là. Depuis là elle tourne en rond au lieu de se dépêcher, elle menace le mari dans les coulisses.. 


Ping, ping.. c’est le klaxon, on est sorties en courant pour monter dans la voiture. 


M. Rose: ( se plaignant) c’est comment tu es pressé comme si tu allais rencontrer le président ? Regarde comment je n’ai même pas bien mis mon rouge à lèvres, on dirait on est à l’armée. 

P. Antoine:  c’est quel rouge à lèvre tu mets depuis 1h de temps ? D’abord même tout ça c’est pourquoi ? Tu es obligée de mettre tout ça ? 

M. Rose : tout ça c’est où ? 

P. Antoine: tout ce que tu as mis sur toi là, c’est pour montrer ça à qui ? 

M. Rose: Regardez moi l’homme là, que j’ai mis quoi ? 

P. Antoine : tu ne peux pas mettre une robe simple et un foulard pour votre association là, tu te maquilles pour qui Rose ? 

M. Rose : Oh ! Donc je dois aller sale maintenant ? 

P. Antoine:  la saleté est où dans ça ? Dis seulement que tu veux que les hommes te regardent. 

M. Rose : Kiiiiiieeeeeee ah Kassa ! C’est quel homme dans la ville de Mouila là qui ne sait pas que je suis ta femme ? Et à mon âge là je regarde encore les hommes ? 

P. Antoine: tu crois que je ne vois pas comment ils te regardent?

M. Rose:  ils me regardent comment, comme tu es maintenant voyant ou spécialiste des regards. 


J’avais mal aux côtes à force de rire. Ça c’est un couple de fous, papa Antoine est un gros jaloux, il me rappelle Daniel avec sa femme, c’est la même chose. Je sens que c’est comme ça qu’ils vieilliront. Ils se sont disputés jusqu’à l’arrivée. Je suis descendue la première les larmes aux yeux. 


M. Rose : (descendant) pardon Antoine il faut te faire soigner oh, parce que la folie te guette déjà. 

P. Antoine: attends comme tu penses que je blague c’est quand je leur mettrai des balles dans la tête que tu me prendras au sérieux. 

M. Rose: ce sont les gens qui sont en prison, donc si tu veux les rejoindre tu peux y aller. 

P. Antoine: donc comme tu pars là , je n’ai pas droit à mon bisou hein ou bien tu ne veux pas que tes amants te voient ? 

M. Rose: je ne vais pas te répondre. 


Elle a contourné le véhicule et est allée l'embrasser. Le monsieur ne voulait plus la laisser partir. C’est sous son insistance qu’il l'a laissée partir. Il nous a dit de faire doucement et est parti. 


M. Rose :tu n’as pas fini de rire avec ton père là oh, un vieux jaloux je n'ai jamais vu ça. Avec l'âge, ça empire même. Carrément moi Kassa, je n'ai qu'à mettre une robe simple et un foulard que j’ai tué qui ? Ne ris pas ma fille, c’est un vieux fou. Même les veuves ne s’habillent plus comme ça de nos jours. 


Je ne faisais que rire jusqu’à ce qu’on aille dans la salle où se trouvaient déjà une trentaine de femmes dont maman Roselyne. Maman Rose m’a présentée comme étant sa fille, les femmes-là ont posé plein de questions sur ma vie, surtout sur mon statut matrimonial, certaines voulaient même déjà me caser avec leurs fils. 


M. Rosy: Enlevez vos yeux  sur ma belle-fille, c'est la femme de Al. 

Une femme:  ah bon ?

M. Rosy: oui. Tu ne l’as pas vu ici ? Ils sont ensemble. 

Une autre :c’est bien. En tout cas, elle est belle oh, si jamais Al ne fait pas le sérieux, mon fils est là oh. 

M. Rosy: il n’y a rien pour vous, j'ai déjà dit. 


Elles se sont prises la tête là avant de se calmer, je me suis contentée de sourire. Moi la femme de Brody, que ça va commencer par où ? Au bout de 10 minutes la réunion a pu commencé…



**BRODY NGOMA**


J’ai passé la journée avec le boss, il m’a posé des questions par rapport à Annie et mes intentions. Je lui ai expliqué où nous en étions et dans quelles circonstances nous nous étions rencontrées et tout ce qui a suivi par la suite. Je lui ai dit que je ne sais pas ce que j’attends d’elle juste que j’aimerais m’excuser. À la question de savoir si j’étais amoureux d'elle, j'ai répondu que je ne savais pas, il m’a dit ceci. 


Papa :tu sais ta mère et moi au début on ne pouvait pas se voir en peinture, pourtant je voulais la voir tout le temps. Quand je la voyais, elle éveillait des sentiments incompréhensibles et violents en moi. Des émotions très vives depuis la joie jusqu’à la colère, tout était exagéré lorsqu’il s'agissait d'elle. Avec le temps, j’ai compris que je l’aimais plus que de raison alors même qu’elle et moi on ne se parlait pas vraiment. Écoute-moi, si lorsque tu la vois ton cœur s’emballe et cogne fort dans ta poitrine fiston, ne la laisse pas te filer entre les doigts. 


Depuis j’y pense constamment, c’est vrai que tout ce qui a trait à Annie est exagéré sans aucune raison logique. Je ne sais vraiment pas quoi penser. Je sais qu’elle me plaît énormément mais bon…


Mojito, mojito… c’est mon téléphone qui sonne. Je regarde et c’est maman qui m’appelle. 


« Moi: ( décrochant) oui maman. » 

« Maman : (hurlant) mon bébéeeee , tu es où ? » 


La femme là est ivre. Il y a un vrai vacarme où elle se trouve, je l’entends parler avec des femmes qui rient, d’autres crient. Il y a de la musique en fond. 


« Moi: je suis chez moi. » 

« Maman: ( hurlant) vient nous chercher. Ton père, je ne sais même pas où il a jeté son téléphone. » 

« Moi : nous là c’est qui ? » 

« Maman: Rose, ta femme et moi qui comment ? » 


Dès que j’ai écouté ta femme, je me suis mis debout et j'ai commencé à chercher mes clés. 


« Moi : Vous êtes toujours à l'association ? »

« Maman: oui. » 

« Moi : j’arrive. »


Je suis sortie de chez moi et j’ai mis le cap pour là-bas. 10 minutes plus tard les trois femmes montaient dans la voiture complètement ivres, chantant en chœur une hymne qu'elles seules maîtrisaient à tue-tête. Annie était assise à l’avant et les deux autres à l’arrière. Elles ont fait un boucan dans la voiture, riant et chantant. Maman fut la première que j’ai déposé. Arrivée chez les Kassa, après la descente de tantine Rose, j’ai verrouillé les portières en descendant et enfermé Annie dans la voiture. J’ai demandé la permission à tonton Antoine de la ramener un peu plus tard, il n’y a pas vu d'inconvénients. 


Tantine Rose : garde bien mon enfant hein AL, sinon gare à toi, tu me connais n’est-ce pas ? 

Moi: ( riant) oui tantine. 

T. Rose : (me tirant les oreilles) c'est pas ce que tu dis là. 

Tonton Antoine: ( la tirant) laisse-moi l'enfant tranquille Rose c’est quoi ? C’est lui qui t’a donné le vin là. 

T. Rose: Toi le vieux là, tu me cherches hein ? Tu m’as vu boire le vin ou bien c’est toi qui m’a acheté le vin là ? 


J’ai préféré m’éclipser parce que ce qui venait là était fort. Dès que je suis monté dans la voiture, elle m’a agressé. 


Annie: pourquoi tu m'as enfermé dans ta voiture ? 

Moi : (démarrant) je ne voulais pas que tu descendes. 

Annie: mais, tu m’emmènes où ? 

Moi :quelque part. 

Annie : je n’ai envie d’aller nulle part avec toi. 

Moi : je sais. 


Elle s’est agitée avant de se calmer. Lorsque nous sommes passés devant une boutique, elle m’a demandé de m’arrêter car elle voulait acheter quelque chose. Elle est partie et est ressortie avec des biscuits et deux bouteilles de mousseux. Elle a ouvert la première et a commencé à la boire. J’ai démarré et nous sommes allés nous arrêter au bord du fleuve. Elle est descendue avec sa bouteille et ses biscuits, elle avait déjà ôté ses chaussures. Je l’ai suivie en silence. 


Annie: (après une gorgée) tu vas me laisser boire toute seule c’est ça ? 

Moi: tu ne m’as pas invité à t’accompagner. 

Annie : (me tendant la bouteille) tiens 

Moi: (prenant) merci. 


J’ai bu une gorgée et elle s’est mise à manger ses biscuits en faisant beaucoup de bruit. La zone où nous étions n’était pas très éclairée juste le clair de lune qui nous servait le lumière. 


Annie : j’aime cet endroit, j’aime de l'eau (Se déshabillant) . 

Moi : (surpris) Que fais-tu ? 

Annie : regarde. 


Elle est restée en sous-vêtements et est allée se jeter à l’eau. La folie! Le vin ce n’est pas bon. Elle est ressortie et est venue me tirer, j’ai dû enlever mes chaussures et mes vêtements avant de la suivre. L’eau était tellement glacée que j’ai poussé un cri, ce qui l' a fait rire. On a fait la course, la bagarre, la plongée en apnée avant de ressortir de l’eau. Elle s’est allongée au sol en riant . 


Annie: je suis encore la championne, tu es une vraie tortue. 

Moi : je sais. 

Annie : en plus tu ne sais pas nager, on dirait un chiot (riant) un petit chiot, un bébé chiot comme ça. 


Mon phone s’est mis à sonner. Mojito mojito, aïe, aïe, aïe. 


Annie : (se redressant) j’aime cette chanson. 


Elle s’est levée et s’est mise à danser. Elle s’est fâchée lorsque l’appel s'est coupé. J’ai dû mettre la musique et la demoiselle a repris à danser en sous-vêtement, soutiens-slip. Comme d’habitude elle bougeait très bien son corps, ce qui ne me laissait pas indifférent. Heureusement pour moi la pluie nous a surpris, on a dû courir pour protéger nos vêtements et nos téléphones. 


Moi: ( fermant la portière) merde!

Annie: (Riant) super. 


Elle riait à n’en plus finir avant de se remettre à boire. Nous avons fini les deux bouteilles, elle enchaînait des sujets sans tête ni queue et riait à tout va. Un moment, elle s’est calmée et s'est mise à me fixer. 


Annie: je sais que pour toi je ne suis qu’une pute qui écarte ses jambes à tout-va, mais j’ai très envie de faire ça. 


Elle m'a enjambé et s'est mise à califourchon sur moi, puis m’a embrassé. D’abord réticent, je me suis laissé aller à son excitation. Quand les choses devenaient sérieuses, elle s’est endormie. 


Moi : merde! Annie? Annie?.

Annie: ( Silence) 


Que faire maintenant ? Je ne peux pas la déposer vêtue de la sorte. Que vais-je bien pouvoir donner comme explication ? Je l’ai conduit à mon appartement. Comme elle avait beaucoup de sable, j’ai dû la laver, je lui ai retiré ses sous-vêtements, mis un de mes shorts et une chemise avant de la mettre au lit. J’ai fait de même en ne portant que le short. J’ai appelé tonton Antoine pour lui dire qu’on ne pouvait pas rentrer et je me suis couché à ses côtés . J’espère qu’on pourra parler demain elle et moi… 



**ANNIE MASSALA **


Je me lève et ma tête cogne de malade, j’essaie de me redresser et je n’arrive pas. Les femmes-là m'ont tué hier Seigneur. Je lève les yeux au plafond et je ne reconnais pas l’endroit, je zoome rapidement la salle et je confirme que je ne suis pas chez maman Rose, je suis où mon Dieu ? Par réflexe, je soulève le drap pour regarder mes vêtements et là je constate que je porte une chemise et un short d'homme. Je me suis rapidement levée et je suis sortie du lit pour bien vérifier.


 Moi: Seigneur, j’ai atterri où ? Qu’est-ce qui s’est passé ? J’espère que je n’ai pas fait une bêtise cette nuit. 


J’ai repéré un miroir encastré dans un placard et je suis allée me mirer. J’ai les cheveux en bataille. J’ai touché ma poitrine, je n'avais pas de soutien, j’ai regardé le short et il n’y avait rien en bas. Merde! Je me suis approchée du miroir pour voir si je n’avais pas de trace de succion sur le cou et sur le ventre, il n’y avait rien. J’ai déboutonné la chemise pour bien vérifier mes tétons et mes seins ainsi que mon dos. 


-Bonjour. 


J’ai sursauté et j’ai attrapé la chemise par l'avant pour me protéger avant de me retourner et tomber sur Brody une serviette nouée autour des hanches et une autre plus petite qu’il essuyait ses cheveux. Il sortait visiblement de la douche. Il était torse nu. J’ai écarquillé les yeux. 


Moi: ( dans ma tête) j’ai couché avec Brody, ô Seigneur j’ai vraiment touché le fond. 

Brody: tu as perdu ta langue ? 

Moi : (Baissant la tête) bonjour. 


Il a marché jusqu’à moi, je me suis décalée en serrant très fort sur la chemise, il m’a regardée en souriant avant d'ouvrir le placard et d’en sortir un débardeur blanc et une culotte de la même couleur. 


Brody : j'ai déjà vu tout ce que tu caches sous ces vêtements cette nuit donc. 

Moi : (baissant les yeux de honte) 

Brody : tu ferais mieux d’aller te laver, la douche c’est la porte à ta gauche, tu y trouveras tout ce dont tu auras besoin. 


Je suis allée m’enfermer dans la salle de bain. J’ai mis une main devant ma bouche pour m’empêcher de crier. Qu’est-ce que j’ai fait Seigneur ? Je suis vraiment maudite, je jure. Comment j'ai pu me donner à lui ? J'ai essayé de me rappeler ce qui s'est passé la veille. Pourquoi je suis avec lui au lieu d'être chez les Kassa ? La dernière chose dont je me souvienne c’est d’être avec lui devant le fleuve debout une bouteille en main , après c’est le trou noir. Je ne sais pas ce qui s’est passé après que nous soyons descendus de la voiture. 


J’ai brossé les dents et je suis allée sous la douche. Pendant que je me mouillais, j’ai eu des espèces de flash du moi en train de me déshabiller, de danser devant lui en sous-vêtements au bord de l’eau, de nous en train de courir pour fuir la pluie et de moi assise à califourchon sur lui en train de nous embrasser dans sa voiture. 


Moi : mon Dieu, j’ai vraiment couché avec lui. 


J’ai mis du temps à la douche, je ne voulais plus sortir, j'avais trop honte de moi. De ce que j’avais bien pu faire avec lui. J’ai fini par me résoudre à sortir et lui poser directement la question, quitte à m'humilier davantage. Ne sachant pas où étaient mes affaires, j'ai remis ce que j’avais sur le corps ce matin et je l’ai trouvé assis à table en train de manipuler son téléphone, la table était apprêtée . Visiblement il m’attendait pour manger. Dès qu’il m’a vu, il a rangé son téléphone. 


Brody: Enfin, ce n’est pas trop tôt. Je pensais que jamais tu ne sortirais de cet endroit et que j’aurais été obligé de casser la porte. 


Je me suis contentée de baisser la tête en mettant des mèches de mon tissage derrière l’oreille pour dégager mon visage. 


Brody : Viens t’asseoir s’il te plaît, je meurs de faim après la nuit d'hier. 

Moi : (m'asseyant en face de lui) Euh, en fait, que s’est-il passé hier ? 

Brody: ( commençant à manger) après le repas s’il te plaît. 


Comme il a vu que je ne mangeais pas et que je le regardais, il a fini par s’arrêter. 


Brody : (déposant ses couverts et s'essuyant la bouche) que veux-tu savoir au juste ? 

Moi :je veux savoir ce qui s’est passé hier. 

Brody :maman m’a appelé pour que je vienne vous chercher à l’association. Je vous ai pris, j’ai laissé maman à la maison ensuite j’ai laissé tantine Rose et toi et moi nous sommes partis avec la permission de tonton Antoine. Tu m’as dit de m’arrêter devant une boutique et tu as acheté 2 bouteilles de mousseux et des biscuits puis nous sommes allés devant le fleuve. On a bu, on s’est lavé, allongé sur le sol puis nous avons fui la pluie qui nous a surpris et nous sommes retournés dans la voiture où tu t’es endormie . 


Il a repris ses couverts et s'est remis à manger. 


Moi : c'est tout ? 

Brody: oui. 

Moi :mais. 

Brody : (souriant) mais quoi ? 

Moi :pourquoi je 

Brody: ( souriant) tu quoi ? 

Moi: est-ce qu’on a, enfin je veux dire que toi et moi, cette nuit, est-ce qu’on a,. 

Brody: (Souriant) couché ensemble ? 

Moi : (détournant mon regard, petite voix) oui. 


Il s’est mis à rire, il se foutait de ma gueule avec plaisir. 


Brody: ( Se reprenant) non, nous n’avons pas couché ensemble. 

Moi :(surprise) mais tout à l’heure tu as dit que tu avais besoin de manger après la nuit d’hier. 

Brody :Oui, j’ai beaucoup bu et je n’ai pas mangé. 

Moi : (insistant) Et à la chambre tu as dit que tu avais déjà tout vu. 

Brody: c’est exact, j’ai tout vu. C’est moi qui t’ai habillé avant de te mettre au lit. 

Moi: (Baissant la tête honteuse) Oh ! 

Brody: ( souriant) tu t’es endormie en sous-vêtements mouillés dans la voiture, ne pouvant pas te ramener chez les Kassa ainsi, je t'ai donc emmené ici et comme tu avais le sable parce que tu t'étais allongée par terre j’ai dû te laver. Ce faisant, j’ai retiré tes sous-vêtements et je t’ai mis ce que tu portes avant de te mettre au lit. 

Moi : pourquoi j'ai des flash de moi en train de danser devant toi et aussi de nous en train de nous embrasser dans ta voiture ? 

Brody: Ah ça ? Et ben oui. Tu as dansé quand mon téléphone a sonné, tu as dit que tu aimais ma sonnerie et tu t'es levée pour danser dessus. 

Moi : c’est pas possible. C’est quoi ta sonnerie ? 


Il s’est levé, a pris son téléphone et a mis le son. Quand le son d'Anelka "mojito" s’est mis à jouer, j’ai compris pourquoi. J’aime effectivement ce son et j’ai revu la scène dans mon esprit.


 Moi. Hum ! 

Brody: (coupant la musique) pour ce qui est du fait que l’on se soit embrassé dans la voiture, c’est vrai. Tu t’es assise sur moi et tu m’as embrassé avant de t’endormir. Il ne s’est rien passé d’autre. 

Moi: Hum ! 

Brody: ( Souriant) Si nous avions couché ensemble toi et moi Annie crois-moi, tu n’aurais eu aucun doute sur ce fait. 


Je n’ai pas relevée et je me suis mise à manger. C’était plutôt bon et j’avais un de ces creux. Je me suis mise à le guetter de temps en temps. Il est vraiment beau. Cheveux coupés courts, sourcils proéminents, lèvres roses avec une couronne qui lui va à ravir. Belle gueule, il faut l’avouer. En plus il est super grand et plutôt musclé. Il est vraiment très bien sculpté, c’est Gloria qui avait raison, je reconnais maintenant qu'il est canon, je ne vais pas mentir. Je sais aussi qu’il est fort pour m’avoir déjà porté l’autre fois dans son bureau comme une poupée. 


Brody : (souriant) tu ne veux pas aussi que je me lève pour que tu puisses bien faire ton inspection ? 

Moi : (Honteuse) je ne vois pas de quoi tu parles. 

Brody :Je parle du fait que tu me reluquais quand tu pensais que je ne te voyais pas. 

Moi: ( faisant genre) qu’il y a d'abord quoi à voir là ? 

Brody: (riant) la mauvaise foi te donne quoi ? 

Moi: Hum ! 


Il a gardé son sourire jusqu'à la fin du repas puis nous avons débarrassé et rincé les assiettes. J’ai pris la peine de regarder l’endroit où nous étions, c’est une véritable garçonnière d’une chambre avec salle d'eau, salon, cuisine ouverte avec des espaces de rangement. La cuisine est entièrement équipée et moderne. Une petite table à manger avec 4 chaises, un énorme écran plat accroché au mur au-dessus d’un meuble sur lequel est posé plein d'appareils électroniques en tout genre. Un petit salon en cuir en forme de L posé sur un tapis avec une table basse au centre. Les murs sont peint en blanc et gris et le sol en parquet. Il y a un meuble bibliothèque non loin du salon. Les choses sont de qualité mais il manque cruellement d'objets de décorations dans cet appartement. Les fenêtres sont en baie vitrée, c’est très lumineux. 


Moi : c’est chez qui ici ? 

Brody: (S'asseyant sur le canapé) c’est chez moi. 

Moi : c’est toi qui a aménagé ici ? 

Brody: oui. 

Moi :je comprends mieux. 

Brody: Tu comprends quoi ? 

Moi : le pourquoi de la présence et de l’absence de certaines choses. 

Brody: Hum! Tu peux venir t’asseoir s’il te plaît j’aimerais te parler. 


Je me suis exécutée en m’asseyant à une distance raisonnable de lui et me suis mise à le regarder. Il s’est mis à gratter sa tête en cherchant les mots comme un enfant qui a fait une bêtise qu’il veut avoué. 


Brody: Je tenais à m’excuser pour tout ce qui s’est passé entre nous, pour tout ce que j’ai pu te dire, pour la façon dont je t'ai traitée. Je m'excuse de t'avoir traité de pute alors que je ne te connaissais même pas. Je me suis trompé sur toute la ligne à ton sujet, je suis conscient d'avoir dépassé les bornes et de t’avoir heurté. Je regrette particulièrement ce qui s’est passé dans mon bureau la dernière fois, mille pardon. 


Je suis restée en train de le fixer sans rien dire pendant un long moment, assimilant ses excuses et réfléchissant à ce que je pouvais bien répondre à ça. 


Moi:  je te pardonne. 

Brody :merci. 


Nous sommes restés en train de nous regarder sans que personne ne dise quoi que ce soit jusqu'au moment où en déplaçant ma main j’ai accidentellement appuyer sur la télécommande de la télévision qui s’est allumée sur une vidéo d’une fille qui était en train de danser de façon sensuelle dans une boîte de nuit. Quand je me suis reconnue dans la vidéo j’ai écarquillé les yeux, il s’est précipité sur la télécommande pour éteindre la télévision en se grattant la tête embarrassé. 


Moi: ( n'en revenant pas) c’était bien une vidéo de moi que j’ai vu là ? 

Brody : (après un moment) oui. 

Moi: c’était le jour qu’on s’est rencontré en boîte n’est-ce pas ? 

Brody : oui. 

Moi : (surprise) tu m’avais filmé ? 

Brody : non. 

Moi: Alors comment as- tu fait pour avoir cette vidéo de moi ? 

Brody : par mes amis. 

Moi : (levant un sourcil) 

Brody : j’étais rentré comme tu avais pu le constater parce que j’étais en colère et mes amis pour m’énerver davantage m'avaient envoyé des photos et des vidéos de toi ce jour. 

Moi: combien ? 

Brody : 5 vidéos et une vingtaine de photos. 

Moi : (étonnée) hein ? Une 20 quoi ? Pourquoi ? 

Brody: pourquoi quoi ? 

Moi: pourquoi tu les as gardées ? 

Brody: ( levant les épaules) je ne sais pas trop. 

Moi: Hum ! Je veux les voir. 

Brody: Pourquoi ? 

Moi : parce que je veux voir ce que tu as sur moi, je veux voir ce que vous avez filmé. 


C'est avec beaucoup d'hésitation qu'il a fini par allumer l’appareil. Moi-même je n’en revenais pas, ce que mes yeux voyaient étaient choquants. Que ce soit les photos ou les vidéos, tout était presque sexuel. Trop provocantes, j’ai bloqué sur une photo de moi sur laquelle j'étais vraiment sexy. J'avais une main sur mes fesses, une autre sur mes seins, la tête légèrement penché vers l’arrière, les yeux mi-clos et la bouche entrouverte, j’étais dépassée. J’étais encore plus surprise de voir les photos de lui et moi le jour où nous étions assortis dans ses locaux. Je me suis mise à le fixer pour qu’il m’explique ce qui se passe. 


Moi:  tu peux m’expliquer ? 

Brody: expliquer quoi ? 

Moi: m’expliquer pourquoi tu as gardé mes photos et vidéos, mais surtout pourquoi elles passent en boucle sur ton écran. 

Brody : (me fixant) je les ai gardées parce qu'elles sont plaisantes à regarder. Ça passe en boucle parce que j’aime te regarder. Peu importe l'opinion que j’ai te concernant, je ne peux pas nier que tu sois très belle et c’est un plaisir pour les yeux de te regarder. 


Ces paroles ont eu un écho étrange en moi et la façon dont il me fixait me laissait toute chose. J’avais l’impression d’être nue devant lui. L’atmosphère se changea dans la salle. Il y avait visiblement une tension sexuelle entre nous. Au bout d’un moment il s’est rapproché de moi et a posé sa main sur mon visage pour le dégager d’une mèche de cheveux avant de m’embrasser. Mon cœur battait à se rompre dans ma poitrine et ma température grimpait. J’ai répondu à son baiser, il est habile avec sa langue. Il a posé ses mains sur mes fesses avant de les rentrer sous ma chemise et de remonter vers mes seins qu'il s'est mis à malaxer tout en m'embrassant, j'ai commencé à gémir de plaisir. Il a quitté ma bouche pour mon cou avant de déboutonner ma chemise et de sucer mes seins en les malaxant, je n’étais que gémissements. Il est revenu sur ma bouche et s'est remis à m’embrasser avec expertise. Il a gardé une main sur mon sein droit et a envoyé son doigt dans mon intimité qui était déjà bien humide. Il s’est mis à me doigter avec dextérité. 


Moi: ( me cambrant) Seigneur ! 


Il s’est mis à accélérer le mouvement de son doigt avant d’introduire un deuxième sans ralentir la cadence, augmentant ainsi mon plaisir. J’étais tellement déconnectée que je ne me rendais plus compte de ce que je faisais jusqu’à ce que son téléphone se mette à sonner me ramenant ainsi à la réalité en me faisant constater la bêtise que j’étais en train de faire. Je me suis ressaisie et ai mis fin à ce que nous étions en train de faire. 


Brody: (s’éloignant de moi) je suis désolé. 

Moi : (essayant de cacher ma poitrine, tête baissée je veux rentrer. 

Brody: (après un moment) d’accord. (Se levant) je vais chercher tes affaires. 


Il est parti et est revenu avec mes affaires, j’ai pris mes vêtements et je suis allée m’enfermer dans la douche pour me rhabiller. Quand je suis revenue au salon, il s'était aussi changé et avait mon sac et ses clés en main. 


Brody: (Se Levant) c’est bon ? 

Moi : (détournant mon regard) oui. 

Brody: ( me tendant mon sac) Tiens. 

Moi: ( le prenant sans le regarder) merci. 


Nous sommes sortis et avons roulé en direction de chez les Kassa. 10 minutes plus tard et nous y étions. Le trajet s'est fait en silence. Quand il a coupé le contact, il s'est retourné vers moi et a voulu engager la discussion. 


Brody: écoute Annie, je. 

Moi : (le coupant) ce n’est pas nécessaire, il ne s’est rien passé entre nous. Merci de m’avoir raccompagné. 


Il a paru surpris avant de se reprendre. 


Brody: Ok, je vais aller saluer les parents avant de m’en aller. 


C’est ce que nous avons fait. Il est resté quelques temps après il est parti. J’ai un peu discuté avec eux avant de me diriger dans ma chambre et m’allonger sur le lit, j’ai repensé à ce qui s’est passé et me suis mise à frissonner. Mon Dieu que m’arrive-t-il ? Pourquoi je suis autant faible dans les bras de cet homme ?


Ping, Ping, message. 


J’ai regardé et c’était le numéro de maman Roselyne. 


-C'est Brody, s'il te plaît débloque mes numéros Annie, j'ai besoin de te parler. 


Ping, message 

-Brody: s'il te plaît. 


J'ai soupiré et j'ai débloqué ses numéros , au même moment il a lancé l'appel, au bout de la troisième tonalité j’ai décroché. 


« Moi: allô ? »

« Brody: merci… »



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