CHAPITRE 26 : La rencontre inattendue 2
Write by delali
Il fait une chaleur terrible, malgré l’air conditionné installé dans leurs bureaux, Kady a comme l’impression qu’elle étouffe. Mais elle doit avouer que cette sensation de chaleur incessante qu’elle ressent est dû à la situation qu’elle traverse présentement. Et bien sûr les reproches de Philippe n’arrangent pas les choses. Elle l’écoute presque sans rien dire :
- Mais qu’est ce qui t’a prise ?! Je t’avais pourtant laissé assez de temps pour préparer cette rencontre !
Debout au milieu de la pièce, il fait des vas et vient incessants, ne comprenant pas jusqu’à présent la réaction de la jeune fille. Assise à son bureau, Kady évite le regard de Philippe. Les coudes posés sur la table, elle se tient la tête entre les mains :
- Je n’en reviens toujours pas de ton attitude Kady…
- Je suis désolée. Finit-elle par dire.
- Désolé ? Tu es désolée ?! On a failli perdre ce don par ta faute ! Hurle-t-il presque.
Kady sent que ses nerfs vont craquer s’il continu ainsi. Elle sait qu’elle ne doit pas faire montre de ses états d’âme en temps de travail, mais là ça été fort, revoir Christopher dans ces conditions, l’a plus que surprise. C’est vrai qu’elle a toujours pensé qu’il aurait déjà refait sa vie, mais de là, à en avoir la confirmation sous ses yeux, l’a défaite complètement. Et ces cris de Philippe qui ne finissent pas :
- Ecoutez ! S’il vous plaît Philippe, je suis désolée, et je vous promets que cela ne se reproduira plus.
- C’est le moins que tu puisses faire tu sais ! Déclare-t-il sur un ton solennel. Parce que la prochaine fois…
- Mais qu’est ce qui se passe ici ? On vous entend depuis l’autre côté ! Vient d’interrompre Mike qui fait irruption dans la pièce, puis il reprend : Daddy, why …
- N’en rajoute pas Mike ! Et plus de papa ici, ce sera Mr désormais pour toi ! Reprend Philippe.
Mike affiche un air de surprise à cette remarque de son père, puis ce dernier continu :
- Tu penses pouvoir préparer le dossier juridique pour nos nouveaux donateurs ?
- Euh… oui ! Répond Mike toujours sur le même air.
- Franchement mettez-y un peu du votre, je suis fatigué de devoir faire tout, tout seul ! lance-t-il en en sortant du bureau.
Au passage, il claque presque la porte derrière lui, ce qui fait qu’il n’entend pas la demande de Mike :
- Mais où sont les pièces constitutives du dossier ?
- Je vais te les donner. Lui répond Kady dans son dos d’une voix calme.
- Waouh ! Quelle humeur massacrante ! Tu peux me dire ce qu’il a ? Reprend Mike.
Il se retourne, fait face à Kady et vient s’assoir devant elle à son bureau :
- Il exagère un peu quand même ton père ! Pour une maladresse qui arrive pour la toute première fois, il me fait une scène pareille comme si j’étais une bonne à rien, c'est pas juste !
- Ecoutez ! calmez-vous tous les deux d’accord ?! et puis je veux voir un sourire sur ton beau visage… Voilà, comme ça ! … mais il est un peu triste quand même ton sourire. Qu’est ce qui ne va pas ?
- Non rien. Tout va bien. Tiens voici le dossier dont tu as besoin pour faire ton job.
- Ok. Merci ! mais ça tombe un peu mal. Je vais devoir travailler tard, on ne pourra pas diner ensemble comme prévu. Exprime-t-il sur un ton de regret !
- C’est pas grave Mike. On va remettre ça. Moi aussi j’ai pas mal de boulot.
- Ok! Une fois terminé, je te les envoie pour la signature n’est-ce pas ? Demande-t-il en feuilletant le dossier.
- Non ! s’il te plait ! Occupe-toi de la signature avec eux directement s’il te plait ! répond-elle d’un air presque brusque.
- Ce n’est pas mon job ça princesse ! Réplique Mike surpris.
- Je sais, mais pleeeease. Reprend-elle en suppliant.
- Humm… Tu sais que je ne résiste pas à ces yeux. C’est d’accord, mais à une condition ?
- S’il te plait Mike ne me fais pas ça. Dit-elle en suppliant de plus bel avec une voix mielleuse.
- Je veux qu’on passe le weekend ensemble !
- Est-ce que j’ai le choix ?
- En fait non !
- Ok. Mais Rowen sera à la maison et je ne veux pas le laisser à la garderie, déjà que je le prive de sa maman toute la semaine. Il va falloir qu’il vienne avec nous.
- Est-ce que j’ai le choix ?
- En fait non.
Ils se mettent tous les deux à rire, puis Mike lui dépose un bisou sur la joue, avant de sortir du bureau. Une fois seule, Kady respire à fond et commence à se remémorer cet évènement inattendu qu’elle a vécu dans la journée. Elle se dit en elle-même : « J’espère qu’il s’en ira à nouveau comme il est venu ! ».
***
Debout à la fenêtre de la chambre qu’ils occupent à l’hôtel Ivoire, Christopher supporte encore une fois les admonestations de son épouse. Il commence à regretter de ne pas avoir répondu à ses appels à lui faire l’amour plus tôt ce matin. Mais il ne sait pourquoi, même s’il avait voulu, il ne l’aurait pas pu. Sa rencontre avec Kady l’a laissé dans un état qu’il ne comprend pas.
Après tout ce temps, il a cru avoir dépassé cela, apparemment ce n’est pas le cas. Il ne sait plus ce qu’il ressent au fond de lui-même pour elle. Il a remarqué qu’elle aussi a semblé être troublée, au début en tout cas, ensuite elle a affiché un air tellement hautin. Mais il n’a pas pu s’empêcher de noter une chose à son sujet, elle est toujours aussi belle, un peu plus même on aurait dit. Il se demande encore s’il a bien fait de revenir cette fois ci en Côte d’Ivoire, parce que là, il a sa dose d’émotion, pire à cause de cela, il n’arrive pas à faire l’amour à Stéphanie et pourtant il sait que c’est la seule chose qui la calme lorsqu’elle est irritée. Elle est bien irritée ce matin en tout cas. Il commence à en avoir l’habitude, depuis l’époque où ils se sont mariés, ils ne sont presque plus étrangers l’un à l’autre :
- Ecoute moi bien Christopher, je ne suis pas d’accord pour ce don, et j’exige qu’on retourne à nos affaires tout de suite ! dit-elle comme donnant un ordre.
- Du calme Stéphy. Mais qu’est ce qui te prend ? On a pris ensemble la décision de venir et de remplir ensemble ce volet social dont a besoin l’entreprise…
- Non Chris ! TU as pris la décision de venir toi-même t’en occuper, alors que tu pouvais très bien laisser ton frère le faire puisque c’est son domaine !
- Je t’en prie Stéphy, tu sais toi-même que Tristan est trop laxiste et qu’il allait laisser trainer cette histoire. Alors que j’ai besoin de cette publicité pour notre image.
- Mais arrête de me prendre pour une idiote ! J’aurais dû écouter Béatrice et ne jamais accepter te laisser venir ici…
- Et ça y est, c’est reparti ! Lance Christopher en lui tournant le dos pour retourner à sa contemplation sur le balcon cette fois ci.
- Ecoutes moi quand je te parle ! mais pourquoi tu n’as pas fait ce don là-bas en suisse ? tu peux me répondre ?
Christopher ne dit rien, il regarde toujours droit devant lui :
- Mais dis-moi ! c’est en souvenir du bon vieux temps c’est ça ?
- Tais-toi Stéphanie, tu ne sais pas de quoi tu parles. Répond-il en regardant toujours droit devant lui.
- Ok ! ok. Choisissons une autre fondation alors, il y a en plein dans ce pays !
- On en a déjà trouvé une et on a donné notre parole, ça compte je te le signale !
- TU as donné ta parole. C’est cette fille hein, c’est ça ?! Cette assistance bon marché qui était avec Mr BENTON ?!
Le regard de Christopher vire au rouge, il reçoit la déclaration comme une gifle en plein visage. Il ne sait pas pourquoi, mais il ne supporte pas déjà que Stéphanie parle de Kady en ces termes :
- Ce n’est pas une assistante ! Elle est fondée de pouvoir de la Fondation ! Elle n’est pas bon marché non plus ! Et non, cela n’a rien à voir avec elle !
Il sent tout d’un coup tout son être vibrer, il quitte le balcon et retourne à l’intérieur de la chambre. Elle le suit toujours en vociférant :
- Tu crois que je suis une idiote ?! Tu penses que je n’ai pas vu votre petit manège l’autre fois au restaurant ?!
- Mais tais-toi un peu Stéphy ! Dit-il exaspéré.
- Ok ! ok ! …. Ecoute chéri, je ne veux pas qu’on se dispute ! Si cette … fille te plaît, couche avec elle et qu’on en finisse. Je suis déjà fatiguée de cette ville, je veux rentrer moi !
- Mais tu t’entends parler ?! S’exclame Christopher sur un air scandalisé.
- Voyons chéri, ne joue pas les offensés avec moi, tu crois que je ne sais pas que tu multiplies les infidélités avec la moindre chose qui as une paire de jambes et de seins ?! … Et puis, cette… fille qui t’émoustille tant, elle ne doit pas être si difficile à avoir, sinon comment pourrait-elle avoir un poste pareil dans une si grande Fondation ? Ça se voit qu’elle n’a pas d’expérience ! Débite-t-elle avec un sourire froid empreint de dédain.
Christopher a presque la bouche ouverte, il ne sait pas ce qui le met hors de lui à l’instant précis. Est-ce le sarcasme insolent dont fait preuve son épouse, ou les propos non dénudés de sens qu’elle sort de sa bouche :
- Ecoute Stéphanie, je vais faire comme si tu n’avais rien dit et que je n’avais rien entendu. Alors tu vas t’habiller et on ira ensemble à la Fondation pour la signature, on nous y attend déjà…
- Jamais Christopher ! tu m’entends ? jamais ! Lui hurle-t-elle.
- Alors j’irai sans toi !
Christopher sort de la chambre et dès qu’il ferme la porte derrière lui, il entend des morceaux de verre qui se fracassent contre la porte dans la chambre. Il est tenté de rouvrir la porte pour voir ce qui se passe à l’intérieur, puis il se ravise : « de toutes les façons, elle finira bien par se calmer toute seule ! ». Il continue son chemin et croise dans le couloir Carole qui vient de sortir de sa chambre :
- Mais qu’est ce qui se passe ? Pourquoi tous ces cris ? Lui demande t elle
- C’est ta folle de belle-sœur qui recommence ! dit-il d’un air las.
- Folle ? Tu l’as pourtant épousée ! Lui fait remarquer Carole.
- J’avais besoin des relations de sa famille pour atteindre des objectifs, tu le sais bien.
- Ce n’est pas une vie ça frérot.
- Pour le moment ça me marche en tout cas ! Bon je dois y aller, j’ai un rendez-vous.
- Zut alors ! Et moi qui voulais que tu m’accompagne faire mes courses de modes.
- Vas-y avec Stéphanie, ça la calmera un peu !
- Et c’est moi qui aurais besoin d’être calmée ensuite ? Non merci ! Elle est l’amie de Béatrice, pas la mienne. Reprit Carole sur un ton moqueur.
- Ok ! On le fera ce weekend alors si tu n’es pas trop pressée ?
- Super ! Ça marche ! …je vais essayer de voir ce que ta Stéphy a.
- Bonne chance !
Christopher part le cœur battant à son rendez-vous, à la seule idée qu’il reverra encore Kady. Mais à sa grande surprise, il ne l’a pas revu, il a plutôt rencontré Mike :
- Mr SANDOL – ROY, soyez le bienvenu. Je suis Mike BENTON. En se levant pour l’accueillir dans son bureau.
- BENTON ? Comme Philippe BENTON ?
- Oui en effet, c’est mon père. Répondit-il en souriant.
- Ah ! Dit-il comme s’il avait des sous-entendus.
- Mais non, ne vous faites pas d’idées, les rôles sont bien déterminés ici à la Fondation. D’ailleurs, c’est mademoiselle DJARASSOUBA qui était sensée passer cette étape avec vous, mais elle est un peu occupée. Mais asseyez-vous voyons. Lui indiquant le siège de la main.
Christopher prend place en face de Mike, puis ce dernier reprend :
- Encore une fois, nous vous remercions d’avoir choisi notre Fondation. Voici votre dossier est prêt. Vous avez ici à ce niveau, ce à quoi vous engagez, et de ce côté-ci nos engagements à nous. Si vous pensez avoir besoin d’un temps pour mieux parcourir toutes les clauses du contrat, vous pouvez en disposer.
- Non, je crois que cela devrait aller…. Dites-moi, mademoiselle Kady, elle est vraiment engagée dans votre cause où c’est juste qu’elle occupe un poste important ?
- Kady ? Vous la connaissez ? Demande Mike soudain intrigué.
- ….euuh…
- Je ne me rappelle pas vous avoir dit qu’elle s’appelait Kady.
- Ah oui ! En fait je l’ai déjà rencontrée avant de venir aujourd’hui…
- Ok. Je vois. Kady est très engagée, ça je peux vous le dire. Selon les dires de mon père, presque tout ceci (désignant les bureaux qui les abritaient d’un geste demain) vient est partie d’elle…
- Il semble beaucoup l’apprécier votre père ?
- Oui, beaucoup, moi aussi d’ailleurs. C’est véritable plaisir de travailler avec elle.
- Bien sûr, je vois. Ne perdons plus assez de temps, où dois-je signer ?
- Ici.
Les deux hommes n’ont plus tardé avant de prendre congé l’un de l’autre.
***
Rentrée toute épuisée du boulot, Kady trouve maman Claudine un peu plus relaxe que ces derniers jours à la maison. Elle est en compagnie d’une autre dame. Maman Claudine fait donc les présentations :
- Ma chérie tu arrives à pic ! Viens que je te présente. Suzy, je te présente Kady, la maman du petit Rowen, elle est comme ma fille.
- Enchantée Kady. Dit la dame.
- Kady, voici Suzanne, c’est grâce à elle que Philippe et moi sommes rencontrés.
- Ah bon ? Répond Kady.
- Oui ! laisse-moi te raconter….
Maman Claudine se lance dans la genèse de sa rencontre avec son futur époux. En l’écoutant, Kady réalise encore une fois à quel point elle est heureuse d’avoir cet homme. Au moins, cela démontre que Philippe ne lui a pas parlé de sa séance de travail avec le couple SANDOL-ROY en question. « C’est mieux ainsi » se dit-elle. Il n’est pas question qu’elle gâche la bonne humeur présente ou qu’elle en rajoute à l’anxiété de maman Claudine avec cette histoire. D’ailleurs le mariage traditionnel, parce que Philippe a tenu à le faire avant celui civil, à lieu dans deux semaines. C’est principalement ce qui rend maman Claudine un peu nerveuse, raison pour laquelle elle a fait appel à sa vielle amie Suzanne. Il va falloir retourner dans sa famille, et elle n’a pas le courage d’y aller toute seule. Aussi cela fera de la bonne compagnie à maman Claudine, parce qu’elle Kady, elle ne l’est pas en tout cas.
Le weekend est là, maman Claudine a disparue dans la nature avec sa copine. Kady est en compagnie de Rowen et de Mike qui vient de les rejoindre. Ils passent de bons moments ensemble, partage le déjeuner ensemble, regarde la télé et tout. Kady se réfugie dans ces moments-là pour ne plus laisser affluer en elle les souvenirs tant heureux que douloureux qu’elle a eu avec Christopher. Ils sont en début d’après-midi et Rowen est toujours débordant d’énergie, comme si la présence de Mike le booste encore plus. Mike l’adore mais là, il a envie d’être seul avec Kady. Alors il propose de sortir faire les magasins, il sait que de retour de cette course, l’enfant sera épuisé et s’endormira. Ils embarquent tous pour le centre commercial SOCOCE.
***
- Pourquoi Stéphy ne vient pas avec nous ? Demande Carole.
- Tu veux VRAIMENT qu’elle vienne ? Lui rétorque Christopher.
- Non ! Sans façon ! Je la trouve un peu plus calme aujourd’hui c’est tout, et j’ai trouvé bizarre qu’elle ne veuille pas tout contrôler comme d’habitude.
- Normal ! Elle a eu son calmant. Répond Christopher avec un sourire en coin.
- Le chauffeur nous attend déjà.
Carole et Christopher s’engouffre dans le véhicule qu’ils ont loué pour leur séjour. Carole SANDOL-ROY à l’instar de son frère aîné Christopher, a suivi sa passion pour choisir son métier. Diplômée d’une prestigieuse université anglaise, elle a un master en mode et design. Elle se lance donc dans la création de son entreprise qu’elle veut être une référence en matière de mode et de luxe. C’est l’une des raisons pour laquelle elle a suivi son frère à Abidjan pour y refaire le tour des dernières tendances.
Le simple fait de faire le tour avec Christopher, la rend nostalgique. Quelques années plus tôt, c’est avec Fabrice qu’elle avait pris l’habitude de le faire pour le publier ensuite sur son blog. Ils arrivent dans le centre commercial et commence la ronde. Christopher s’arme de patience, c’est sa sœur adorée, et elle aussi lui rend bien son affection, alors même quand il n’est pas d’humeur, il la supporte. Il a toujours l’impression qu’elle fait du shopping quand elle travail :
- Euh… Carole, je te laisse un instant, le temps que tu finisses tes… choix. Suis juste à côté.
- Ok.
Christopher se met à marcher devant les boutiques qu’abrite le centre, qui regorge particulièrement de monde ce jour-là d’ailleurs. Il s’intéresse çà et là aux conversations de petit groupuscule de personnes qu’il entend à la volé. Certaines de ces conversations lui arrachent un sourire d’autres, sont sans intérêt. Puis sa marche le conduit devant les rayons de jouet. Une silhouette attire son attention. C’est une femme, elle est en compagnie d’un homme qui lui semble aussi familier. Mais le monde fou qu’il y a l’empêche de distinguer clairement de qui il s’agit. Il s’en approche un peu plus et se rend compte qu’il s’agit de Kady, en compagnie de … Mike, le fils de Mr BENTON.
Il marque d’abord un arrêt dans son élan. Il les regarde, ils ont l’air heureux ensemble, Kady est toute souriante, et lui, ce Mike, il la regarde… oh Christopher connait trop bien ce regard, c’est le regard d’un homme qui brule de désir... Christopher sent son estomac se nouer tout d’un coup, il ne comprend pas ce qui lui arrive : « Ça doit être la surprise de la voir ici ! Ça ne peut être que ça ! » se dit-il.
Kady essaye désespérément de convaincre Mike de ne pas céder à tous les caprices de Rowen, elle a même feint de sortir du magasin pensant qu’ils allaient la suivre mais cela a été peine perdue. Mike l’a juste rejointe devant le magasin pour essayer de la détendre :
- Relaxe princesse, sinon le petit prince va m’interdire d’accès à sa maison, tu le sais bien !
- Mike tu sais quoi ?! Souvent je me demande de toi et de lui qui est le véritable enfant dans l’histoire ! Vous êtes incontrôlables quand vous êtes ensembles.
Mike se rapproche un peu plus d’elle pour lui chuchoter à l’oreille d’une voix langoureuse :
- Humm… comme j’adorerai être contrôlé par toi !
- Profiteur vas ! Répond-t-elle dans un sourire.
- Je retourne à l’intérieur, sinon je suis sûr que Rowen emballera tout le magasin.
- Tu l’auras bien cherché en tout cas. Lui lance-t-elle sur un ton rieur.
Mike retourne en vitesse à l’intérieur du magasin. Kady reste dehors à les attendre, lorsqu’une voix l’a fait tressaillir :
- Tiens ! Tiens ! Qui vois je là ! La toute puissante fondée de pouvoir de la Fondation Rowen Issa !
Kady est comme pétrifiée, c’est Christopher qui se tient tout juste devant elle, cette fois ci sans personne autour d’eux. Les battements de son cœur s’affolent tout d’un coup. Elle ne sait presque plus comment se tenir, elle détourne son regard et sent le besoin de s’éloigner de lui. Mais elle ne peut, les autres vont la chercher sinon :
- Laisse-moi tranquille Christopher ! Dit-elle d’une voix peu convaincante.
- Tiens ! Tu te rappelles même de mon prénom ?! Dit-il d’un air sarcastique.
- Va t’en ! Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi !
- Humm ! Quoi de plus normal ?! Maintenant que tu te tapes de gros morceaux !
Kady lui jette un regard hébété, Christopher se rapproche encore tout prêt d’elle et lui chuchote à l’oreille :
- Avec lequel tu couches au juste ? Le père ou le fils ? Ou peut-être les deux ?
Kady est piquée au vif par ce qu’il vient de sortir. Elle sent les larmes lui piquer les yeux, elle n’en revient pas de la douleur que lui cause cette déclaration de Christopher. Elle fait tout pour retenir ses larmes tout de même, mais elle n’arrive pas à se retenir elle-même. Elle commence à le rouer de coup, d’abord le premier coup l’atteint violement au visage, puisqu’il ne s’y attendait pas, ensuite il essaye de bloquer les autres coups qui viennent en désordre. Elle lui disait en même temps :
- Espèce de salaud ! Tu n’es qu’un SALAUD ! Je te déteste ! Va au diable ! Va…
Christopher essaye tant bien que mal de la retenir, mais en vain. Elle est déchaînée, comme un volcan, quand tout d’un coup ils entendent tous deux une voix :
- Maman, maman regarde ce que …. A commencé Rowen.
Mais l’enfant se tait tout de suite lorsqu’il voit sa mère bouleversée dans les bras de cet inconnu. Christopher porte immédiatement son regard sur l’enfant d’abord, puis sur Kady ensuite. Elle aussi a fait pareil, elle lit dans le regard de Christopher de la surprise mêlée a de l’incompréhension…
Fin du Tome 1.