Chapitre 26: Lorsque le péché laisse des dégâts
Write by Plume Inspirée
Chapitre 26: Lorsque le péché laisse des dégâts.
Quelqu'un sonnait à la porte, qui ça pouvait bien être, Yves et moi étions entrain de faire un partage biblique assis tous les deux sur le tapis à même le sol avec nos bibles en main.
- Qui ça peut bien être, attend je vais voir
- OK
Je me levai puis je vis dabord à travers l'ouverture de la porte, c'était mon petit frère Eden. Je n'avais pas eu le temps de leur dire à la maison que Yves était là. Entre le boulot et le projet de la boutique avec le fils a l'ami de papa je n'avais pas eu le temps de partir en famille. Et au culte j'y allais mais je ne traînais pas pour coser ces deux derniers dimanches. Il y avait juste papa qui savait que Yves était là, parce qu'il faisait des séances de suivi avec Yves.
- Bonjour Loulou ça va ?
Il me poussa, puis se dirigeait vers Yves, il était visiblement très en colère
- Alors c'est vrai ce que m'a dit ma frangine, elle t'a vu à Roassy à l'aéroport avec ce con !
Il parlait en me regardant puis se retournant vers Yves qui s'était levé, il lui mis un coup dans le ventre
- Malade va ! C'est avec ma soeur que tu veux blaguer, c'est ma soeur sur tu frappais bah vas y frappe moi, puis que t'es un homme frappe un homme comme toi !
Eden frappa encore son poingt sur Yves, cette fois ci sur le visage. Yves saignait du nez. Eden était très en colère et moi j'étais en panique. Yves essuyait juste le sang avec sa main puis avec une autre main il essayait de tenir Eden pour le calmer
- Eden je t'en prie arrête !
- Ah ouais salop, t'as plus de force aujourd'hui ? C'est toi qui a osé gâché la vie de ma soeur, c'est toi qui a osé perdre du temps à ma soeur, il voulut le frapper à nouveau mais je m'interposai entre eux
- Eden arrête je ne te permet pas de porter main sur Yves, il est mon mari et il est largement ton aîné ce genre d'ecart d'acte ne te ressemble pas, la violence ne resoud rien
- Valérie tu es folle toi ! Tu es vraiment cinglée toi, c'est ça l'homme que tu défend ? Compte à toi là je te laisse à peine quelques jours pour dégager de chez ma soeur si je reviens ici et je te trouve, je pense que je vais me retrouver en prison
Je pris Eden par la main puis je me dirigeais avec lui vers la porte. Comme ma maison n'était qu'une pièce unique je demandai à Yves d'aller dans la douche pour me laisser parler à mon frère
- Yves s'il te plaît laisse nous seul, retire toi dans la douche
Sans discuter Yves se retira
- Eden depuis quand tu est violent ?
- Valérie qu'est ce qui t'arrive après tout ce que ce voyou t'a fait subir
- C'est mon mari je ne te permet pas de le traiter de voyou, ton respect est passé où ? Eden ! Je comprends que tu sois furieux contre lui mais de là lui manquer de respect Eden ! Eden ressaisi toi !
Il sortit et claqua la porte derrière lui. Je restai là debout comme dépassée cette histoire entre mon frère et mon mari je ne savais même plus où me placer. Eden avait toutes ses raisons d'en vouloir à Yves mais je ne pouvais pas lui laisser manquer de respect à mon mari aussi. Yves était sortit de la salle de bain pour me rejoindre
- Bébé je suis vraiment désolé, tout ça est ma faute.
Depuis l'arrivée de Yves, il culpabilisait pour tout, ça finissait par me mettre mal à l'aise. Il ne fallait pas aussi que notre couple devienne centré sur la culpabilité de Yves.
- Écoute Yves tu ne vas pas passer tout temps à me demander des excuses. Les choses sont désormais telles qu'elles sont. On ne peut plus rien changer arrête d'être désolé même quand tu n'es pas le fautif.
Un silence s'abatit puis la conversation reprit son cours. On reprit notre partage biblique, puis on passa un moment ensemble en prière.
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Deux semaines depuis l'arrivée de Yves en France, je continuai à travailler à la boutique et pendant mes heures libres à la maison je m'occupais aussi de mes créations. La boutique de Yves le créateur de mode, le fils à l'ami de papa avait déjà lancé. Mais j'attendais d'avoir un nombre raisonnable d'articles avant de commencer les dépôt vente dans sa boutique. Cet après midi à mon retour du boulot je trouvai Yves et mon père dans leur séance de tous les jours. Mon père faisait un suivi spirituel à Yves.
- Bonjour j'espère que je ne vous dérange pas
- Bonjour ma fille, non nous avons justement fini
Je déposai mon sac, puis discrètement je me dirigeai vers le coin cuisine de la pièce où je m'occupai à mettre un plat de la veille au micro-onde. Pendant ce temps, mon père s'était levé et Yves s'était agenouillé, papa lui imposait les mains.
Après un moment dans la prière, ils terminerent, papa ne traîna pas longtemps avant de prendre congé. Depuis l'arrivée de Yves maman avait formellement refusé de l'adresser la parole, ce fut pareil pour mon petit frère qui ne l'adressait la parole que pour le menacer.
J'avais rendez vous avec Yves le créateur pour qu'il me montre le rayon qu'il me proposait pour mes articles.
- Bébé tu m'accompagnes chez Yves, le fils à l'ami de papa ?
- Oui pas de souci. Tu as encore eu tes nausées aujourd'hui ?
- Pas vraiment jusqu'à ce qu'une cliente se présente à la caisse, son parfum était insupportable, j'ai failli craquer.
- Kiékiékiékié
Il s'approcha de moi avec son rire moqueur, puis il se plaça derrière moi et passa ses mains autour de mon ventre
- Val merci pour tout, merci de m'aimer sincèrement et si fort.
-Yves arrête tu me chatouille le ventre kiékiékiékié
- Tu es très belle
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- Bonjour Valérie toujours aussi belle et raffinée
Il me fit la bise, sa façon de me regarder depuis la première fois de notre rencontre n'avait jamais cessé de me mettre mal à l'aise. Je sentais le regard de mon mari se refroidir, il avait lui aussi du remarquer comment Yves, le fils à l'ami à mon père me regardait. Alors je me précipitai de vite faire les présentations
- Yves, je te présente mon mari, il s'appelle aussi Yves comme toi.
- Pas besoin de faire les présentations, je pense que ton mari n'est pas à présenter, il a récemment fait la une des réseaux sociaux.
Cette remarque me mis mal à l'aise, puis Yves le fils a l'ami de papa s'étant tourné vers Yves mon mari avec arrogance lança d'un air très peu poli
- Enchanté tout de même
Mon mari le répondit comme si toutes ces provocations ne lui avaient rien fait, pourtant je lisais dans son regard de la colère
- Enchanté de faire votre connaissance.
Puis Yves le fils a l'ami de papa me prit par la main
- Viens je te montre le rayon que j'ai réservé pour tes créations
Je le suivai ,Yves aussi fit pareil
- Voici, c'est ici que tu exposeras tes créations
L'espace qu'il m'offrait était plus grand que je ne l'avais imaginé, il avait même fait une pancarte avec inscrit le nom de ma marque d'accessoires " Les créations de Val"
- Merci beaucoup Yves, j'avoue que je ne m'attendais pas à autant d'espace. C'est trop gentil de ta part
Puis pour ne pas ecarter mon mari de la conversation, je me tournai vers lui
- Bébé c'est grand n'est ce pas ? Je pense que ce que j'ai en stock ne suffira pas pour remplir le rayon, tu ne penses pas ?
- Oui c'est grand mais je pense que tu dois penser à employer de la main d'oeuvre pour t'aider avec les créations
Puis Yves le fils à l'ami de papa qu visiblement était décidé de mettre mal à l'aise mon mari lança
- Valérie, tu es le genre de femme qui mérite ce qu'il y a de meilleur alors ne t'étonne pas de recevoir ce qui est meilleur. Tout homme normal et responsable saura forcément que tu es le genre de femme qu'on traite avec beaucoup de respect.
Il fallait que j'écourte cette visite au plus vite j'en avais marre des provocations de Yves à l'égard de mon mari, ce que je fis d'ailleurs très rapidement. On prit congé. Une fois dans le train pour la maison, Yves ne disait aucun mot, notre trajet était silencieux. Une fois descendue à la station, je tenais sa main comme pour rompre cette froideur puis je lançai
- Je pense qu'on devrait passer au centre commercial prendre du lait, on risque d'en manquer
- Je ne me sens pas bien, je vais donc te précéder à la maison
- Euh, dans ce cas on rentre juste à la maison je pourrais prendre le lait demain après le boulot.
Yves était resté silencieux tout le long de notre marche vers la maison. Une fois à la maison, je pris mon jus de raisin, c'était mon caprice du moment avec la grossesse je prenais tout le temps du jus de raisin. Pendant que je me servais, Yves s'approcha de moi
- Valérie
Generallement quand Yves m'appelait Valérie ça n'annonçait pas une bonne atmosphére. Je levai juste mes yeux vers lui sans dire mot, puis il continua de parler
- Je ne veux pas que tu collabore avec cet homme, il te draguait ouvertement devant moi et s'est permis de me provoquer directement. Je ne veux pas de cette collaboration
- Yves, je suis désolée mais ça ne sonne pas bien... Ce que tu veux c'est que je rate une belle opportunité de faire connaître mes créations juste par jalousie ? Qu'il me fasse la cours ce qui n'est d'ailleurs pas le cas, même si c'était le cas n'as tu pas suffisament confiance en moi ? Tu t'imagines que je vais céder à ses avances ? D'ailleurs il ne me fait aucune avance. Il faut que...
Je n'avais pas fini de parler mon téléphone sonna, c'était mon père
- Allô vieux ?
- Val ta maman ne va pas bien, elle a fait une hypertension, nous revenons de l'hôpital, le médecin nous a rassuré qu'on pouvait rentrer, on lui a prescrit un traitement. Je voulais juste te le faire savoir
- J'arrive tout de suite papa
- Tu n'es pas obligée, tu peux venir demain après le boulot. Je voulais juste te donner la nouvelle
- Papa je viens de suite
Apres avoir déposé mon téléphone je m'adressai à Yves
- Maman ne se sent pas bien, je fais un tour là bas
Il hésita un petit moment avant de dire
- Je viens avec toi
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Je sonnais à la porte et Eden se pointa pour ouvrir, on aurait dit que Yves et moi étions invisibles, Il ne daigna même pas nous regarder plus de deux secondes qu'il se retourna, pour se diriger vers les chambres sans dire mot. On trouva maman allongée sur le grand fauteuil, papa assis au fauteuil en face d'elle
- Maman qu'est ce qui ne va pas, pourquoi cette hausse de tension ?
- Je ne sais pas Val
- Bonjour maman (fit Yves très timidement)
Yves ne salua pas papa parce qu'ils s'étaient vus il y a quelques heures. Maman ne répondit pas au bonjour de Yves. Au lieu de seulement s'arrêter à ne pas répondre, elle le foudroya du regard. J'avais mal et honte à la place de Yves. Mais je ne pouvais pas envouloir maman. Quelle mère aurait dû facilement oublié tout le mal que sa fille avait subit ? C'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles je n'étais pas motivée à me confier à mes parents quand mon couple traversait des batailles. J'appréhendais la réaction de maman. Yves était resté debout depuis, papa s'en étant rendi compte l'invita à s'asseoir
- Prends place mon fils !
Yves s'assit, quant à moi je m'étais assise à côté de maman puis j'avais mis les pieds de maman sur mes genoux
- J'espère que tu ne te fais pas de soucis hein ? Parce que je ne vois pas ce qui te cause cela.
- Comment tu peux voir ce qui me cause cela, quand tu es occupée à t'occuper d'un obsédé sexuel que tu as le courage d'appeler ton mari. Déjà il faut que je supporte cela, est ce que tu étais obligée de venir ici avec lui ?
- Ma chérie comment tu peux tenir ce genre de propos de n'est pas digne d'une mère. Yves est notre gendre
- Ton gendre, pas le mien. C'est fini à mes yeux, ce garçon ne représente plus rien
Mon coeur se serrait, ma mère n'avait pas tort quoi que ce qu'elle disait était rude. Mon petit frère non plus n'avait pas tort, Yves avait fait des choses difficiles à réparer. Le péché Dieu le lui avait pardonné mais les conséquences... Le péché coûte toujours cher, je me rendais compte que savoir que la grâce de Dieu nous pardonne chaque fois que nous nous confessons ne devait pas suffir comme un libre choix au péché, car malheureusement il est de notre devoir après le pardon de Dieu de réparer certaines conséquences. J'étais là assise je ne trouvais pas de mots, je lançai mon regard vers Yves, je voyais que ces yeux étaient pleins de larmes qu'il refusait juste de faire couler certainement parce qu'il est un homme, malheureusement là je ne pouvais rien faire pour lui. Maman n'avait pas tort, cela pouvait prendre du temps pour qu'elle l'accepte à nouveau de bon coeur.