Chapitre 27: Un autre secret?
Write by Plume Inspirée
Chapitre 27: Un autre secret ?
- Val, toute cette histoire commence à me rendre triste, j'étais habitué à avoir une belle mère qui m'aimait bien mais là, je deviens carrément son enemi. Quant à ton frère n'en parlons même pas
- Bébé ça va prendre du temps mais après ils comprendront que tu n'es plus la même personne
Je m'approchai de lui et l'aida à boutonner sa chemise puis je continuai
- Si ça avait été trop facile de tout récupérer, ça aurait été aussi facile pour toi de retomber. Je pense que chaque fois que la tentation sera là, tu te souviendras de ce que ça t'a coûté. Et je te signale que dans quelques jours nous serons de retour au Congo et là bas beaucoup de regards t'attendent aussi
Toujours en continuant à boutonner sa chemise, je poursuivais
- Je veux que tu saches que je serais toujours là pour te tenir la main
- Et moi je te promets que désormais je te traiterais telle la reine que tu es ! Et il n y aura plus de secret entre nous.
- Bon, on risque d'être en retard au culte. Tu es prêt ?
- Oui, tant que tu es là !
Aujourd'hui c'était notre dernier culte, disons le premier de Yves. Depuis son arrivée en France, un mois déjà, il n'avait pas mis pieds à l'église. Mon père l'entretenait tous les jours. Leur séance avait pris fin hier. Aujourd'hui c'était mon dernier culte avant notre retour au pays. On rentrait le vendredi.
Tout le monde a l'eglise avait certainement vu la vidéo, personne n'en parlait directement mais les regards que les gens me posaient chaque fois au culte en disait long. Papa n'allait certainement pas nous appeler devant, mais rien que le fait d'arriver avec Yves à l'église était sur le point de suciter beaucoup de rumeurs. Mais j'étais prête à tout ça. Notre vie de couple avait beaucoup changé. Nous avions adopté des habitudes que nous n'avions pas même au tout début de notre relation. Partager la parole de Dieu ensemble, non seulement on priait ensemble mais on priait l'un pour l'autre. Et il y avait la soirée de vendredi qu'on avait consacrée pour raconter l'un à l'autre ce qui nous avait fait le plus plaisir de la semaine et ce qui nous avait rendu le plus triste. Ce moment était un moment qui nous rapprochait encore plus. J'avais comme l'impression d'être marié à un autre homme.
Une fois à l'église, on arriva avec quelques petites minutes de retard. Une soeur donnait un témoignage, mais à notre arrivée, toutes les têtes se retournerent vers nous. On aurait dit que plus personne ne s'interressait au témoignage de la soeur. Pendant que le frère au protocole nous dirigeait vers deux places libres, je tenais la main de Yves pour l'aider à soutenir les regards des gens.
Le témoignage de la soeur était terminée, les gens se mirent à acclamer et pousser des cris de joie, je doutais fort qu'ils avaient tous suivi le témoignage, déjà que toutes les attentions étaient braquées sur Yves et moi. Après un moment dans la louange, la modératrice invita le pasteur qui n'était autre que mon père pour apporter le message.
- Je vous salue tous au nom de notre Seigneur Jésus christ !
- Amen.
- C'est un beau jour aujourd'hui n'est ce pas ? Nous avons tous une raison de bénir le nom du Seigneur certainement que toute cette semaine il nous a manifesté sa bonté. Mais mois j'ai une raison spéciale de lui dire ma reconnaissance aujourd'hui. Bien aimés dans le Seigneur, Dieu a fait des grandes choses dans ma famille. Souffrez Un instant que je vous en parle avant d'aborder notre prédication de ce matin. Souffrez que je vous en parle car la prédication m'a été inspiré par cela. Ma fille Valérie, que vous connaissez tous a connu des turbulences dans son foyer. Son mariage était entrain de sombrer. Puis pendant la même période ma fille Eunice m'apprends qu'elle va se marier. Mon coeur de père était froissé, je me suis dis mon Dieu comment vais je gérer ceci. J'avais peur du regard des gens sur ma famille qui devait célèbrer un mariage et un divorce sans la même période. Mais j'ai mis mes genoux à terre et j'ai imploré Dieu. Je suis fier de vous le dire tout haut, Valérie ma fille rejoint son domicile conjugal en fin de semaine et aidez moi à apprécier ce couple si fort, si sage et si unis Yves et Valérie.
Papa nous fit signe de venir devant, Yves et moi nous étions lèvés et dirigés devant. C'est avec un coeur serré que je voyais au même moment ma mère quitter la pièce. Elle sortait du temple de l'église. Pendant ce temps les gens acclamaient et d'autres poussaient de cris de joie.
- Voyez combien ils sont beaux ! ( fit papa en nous tenons tous les deux par la main)
Puis il continua :
- Bien amés, je veux m'adresser aux jeunes mariés qui sont ici dans la salle, je veux vous dire que le pire existe. Lorsque dans vos voeux vous dites pour le meilleur et le pire je veux que vous prenez conscience que le pire ce n'est pas toujours le manque d'argent, la faim, la maladie. Le pire c'est très vaste. Mariez vous c'est une très bonne chose mais soyez prêts à vivre le pire aussi. Car aujourd'hui on a comme l'impression que les jeunes mariés disent oui je le veux juste pour le dire. Et quant à vous chers parents, c'est malhonnête de célébrer le mariage des enfants dont vous êtes conscients qu'ils ne sont pas encore prêts. Il est de notre devoir chers aînés, chers parents de préparer les jeunes à devenir des conjoints utiles aux côtés de leurs époux et épouses. Chers parrains de mariage ce n'est pas juste le rôle d'une journée c'est le rôle de tout un parcours.
Papa avait dit beaucoup de choses encore concernant le mariage. Puis il nous avait invité à reprendre nos places.
Le culte s'était bien passé, maman avait rejoint l'église après que papa nois ait invité à nous asseoir Yves et moi. Après le culte j'avais un peu traîné, c'était l'occasion de dire aurevoir à tout le monde à l'église puis j'avais pris congé.
** Deux jours plus tad**
- Val je reste en doute compte à ta collaboration avec ce Yves
- Mais bébé c'est juste une collaboration comme tu le dis, il faut aussi que je pense à ma carrière et il m'offre un espace qui va me permettre de vendre et de faire des économies pour lancer ma propre boutique au Congo et pourquoi pas en France aussi
- Je t'aiderais financièrement pour ta boutique tu n'as pas besoin de faire affaire avec ce type.
- Je suis désolée Yves, mais combien même tu m'aiderais financierement ,tu ne vendras pas pour moi, il faut aussi que mes articles se fasse connaître du public et cette espace qu'il m'offre est une occasion en or. En plus tout ce qui te pousse à avoir du recul c'est ta jalousie Yves.
- Tu es ma femme et j'ai le droit d'être tout de même jaloux
- Je te l'accorde bébé, mais il faut que je construise une carrière professionnelle aussi. Ne me dis pas que tu doutes de moi ?
- C'est plutôt de ce Yves que je doute
Je m'approchai de lui puis je le tapotai l'épaule
- T'es trop jaloux, en plus, dans quelques mois j'aurais un gros ventre si bien que personne ne ferra encore attention à moi
- Kiékiékiékié ce genre de Yves que j'ai vu là, ce n'est pas un gros ventre qui l'arreterait
- Oui mais de toutes les façons, je serais au Congo et lui ici, je viendrais juste de temps en temps peut être même très rarement.
- Bon il faut filer tu risques d'être en retard à ton repas de famille
- Yves tu es sûre que tu ne veux pas venir avec moi ?
- Non Val. Ça gâcherait l'ambiance et ta mère a tout de même le droit de passer un moment en paix avec sa fille.
- Je suis désolée Yves, mais ça prendra certainement un peu plus de temps
Je lembrassai puis je filai, maman avait organisé un repas de famille comme je rentrais au pays après demain.
** Dans la tête de Yves**
Après le départ de Valérie, je restais là assis, je pensais tout au fond de moi
--- J'ai l'a chance d'avoir une femme comme Valérie. Apres les erreurs que j'ai commis, je ne sais pas si une autre femme aurait pu me pardonner et accepter de m'aider à devenir meilleur. Les séances avec mon beau père aussi m'ont tellement aidé, pour une première fois j'ai pu dire à quelqu'un combien je me sentais mal à cause de toutes les atrocités que mon père m'avait fait subir. Est ce que ma belle mère me pardonnera un jour ? Ou encore Eden mon beau frère est ce qu'il aura encore de la considération pour moi un jour ? Avant tous ces dégâts, j'avais une belle famille qui m'aimait tellement, j'ai tout gâché à cause de mes actes. Il n y a rien malheureusement rien que je puisse faire pour changer leur opinion. Tout ce qui me reste à faire c'est de bien traiter ma femme et laisser le temps convaincre ma belle mère et Eden que je suis une nouvelle personne.
Je continuais à être perdu dans mes pensées quand mon téléphone sonna c'était un message
- Salut ,je ne suis pas bien sûre mais je pense que je suis enceinte.
Quoi ? Depuis ce drame j'avais rompu avec toutes mes maîtresses y compris Merylle. Après avoir été au centre d'un tel scandale, elle avait décidé de ne plus prier et rester à la maison. Elle avait honte de ce que les gens penseront d'elle. J'étais plus que désolé que tout ceci lui tombe dessus à cause de moi. Car en vérité je n'avais aimé que Valérie. J'avais eu le courage de le dire à Merylle. Je savais qu'aucun mot n'avait été assez fort pour lui dire que j'étais désolé mais le mal était déjà fait. Depuis ma sortie de la retraite je n'avais même pas cherché à prendre des nouvelles de Merylle. Et là c'était elle qui me faisait un message pour me dire qu'elle était enceinte. Disons qu'elle était peut être enceinte !
Avec Valérie On avait décidé de ne plus garder quoi que ce soit mais tout de même comment pouvais je lui dire une nouvelle pareille alors que tout allait bien entre nous. Je ne savais pas quoi répondre à Merylle. Je ne repondai point à son message. Mon coeur battait désormais plus vite que la normale.
---------------
- Bébé je suis de retour, quoi tu dors ?
- Pas vraiment, j'étais juste allongé. Comment c'était ?
- Très bien, j'ai ris avec les histoires à dormir debout de mon frère et devine quoi il nous a présenté sa copine hum, une blanche eeeeeh
- Ah ça.
Je sentais Yves très perdu, il n'avait pas l'air bien content, on aurait dit qu'il avait peur. Je m'approchai de lui et posa ma tête contre son épaule
- Chéri tu as peur de repartir à l'eglise c'est ça ?
- Euh en quelque sorte
- Je te comprends mais crois moi tu peux être fier de toi. Tu as été sincère et là tu as pris un nouveau départ. Connais tu le nombre d'hommes de Dieu que nous applaudissons alors qu'ils sont depuis très longtemps rejetés de Dieu ? Aujourd'hui tu as compris que les apparences ne sont rien face à la vérité et l'authenticité. Cela t'a peut être coûté ta réputation mais tu peux être fier de toi. Les personnes qui sont sincères et matures te jetteront des fleurs, tu ne t'es justifiés de rien tu t'es juste repenti. Et ça j'admire beaucoup. Tu peux me croire tu seras un père formidable ! Notre enfant aura de la chance de t'avoir pour père !
Yves me serra très fort dans ses mains, je sentais que quelque chose n'allait pas, je sentais que mon discours de tout à l'heure n'avait pas suffit pour calmer sa peur. Certainement que c'était dur pour lui de devoir retourner au pays, retourner à l'église et affronter les regards des gens. Mais je n'allais pas le laisser seul, j'allais être à ses côtés pour pouvoir endurer cette épreuve.
----------
Ça me faisait du bien de revenir ici. Je me souvenais encore ce jour où je quittai avec mon coeur brisé, croyant que mon mariage venait d'être brisé. Aujourd'hui je revenais avec mon mari, mon mariage etait restauré. On avait pris nos bagages et on sortait pour prendre un taxi quand de loin on apperçu un groupe de personne, des membres de notre église. Je n'avais pas pu retenir mes larmes. C'est vrai qu'avec les troubles d'hormones je pleurais tout le temps mais là c'était différent. Je ne m'attendais pas à un tel accueil.
- Bienvenue Dad et Mum !
Je me rendais compte que Yves n'était certes plus le pasteur de cette église mais cela n'avait pas arrêté l'amour de nos bien aimés. J'eclatai en sanglots. Amanda fut la première à tomber dans mes bras
- Mummyyyyyyyyyyyy, tu as grossi Oooooooooooh
Je lui pris dans mes bras, mes larmes avaient mouillées son haut.
Il y avait de la joie, l'émotion des embrassades par ci, des câlins par là.
Une fois à la maison il y avait une petite déco,avec des guirlandes écrits Welcome back, il y avait du monde à la maison, toute l'église où disons tout ce qui restait de l'église car près de la moitié avait quitté l'église. Je tombai d'abord dans les bras de soeur Florentine en premier
- Merci pour tes prières que je sais ont contribué à ce qui est arrivé merci d'avoir tenu la brèche en faveur de mon mariage ( je chuchotai dans ses oreilles)
Elle aussi à son tour chuchota dans mon oreille
- Tu es enceinte, j'ai remarqué tes seins... Notre Dieu est fidèle et il fait chaque bonne chose en son temps
Je ne pouvais retenir mes larmes, ce moment était plein d'émotions. Puis ma belle mère s'approcha de moi
- Maman Valérie, je ne sais pas quels genre de mots devrais je utiliser pour te dire...
Avant qu'elle ne finisse sa phrase je tombai dans ses bras
- Tu m'as trop manqué maman !