Chapitre 26 : On voulait juste être heureux.

Write by Les Histoires de Laya

***Kylian***

Je sors de la maison parce que ma chérie veut absolument manger des fraises aujourd’hui, envie de femme enceinte.

Sa grossesse se passe plutôt bien, sauf les nausées qui la dérangent fortement et ce, malgré le fait qu’elle soit dans son huitième mois.

Dans un mois je serai papa, je suis anxieux d’une part car j’ai peur de ne pas être à la hauteur mais de l’autre côté, je suis heureux que Marianne soit la mère de mon enfant. Mais surtout, j’ai bien préparé l’arrivée de notre fille et les projets que j’ai pour Marianne.

Je dois m’arranger à voir ses parents avant que l’enfant n’ait 1 an, je ne peux pas attendre plus longtemps, c’est l’enfant de quelqu’un !

 

Vous voulez savoir ce qui s’est passé avec Molly ? Bah rien ! Absolument rien du tout.

Le jour où elles se sont vues, elle a présenté ses excuses à Marianne pour toutes ces années où elle l’a considérée comme le malheur de sa vie, elle a demandé à ce qu’elles repartent sur de bonnes bases.

Marianne a accepté ! J’ai essayé de la raisonner et lui dire qu’elle acceptait un peu trop facilement le retour de ses sœurs dans sa vie alors qu’elle ne maitrise pas leur intention. Elle m’a demandé ce qui me poussait à dire ça, j’ai eu un silence de 3 minutes car si je parlais un peu plus, elle comprendrait surement que j’ai un problème avec Molly.

J’ai simplement dit que je m’inquiète pour elle, car une sœur qui a fait 28 ans de sa vie à te jalouser et te dénigrer ne peut pas revenir subitement à de bons sentiments.

Elle m’a fait comprendre que c’est la relation qu’elle a toujours voulu avec ses sœurs qui se présente à elle, donc pourquoi elle va décliner ?  Marianne est trop gentille, trop naïve, trop fleur bleue, dans son esprit tout est rose et beau, tout le monde est bien.

Bref, après ça, chaque deux vendredis au moins elle se retrouve soit avec Molly, soit avec Maurine.

Elles mangent ensemble, elles font des photos et elles sont heureuses ensemble.

Quoi que je ne crois pas une seule seconde en la sincérité de Molly, j’ai juste l’impression qu’elle aligne ses pions pour mieux trahir sa sœur. Sauf que moi je ne suis pas prêt à perdre ma femme, ça jamais ! Et j’espère qu’elle se taira à vie. Je croise les doigts.

Lorsque Marianne nous a présenté, on a tous les deux agit comme deux inconnus et c’était temps mieux, je ne peux pas perdre ma femme pour une pute comme Molly qui a décidé de se donner au premier venu.

 

Je suis arrivé chez Marianne avec ses fraises et je suis restée à côté d’elle, à masser ses pieds afin qu’elle se détende.

J’ai fait à manger et je me suis occupé d’elle toute la journée.

J’aime le fait de vivre cette grossesse en étant si proche d’elle, c’est une belle expérience ! Epuisante peut-être mais c’est magique.

J’ai l’impression de l’aimer 3 fois plus et de vouloir la protéger encore plus. C’est la femme de ma vie et la mère de toute ma progéniture.

Je n’aurai pas rêvé mieux, elle m’a fait croire en l’amour à nouveau, elle m’a soutenu, aidé, dirigé, accompagné en tout et pour tout. Que demander de plus ? C’est une femme exceptionnelle qui mérite tout le bonheur du monde et je me bats chaque jour pour le lui offrir.

 

Une semaine plus tard, en pleine nuit elle me bouscule

Marianne : Bébé, j’ai perdu les eaux.

Mon cerveau s’active automatiquement, je cours partout dans le studio pour prendre tout le nécessaire.

Pendant ce temps, elle prend sa douche et elle porte une robe ample.

Cette nuit-là et la journée d’après ont été très longues !

Marianne hurlait de douleur, elle n’en pouvait plus.

Maurine a débarqué à l’hôpital, mais elle n’avait pas l’autorisation de voir Marianne, j’étais le seul à être autorisé à ses côtés.

J’ai tenu sa main pendant qu’elle poussait notre enfant.

À son premier cri, j’ai versé des larmes, j’étais si heureux et si fier de ma femme.

Le docteur : Deux secondes, j’ai l’impression qu’il y’a un problème. (Me regardant) Faites d’abord sortir le papa.

Je suis sorti de la chambre et c’est un cri strident de Marianne qui a envahi mes oreilles jusqu’au couloir.

Marianne (hurlant) : Nooon mon bébé, pourquoi ça ?

L’infirmier me retient pour que je n’entre pas dans la pièce.

C’est 30 minutes après que le médecin sort en me demandant de le suivre dans son bureau.

Je le suis, paniqué, je ne sais pas ce qui se passe avec ma femme.

Docteur : Je ne sais pas comment vous l’expliquer mais il se trouve que votre femme avait deux enfants dans son ventre et…

Moi : QUOI ? À l’échographie on en voyait qu’un seul ! Où est mon deuxième bébé ?

Lui (mine défaite) : Il est mort-né.

J’ai eu comme un court-circuit dans ma tête, je suis resté sans bouger, seules mes larmes effectuaient un mouvement en glissant de mes yeux.

Lui : Nous sommes désolés M. Mais rendez grâce à DIEU car vous en avez un en vie et en pleine santé malgré le fait qu’il ne soit pas né à terme.

 

Quand j’ai rejoint Marianne dans la chambre, elle refusait de porter notre enfant, elle pleurait notre bébé parti.

Je suis allé près d’elle en la suppliant d’établir ce lien avec celle qui nous reste sur les deux.

On n’arrêtait pas de pleurer et d’être beaucoup plus tristes de la perte du deuxième plutôt que d’être heureux pour la naissance du premier.

Un mois est passé sans que Marianne n’accepte une seule fois de porter notre enfant.

C’est moi qui ai réussi à accepter la situation plus vite.

On a emménagé dans un appartement plus grand dans l’immeuble où elle louait.

Je partais au boulot uniquement quand c’était nécessaire et c’est ma maman qui prenait soin de l’enfant.

C’est lorsque notre enfant est tombé malade à cause du fait qu’elle ne l’a pas allaité une seule fois, qu’elle a complètement craqué en plein milieu de l’hôpital en demandant pardon à DIEU d’avoir failli à son rôle de mère.

Le lendemain matin, j’étais assis avec notre fille dans les bras à lui donner un peu de chaleur quand elle est venue s’asseoir sur le fauteuil à côté de moi.

Marianne : Je suis désolée. C’est juste que j’ai tellement mal, c’est dur (pleurant) c’est dur car elles auraient dû être deux.

Je dépose notre fille et je vais la rejoindre sur son fauteuil en la prenant sur moi.

Moi (la regardant) : Je sais que tu n’as pas fait exprès chérie, mais s’il te plait, notre fille a besoin de sa maman. Notre deuxième fille est partie, DIEU l’a voulu, mais il nous en a laissé une alors on doit chérir celle-ci. Je sais que tu as mal mon amour, mais s’il te plait, aime notre bébé.

Marianne : Je l’aime Kylian, je l’adore même mais j’étais juste très mal snif, et je regrette tout le temps que j’ai passé si proche mais en même temps loin d’elle.

Je redépose Marianne sur le fauteuil et je vais reprendre notre fille qui s’est remise à pleurer.

Je viens la déposer délicatement sur Marianne, celle-ci tremble de tout son être.

Quand Marianne la dépose sur sa poitrine, si proche de son cœur, elle arrête automatiquement de pleurer et c’est un sommeil immédiat qui la prend.

Moi : Tu vois comment elle est sereine avec toi ? Elle sent que c’est sa mère qui est là. Avec maman elle dure toujours à arrêter de pleurer, regarde comment c’était rapide !

***Marianne***

Moi (murmurant à son oreille) : Je suis désolée mon amour, pardonne-moi ma puce, maman a mal fait les choses. Mais je te promets de t’aimer tous les jours de ma vie et te protéger.

Kylian immortalise ce moment, il a un large sourire qu’il me communique automatiquement.

À partir de ce jour, je n’ai plus jamais lâché ma fille, je la gardais toujours contre mon cœur.

À côté de ça, Kylian est un papa exceptionnel, il s’occupe de sa fille, il prend soin de moi.

Il fait à manger, tous les jours. J’ai eu beau refuser, il m’a dit « non, tu en fais déjà trop pour moi et le bébé alors laisse-moi au moins te faire plaisir ».

Je m’occupe de notre lessive, notre maison, notre enfant.

Le week-end c’est le repos total car M. se lève à 7h00 pour nettoyer la maison.

Je veux parfois l’aider mais c’est un non catégorique, sa raison ? Je dois faire la grasse matinée avec notre petite dormeuse !

Je ne sais pas s’il existe meilleur partenaire et père que lui.

Tout se passe tellement bien entre nous jusqu’ici, on se comprend, on se respecte, on s’aime, on prend soin l’un de l’autre.

Je bénis le jour où j’ai posé mon pied dans cette entreprise pour un stage et j’ai rencontré Kylian.

Concernant sa mère, n’en parlons même pas, elle est merveilleuse avec moi !

Je bénis le jour où j’ai rencontré sa mère et que celle-ci m’a prise comme sa fille.

Je bénis tous les jours qui m’ont un peu plus rapproché de Kylian pour atteindre le point où nous en sommes.

 

Concernant ma famille, il n’ya que les filles qui ont vu ma princesse, mais il faut que les parents la voient aussi.

Au fait, elle s’appelle Calista Kyriane ESSONO.

Oui (rire), c’est l’enfant de l’amour, on associe les prénoms de ses parents.

Calista a été choisi par son père, ne me demandez pas pourquoi (rire), il aime ce prénom !

Oui il m’arrive de penser à notre fille partie et penser au prénom que je lui aurais donné, mais je chasse toujours vite cette pensée car ça me touche toujours beaucoup.

Je crois qu’on n’oublie jamais son enfant, jamais.

Bref, pour en revenir à mes parents, Kylian souhaite les rencontrer d’ici là, mais je dois d’abord aller les voir pour préparer le terrain ! Je vois déjà les problèmes venir à 10.000KM.

 

J’ai rencontré le père de Kylian, c’était spécial.

En fait, son père, il faut le rencontrer pour comprendre pourquoi Kylian et lui ne s’entendent pas.

Il croit pouvoir tout décider de sa vie, à tel point qu’il a juré que je ne corresponds pas à son fils parce que son fils ne doit pas épouser une femme punu, ça jamais !

Les femmes punu sont des sorcières et je vais le féticher et je ressemble à une sorcière cachée derrière de faux sourires.

Bref, un gros sac de préjugés, un ton autoritaire pour dire à Kylian de me quitter parce que lui il ne m’accepte pas dans sa famille, ça jamais.

Il a refusé catégoriquement de venir voir Calista tant que je serai avec son fils et d’ailleurs, si son fils le respecte, il doit suivre ce qu’il dit et il doit prendre Calista et partir épouser une femme qui sera bien pour lui.

C’est parti en disputes entre lui et Kylian, je ne savais pas où me mettre ce jour-là, une humiliation terrible tant il m’a balancé des propos crus et sortant directement de son cœur.

Mais j’ai fini par comprendre que ce n’est pas moi le problème, c’est lui qui a un problème avec la femme punu et ça, ça ne doit pas me toucher personnellement.

De plus, c’est à Kylian de faire ses propres choix et je suis son choix tout comme il est le mien.

Bref, nous n’y sommes plus jamais allés et son père campe sur ses positions.

Ça a entrainé une dispute entre ses parents et j’ai demandé à ma belle-mère de calmer le jeu, qu’elle ne rentre pas dans des pétages de plombs pour moi. Il ne m’accepte pas, ce n’est pas grave. C’est la vie.

Ça fait un petit quelque chose dans le cœur car moi j’aime les relations saines, je n’aime pas quand il y’a des discordes autour de moi, mais là, je n’ai pas le choix.

Mon beau-père c’est le genre qui croit avoir raison sur TOUT et il ne change jamais sa façon de penser, c’est lui qui a raison, point barre.

Et je ne pense pas que ça changera.

Voici mon premier problème.

Le second ? Mes parents, je le sens, je le sais.

 

Le samedi suivant, je me suis rendue chez eux toute seule.

Maman : Tu ne rentres pas dans ma maison !

Moi : Maman, je viens en paix s’il te plait !

Elle : J’ai dit que tu ne rentres pas chez moi.

Au même moment, Maurine arrive main dans la main avec Laurent.

Le visage de maman passe du tout au tout, un gros sourire !

Maman : Oh mon beau fils, mon vrai beau, le seul et l’unique, entre t’installer. (À Maurine) Bonjour mon bébé !

Maurine lève les yeux au ciel.

Mau (à moi) : Oh moussonfi, ça va ?

Maman (étonnée) : Mou quoi ah ?

Mau : Tu as bien entendu !

Maman : Mauriiiice ooooh, faut venir écouter les choses de ta fille. Marianne tu as quoi ?

Moi : J’ai accouché !

Papa : Qu’est-ce-qui se passe ici ?

Maman : Non seulement ta fille a eu le culot de sortir avec un rieneux au lieu d’accepter le fils de notre ami mais en plus de ça, elle lui a fait un enfant ! Voilà ce qui se passe Maurice.

Papa : TU ES FOLLE Marianne ? DONC TOUS LES ESPOIRS QU’ON A MIS SUR TOI C’EST POUR QU’UN IMBECILE VIENNE TE POMPER UN GOSSE ? Très bien, c’est ce qu’on va voir !

 

***Note de Laya : Petit cadeau du week-end !

Petite question :

À choisir entre la peste et le choléra (rire),

Quel est votre personnage favori jusqu’ici ? Pourquoi ?

Sœurs M : Divergence...