CHAPITRE 26: OUBLIER UN MAUVAIS EPISODE

Write by L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 26: OUBLIER UN MAUVAIS ÉPISODE.***


**LINDA NDOMBI**


Lorsque j'émerge ce matin , je suis sur la poitrine de Benjamin sur laquelle j'ai dormi toute la nuit, une de ses mains me caresse un bout de se-in pendant que l'autre est au bas de mon dos. Je me sens tellement bien dans ses bras que je n'ai pas envie de m'en éloigner. Je ne pensais plus jamais ressentir la chaleur de son corps contre le mien et le plaisir d'être touchée par lui. Mon cerveau me renvoie la scène que j'ai vécu hier et je me dis que j'ai eu beaucoup de chance, s'il ne nous avait pas surpris à temps, ce scélérat d' Ali Jr m'aurait fait du mal. Je n'arrive toujours pas à croire qu'il soit allé jusqu'à me dro-guer pour abuser de moi. Quelque part, je m'en veux d'avoir été négligente et d'avoir baissé ma garde pour le laisser m'approcher. En temps normal et ce depuis le temps qu'on se connait, c'était la première fois qu'une telle familiarité s'était installée entre nous, jamais auparavant, il n'avait été le cas. Je venais de comprendre pourquoi mon père a toujours veillé à ce que je ne laisse personne m'approcher. "Un mètre de distance Maxime" m'a t-il toujours répété, c'était pour m'éviter de vivre et de tomber dans de telles situations. À l'avenir, je prendrai mes précautions. Cela m'apprendra aussi à ne plus flirter avec qui que ce soit pour de mauvaises raisons, à force de vouloir énerver Benjamin, j'ai failli me faire vio-ler. Une chose est sûre, plus jamais je ne recommencerai une telle chose. 


Je baisse accidentellement ma jambe et cela heurte son pé-nis. Il gémit en étant endormi, je souris avant de le regarder. J'observe les traits de son visage, il faut l'avouer, Benjamin est très beau et il a l'air paisible endormi de la sorte. Je regarde sa couronne et j'ai très envie de la toucher. Je tends ma main et fais le contour de son visage mais sans pour autant le toucher. Je l'entends tousser et je retire automatiquement ma main, je ferme également mes yeux pour lui faire croire que je dors. De par sa façon de bouger, je sais qu'il s'est réveillé. Il me caresse le visage avant de me faire un bisou sur le front. Il me décale ensuite et descend du lit pour la salle de bain, il fait quelques minutes avant de revenir sur le lit. Il m'enlace et me fait un bisou dans le cou puis se met à humer mon odeur. 


Benjamin : Je sais que tu ne dors plus alors arrête de faire semblant.


Je souris sans ouvrir les yeux. Il se met à me caresser les fesses tout en me mordant l'épaule, je gémis en gesticulant dans ses bras.


Benjamin : (Me faisant des bisous dans le cou) Bonjour


Moi: Bonjour.


Benjamin : Tu as bien dormi ?


Moi: Oui et toi ?


Benjamin : Oui. (Me retournant pour que je sois en face de lui) Comment te sens tu aujourd'hui ?


Moi: Ça va.


Benjamin : Mais encore ?


Moi: Je me sens bien. 


Benjamin : D'accord. Les policiers viendront ce matin ici pour avoir ta déposition. Cette nuit, j'ai préféré que tu te reposes d'abord avant de pouvoir leur dire ce qui s'est passé. 


Moi: (Silence) 


Benjamin : Tu te sens capable de le dire?


Moi: Oui.


Il m'a fixé comme pour me demander de façon silencieuse ce qui s'était passé. J'ai baissé les yeux un moment pour ne pas le regarder dans les yeux.


Moi: En partant d'ici hier, il m'a emmené dans un restaurant avec une terrasse privée sur le toit qu'il avait loué pour un dîner. Nous l'avons fait dans un cadre plus ou moins romantique, il m'a rappelé son désir de vouloir m'épouser et dit qu'il espérait que je reconsidère ma position. Il m'a ensuite fait apporter un cocktail spécial et a insisté pour que je le boive. Comme j'avais envie de rentrer, je le lui ai fait savoir et nous sommes rentrés. En chemin, j'ai commencé à me sentir mal et j'ai senti mes forces me quitter petit à petit et ma tête est devenue lourde, il s'est ensuite mis à me toucher, j'ai essayé de l'en empêcher mais je n'avais plus de force. (Levant à nouveau mes yeux pour le regarder) la suite, tu la connais. 


Benjamin : (Après un moment à me fixer) Avez-vous déjà été intimes tous les deux ?


Moi: Non, jamais. Et ce fut la première fois qu'il y a eu autant de familiarité entre nous, il n'en a jamais été ainsi.


Benjamin : Je peux être franc avec toi ?


Moi: Oui.


Benjamin : Ton attitude cette semaine était quelque peu incitatrice et donnait à penser que tu approuvais ses propos et ses intentions. Même si je condamne fermement l'acte qu'il a posé, toutefois je tiens à te dire que c'est toi qui l'a favorisé. 


Moi: Je le sais.


Benjamin : J'espère juste que tu as pris note et tiré des leçons de cette histoire. 


Moi: C'est le cas. 


Benjamin : Tant mieux.


Moi: Comment as-tu fait pour savoir ? Je veux dire, qu'est ce qui t'a poussé à ouvrir ce véhicule ?


Benjamin : C'est Raph.


Moi: (Ne comprenant pas) Raph?


Benjamin : Oui.


Moi: Je ne comprends pas.


Benjamin : Eh ben, il dormait apparemment lorsqu'il s'est réveillé en sursaut et s'est mis à pleurer en disant qu'un homme voulait te faire du mal, il l'avait vu dans son sommeil. Les D ont essayé de le calmer en vain et Kelly non plus n'a pas pu le faire. Elle a alors décidé de te joindre mais ça sonnait dans le vide.


J'ai en effet entendu mon téléphone vibrer alors que nous partions du restaurant mais je me sentais déjà très mal et j'étais fatiguée donc je n'ai pas pris l'appel.


Benjamin : (Poursuivant) Ne pouvant pas te joindre, elle m'a appelé pour me demander si j'avais de tes nouvelles et m'a expliqué la situation. J'ai parlé avec Raph pour le rassurer et lui dire que c'était juste un mauvais rêve mais il a insisté en disant que tu étais en danger. Je lui ai alors demandé de décrire l'homme qu'il a vu dans son sommeil et il m'a fait une description d'Ali Jr qu'il ne connaît pas et n'a jamais vu (j'ai écarquillé les yeux) . Plus étrange encore, il m'a dit comment tu étais vêtue dans son sommeil et c'était la tenue que tu avais la veille. Il a enfin fini par me dire que tu étais dans une voiture. J'ai su qu'il ne s'agissait pas d'un rêve mais bien quelque chose de réel. Lorsque j'ai aperçu la voiture d'Ali Jr, je me suis précipité dessus et c'était la vérité .


Je suis restée sans voix après avoir écouté ses propos. Raphaël a vu que je me faisais agresser dans son sommeil ? Comment est-ce possible ? Je n'avais aucune réponse à cette question après je me suis mise à penser que rien de ce que j'ai eu à vivre et à ressentir avec ces enfants soit normal ou logique.


Benjamin : Quoiqu'il en soit, je suis bien content d'être arrivé à temps et qu'il ne se soit rien passé avec l'autre imbécile.


Moi: Oui.


Benjamin : (Me caressant le visage un sourire sur les lèvres) Et si je te faisais oublier le manque de délicatesse de cet abruti.


Je me suis mise à sourire en pensant à ce dont il était en train de penser.


Moi: Je ne suis pas contre.


Il a souri avant de rapprocher son visage du mien et de m'embrasser. Il s'est ensuite mis à me caresser le corps en insistant sur mes se-ins et notamment sur celui qu'Ali Jr a touché. Il m'a couché sur le dos et s'est mis au-dessus de moi. Il m'embrassait sur le visage, le cou, la poitrine, les se-ins avant de les prendre en bouche. Je me tordais de plaisir et aimais énormément ce qu'il me faisait. C'est fou la différence de sensations que l'on peut ressentir d'une personne à une autre. Quand Ali Jr a posé sa main sur ma cuisse, j'ai détesté et encore plus quand il a touché mon se-in et mon se-xe. J'ai trouvé cela horrible et je n'avais qu'une seule envie, qu'il arrête et s'éloigne de moi. Pourtant, Benjamin est en train de me toucher aux mêmes endroits et j'adore, je veux qu'il me touche encore et encore, je ne me lasse pas de ses caresses. Ce mois que j'ai passé sans qu'il ne me touche était assez difficile. Par moments, je ressentais le besoin de revivre toutes les sensations qu'il m'avait fait découvrir et je me faisais violence pour me retenir. Ce matin, je suis bien contente de me retrouver dans ses bras et de vivre à nouveau ces moments avec lui. Mais je veux qu'il aille jusqu'au bout, je veux savoir ce que ça fait de faire l'amour avec un homme, savoir si c'est aussi agréable que ce que les gens racontent, si c'est comme ce que nous avons vécu à Meyang ou si c'est plus.


Il quitte mes se-ins et descend sur mon ventre pour y faire des bisous jusqu'à mon se-xe. Comme à son habitude il le titille avec ses doigts avant d'y mettre sa langue. 


Moi: (Excitée à outrance) Béni, je, je vais avoir un orgasmiiiaaoouu!!!!


Mon corps a été secoué par des spasmes quelques secondes avant de se calmer petit à petit. Il est remonté vers mon visage un sourire en coin sur les lèvres.


Benjamin : (Souriant en coin) J'aime beaucoup ta façon de simuler dans mes bras chaton.


Je me suis rappelée la phrase que je lui avais dite à l'aéroport la dernière fois et je ne savais plus où me mettre.


Benjamin : (Souriant toujours) Madame a perdu sa langue ? 


Il est resté un moment en train de me regarder mais je n'ai pas répondu.


Benjamin : C'est bien ce que je pensais.


Il s'est ensuite approché de mon visage et s'est mis à m'embrasser en frottant son pé-nis contre mon se-xe.


Benjamin : (Bien tendu, à mon oreille) Je n'ai aucun préservatif avec moi mais je peux t'assurer que je suis clean.


Moi: (Dans le même état) je suis également clean.


Benjamin : Tu es sous contraceptif?


Moi: Non.


Benjamin : Pas grave, on prendra une pilule du lendemain en sortant d'ici.


Moi: D'accord. 


Il s'est arrangé et a placé son pé-nis à l'entrée de mon se-xe. Mon rythme cardiaque s'est accéléré et j'ai commencé à respirer par la bouche. Mon corps s'est légèrement tendu à l'idée qu'il allait effectivement me pénétrer avec son membre bien dur. Qu'il allait prendre ma virginité d'un moment à l'autre, que ça y est, ça allait se faire.


Benjamin : (Me faisant un bisou dans le cou, à mon oreille) Détends toi ma reine, je te sens trop tendue. 


J'ai eu envie de lui dire que j'étais encore vierge et que cela allait être ma première fois mais je n'ai pas pu ouvrir la bouche. Il a fait un léger coup de pression de sorte à ce que son se-xe puisse se frayer un chemin dans mon intimité, seulement il s'est confronté à la résistance de mon hymen qui l'a empêché de passer. À ce niveau, ce que je sentais était mitigé. D'un côté j'étais excitée et voulais qu'il continue.  D'un autre, j'ai ressenti une subtile, vraiment très légère douleur due à ce qu'il était en train de faire.


Benjamin : Ça fait longtemps que tu as eu des rapports sexuels ?


J'ai voulu lui dire que je n'en avais jamais eu mais à la place j'ai répondu.


Moi: Oui.


Benjamin : Je comprends donc pourquoi il y a cette résistance. Je vais alors le réveiller avec mes doigts pour que ce soit plus facile. 


Il a envoyé sa main rejoindre mon se-xe et au moment où il allait les enfoncer en moi nous avons entendu.


Toc, toc?


Quelqu'un cognait à sa porte, suivi d'une voix féminine.


Voix de femme : Monsieur NGUEMA, vous êtes là.


Benjamin : (S'interrompant) Oui.


Voix de femme : Excusez nous de vous déranger, c'est le service de l'hôtel.


Benjamin : Que voulez-vous ?


Voix de femme : La police est avec moi et ils cherchent Mlle NDOMBI. Nous avons cogné à sa chambre sans succès. Nous aimerions savoir si vous ne sauriez pas où elle se trouve.


Benjamin : Elle est avec moi. Laissez nous quelques minutes et nous descendrons.


Voix de femme : D'accord. 


Après, ce fut le silence. Il est quitté sur moi et m'a dit que nous devrions rapidement aller prendre une douche avant de descendre. Nous avons fait comme il a dit. Nous avons pris cette douche rapide ensemble, il m'a passé une brosse à dents neuve que j'ai utilisé pour me brosser avant de remettre mes vêtements de la veille. Il a mis une chemise blanche et un pantalon noir avant de sortir avec moi. Quand nous sommes arrivés en bas, les gens et même les policiers ont écarquillé les yeux en me voyant mais je ne me suis pas formalisée. Nous sommes arrivés à eux et Benjamin les a salué pour les ramener sur terre. Nous nous sommes ensuite assis dans un endroit et l'un des deux, après s'être présenté.


Lui: Nous avons été appelé par Monsieur Ali qui nous a informé que son fils monsieur Ali Jr a essayé d'avoir des rapports avec vous sans votre accord après vous avoir drogué la nuit dernière et il serait parvenu à ses fin s'il n'avait pas été empêché par l'arrivée impromptue de monsieur NGUEMA ici présent.


Moi: C'est exact. 


Lui: Vous pouvez venir avec nous au poste pour faire une déposition ?


Moi: D'accord.


Nous sommes tous partis au commissariat et j'ai fait une déposition en bonne et due forme. Benjamin aussi a été entendu et ils nous ont dit qu'ils allaient s'occuper de cette affaire. Il m'ont également demandé si je souhaitais me constituer partie civile ou je voulais simplement laisser la justice faire son travail. Je leur ai dit que je ne le voulais pas. Ils ont pris note et m'ont dit qu'ils veilleront à ce qu'il réponde de ses actes une fois sorti de l'hôpital. Après cela, ils m'ont remis mes affaires qui étaient restées dans la voiture d'Ali Jr et nous sommes retournés à l'hôtel où nous avons reçu le coup de fil de la clinique qui s'est occupée de moi la veille. Ils nous ont appris que la substance que j'avais ingérée s'appelait la "Kétamine" en très grande quantité. C'était une drogue paralysante qui agissait très vite dans le corps. Au bout de 5 minutes, ses effets se font ressentir dans le allant de l'étourdissement jusqu'à la paralysie complète des membres. La victime reste éveillée mais est incapable de faire quoique ce soit car son corps tourne au ralenti. Sa durée est d' à peu près une heure avant que la victime puisse peu à peu recouvrer ses sensations. Ceci expliquait sans doute mes symptômes et le fait qu'il avait choisi de s'arrêter avant d'arriver à l'hôtel, il savait que son temps était limité, il devait rapidement agir. Ils m'ont dit qu'ils ont également donné mon rapport sanguin à la police qui le leur a demandé. J'ai acquiescé avant de les remercier puis j'ai raccroché. Benjamin m'a demandé ce qu'ils m'ont dit et je le lui ai rapporté .


Benjamin : Je vois. 


Moi: Je suis assez surprise que monsieur Ali ait lui-même décidé de dénoncer son fils.


Benjamin : Il a plus intérêt de le savoir derrière les barreaux que dehors, il sait très bien ce qui est bien pour lui.


Moi: Il s'agit de son unique fils, c'est lui qui est censé lui succéder


Benjamin : Raison de plus. S'il veut qu'il ne lui arrive rien, il fera le nécessaire pour qu'il soit incriminé et enfermé.


Moi: Je t'avoue que je ne comprends pas.


Benjamin : Ne cherche pas à le comprendre.


Je l'ai regardé un moment en silence puis il m'a dit d'aller apprêter nos affaires et me changer. Nous sommes remontés ensemble et nous nous sommes séparés devant nos portes respectives.


Benjamin : À tout à l'heure.


Moi: D'accord.


Il m'a embrassé pendant un moment avant que je ne rentre dans la mienne. J'ai mis mon téléphone en charge pendant que je rangeais mes affaires. Je me suis également changée, j'ai mis un haut body longues manches et col roulé avec un pantalon taille haute en wax. J'ai changé d'accessoires avant d'aller me poser pour allumer mon téléphone. Dès que je l'ai fait, j'ai automatiquement reçu l'appel de Kelly.


<<Moi: (Décrochant) Allô ?>>


<<Kelly : Allô Linda, comment vas-tu ? Je tente de te joindre depuis la veille.>>


<<Moi: Je sais, Béni me l'a dit. Je vais bien.>>


<<Kelly : Benji m'a dit que quelqu'un a voulu abuser de toi après t'avoir drogué.>>


<<Moi: Oui, mais Dieu merci il n'a pas pu le faire.>>


<<Kelly : Tu as porté plainte ?>>


<<Moi: Oui. L'affaire est déjà entre les mains de la justice qui va s'occuper de ça.>>


<<Kelly : D'accord. Tu rentres toujours ce soir ou tu vas prolonger ton séjour pour les nécessités d'enquêtes ?>>


<<Moi: Je rentre toujours, le procureur fera son travail.>>


<<Kelly : D'accord.>>


<<Moi: Raphaël est avec toi?>>


<<Kelly : Il est dehors, attend je te l'appelle.>>


Je l'ai entendu prononcer son prénom à haute voix et lui dire de venir prendre le téléphone. Après quelques secondes, il a parlé.


<<Raphaël : Allô tata Linda ?>>


<<Moi: (Le cœur gonflé de joie d'entendre sa petite voix et la reconnaissance de m'avoir sauvé de ce drame terrible) Allô mon amour.>>


<<Raphaël : Tu vas bien n'est-ce pas? Papa a dit que le méchant monsieur ne t'a pas fait du mal.>>


<<Moi: Oui mon bébé, je vais bien. Merci à toi d'avoir vu et d'avoir dit aux gens de me sauver pour que ce méchant monsieur ne me fasse pas du mal.>>


<<Raphaël : Il ne faut pas avoir peur, je suis ton ange gardien comme Mami Judith me dit toujours et je serai toujours là pour te protéger, personne ne te fera du mal.>>


Je ne sais pas pourquoi en entendant ça, mes larmes se sont mises à couler. Ça m'a fait quelque chose au cœur de l'entendre me dire ça.


<<Moi: (Essuyant mes larmes) D'accord mon bébé, je n'aurais plus peur parce que je sais que tu es mon ange gardien.>>


Nous avons continué à parler lui et moi et je l'ai également fait avec les deux autres pendant près d'une heure avant de raccrocher. J'ai ensuite appelé Jennifer qui avait aussi tenté de me joindre et laissé plein de messages car elle était inquiète. Je lui ai expliqué ce qui s'est passé et après le choc de la nouvelle, elle m'a dit qu'elle était contente que j'avais pu être tirée d'affaires à temps.


<<Jennifer : Monsieur NGUEMA vient de remonter dans mon estime personnelle comme ça. La cellule s'est un peu développée.>>


Nous avons toutes les deux éclaté de rire car je lui avais dit pour cette affaire de cellule. Nous avons continué à parler un tout petit peu avant de raccrocher. Benjamin est venu frapper à ma porte et je lui ai ouvert.


Benjamin : Tu as fini ? 


Moi: Oui. 


Benjamin : Je viens de me rendre compte que nous n'avons pas mangé de toute la journée et il est déjà 18h. Allons y manger.


Moi: D'accord.


Benjamin : J'ai également reçu un appel de monsieur Ali et son épouse qui sont en route pour ici et veulent nous parler.


Moi: Je vois, c'est compris.


Benjamin : Où sont tes affaires, nous descendrons en même temps avec ça.


Moi: C'est là.


Il a pris ma valise et nous sommes descendus. Nous avons confié nos affaires à la réception et sommes allés dîner. C'est lui qui a commandé pour nous deux et c'était un sans faute.


Moi: (Le regardant ) Comment as-tu fait ?


Benjamin : Fais quoi?


Moi: Pour savoir ce que j'aime ou que je n'aime pas en termes culinaire.


Benjamin : Bah en t'observant simplement. Nous avons passé quelques jours ici il y a un mois, puis un week-end chez mes parents, j'ai eu le temps de comprendre tes goûts et aussi des échanges que nous avions eu. 


Moi: (Assez surprise) Et tu as appris quoi d'autres ?


Benjamin : J'ai appris par exemple que tu es une lève tôt, que tu fais beaucoup de sport, que tu gardes une distance d'à peu près un mètre avec les gens pour éviter qu'ils aient à te toucher car quand cela arrive tu te figes et aussi que tu es une grande perfectionniste qui accorde beaucoup d'importance aux détails même les plus infimes depuis ton travail jusqu'à la qualité des accessoires et sous vêtements que tu portes. Tout est fait avec soin.


J'étais vraiment choquée qu'il sache toutes ces choses sur moi . Je n'ai pas eu le temps de pousser ma réflexion plus loin car le couple nous a rejoint. Après nous avoir salué et s'être assis , ils ont repris de mes nouvelles.Ils se sont à nouveau excusés pour les actes de leur fils et ont souhaité que nos relations professionnelles et personnelles ne soient pas entachées par cela. Nous leur avons dit que nous saurions faire la part des choses s'ils faisaient la leur. Monsieur Ali m'a assuré qu'il ferait le nécessaire afin que son fils réponde de ses actes mais m'a supplié de ne pas en parler à mon père au risque que ça ne dégénère. Je lui ai dit que je ne lui promettais rien mais je verrai simplement l'avancée des choses et jugerai s'il est utile ou non que mon père en soit informé. J'ai eu la vague impression qu'ils avaient peur qu'il apprenne cela, il est bien vrai que mon père est toujours dans les extrêmes mais je ne vois pas pourquoi ils avaient autant peur. Après je me suis dis que moi-même j'avais peur de lui pour tout et n'importe quoi alors il était possible que ce soit également le cas pour les autres. Après cela, ils nous ont souhaité un bon retour et fait déposer à l'aéroport par leur chauffeur. Nous nous sommes fait enregistrer avant d'aller attendre l'embarquement. Nous parlions et rions ensemble jusqu'à ce que ce soit l'heure du départ. Benjamin s'est levé avant moi et m'a tendu la main.


Benjamin : (me tendant la main) tu viens ?


Moi: ((La prenant) Oui.


Il m'a aidé à me lever et m'a embrassé sur la bouche avant de passer sa main autour de mes hanches.


Benjamin : (Souriant) Allons-y.


Nous nous sommes mis à marcher l'un à côté de l'autre jusqu'à dans l'avion. Après que je me sois assise, mon cerveau m'a renvoyé une phrase qu'il a prononcé quand il frappait Ali Jr et c'était "c'est ma femme que tu voulais vio-ler". Je l'ai regardé et me suis mise à sourire.


Benjamin : (Me regardant) Tout va bien ?


Moi: Oui. 


Il m'a tenu la main et fait un bisou sur le front avant de s'adosser. J'ai vécu une très mauvaise expérience ces derniers jours mais c'est un épisode que j'ai décidé d'oublier pour me concentrer sur l'essentiel…

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