Chapitre 27

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 27




>>> Inspecteur Léo




Me Barlin : J'ai une dernière question importante, madame JANSE aimez-vous encore votre époux ?


Me Tunan : Objection !! 


Juge : Me Barlin ?


Me Barlin : Je reformule la question. Madame JANSE quels sentiments avez vous pour votre époux ?


Elle porte son regard vers Dehan puis vers moi.

Je hoche ma tête juste pour essayer de la rassurer.

Allez, il faut que tu réponde.


Kimberley : La peur… L'angoisse… La douleur … Quand on est dans la même salle,  quand je le vois c'est ce genre de sentiments que j'ai. 


Me Barlin : C'est pour toute ces raisons que vous voulez le divorce absolument ?


Kimberley : Oui, je ne veux plus être liée à cet homme.


Me Barlin : Cet homme qui semble-t-il souffrirait d'un trouble ? Vous êtes jusque là sa femme, vous êtes tenue d'être à ses côtés et de le chérir en cas de maladie.


Kimberley : Il y'a longtemps qu'il m'a ôté ce titre de femme pour m'attribuer celui de chose. Je ne peux plus maître, je ne veux plus de toute cette souffrance.


Me Barlin : Une petite question encore… Quand avez-vous eu des rapports avec votre époux pour la dernière fois ?


Me Tunan : Objection !!


Juge : Rejetée… Répondez madame.


Kimberley : Le jour de son arrestation, quelques heures avant.


Me Barlin : Consentis ou forcés ?


Kimberley : Il fallait que…


Me Barlin : Consentis ou forcés ? Juste un mot.


Kimberley : Consentis.


Me Barlin : J'ai toujours espéré que tu change, c'est tout ce pourquoi j'ai toujours prié… retrouver mon mari, l'homme que j'ai toujours aimé. Vous reconnaissez vous dans ces propos ? Avez-vous dit à votre mari que vous laissiez une chance à votre mariage de repartir ?


Kimberley : Je me reconnais.


Me Barlin : Vous mentiez alors ? Vous accusez directement mon client de toute sorte de crimes mais vous cachez le fait que vous êtes toute aussi manipulatrice ? 


Me Tunan : Objection… Accusation portée à l'égard de ma cliente.


Juge : Me Barlin , évitez tout débordement.


Me Barlin : Je n'ai plus de questions votre honneur. Elle est à vous maître Tunan.


Me Tunan se lève et commence ses questions.


Me Tunan : Madame JANSE, pouvez-vous expliquer à la cour pourquoi avoir eu des rapports consentis avec un homme qui vous fait peur et pourquoi lui avoir menti sur  ce que vous lui avez dit ce jour-là.


Kimberley : J'étais obligée !! Il voulait qu'on s'en aille, qu'on fuit, qu'on quitte la ville et je ne pouvais le laisser m'emmener parce que c'était signer mon emprisonnement à vie. Ajouter à cela, il y'a le fait qu'il savait où étaient mes sœurs et qu'il me menaçait avec. Oui, c'était consentis peut-être mais mentalement non. Il fallait que je trouve le moyen de contacter l'inspecteur et lui dire ce qu'il allait faire. Oui, j'ai menti… Oui, j'ai utilisé mon corps connaissant son point faible mais il le fallait. J'avais trop longtemps laissé cet homme me torturer et me donner l'impression de ne pouvoir m'enfuir, je ne voulais plus de ça.


Me Tunan : Pour revenir à votre vente de drogue, à qui ma faisiez vous ?


Kimberley : Étant son épouse je connais tout ce qu'il a toujours eu à faire, je connais ses clients et c'est à eux que j'ai vendu ce qu'il me fallait pour avoir le montant des billets pour le voyage de mes sœurs. Je ne suis pas fière de l'avoir fait tout comme je n'ai jamais été fière de me droguer ou d'interrompre mes grossesses mais je n'avais pas de choix.


Me Tunan : Tout le monde a le choix, pourquoi dites vous cela ?


Kimberley : Tout le monde a le choix ( souriant ) … Oui, c'est vrai mais il y'a des exceptions. Ces exceptions sont par exemple le fait que l'on exerce de la pression sur vous. J'ai été abusée, j'ai dû supporter les pires crasses que l'on puisse faire à une faire entre le fait de ne pas pouvoir vivre une grossesse et être vendue à un homme ( la voix tremblante ) … Tout ça sans pouvoir dire quelque chose au risque qu'il ne se tourne vers mes sœurs.  Je n'ai jamais eu le choix avec Dehan , je subissais ses choix et les choix qu'il faisait pour moi tant que mes sœurs étaient tranquille ( essuyant ses larmes ).


Me Tunan : Vous l'avez entendu, votre mari souffrirait d'un trouble qui serait à l'origine de tout ça. Êtes vous prête à rester à ses côtés ou  alors désirez vous toujours le divorce


Kimberley : Cet homme je l'ai aimé tellement fort que les idées reçues je les ai mises de côté. De tout ce qu'il a eu à me faire je prenais sur moi en disant que certainement j'ai fait quelque chose qui l'aurait mis en colère. Je  lui ai trouvé des excuses espérant qu'il change mais il ne l'a jamais fait. Je ne peux plus ( éclatant en sanglots ) , je ne peux plus. J'ai juste envie de vivre en toute liberté sans avoir son ombre qui me hante… S'il est malade qu'il se fasse soigner mais je ne veux plus de ce mariage.


Me Tunan : Je n'ai plus de questions.


Il retourne à sa place.

Il s'est bien défendue.

Elle a parlé avec son cœur, c'est l'essentiel et je suis sûr que c'est avec ça qu'elle gagnera son procès.


Juge : Exceptionnellement le verdict de cette affaire sera donné demain après écoute final des avocats par les jurés. Audience prévue à 9h, la séance est levée.


J'aurais bien aimé aller l'aide à descendre mais je ne peux pas, je vais laisser son avocat s'en charger.

Normalement je ne suis pas sensé assister à ce procès parce que j'ai en Quelque sorte commis une entrave à la justice mais j'ai négocié tellement fort qu'on m'a permis d'y assister juste en tant que parent ou ami.

En contrepartie, cette partie n'intervenait pas dans le procès mais repose uniquement sur moi, j'ai accepté. 


Léa : Je veux aller chez Kimberley.


Moi : Attends Léa, elle vient vers toi.


A peine je me retourne je peux voir Kimberley avec sa mine triste.


Léa : Kim !!


Kimberley : Oui Princesse.


Léa : Pourquoi tu pleurais ?


Kimberley : Pour rien, ne t'inquiète pas.


Reine : Tu étais parfaite Kim.


Léa : Je peux aller chez Dehan ?


Kimberley : On s'en va Léa… Julie tu les surveille un instant ? Je vous retrouve dehors.


Julie : Bien sûr.


Elle s'en va avec les filles.


Kimberley : J'ai tout gâché n'est-ce pas ?


Moi : Bien sûr que non.


Kimberley : Pourquoi ai-je l'impression que si ?


Moi : Ce n'est qu'une impression Kimberley, essaies de relaxer.


Kimberley : Pas avant que je n'aurais retirer cette bague de mon doigt, pas avant de savoir Dehan en prison.


Moi : Et ça va se faire.


Kimberley : J'ai vraiment peur du verdict.


Moi : De quoi as-tu peur exactement ?


Kimberley : J'ai peur que Dehan ai réussi à tourner la situation en sa faveur ou qu'il ai payé pour gagner.


Moi : Je t'ai dit qu'avec moi ça ne pourrait pas arriver… Respire un instant veux-tu ?


Kimberley : Je peux te demander une faveur ?


Moi : Vas-y.


Kimberley : Ne me ramène pas au centre s'il te plaît.


Moi : Kim…


Kimberley : Je veux juste passer la nuit avec mes sœurs, s'il te plaît.


Moi : Je ne sais pas… On n'a pas encore l'autorisation pour que tu sorte définitivement.


Kimberley : Tu as confiance en moi disais tu ?


Moi : Oui mais sur ça je sais que aussi que tu ne contrôle pas tout.


Kimberley : Juste cette nuit, je t'en prie. Je sais que tu peux me trouver une excuse… 


Moi : …


Kimberley : Daphné n'est pas là, je lui aurais demandé de passer la nuit avec nous pour te surveiller. Si ça peut te rassurer tu peux le faire de toi-même.


Moi : Juste cette nuit Kimberley, tu n'es pas sensée dormir ailleurs qu'au centre.


Kimberley : Merck ( souriant ).


Moi : On va y aller, je vais appeler pour avertir.





>>> Dehan





On m'a ramené en cellule et Barlin m'a suivi quelques minutes après.


Moi : Comment vous le sentez ?


Barlin : Pas très bien.


Moi : Pourquoi ?


Barlin : Linus va témoigner contre toi demain.


Moi : Comment ça se peut ? Pourquoi un autre témoigne encore ?


Barlin : La partie adverse a demandé un témoignage de plus à la cour et le juge a accepté.


Moi : Mais comment et pourquoi Linus témoignerait contre moi ?


Barlin : Il a passé un arrangement à cause de sa famille.


Moi : Merde !! Merde !!


Barlin : Ne vous inquiétez pas.


Moi : Que je ne m'inquiète pas ?


Barlin : Je vous ai dit que vous n'irez pas en prison, vous n'irez pas. Avec ce rapport sur votre état de santé ça n'arrivera pas. MALOW témoignera demain aussi.


Je me mets à tourner en rond dans la cellule tellement la colère me monte et l'image de Kimberley qui revient à chaque fois dans ma tête.


Papa : Je te l'avais dit…


Je me tourne du côté d'où vient la voix mais je ne le vois pas. 


Moi : Pourquoi je ne suis pas rassuré Barlin ?


Papa : Elles finissent toujours par te trahir.


Je me tourne à nouveau mais toujours rien.


Barlin : Dehan ? Vous allez bien ?


Moi : Je veux voir MALOW.


Barlin : Pardon ?


Moi : Vous avez fait venir ce médecin pour ma santé que je sache, il faut que je le vois… MAINTENANT !!


Barlin : OK, OK… 


Il s'en va.

Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête  mais j'entends trop la voix de mon père.

Qu'est-ce que Kimberley m'a fait ?

J'ai l'ai toujours dit, les femmes sont un poison.


Une heure…

Une heure que j'ai attendu avant qu'il n'arrive.


MALOW ( psychologue ) : Dites moi comment vous vous sentez ?


Moi : Comment je me sens ? C'est elle qui dit subir un préjudice et moi dans tout ça ? Et moi ( haussant le ton ) ? Elle n'a pas idée de ce qu'elle me fait subir en m'ayant envoyé ici.


MALOW : Qu'est-ce qui se passe dans votre tête exactement ? 


Moi : Entre son visage qui trotte dans ma tête et la voix de mon père qui me rappelle que les femmes sont toutes venimeuses, je ne sais pas où donner de la tête.


MALOW : Encore cette même voix ? 


Moi : Il a raison en plus ( m'asseyant )… Elle a fini par me faire du mal, par me trahir.


MALOW : Pourquoi ce calme soudain ?


Moi : J'aimerais la voir.


MALOW : Pourquoi donc si vous lui en voulez ? Vous voulez vous venger ?


Moi : Normalement je devrais mais bizarrement non, j'ai juste envie de la voir.


MALOW : Pourquoi ? Ça vous fait quoi ?


Moi : Je ne sais pas, j'en ressens juste le besoin.


MALOW : Vital ?  Qu'avez-vous penser en la voyant durant l'audience ?


Moi : Elle est belle ma femme.


MALOW : Ma femme ? Vous savez que vous êtes sur le point de la perdre ?


Moi : Non, ça n'arrivera pas.  Notre mariage est solide, on a tellement subit et surmonté jusque là que je  ne vois pas ce qui pourrait nous séparer. Elle est juste fâchée, je sais que sa colère passera.


MALOW : Vous l'aimez ?


Moi : Évidemment, sinon pourquoi l'aurais je épousé ?


MALOW : Pourquoi ne pas avoir démontré votre amour depuis pour éviter d'en arriver là ? Est-ce que vous rendez compte de la douleur que vous lui avez infligé ?


Moi : Je n'avais pas de choix, il fallait que je me protège et que je m'assure de ses sentiments parce que de nos jours les femmes sont tellement dangereuses.  Ma propre mère en fait partie, je ne vois pas où est l'exception tant que je ne l'ai pas moi-même perçu.


MALOW : Au final, avez vous eu les assurances souhaitées ?


Moi : Mon père avait raison, elles sont toutes pareilles et elle n'en est malheureusement pas l'exception.





>>> Reine 





J'ai juste hâte que tout ça se termine et que l'on soit enfin réunies toutes.

L'inspecteur nous a fait revenir en Afrique du Sud pour que je témoigne en faveur de Kim. Évidemment que j'ai accepté , il s'agit de ma soeur et je ferai tout ce qu'il faut pour elle autant elle en a fait ferait pour moi. 


Depuis que nous sommes là on ne l'avait vu qu'une seule fois au centre. 

Honnêtement, je vais toujours le répéter, ce centre est tellement bien pour elle… Il lui fait du bien et c'est pour son bien d'ailleurs, ça me soulage.

Que ça prenne tout le temps nécessaire pour qu'elle se soigne même s'il faille qu'on ne la voit pas tout le temps.


Aujourd'hui elle dort avec nous grâce à l'inspecteur qui a accepté qu'elle sorte du centre, exceptionnellement.


Il est tellement généreux cet homme, il prend vraiment cette histoire à cœur. L'appartement où on est, c'est lui qui nous l'a pris et il s'assure qu'on soit bien.


Reine : Vous êtes sûr que ce canapé ne vous fera pas du mal ?


Inspecteur Léo : Ne t'inquiète pas pour moi.


Reine : Je peux vous poser une question ?


Inspecteur Léo : Vas-y.


Reine : Quand sortira-t-elle ? Vous pensez qu'elle manifeste encore l'envie d'en prendre ?


Inspecteur Léo : Tu as dit une question.


Reine : Désolée.


Inspecteur Léo : Ce n'est pas grave. Pour la première question , c'est celui qui s'occupe d'elle qui décide de sa sortie s'il estime qu'elle est totalement sorti de cette dépendance.


Reine : Après un mois c'est possible ?


Inspecteur Léo : Je ne pense pas vu l'état dans lequel elle était.


Reine : …


Inspecteur Léo : Dis toi simplement que ça en vaut la peine.


Reine : Je sais, oui.


Inspecteur Léo : Quant à la deuxième question, je ne sais pas si elle a encore des envies ou si elle ressent encore le manque.


Kimberley : Quelques fois.


On regarde automatiquement de son côté.


Kimberley : Ça m'arrive d'avoir envie d'en prendre mais plus au même titre qu'avant ( s'asseyant ). A cause du procès j'ai durement été traitée pour accélérer mais n'empêche que ce n'est pas de suite que tout disparaît.


Moi : Si on t'en met devant , tu aurais envie d'en prendre ?


Kimberley : Je n'en sais rien.


Inspecteur Léo : Je sais une chose, tu en sortiras et tu n'en toucheras plus.


Kimberley : J'espère juste.


Julie : Ça vous dit qu'on commande quelque chose histoire de se détendre et passer une bonne soirée ?


Kimberley : Il faut tellement pour me distraire actuellement.


Julie : Justement, c'est pour faire descendre le stress. Léa do…


Léa : Kim ?


Reine : On parle du loup.


Kimberley : Qu'est-ce qu'il y'a ?


Léa : Je n'ai pas sommeil.


Kimberley : Viens.


Inspecteur Léo : Euh… Kimberley ( se levant )... Je vais vous laisser au final, vous avez besoin d'être toutes ensemble.


Julie : Oh mais vous pouvez rester, ne vous sentez pas étouffé.


Inspecteur Léo : C'est moi qui ne veux pas vous étouffer… Un autre jour certainement mais pour l'heure, je veux pouvoir mettre en examen la cure de Kimberley. 


Moi ( me levant ) : Je vais le raccompagner.




>>> Kimberley





Je le raccompagne jusqu'à l'extérieur et le remercie de m'avoir permis d'être avec mes sœurs ce soir.


Moi : Tu ne veux pas rester, sûr ?


Inspecteur Léo : Non.


Moi : Et si je sortais ou si j'appelais pour m'en procurer ?


Inspecteur Léo : Je te fais confiance Kimberley, tu ne peux pas gâcher tout ce travail qu'on a abattu. Je passerai demain à 8h00 pour qu'on y aille.


Moi : D'accord.


Inspecteur Léo : Passez une bonne nuit.


Moi : Merci.


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