Chapitre 26
Write by La Vie d'Ielle
Chapitre 26
>>> Inspecteur Léo
Hier ça n'a rien donné, je ne changerai pas ma méthode parce que je sais que ça va porter ses fruits.
Avant d'aller au boulot aujourd'hui j'ai fait un tour au centre pour voir Kimberley comme de routine. Ça reste la même chose mais bon, c'est pour son bien tout ça et elle avance d'ailleurs.
Je suis dans mon bureau que soudainement j'entends du bruit, de l'agitation. J'ai à peine le temps de me lever que je vois passeee Linus menotté et escorté par des agents. Je me lève immédiatement et je suis le groupe qui l'escorte.
Je me rapproche d'un des agents pour savoir ce qui s'est passé quand j'entends à voix haute une femme derrière moi, j'ai reconnu sa voix.
Je me retourne.
Moi : Qu'est-ce qui se passe ?
Agent : C'est son épouse, elle exige de parler avec le suspect.
Moi : Laissez la, je vais m'occuper d'elle.
Agent : Sûr ? Elle m'a l'air incontrôlable.
Moi : Oui oui… Suivez moi madame.
Je passe devant elle, elle me suit jusque dans mon bureau.
Elle : J'ai envie de lui parler, vous ne pouvez pas m'interdire, c'est mon mari.
Moi : C'est votre mari oui mais vous ne pouvez pas lui parler avant que je ne l'ai fait.
Elle : Mais je veux qu'il me dise ce qui se passe, je ne comprends pas. Il disparaît, vous venez m'enfermer dans ma propre maison puis à peine il réapparaît on l'embarque sans pour autant le laisser me parler.
Moi : C'est devant vous qu'on l'a arrêté ?
Elle : Chez nous.
Moi : Vous pouvez me dire ce qui s'est passé exactement ?
Elle : J'étais à la maison, bien sûr quand j'ai entendu du bruit dehors. C'était tellement fort que j'ai pu distinguer la voix de Linus qui répétait incessem qu'il veut me parler mais les agents ne voulaient pas le laisser rentrer. Je suis donc sortie de la maison malgré le fait qu'ils refusaient que je sorte. Je n'ai pas eu le temps de dire un mot qu'on l'embarquait, j'ai fait ce que j'avais à faire rapidement puis je suis venu ici. Est-ce que je peux lui parler inspecteur ?
Moi ( me levant ) : Non, je vous ai dit que ce ne sera pas possible de suite. Avez-vous un avocat de famille ?
Elle : Non, pourquoi ?
Moi : Votre mari en aura besoin.
Elle : Il va aller en prison ( se levant à son tour ) ?
Moi : Écouter madame, votre mari a pleinement enfreint la loi et participer à la maltraitance d'une femme. Je ne vais pas vous donner de fait espoir, je ferai tout ce que je peux pour qu'il soit enfermé au même titre que son complice.
Elle s'asseoit , porte sa main sur sa poitrine.
Moi ( touchant son épaule ) : Vous allez bien ?
Elle : Ma vie est en train de basculer, comment ça pourrait aller dites moi ?
Moi : Je ne fais que mon travail et en tant que femme je suis sûr que pour cette femme qui a souffert vous voulez qu'on enferme les coupables.
Elle ne répond pas, je sors et vais dans la salle où se trouve Linus.
Moi : Linus… Linus… Linus…
Linus ( se levant brusquement ) : J'ai vu Régina, où est-elle ?
Moi : Dans mon bureau.
Linus : Elle ne sait rien, laisse la partir. Ne l'oblige à rien.
Moi : Oh mais je ne l'oblige en rien, je l'ai juste installé dans mon bureau. Toute cette histoire la bouscule.
Linus : Vous n'aviez pas le droit de menacer ma femme.
Moi : Menacer ta femme ? Mais je ne l'ai pas menacé, je l'ai juste utilisé comme appât.
Linus : Ça non plus ne t'était pas permis.
Moi : Oh ne m'emmène pas sur ce terrain Linus.
Linus : Je peux la voir ?
Moi : Non.
Linus : Qu'est-ce que tu veux ?
Moi : Que tu témoigne contre Dehan… Je veux que tu dises tout ce que tu sais , tout ce que vous avez fait et…
Me Barlin : Et il ne répondra pas à vos questions sans mon avis.
Moi : Maître Barlin, encore vous.
Me Barlin : Oui, encore moi.
Moi : Décidément vous terminerez votre vie en tant qu'avocat véreux.
Me Barlin : Dites ce que vous voulez, je fais simplement mon travail en defendant des personnes.
Moi : Des personnes coupable en plus.
Me Barlin : Rien ne prouve cela.
Moi : Tu le prouves et vous le savez, vous tentez juste de camoufler cela.
Me Barlin : C'est vous qui le dites.
Moi : Là encore je vous le répète, dites à vos clients de dire strictement la vérité et passez un arrangement qui pourrait réduire leurs peines.
Me Barlin : Votre course incessante aux preuves vous perdra.
Me Barlin : Linus, je suis maître Barlin. Je suis aussi l'avocat de Monsieur JANSE mais je suis là aussi pour vous défendre.
Linus : Puis-je parler à ma femme ?
Me Barlin : Pas pour l'instant, on doit d'abord discuter. Vous la verrez juste après.
Linus : Vous pouvez au moins vous assurez qu'elle ne soit pas interrogée ?
Me Barlin : Et elle ne le sera pas, n'est-ce pas inspecteur ( me regardant ) ?
Moi : Ne vous inquiétez pas pour cela, je sais traiter les femmes moi.
Je les laisse et vais apprêter un rapport avant l'arrivée du chef, je l'ai informé de la situation.
Régina est toujours dans mon bureau , j'ai pitié d'elle vraiment. Voir son mariage basculer à ce poing fait forcément mal, je sais de quoi je parle. Tout se brise et tu es uniquement spectateur de tout, ce n'est pas chose facile à gérer.
>>> Kimberley
_ Un mois plus tard _
Un mois plein que je suis enfermée ici, que j'ai envie de sortir mais que je dois terminer ma cure.
Un mois maintenant et le procès est dans quelques heures, j'ai mal au ventre. J'ai envie de vomir , je tremble tellement.
Inspecteur Léo : Respire Kimberley, respire.
Moi : Je ne fais pas exprès, j'ai peur.
Inspecteur Léo : Je comprends mais je suis là et je te promets que ça va aller.
Moi : Je ne sais pas.
Inspecteur Léo : Regarde-moi, regarde-moi.... ( ce qu'elle fait )... Le procès aura lieu, on va aller dans cette salle, on va faire comme on a dit et on va te libérer de cet homme... D'accord ?
Moi : D'accord.
Le temps est passé très vite et me voilà en train de franchir le seuil de cette grande salle toute tremblante. Léo me tient la main et tente de me rassurer mais je n'y arrive pas, c'est plus fort que moi.
Savoir que Dehan sera aussi dans cette salle, qu'on va se voir et savoir que c'est de ma faute qu'il est là, ça me fait peur.
Inspecteur Léo : Regarde qui vient vers toi.
Je les regarde arriver et c'est seulement à cet instant que je sens la pression redescendre.
Léa : Kimberley ( se jetant dans mes bras ).
Moi : Elle est toute belle la princesse.
Léa : Mais toi aussi tu es belle.
Moi : Tu as une très belle chaussure.
Léa : C'est Julie qui m'a acheté ça.
Moi ( regardant Julie ) : Merci alors à Julie.
Julie : Ça va ? Comment tu te sens ?
Moi : J'ai l'impression que je vais mourir.
Reine : Je vais tout dire et il va aller en prison, n'ai pas peur.
Moi ; Tu fais la grande là ( souriant ).
Reine : Ça à mon tour de m'occuper de toi.
Moi : Je sais.
Reine : On va en finir avec aujourd'hui.
Moi : Léo, tu les installe s'il te plaît ?
Il s'éloigne avec les filles après que j'ai fait un câlin à Léa.
Dans le cadre du procès Léo estimait qu'il nous fallait plus de témoins donc il fallait faire venir la seule personne à qui j'avais légèrement parlé de tout ça, Reine.
Elles sont là depuis une semaine et elles ne sont venu me voir qu'un jour comme il leur a été permis parce que jusque là, je suis toujours dans le centre. Ce n'est que aujourd'hui que j'en suis sortie.
Est-ce que j'en sors totalement débarrassée de cette drogue ?
J'ai envie de dire oui mais je ne sais pas comment je me comporterai seule devant cette merde.
Oui, on faisait des tests mais dans ma tête je savais que j'étais observée et qu'ils fallait produire des résultats. J'espère juste que j'ai réellement sorti tout ça de ma tête et de ma vie.
Donc je disais que les filles sont là avec Julie même si Dimitri ne voulait pas qu'elle vienne ici seule vu qu'il n'est pas sur place actuellement.
Elle a insisté comme quoi j'avais besoin de sa présence et il l'a laissé venir et honnêtement, heureusement qu'elle est là.
Moi : Julie je ne suis pas bien là.
Julie ( prenant mes mains ) : Eeeh !! Inspire et ewpire moi ce stress. On est là pour te débarrasser de cette brute que tu as épousé et tu vas le faire avec l'aide de ta sœur en plus. Tu devrais être contente.
Moi : Oui mais justement le fait que Reine passera témoigner ne me rassure pas tellement surtout que Kafu est introuvable.
Julie : Kimberley accepte la liberté dans ta tête et elle viendra à toi physiquement.
Inspecteur Léo : Excusez moi mais ça va commencer, il faut que tu ailles rejoindre ton avocat.
Julie m'embrasse puis s'en va retrouver Léa, Reine n'est plus à côté d'elle.
Moi : Où est Reine ?
Inspecteur Léo : Ne t'inquiète pas pour elle d'accord ? Assieds toi, je suis juste derrière toi.
Je m'asseois à côté de mon avocat et à peine quelques secondes on annonce l'entrée du juge
Tout le monde se lève puis prend place après avoir saluer le juge. Seuls les avocats restent debout le temps de la lecture de l'affaire.
Je ne vois toujours pas Reine, je me tourne vers Léo.
Inspecteur Léo ( chuchotant ) : Ça va aller.
Quand on a dit que l'accusé peut rentrer mon sang s'est glacé dans mon corps et quand je l'ai vu, quand nos regards se sont croisés mon coeur s'est mis à battre plus vite.
C'est tellement bizarre de le voir ainsi menotté.
Léa : DEHAN !!
Moi ( sortant de mes pensées / la voyant sortir des bancs) : Léa... Léa reviens.
Je ne sais pas comment elle a fait pour échapper à Julie mais la voilà qui se retrouve devant Dehan.
Léo se déplace pour aller la chercher.
Il prend sa main et revient s'asseoir avec elle à côté de lui en s'excusant auprès de la cour.
Pour le déroulement il a d'abord été demandé que tous les témoins passent avant les concernés donc avant Dehan et moi. Reine est passée, stressée mais elle l'a fait. Maître Barlin tente sérieusement de casser mes preuves, heureusement que j'ai un avocat qui connait son travail.
Le passage de Dehan à la barre je n'étais pas là.
Enfin si mais juste physiquement.
C'est comme si mon esprit avait quitté mon corps pour ne revenir qu'à un moment spécifique de sa prise de parole.
Dehan : Je ne sais pas pourquoi j'ai eu à me comporter comme ça, je ne sais pas pourquoi je lui ai fait tant de mal mais ce que je sais c'est que ce n'était pas volontaire. Je l'aime cette femme, pourquoi voudrais-je délibérément la faire souffrir ?
Me Barlin : Monsieur le juge j'aimerais ajouter au dossier le rapport du psychologue qui s'est chargé d'étudier le comportement de mon client ( lui donnant )… Vous remarquerez les phrases et les mots soulignés, la conclusion est claire : mon client souffre d'un trouble. Regardez le bien chers jurés, il l'a dit, cette femme ( me pointant du doigt ) il l'aime. Il l'a épousé parce qu'il l'aime , Vous avez bien vu comment sa petite belle-sœur est venu se jeter dans ses bras. N'était-ce pas un moment d'amour ? Il n'est pas violent, en tout cas pas volontairement. Mon client est malade.
Dehan : Kim je suis désolé, je ne voulais pas te faire souffrir. Excuse moi s'il te plaît… Je t'aime, crois moi.
Juge : Audience suspendue jusqu'à demain 11h. Ramenez monsieur JANSE dans sa cellule et maîtres, approchez vous.
Moi ( me tournant vers Léo ) : Qu'est-ce qui se passe ?
Léo : Ce rapport qu'il a apporté… Je préfère te dire qu'il risque de jouer en sa faveur.
Moi : C'est-à-dire ?
Léo : C'est-à-dire que demain tu vas devoir assurer quand tu passeras à la barre.
Mon avocat est venu vers moi pour m'expliquer ce qui se passe. L'audience est suspendue jusqu'à demain parce que le juge veut s'assurer de l'authenticité de document physique qui lui a été remis et demain je passe à la barre juste après le passage du psychologue.
Je n'ai pas dormi de la nuit.
Le fait de savoir que je passe à la barre dans peu me stresse au plus haut point.
Et si je n'arrivais pas à parler ?
Inspecteur Léo : Tu es prête ( coupant le moteur ) ?
Moi : …
Inspecteur Léo ( se tournant vers moi ) : Kimberley ?
Moi : Non… J'ai peur de ne rien dire, de ne pas pouvoir parler.
Inspecteur Léo : J'ai confiance en toi, je sais que tu y arriveras.
Moi : Je n'ai pas confiance en moi.
Inspecteur Léo : Utilise alors la confiance que j'ai en toi et que tes soeurs ont en toi, ça pourrait t'aider.
Moi : Tu penses ( soutenant mon regard ) ?
Inspecteur Léo : Ton cerveau agit bizarrement tu sais.. Depuis le décès de tes parents tu vis et agis pour tes soeurs et tu as encaissé dans ce mariage pour elles aussi . Ton cerveau s'est habitué au fait que tu ne fasses pas les choses pour toi mais plutôt pour le bien des autres. Continues alors dans cette même lancée juste pour le procès et après, tu pourras prendre du temps pour toi. Quand tu vas passer à la barre tu vas parler… Pour Reine et Léa… Pour moi, justifie mon travail veux-tu ?
Moi : Je ne gâcherai pas tout.
Inspecteur Léo : J'aime mieux ça.
Ça y est, le procès a repris.
Le psychologue mais tout ce qu'il dit ne m'intéresse pas. Je suis occupée à anticiper les questions qu'on va me poser quand de sera à mon tour.
'' Madame JANSE à la barre ''
C'est cette phrase qui a déclenché une hausse de tension chez moi.
On m'a fait juré sur la bible puis la parole a été laissée à maître Barlin qui n'a de cesse de m'assomer de questions.
Me Barlin : Vous consommez de la drogue au même titre que votre époux c'est cela ?
Moi : J'en consommais.
Me Barlin : Ah et ce n'est plus le cas ?
Moi : Non.
Me Barlin : Donc si je prenais de la drogue et que je posais ça devant vous ça ne vous ferait rien ?
Moi : Rien.
Me Barlin : Tant mieux alors… Ça, ça fête l'objet d'un test ultérieure. Alors dites moi, vous dites que votre mari présent dans la salle vous faisait avorter de force… vous dites qu'il vous a vendu à son ancien employeur et vous dites qu'il vous battait… pourquoi ne pas fuir ? Pourquoi ne pas avoir parlé avec l'inspecteur avec qui vous apparemment devenue très ami ?
Moi : J'avais peur… Il prenait plaisir à mes menacer, à menacer mes soeurs. J'étais à sa merci car il avait tous nos papiers. Où aurais-je pu aller dans cet état ? Toutes les personnes vers qui je me tournais étaient ses complices , je préférais tout subir pour ne pas qu'il s'en prenne à mes soeurs.
Me Barlin : En parlant de ça, c'est justement pour cela que vous avez décidé d'éloigner vos soeurs en les envoyant au Gabon ? Vous pouvez nous dire où vous avez eu les moyens pour ce voyage si, comme vous le dites, vous n'aviez pas d'argent .
Moi : J'ai dû… J'ai vendu une partie de la drogue que mon mari gardait chez nous.
Me Barlin : Comme par hasard !!
Moi : Je n'avais pas de choux.
Me Barlin : Ce commerce vous le faisiez tout autant que lui et vous profitiez des bénéfices alors pourquoi dire qu'il vous obligeait ? Ce n'était pas votre première fois en plus… Vous participiez alors à la destruction de toutes les personnes à qui vous vendiez ça.
Moi : Toutes les fois où j'en ai vendu c'était parce qu'il m'y obligeait. Je n'avais pas de choix, il me fallait de l'argent pour sortir mes soeurs de ça… Qui ne le ferait pas ? Oui, j'ai pris une partie de la drogue et j'en ai vendu. L'argent m'a permis de permettre à mes soeurs d'être loin de ce barbare que j'avais épousé. Je n'avais pas de choix, il me fallait réfléchir à comment m'en aller tout en éloignant d'abord mes soeurs, je n'avois pas de choix.
Me Barlin : J'ai une dernière question importante, madame JANSE aimez-vous encore votre époux ?
Mon avocat : Objection !!