Chapitre 28 : Bébé en téléchargement

Write by Nifêmi

Chapitre 28 : Bébé en téléchargement

 

                        -------Foumi-----

 

Le bruit de l'explosion attire Chris et Joyce au dehors. Sans réfléchir je cours vers la voiture de Valdo. Avant d'arriver au carrefour, une seconde explosion se manifesta. Cette fois-ci, c'en était de trop. Je commence par pleurer :

Moi: Nooooooon ! Valdo! Valdo ! Au secours ! À l'aide ! Valdo Mon amour ! Ne me fais pas ça...

Chris me rattrape et me pousse en arrière dans les bras de Joyce, et poursuivis sa course vers la voiture en feu. Joyce était stupéfaite. La surprise se lisait sur son visage. Elle me pousse doucement d'un côté et fait un pas en avant:

Joyce : mon Dieu !

J'étais cloué sur place, en larmes sans savoir quoi faire. Au loin on entend la sirène des sapeurs-pompiers. Je ne savais pas s'il était vivant ou pas. La fumée est épaisse et je ne distingue rien. Je pleure de plus belle. Et c'est le moment qu'a choisi Joyce pour m'agresser:

Joyce : sale poisseuse... Tout ceci est arrivé à cause de toi. Tu n'es qu'une moins que rien. Tu es rentrée dans sa vie pour lui causer du tort.

Moi: sniff, sniff

Elle débite des mots tranchants qui auraient pu me blesser mais rien. Je suis déjà morte sans mon Valdo. Tout ce qu'elle dit ne me fait ni chaud ni froid. Je continue de pleurer pendant des minutes sans savoir ce qui se passe. Et Chris apparaît tout sale. Dieu merci aucune trace de sang. Je le regarde dans l'espoir qu'il me dise que tout va bien. Mais son visage était sans expression. Je le question du regard, il garde silence. C'est Joyce qui demande froidement,

Joyce : il est mort ?

Je tique et je bondis sur elle en la rouant de coups et je la traite de tout. Chris vient nous séparer

Moi: connasse, sorcière... Tu voulais le voir mort ! Voilà tu as réussi

Joyce : tu es une sauvage toi, qu'est-ce qu'il t'a trouvé ?

Moi: ce que tu n'auras jamais

Chris : ce n’est pas le moment Candice ! Avant l'explosion il a réussi à sortir de la voiture, mais il n'a pas pu aller loin avant que la voiture n'explose. Avec l'aide d'un monsieur on a enlevé la portière de son véhicule qui a atterri sur son dos. Les secours sont venus, il est toujours inconscient.

Moi, en pleure : nooon ! Seigneur Dieu sauve le, je ne t'ai jamais rien demandé... Fais quelque chose pour lui ! Moi seule je n'y arriverai pas...

Joyce : arriviste, opportuniste

Chris : tu la fermes ou je t'en colle une autre... Foumi, allons-y. Je sais où les secours l'ont amené

Moi : allons vite

Joyce : Candice ou Foumi. Vous n'êtes pas claires !

Je me retourne et je la pousse de toutes mes forces. Elle se retrouve vautrée par terre. Chris appelle deux conducteurs de moto parmi ceux attroupés sur le lieu du drame. Ils acceptent nous déposer à l'hôpital général.

Arrivées à l'hôpital on se renseigne rapidement auprès l'infirmière à l'accueil sur le blessé inconscient qui a été amené ici.

Infirmière : remplissez le formulaire si vous êtes un membre de sa famille

Moi : je suis sa petite amie

Infirmière : on a besoin d'un membre de sa famille directe

Joyce : je suis sa fiancée !

Infirmière : ce n'est pas suffisant

Chris : Joyce ? N'as-tu pas un honte ? Est-ce le moment ?

Un médecin soucieux et un âgé vient d'un pas pressé à l'accueil pour discuter avec l'infirmière.

Médecin : je connais la victime et ses parents. C'est mon filleul. Appelez ma secrétaire elle vous fournira son dossier complet. Il s'appelle Oswald de DRAVO... Et contacter sa mère s'il vous plaît. Le numéro est dans le dossier.

Moi: bonsoir docteur, je suis sa petite, est-ce qu'il va bien ?

Joyce : je suis sa fiancée docteur ! Dites-moi s’il va s'en sortir ?

Le médecin nous regarde à tour de rôle et nous dit :

Médecin, calme : il est placé sous oxygène, rien n'est certain. Il a subi une grave lésion à la tête. Le diagnostic n'est pas terminé. Je comprends que vous êtes affectées mais prier beaucoup pour lui...

Il ne finit pas sa phrase que déjà j'entendais des échos et ma vue se brouille et je perds l'équilibre.

 

--------Chris ---------

 

Oh mon Dieu, elle est entrain de chanceler. J'essaie de la rattraper

Moi: nooon ! Non ! Non ! Candice! Non ! Non ! Ne fais pas ça

Trop tard, elle s'est évanouie.

Joyce : il ne manquait plus que ça

Médecin à l'accueil : vite venez m'aider à la transporter dans une chambre malade libre. J'espère que le généraliste est là ?

L'infirmière : non monsieur, mais son remplaçant...

Docteur : dès qu'on l'installe faites-lui appel. J'irai rapidement voir le cas d’Oswald.

Je les suis, on l'installe dans une chambre. L'infirmière prend son pouls et me demande de sortir. Je sors malgré moi. Je ne sais pas quoi faire. Je passe la main sur le visage pour mieux réfléchir. Ma première pensée va vers Temi. Et oui je vais appeler Temi pour qu'elle informe les autres.

Je sors mon téléphone de la poche de mon jean. Je lance l'appel en regardant Joyce au loin qui n'a pas vraiment l'air de s'inquiéter. Elle est assise et manipule son portable le sourire aux lèvres. Comment j'ai pu faire pour tomber amoureux d'elle ? Belle et méchante, deux qui vont pas ensemble.

Temi décroche :

Moi: il faut informer les autres et venez vite à l'hôpital Général... Non... Rien... Venez vite c'est urgent ! Oui c'est elle ! Okay bye... Dépêchez-vous.

Une trentaine de minutes après elles font leur entrée. Je vais à leur rencontre. Pour leur expliquer la situation. De la dispute chez Joyce jusqu'à l'accident et l'évanouissement de Foumi. J'évite soigneusement le visage de Temi...j'imagine un peu ce qu'elle pense de moi à l'instant. Mais ce n'est pas le plus important.

Joyce quitte sa place et vient se mêler à la discussion.

Joyce : vous ! Je vous reconnais

Moi: personne ne t'a rien demandé s'il te plaît

Joyce : tu n'as plus aucun respect à mon égard et depuis tu me parles mal.

Moi: je peux arrêter de te parler mais je suis sûr que je t'en collerai une si tu ne la ferme pas.

Elle recule et va s'assoir tout en parlant une langue que je ne comprends pas. On dirait du Hausa.

L'infirmière me fait signe de venir. J'invite les filles à me suivre pour voir leur cinquième. L'infirmière demande à ce qu'on fasse moins de bruit.

Infirmière: faites moins de bruit, elle a besoin du calme et du repos. Le généraliste est avec elle. Vous pouvez rentrer. Elle est en éveil.

On entre dans la pièce, Souli remercie l’infirmière. Le docteur, le généraliste apparemment, était assis sur une chaise. Il inscrivait quelque chose sur son bloc-notes. La chambre où elle est installée est si petite pour nous contenir tous. Allongée, elle pousse un peu pour faire place à Sahara.

Sahara : ma toute belle, comment tu vas ? Que s’est-il passé ?

Docteur : madame, elle a besoin de repos. Surtout avec son état…

Foumi : je suis enceinte !

Un « huuuuuuuuuuumm » résonna dans la pièce. Moi qui étais adossé contre le mur, je me redresse automatiquement. Comme c’est une affaire de femme je garde mon silence. Mais je m’inquiète à son propos. Elle est si jeune et ses études ! Bof ! Ses parents sont riches il n’y a pas de quoi s’inquiété. La vie est un choix ; et elle a fait son choix…

Souli : tu n’es pas sérieuse n’est-ce pas ?

Docteur : excusez-moi, madame Candice prenez rendez-vous à l’accueil pour un suivi chez notre gynécologue.

Foumi : dites-moi, comment va Oswald de DRAVO ?

Docteur souriant : ah ! Il est entre de bonnes mains. Il n’est pas une personne quelconque !! Allez au revoir !

Le docteur sort sous nos regards stupéfaits, nous laissant des questions au bout des langues. J’imagine bien sûr, à voir le regard des filles. Même Foumi. Elle ! Je n’aimerais pas être à sa place. Le docteur l’a appelé par son vrai prénom. A peine le docteur ferme la porte que les questions pleuvent.

Sahara : dis-moi que je rêve !! Tu es enceinte ?

Temi : pourquoi il t’appelle Candice ?

Lola : Foumi, tu as été assez mystérieuse, explique nous tous.

Foumi, elle, n’a pas l’air de les écouter. Autre chose l’a préoccupait ! Valdo !

Foumi : vous avez entendu le docteur ? Il a dit que ce n’est pas personne quelconque. Qu’est-ce que ça veut dire ?

Sahara : tu es enceinte depuis combien de temps et c’est qui Candice ?

Foumi : depuis un mois et je ne m’appelle pas Foumi.

Temi : je m’en doutais. Voila ! Vous n’avez pas voulu m’écoutez !

Sahara : tu te paies ma tête n’est-ce pas ?

Souli : bon ! Bon ! Ce n’est pas le moment. On te conduit à la maison et après tu nous expliques tout.

Lola : hum ! Ok ! Mais tu nous dis tout ce qu’on aimerait savoir sinon tu aurais perdu notre confiance…

Qui parle de confiance ? Je pouffe de rire.

Foumi : je suis en mesure de rentrer mais laisser moi voir Valdo d’abord.

Souli et Temi l’aide à se redresser. Elle se précipite dehors et erre dans le couloir à la recherche de son Valdo. Je la plains tellement et je compatis à sa douleur. Attendre un enfant d’une personne qui a eu un accident et dont on n’a pas des nouvelles peut rendre dingue. Une infirmière l’a rattrape dans son errance :

L’infirmière : eeeeh ! Madame !

Foumi suppliant du regard : avez-vous des nouvelles d’Oswald de DRAVO ? Il va bien ?

L’infirmière : il va bien, retournez à l’accueil s’il vous plait…

Une dame un peu âgée lui coupe la parole au loin. Je vois Joyce la suivre de près.

La dame âgée : ne lui dites rien ! Elle n’est personne, c’est juste la sorcière qui a envouté mon fils.

Foumi : non madame…

La dame âgée : sortez là d’ici s’il vous plait… elle n’a rien à faire ici.

Sans plus attendre, Sahara et Souli prennent Foumi par les bras et l’entraine hors du couloir, vers la sortie. Je reste figé sur place en observant Joyce qui souriait. Elle se dit qu’elle a triomphé. Mais elle se trompe.

Moi : tu fous quoi ici toi ?

La dame âgée se retourne : monsieur, contrôlez votre langage. Vous parlez à ma future belle-fille.

Moi : laquelle ? Celle ici présente que votre fils a surpris au lit avec moi ou celle que vous venez de chasser et qui porte votre petite fils ? Dites-moi laquelle ?

Elles se regardent, je ris d’un rire méchant. Et oui, je suis en colère face à tout ceci. Je les laisse planter là, pour rejoindre les filles. Je passe par l’accueil pour régler les frais de soins prodigués à mon amie. Ce qui m’a pris beaucoup plus de temps que prévu. Heureusement que j’avais de la liquidité sur moi car elle m’oblige à acheter des antibiotiques et des vitamines pour elle. Enfin, je suis libéré. Ce n’est pas évident de retrouver les filles au dehors elles seraient déjà parties.

Effectivement elles sont parties. Je regarde de tous les côtés, aucune trace. Je vais au parking de l’hôpital pour négocier avec un conducteur de moto, lorsque Temi m’appelle.

Temi : hey ! Tu vas où sans moi ?

Moi souriant : nulle part sans toi

Temi : ne me flatte pas !

Moi sérieux : je suis sérieux et j’aime beaucoup ton amitié. Tu es une fille bien…

Elle calme : merci…euh ! Euh, je t’attendais. Nous cinq ne pouvions tenir dans le taxi alors je me suis dite qu’il voudrait mieux attendre et partir à cendrillon avec toi.

Moi étonné : waouh ! Tu as eu de la chance que je sois venue du côté de ce parking… et ça tombe bien car j’ai l’ordonnance et certains médicaments pour Candice euh pardon, Foumi !

Temi : pourquoi tu l’appelles Candice ?

Moi, le dos au mur : hum ! Seule elle vous l’expliquera.

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