Chapitre 28 : Confusion
Write by Fleurie
°°° Mourad °°°
Mes genoux au sol, je la supplie tel un croyant à la confession, dans une église. Plus d’une demie heure déjà que j’implore son pardon.
Moi ( le regard suppliant ) : Lou j’ai merdé et je suis conscient de mon erreur. Nous avons tous droit à une deuxième chance. Permet moi de te prouver que j’ai appris de mon erreur. Laisse moi te prouver, une fois de plus, combien je tiens à toi. Je n’accepterais jamais de te perdre.
Elle ( les yeux baignés de larmes ) : J’ai été aveuglé par cet amour. Je t’ai déjà pardonné, mais il m’est impossible de tout oublier d’un coup. Que feras tu de cet enfant qu’elle attend de toi ?
Moi : J’ai exigé un test de paternité à la naissance de l’enfant.
Elle ( pouffant de rire ) : Tu penses être malin, pendant que tu couchais avec elle, que pensais tu, tu t’entends parler ?
Moi ( la suppliant ) : Crois moi, elle m’a piégé. Que ferons nous de tous ces moments qu’on a passé ensemble ?
Elle : Qui a bu, boira. Tu le referas, et je ne le supporterais pas.
Moi : Tu as ma parole Lou.
Elle : Je ne partagerai jamais mon homme avec une autre. Même si je restais avec toi, tu auras toujours une relation avec elle, parce que vous aurez un enfant. Où serait ma place dans tout ça ?
Moi : Je resterai toujours le même Lou. Je prendrai mes responsabilités de père.
Elle ( haussant les épaules ) : Épargne moi les détails, pour la dernière fois sors de ma chambre et de ma vie. Je ne compte plus jamais te revoir. Tu es mort pour moi.
Moi ( déçu ) : C’est pour sortir avec ce gars non ?
Elle : Je me fiche de ce que tu penses. Cela m’importe très peu à présent. Débarasse le plancher.
Moi : Je suis désolé Louna. J’espère que tu seras heureuse. Je te le souhaite vraiment, tu le mérites.
Le vent soulevait par moment le rideau de la fenêtre de sa chambre. Je me suis levé tout honteux pour me diriger vers la porte. Une fois sur le seuil de cette dernière, je me suis retourné pour immortaliser une dernière fois l’image de sa chambre. En me retournant, je l’ai vu debout, les bras croisés sur sa poitrine. Cette dernière se soulevait au rythme de sa respiration. Une mèche de ses cheveux lui cache l’oeil gauche. Elle a légèrement baissé la tête. J’ai voulu avancer d’un pas, pour la lui retirer du visage, mais je me suis ravisé.
C’est avec un coeur lourd que j’ai quitté sa maison à pas nonchalants.
Dehors, il fait un soleil brûlant. J’ai dépassé sa mère sans rien lui dire. Une fois dans ma voiture, je me suis mis à cogner nerveusement mon front contre le volant. Je suis tellement en colère contre ma personne. Il m’a fallu deux longues années pour enfin l’avoir. Mais j’ai tout perdu pour une histoire de fesses. Je me suis donné une quinzaine de minutes, le temps de me calmer avant de démarrer pour je ne sais où. J’ai juste envie d’être loin, de tout et de tous pour mieux réfléchir.
J’ai essayé mais je l’ai perdu. J’espère qu’un autre réussira là où j’ai échoué.
Je me suis rendu à la plage. J’ai ôté mes chaussures pour sentir la douceur du sable fin de ce lieu. Malgré la tranquillité qui y règne, je n’arrive pas à en profiter. Je suis resté assis en plongeant mon regard vers la mer. Je regarde les vagues s’animer, offrant ainsi un beau spectacle.
Deux jeunes gens courent sur le bord de la mer. Leur petit manège m’a fait penser à Louna. Une larme que je retenais depuis un moment. Je l’ai essuyé du revers de ma main. Que c’est dur, mais je tiendrai le coup.
~~ Une semaine plus tard ~~
°°° Keegan °°°
《 Les passagers à destination de Libreville sont priés de se rendre dans la salle d’embarquement 》
Je me suis levé pour la prendre dans mes bras. Il m’a été très difficile de communiquer avec elle ces derniers jours. Elle est restée dans un mutisme qui m’a pincé le coeur à chaque fois que je la voyais. Je ne l’ai jamais vu ainsi. C’est triste comme une relation peut nous abattre à ce point. Je suis passé par là.
Moi ( triste ) : Tu vas me manquer ma folle chérie.
Elle ( souriant ) : Toi aussi, je dois partir Keeg, tu le sais.
Moi ( triste ) : On se reverra ma belle.
Elle : …
Moi ( prenant sa tête entre les mains ) : Je sais princesse que c’est dur d’être loin de tes proches. Sois forte, je suis là pour toi ne l’oublie jamais. Aller vas y tu vas rater ton vol. Je ne peux plus te faire changer d’avis, de toutes les façons. C’est ton avenir qui importe plus.
Elle ( souriant malgré sa détresse ) : Merci pour tout.
Je me suis dégagé de ses bras, pour lui faire un bisou sur le front. C’est difficilement qu’elle a lâché ma main, pour se diriger vers la salle d’embarquement. Sa mère n’a pas pu l’accompagner car elle est de garde.
Je l’ai suivi du regard jusqu’à la perdre de vue dans la foule. C’est d’un air triste que j’ai quitté l’aéroport, pour rentrer chez moi. Elle va me manquer.
°°° Louna °°°
Assise près de l’hublot, je repense à tout ce par quoi nous sommes passés. J’ai bien un coeur et je ne suis pas rancunière. Si j’ai pardonné à Mourad, c’est parce que je l’aime et ce n’était pas de sa faute. J’espère qu’il changera de comportement.
Je sais que beaucoup diront pourquoi ne pas lui donner une seconde chance. L’erreur est humaine. Et nous commettons tous des erreurs dans notre vie. Le plus important n’est pas de demander pardon, mais de vraiment changer, en reconnaissant sa faute. J’ai besoin de temps pour réfléchir à tout ça. Tout est flou dans ma tête. Je suis confuse au point où, je ne saurais prendre la bonne décision dans mon état.
Je rentre sans finir mon séjour, car j’ai besoin de m’éloigner un peu de tout, et faire le point dans ma tête. J’ai entendu d’être seule, raison pour laquelle je retourne au Gabon avant la reprise des cours.
~~ Une heure de temps plus tard ~~
Lilly est venue me prendre à l’aéroport. Nous sommes samedi aujourd’hui, donc le couple serait à la maison.
Une fois rentrée, j’ai pris ma douche, et ensuite je suis allée pour m’affairer aux fourneaux.
Moi : Lilly, où est passé Bryan ? Je ne l’ai pas vu depuis mon arrivée.
Elle : Il est sorti avec ses potes. Il ne rentrera pas de si tôt.
Moi : La grande, j’ai besoin de mayonnaise pour finir l’entrée. Peux tu m’aider ?
Elle ( s’approchant de moi ) : Louna depuis que tu es rentrée, tu n’as pas l’air d’aller bien. Que se passe t-il ?
Moi : …
Elle : Parle moi je suis ta soeur.
Moi : C’est une longue histoire la grande. OK en reparlera. On doit vite faite la cuisine avant son retour.
Elle ( me prenant dans ses bras ) : Ça va aller, les problèmes de couple ne manquent pas.
Moi : Merci je sais.
Elle ( me faisant un bisou sur le front ) : Okay j’y vais.
Elle est partie et j’ai continué ma cuisine. Il fait tellement chaud à l’intérieur. J’ai ouvert les fenêtres pour laisser l’air entrer. J’ai déboutonné le haut que je portais, en laissant ma poitrine à l’air libre.
En levant les yeux, j’ai aperçu le portable de Lilly qu’elle a sûrement oublié dans la précipitation.
Des coups frappés à la porte, m’ ont fait savoir, que quelqu’un était là. Je me suis empressée de récupérer le portable avant de lui ouvrir.
Moi ( ouvrant la porte ) : Tu as oublié ton portable Lilly…
Lui ( sur le seuil de la porte ) : Salut Louna ( me dévorant du regard ) tu ne me laisses pas entrer ?
Moi ( ahurie ) : Que s’est il passé ? D’où sors tu comme ça ?
Lui ( m’ignorant ) : …
Je me suis mise sur le côté, pour le laisser entrer, avant de fermer la porte. Malgré que j’ai le dos tourné, je peux toujours sentir son regard sur moi. Il est rentré débraillé et puant l’alcool. Je ne l’ai jamais vu dans cet état.
°°° Bryan °°°
Lorsque la porte s’est ouverte sur elle, je n’ai pas pu cacher mon désir. Elle est tellement belle dans sa jupe paysanne, et son haut qui mettait en valeur sa poitrine ferme et généreuse. Louna ne m’a jamais laissé indifférente. J’ai toujours rêvé d’elle, la prenant dans toutes les positions. Je me suis plusieurs fois surpris à sourire bêtement, rien qu’en ayant ses pensées érotiques. Louna est une bombe. Je sais qu’elle a également un faible pour moi.
J’ai regardé autour de moi, pour constater que nous ne sommes que nous deux dans la pièce. Je suis ivre, mais j’ai tous mes sens. A pas de loups, je me suis avancé vers elle.
L’expression de son visage a automatiquement changée.
Moi ( la rassurant ) : Je ne te ferai aucun mal, détend toi ma belle.
Elle ( apeurée ) : Reste loin de moi Bryan, ne t’approche pas, que t’arrive t-il bon sang !
Moi ( soutenant son regard ) : Je sais que tu me désires autant que je te veux. Laisse toi faire bébé.
Je me suis mis à sa hauteur. Elle a voulu s’en fuir, mais d’un geste rapide je l’ai saisi par le bras.
Elle ( gesticulant ) : Bryan arrête.
Je l’ai prise dans mes bras pour humer son parfum aux senteurs de rose. Je l’ai collé tout contre moi, avant de capturer ses lèvres. Elle bougeait dans tous les sens mais je suis plus fort qu’elle. J’ai forcé l’entrée pour accéder à ses lèvres si douces et pulpeuses.
Elle ( me giflant ) : Mais qu’est ce qui t’arrive merde. Ton pipi t’es monté à la cervelle ou quoi.
Moi ( sentant mon pantalon plus étroit ) : Je te veux Lou et ce depuis toujours. Profitons de ce moment. Laisse moi te faire crier mon nom.
Je l’ai tourné pour retirer sa culotte d’un coup. Elle criait et se débattait mais je ne l’écoutais plus. Mon envie dominait. En voulant ouvrir la fermeture de mon pantalon, j’ai senti un coup violent sur ma tête. Je me suis écroulé sur le sol.
Trou noir…