Chapitre 28 : Que la fête commence

Write by Sandy BOMAS



VANESSA


Cynthia très sûre d’elle se prêta au jeu du discours
-Bonsoir à tous je suis très contente de vous accueillir chez moi ce soir…..
Elle parlait d’une voix remplie d’assurance. Tout le monde l’écoutait attentivement, sourire aux lèvres. On ne manqua pas d’applaudir à la fin.
-Faites comme chez vous, mais n’oubliez pas que vous êtes chez moi ! Je vous souhaite un bon appétit !

Les groupes s’étaient formés çà et là tout le monde semblait passer du bon temps. 
-Tu danses ? 
Je sursautai
-Désolé je ne voulais pas t’effrayer.
« Stanley ! Mon cœur peut lâcher comme ça si tu t’amuses à me surprendre à chaque fois »
-Danser ?
-Oui, faire bouger son corps au rythme de la musique.
-Pfff arrête de me taquiner ! Je ne sais pas danser mais si tu n’as pas peur que je te marche sur les pieds avec mes chaussures à talons, je veux bien essayer.
Il posa mes bras autour de son cou, mit délicatement ses mains sur mes anches, pressa légèrement son torse contre ma poitrine, je me laissais emporter par la musique sensuelle.
-Et tu dis que tu ne sais pas danser !
-C’est toi qui fais tout, je te signale, moi je me laisse juste guider.
-En tout cas je trouve que tu es très à l’écoute…. 
La douce voix d’Oliver Ngoma accompagnaient les mouvements fluides de nos corps pressés l’un contre l’autre. Le cœur tambourinant dans la poitrine j’étais partagée entre savourer cette danse avec Stanley et penser à Olivier.
« Carpe diem ! Vanessa tu n’as qu’une vie ! »
Je posai ma tête sur le torse de Stanley et me laissai emporter par la musique envoutante. Tout contre lui, je pouvais le sentir respirer, écouter chaque battement de son cœur, respirer son doux parfum qui enivrait mes sens. Je fermais les yeux pour mieux savourer chaque seconde de ce moment magique. La musique s’arrêta un peu trop vite à mon goût. Le DJ qui se doutait certainement qu’un seul morceau de zouk laisserait les danseurs sur leur faim venait d’enchainer avec ancré à ton port de Fanny J.
-Tu veux continuer à danser ?
Je me contentais de hocher la tête, j’étais trop troublé pour émettre le moindre son. Il me murmura à l’oreille : 
-C’est cool en plus c’est une chanson que j’aime…
Le DJ avait changé de registre et on était resté scotché l’un à l’autre.
-Euh…. Je crois c’est du RNB qui passe …Fit je un peu gênée en m’écartant doucement de Stanley.
-Et ?....
-Et je ne crois pas que ça se danse à deux … Dis-je en souriant 
Son téléphone sonna et il dû se déplacer pour y répondre. Quand il revint quelques minutes plus tard il avait l’air préoccupé par quelque chose.
-Une urgence….Il faut que je parte…
« Déjà ?! » 
J’essayais de cacher ma déception tant bien que mal.
-Je vais dire au revoir à Cynthia.
-Ok…dis-je faussement décontractée.
Je le regardais au loin échanger quelques mots avec Cynthia et revint vers moi.
-Tu ne me raccompagnes pas ?
« Je constate que je ne suis pas la seule à rester sur ma faim»

Il se rapprocha de moi, prit mon visage dans ses mains, je retins mon souffle en essayant de contrôler les battements désordonnés de mon cœur. Mais c’était peine perdu. Je n’avais plus le contrôle de la situation. Je fermais les yeux, et attendis qu’il pose ses délicieuses lèvres rosées sur les miennes.
« Allez Stanley embrasse-moi… »
Grande fut ma déception lorsqu’il déposa ses lèvre sur mon front.
-Merci pour cette soirée Vanessa.
« Merde ! Je me suis trompée… Je ne lui plais donc pas….»
-De rien…Merci à toi…Rentre bien !
« Merde ! »
Je le regardais monter dans sa voiture et s’éloigner dans la nuit. J’allai retrouver Cynthia et les autres à l’intérieur. La musique continuait sur un rythme un peu plus endiablé. Cynthia arrivait vers moi d’un pas empressé.
-Tu étais où ? Je t’ai cherché partout !
-Ttchiiip tu es sûre que tu m’as vraiment cherché partout ? Je suis allée raccompagner ton invité qui est parti d’urgence après avoir reçu un appel qui semblait urgent….
-Oh Ya Bovenga est parti ?
-Tu ne peux pas l’appeler Stanley ? Son nom de villageois là est casse feeling !
-Casse feeling de quoi moi je l’ai connu avec son nom de villageois comme tu dis. Bon petite vrai vrai entre nous, dis-moi tu wanda sur le gars ?
-Je suis obligée de répondre à ta question ? 
-Heureusement que non …
- Bon je choisi de ne pas répondre…Allez viens on va un peu écouter ce que tes amis racontent de beau.
- Pfffff cette tuée de Zita là est encore en train de faire sa belle devant tous les gars comme d’hab.
-Tchiiippp combien d’années plus tard et toujours aussi tchoin ? C’est vraiment un cocotier tordu cette meuf ! Elle ne va plus changer je plains celui qui aura la mal chance de l’épouser !
- Tu es grave Vanou je jure ! Tout ça parce que Ya Bovenga est parti tu te défoules maintenant sur la pauvre Zita ?
-Ah bouge ! Tu me parles même de quoi ? Tchiiipp

Ennuyée par tous les sujets abordés par les invités de Cynthia j’allai noyer mes soucis au bar. Je ne saurai dire combien de verres d’alcool j’avais déjà ingurgité quand cette tuée de Zita m’adressa la parole. 
-Alors Vanessa quoi de neuf depuis toutes ces années ? Toujours pas d’enfants ?
-Et toi Zita toujours aussi cuisse légère ? 
« Et bam prends ça dans ta gueule ! »
-Je préfère être cuisse légère au lieu que mon homme se tape une gamine de vingt ans et lui fasse un gosse. Ah peut peut-être même que tu es stérile !
Ces mots eurent sur moi l’effet d’une douche froide qui me dessaoula sur le champ.
-Qu’est-ce que tu viens de dire Zita ?!
-Tu m’as bien entendue Vanessa …..
« Je dis hein la fille là blague qui comme ça ? »
-Tu vas t’excuser tout de suite Zita !
-Sinon quoi Vanessa ? 
Les bras croisés sur son décolleté, elle me défiait du regard. En guise de réponse je lui flanquai sur son tissage rouge vif le contenu de mon verre.
-Mais tu es folle Vanessa !
-Parle encore ! Imbécile !
Pan !
« Elle m’a giflée la pétasse ! »
J’empoignais son tissage, que je fis rouler dans ma main pour l’obliger à plier.
-Tu vas regretter de m’avoir traitée de stérile Zita !....De m’avoir traitée de cocufiée….
« Balayage ! »
Zita se retrouva au sol et moi au-dessus d’elle.
-Je vais t’arracher ta langue là, tu vas voir !
Un attroupement s’était formé autour de nous.
-Mais qu’est-ce qui se passe ?! Vanessa ! Zita !
Cynthia me tira par le bras, mais j’étais bien décidée à corriger cette insolente de Zita. Il a fallu que Yves vienne à la rescousse pour que je puisse afin libérer Zita. Cynthia m’entraina à l’écart.
-Ma co c’est comment ? Qu’est –ce qui s’est passé ?
-Cette tuée de Zita a osé me traiter de stérile et de cocufiée !
-Merde ! Donc tu as bien fait de la bastonner ! Tchiiip elle a la chance parce que c’est moi qui l’ai invitée sinon elle aurait été doublement bastonnée.
-Elle a même eu la chance que tu sois arrivée….
-Huuuummm …..Bon ma co tu as besoin de te reposer. Va te coucher je vais m’excuser auprès de mes invités pour l’incident….



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