CHAPITRE 28: RESTER LUCIDE.
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 28 : RESTER LUCIDE.
QUELQUES HEURES PLUS TÔT
**LOYD MBAZOGHO**
Arsène : Je ne pense pas qu’il soit nécessaire pour
nous d’être tous là à attendre devant le bureau. On devrait plutôt aller vers
les véhicules pour libérer l’endroit.
Ils ont bougé la tête avant d’y aller tous sauf Lucrèce et
Lucia.
Lucia : Nous ne savions pas que vous devriez être là
aujourd’hui.
Marwane : C’est notre église et c’est dimanche aujourd’hui.
Lucia : (Silence)
Marwane : Dans tous les cas bonjour.
Nous : Bonjour.
Marwane : (Regardant les enfants en souriant) Ce sont
eux nos trésors que vous avez ramenées de Bruxelles ?
Elles ont souri sans lui répondre.
Marwane : (Souriant aux enfants) Coucou vous 2, vous me
connaissez ?
Eux : (Bougeant négativement la tête) Non.
Marwane : (Souriant) Vous n’allez pas tarder à me
connaître. Je serai votre papa préféré.
La petite : Conne papa Vikière ?
Marwane : c’est qui lui ?
La petite : C’est notre papa préféré. Hein Brai ?
Le petit : Oui.
J’ai regardé leur mère avec insistance et Lucia a pris la
parole.
Lucia : Viclaire est mon fiancé et c’est également leur
pédiatre.
Moi : Je vois. (Regardant Lucrèce) Je peux les avoir
pour cette journée ?
Lucrèce : Je ne
sais pas. Comme je te l’ai dit hier, les enfants sont chez papa et maman pour
le moment, là ils reviennent tout droit de Ntoum et j’ignore s’ils ont un
programme avec eux.
Moi : (La regardant fixement)
Lucrèce : Mais je vais aller leur demander si c’est
possible que tu ailles avec eux.
Moi : Fais donc ça.
Lucrèce : Je reviens. Tata Luce tu m’accompagnes ?
Lucia : Oui. (Aux petits) Restez tranquille
d’accord ?
Eux : D’accord.
Elles sont parties et je suis resté là à regarder les
enfants qui me regardaient également avec de grands sourires.
La petite : (Joyeuse) Tu étais yoin ? Maman elle
dit que, tu es au Gabon. C’est vrai ?
Moi : (Souriant) C’est vrai.
La petite : Maintenant tu es venu du Gabon ?
Moi : C’est vous qui êtes venus au Gabon.
La petite : Le Gabon c’est yoin ? Mamie moi dit
que le Gabon c’est ici.
Moi : Elle a raison.
Le petit : Tu vas rester avec nous ?
Moi : Vous voulez que je reste avec vous ?
Eux : Oui
Moi : Alors je vais le faire. On va passer la journée
ensemble.
Eux : Et on va jouer ?
Moi : (Souriant) On va jouer toute la journée.
La petite : (Montrant Marwane) Yui aussi va jouer avec
nous ?
Moi : Oui.
Lucrèce est revenue avec un petit sac. Elle avait les yeux
rouges comme si elle avait pleuré.
Moi : Il y a un souci ?
Lucrèce :
(Esquissant un faible sourire) Non ça va. Tu peux partir avec eux. Voici leurs
affaires.
Moi : Ok. Tu viens avec nous ?
Lucrèce : Non. Quand tu seras prêt à venir les déposer fait
moi signe.
Moi : Ok.
Lucrèce : (Leur faisant des bisous) Amusez vous bien
avec papa et restez sages d’accord ?
Eux : D’accord.
Elle a rémi le sac à Marwane.
Moi : Au fait, comment ils s’appellent ?
Lucrèce : Brain Jr et Leslie
J’ai arqué un sourcil.
Lucrèce : Papa et maman sont leurs homonymes.
Moi : Je vois.
Lucrèce : Je t’en dirai un peu plus quand nous aurons
l’occasion d’en parler.
Moi : Ok.
La mère d’Arsène est sortie de son entretien.
Maman Patricia : Ah vous êtes encore là ?
Marwane : Oui, on s’apprêtait à partir.
Maman Patricia : D’accord (À Lucrèce) Où sont les
autres ?
Lucrèce : Ils
sont au parking.
Maman Patricia : Ah d’accord . Allons-y dans ce cas.
Lucrèce : D’accord. (À moi) On s’appelle.
Moi : Ok.
Nous avons commencé à aller dans la direction opposée à la
leur car nos voitures ne sont pas au même endroit.
Maman Patricia : (Surprise) Ah, il part avec les
enfants ?
Lucrèce : Oui mamie, ils vont passer quelques heures
ensemble. Je vais les récupérer le soir.
Maman Patricia : Ah d’accord.
Nous sommes partis et les enfants ont fait un au revoir de
la main à leur mère. Nous sommes arrivés devant la voiture et je suis monté à
l’arrière avec eux.
Marwane : C’est quoi la destination ?
Moi : Chez moi, je veux prendre quelques affaires mais
on va s’arrêter en chemin pour faire quelques achats pour les enfants.
Marwane : On peut aussi d’abord s’arrêter dans un
restaurant pour manger. Il est 13h et j’ai faim. Je suis sûr que les enfants
aussi ont faim. N’est-ce pas les enfants, vous avez faim ?
Eux : Oui. On a mangé lo matin seulement.
La petite : Et puis mamie moi nous a donné lo yaourt.
Marwane : D’accord. On s’en va manger au restaurant,
vous connaissez le restaurant ?
Eux : Oui. Papa Vikière nous emmène toujours là-bas.
Moi : On y va.
La petite : Tonton, tu s’appelles comment ?
Marwane : Papa Marwane.
La petite : Papa Marwa?
Marwane : (Souriant) Pas Marwa mais Marwane, papa
Marwane.
La petite : Papa Marwane.
Marwane : (Souriant) Voilà.
La petite : Papa Marwane tu connais ma mère maman
Yucrèce et puis ma mère maman Youcia ?
Marwane : Non. C’est qui ?
La petite : Tu ne connais pas ma mère qui t’a donné lo
sac ya ?
Marwane : Ah c’est elle votre mère hein ?
La petite : Oui. C’est notre mère maman Yucrèce. On a
aussi une deuxième mère maman Youcia, on habite yabas en Belgique et puis tu
connais notre école de la materney *?
Ils sont partis comme ça dans les questions réponses
jusqu’au restaurant pendant que le petit était plus concentré sur moi à me
regarder. Il souriait de temps en temps quand mon regard croisait le sien et
avait l’air émerveillé. Il ne peut pas le savoir mais je me sens exactement
comme lui quand je le vois ainsi que sa sœur. Je ressens une grande joie que je
ne peux expliquer dans mon cœur. Quand ils sont venus vers moi tout à l’heure,
j’ai cru que mon cœur allait exploser. J’ignorais que Lucrèce leur avait parlé de
moi et leur avait également montré à quoi je ressemblais. Je lui en suis tout
de même reconnaissant car ainsi, on ne part pas de 0.
Nous sommes arrivés au restaurant avons passé une bonne
heure là entre l’attente des commandes et le fait nous même de manger. Puis
nous sommes partis pour nous arrêter dans un magasin.
Marwane : Du coup, on prend quoi ?
Moi : Je ne sais pas trop. Peut être des biscuits, yaourts
et autres.
Marwane : On pourrait aussi leur demander ce qu’ils
veulent au cas où, même si on risque le fait qu’ils veuillent toute la boutique.
Je souris.
Moi : Il faudra quand même penser à prendre de l’eau à
boire et peut-être aussi du papier hygiénique.
Marwane : C’est vrai, à mon dernier passage, il n’y en
avait plus.
Nous avons demandé aux enfants ce qu’ils voulaient tout en
les temporisant pour rester quand même raisonnables. On a pris des yaourts,
biscuits, gâteaux, eau, jus et des petits jouets que nous avons trouvé en plus des
papiers hygiéniques et essuie-tout. Nous avons payé et sommes finalement
rentrés à la maison. Ça m’a fait tout drôle d’y être car ça fait quand même 3
ans que je suis parti d’ici. Les choses sont plus ou moins comme je les ai laissées.
Personne n’a vécu ici si ce n’est Marwane qui passait de temps à autre pour
aérer et dépoussiérer. Tout était de ce fait à sa place. Nous avons rangé, mis
quelques appareils en marche car finalement j’ai décidé de rester là pour
aujourd’hui. Nous avons ouvert les fenêtres et j’ai fait le lit de ma chambre
pour au cas où les enfants feraient une sieste. Nous les avons ensuite changé
avant d’aller jouer avec eux au salon et il faut dire qu’ils ont énormément
d’énergie à dépenser. Lucrèce m’a appelé pour me demander si je m’en sortais et
je lui ai dit oui en lui promettant de l’appeler si j’avais un souci. Les
enfants se sont endormis autour de 16h et je suis allé à la terrasse avec
Marwane qui devait aller chez son père pour le rassurer de son retour et
certainement parler du travail de la semaine à venir.
Marwane : Tu es sûr que tu préfères rester ici ?
Moi : Oui.
Marwane : Et quand les enfants vont rentrer ?
Moi : Je vais simplement me coucher. Je vais passer
chez toi demain en soirée car je crois que tu seras déjà rentré n’est-ce
pas ?
Marwane : Oui. Je vais rentrer autour de 17h.
Moi : Voilà. On se verra demain.
Marwane : Ok. Reste bien avec ta sœur et ton beau
frère.
Il l’a dit avec un grand sourire moqueur pour me faire
comprendre qu’il n’avait pas totalement tort le matin quand il disait qu’il ne
manquerait plus que la petite s’appelle Leslie. Maintenant que nous savons que
c’est le cas, il m’emmerde.
Moi : (Le poussant à sa voiture) Pars d’ici Mezui.
Il s’est mis à rire avant de monter dans la voiture.
Marwane : (Au volant, riant) Au revoir papa Loyd qui a
accouché sa sœur.
Moi : Dégage.
Il a démarré et j’ai ouvert le portail pour le faire sortir.
Il est parti me laissant en train de sourire. J’ai fermé et je suis retourné
dans la maison. Je suis allé chercher une bouteille d’eau au frais que j’ai bue
en me repassant ma rencontre avec la famille. Ils étaient tous choqués de me
voir, j’ai pu noter quelques regards plein d’animosité chez quelques uns et du
mépris chez d’autres même si pour la plupart c’était uniquement la surprise de
me voir et encore plus de constater que j’avais des enfants avec Lucrèce. Je
soupire en mettant la bouteille dans un sachet poubelle et je vais à la chambre
voir si les enfants dorment toujours. C’est le cas. Je me perds plusieurs
minutes dans leur contemplation en me faisant la réflexion que c’est vraiment
réel, j’ai des enfants. Malgré tout il en sort quand même du bon dans toute
cette histoire, cela n’a pas totalement été du gâchis puis que j’ai eu deux
cadeaux d’une valeur inestimable, une bonne raison de continuer à me réveiller
chaque matin.
Ils se mettent à bouger dans leurs sommeil et cela m’arrache
un sourire. Je les regarde encore quelques minutes puis je vais m’asseoir sur
le fauteuil du salon après avoir fermé les fenêtres et portes. Je finis par
m’assoupir sans m’en rendre compte et c’est le poids de quelqu’un sur moi qui
me réveille. Lorsque j’ouvre les yeux, le visage souriant de ma fille est celui
sur lequel je tombe. Je souris à mon tour.
Leslie : (Joyeuse) Tu dors ?
Moi : (Me redressant en la calant bien dans mes bras)
Plus maintenant. Où est ton frère ?
Brain Jr : Je chuis yà.
Moi : Approche.(Ce qu’il fait) Vous avez bien
dormi ?
Brain Jr : Oui. Maman est où ?
Moi : Maman est avec mamie.
Brain Jr : Ey va venir bientôt ?
Moi : Oui. Mais en attendant, on va aller faire une
petite balade tous ensemble dehors, d’accord ?
Leslie : On va
courir ?
Moi : Oui.
Leslie : (Contente) D’accord. Moi je connais courir
vite conne ya yumière. Maman Youcia dit toujours que je chuis trop forte.
Moi : (Souriant) D’accord. On va mettre des chaussures
et on s’en va.
Eux : Ok.
Nous nous sommes exécutés et je leur ai également mis des
bonnets de tête et des pulls, il est déjà plus de 18h. Nous sommes allés
marcher avec en vue d’acheter un truc à manger ce soir car il est évident que
je ne vais pas leur donner les sucreries que nous avons acheté cet après midi. Ce
n’est pas ma première fois avec des enfants, je me suis littéralement occupé de
ceux de mes frères pendant des années alors je sais plus ou moins ce qu’il faut
faire, ce que je ne sais pas ce sont leurs habitudes et s’ils ont des allergies
ou des restrictions alimentaires. Je prends mon téléphone et j’appelle leur
mère.
«Lucrèce : Allô ? »
«Moi : Bonsoir. Je dérange ? »
«Lucrèce : Non. Vous êtes déjà en chemin pour
ici ? »
« Moi : Non. En fait je t’appelle parce que
j’aimerais savoir s’ils ont des restrictions ou des allergies alimentaires.
J’aurais dû te le demander depuis mais ce n'est que maintenant que j’y ai
pensé. »
«Lucrèce : Ah d’accord. Non, ils mangent de tout mais
pas trop de sucreries au risque qu’ils ne soient trop agités. »
« Moi : D’accord. C’est ce que je voulais
savoir. Je vais te laisser. »
«Lucrèce : Tu viendras les déposer à quelle
heure ? »
«Moi : J’aimerais passer cette nuit avec eux et
te les ramener demain. »
«Lucrèce : (Silence) »
«Moi : Tu m’écoutes ? »
«Lucrèce : Je ne sais pas si c’est une bonne idée. »
« Moi : Nous ne saurons pas avant de l’avoir testée.
Dans tous les cas j’ai envie de rester avec eux cette nuit. »
«Lucrèce : (Silence) »
«Moi : Tu es là ? »
«Lucrèce : Oui. J’ai compris. »
«Moi : Et qu’est-ce que tu dis ? »
« Lucrèce : C’est d’accord. Préviens moi si
jamais il y a un problème. »
« Moi : Ok. »
Clic. J’ai rangé mon téléphone et j’ai poursuivi ma marche
avec les enfants jusqu’à un petit restaurant du coin qui fait les livraisons et
nourriture à emporter. J’ai pris deux plats et nous avons fait le chemin retour
dans une ambiance animée par Leslie et ses multiples questions. De retour à la
maison, je leur ai lavé les mains et j’en ai fait de même avant de passer à
table. 1h plus tard, ils ont demandé après leur mère et je leur ai dit qu’elle
arrivait. Ils ont zappé et je les ai embrouillés avec des vidéos que j’ai
téléchargées dans mon téléphone. À 21h, je leur ai donné leur bains et les
questions sur leur mère sont devenues de plus en plus récurrentes jusqu’à ce
cela atteigne son pic à 22h avec les pleurs. J’ai dû finalement l’appeler pour
qu’elle me dise quoi faire. On a parlé et c’est Arsène qui lui a demandé de
venir avec un léger ton de reproche dans la voix. Elle s’est exécutée et est
venue nous trouver. Je l’ai regardée faire avec eux jusqu’à ce que nous nous
souhaitions une bonne nuit. J’ai rejoint la deuxième chambre avec le cœur
battant. Je n’ai pas voulu qu’on parle de nous et de ce que nous pouvons
ressentir de peur de déborder. Je préfère que nous nous concentrons sur les
enfants et les affaires, c’est tout ce qui compte à présent. J’ai soupiré avant
d’aller prendre une douche et me coucher après avoir enfilé une culotte et un
débardeur. J’ai prié en étant allongé sur le lit puis j’ai tout éteint en
fermant les yeux. 2h plus tard, toujours aucune trace de sommeil. Je me suis
rassis en fixant un des murs. Après quelques minutes là, je me suis levé et je
suis sorti de la chambre pour me rendre à la cuisine prendre une bouteille
d’eau que j’ai bue sur place. Je suis revenu au salon et j’ai mis la lumière. Ma
pensée a été envahie par l’idée selon laquelle Lucrèce était juste à côté et
l’envie de la rejoindre à commencer à germer dans tout mon être. Je me suis
rapproché de la chambre et me suis mis à fixer la porte. J’ai posé ma main sur
la poignée avant de la retirer et reculer.
Moi : (Tout seul) S’il te plaît Loyd ne commence pas.
Ne refais pas les mêmes bêtises.
J’ai mis mes deux
mains sur la tête et j’ai fait demi-tour.
Moi : (Faisant des aller et venu) On n’en a déjà parlé
Loyd. On en a déjà parlé. Concentre toi sur les enfants, uniquement sur les
enfants je t’en supplie et
Lucrèce : (Derrière moi, intriguée) Qu’est-ce qui se
passe ?
Moi : (Me retournant pour la regarder) Tu ne dors pas
encore ?
Lucrèce : J’ai du mal à le faire.
Moi : (Silence)
Lucrèce : Et toi ? Pourquoi tu tournes et parles
tout seul au salon ?
Moi : Je n’arrivais pas non plus à m’endormir alors je
suis sorti pour me chercher quelque chose à boire.
Lucrèce : Il y en a encore au frigo ? Je parle de
l’eau.
Moi : Oui.
Lucrèce : Je peux en prendre ?
Moi : Bien-sûr.
Elle s’est dirigée vers la cuisine et est allée prendre une bouteille
qu’elle est venue agiter devant moi
Lucrèce : C’était la dernière.
Moi : J’irai m’en procurer quand il fera jour.
Lucrèce : D’accord. Bon je vais retourner essayer de
dormir peut-être que cette fois ci Morphée sera plus clément.
Moi : (Esquissant un faible sourire) Je l’espère.
Lucrèce : Bonne nuit Loyd.
Moi : Bonne nuit Lucrèce.
Elle s’est retournée et a fait deux pas avant de s’arrêter. Elle
a soulevé sa main libre pour la poser sur son visage et ses épaules se sont
légèrement mises à trembler comme si elle pleurait. Elle s’est tournée à
nouveau vers moi les larmes perlant sur ses joues puis elle a couru pour venir
se jeter dans mes bras, je l’ai enveloppée en la serrant fortement contre ma
poitrine.
Moi : Reb
Lucrèce : (Serrant mon débardeur en pleurant) J’y
arrive pas Loyi. J’essaie mais j’y arrive pas.
Je l’ai davantage serrée contre moi, le cœur battant deux
fois plus vite que la normale. Si je m’écoutais là tout de suite je lui dirais,
laissons tomber, prenons nos enfants et allons vivre notre vie loin d’ici.
Allons y dans un endroit où nous n’aurions plus à lutter contre nos sentiments,
où nous aurions le droit de nous aimer et de vivre cette vie que nous avions
tant de fois planifier tous les deux. Si je m’écoutais là tout de suite c’est
ce que je lui dirais mais hélas, nous ne pouvons pas faire une telle chose,
nous ne pouvons pas continuer à faire du mal aux gens autour de nous. J’ai
compris qu’elle essaye de renouer des liens avec Arsène et ya Leslie et je ne
peux pas venir une fois de plus détruire cela alors j’attends qu’elle se calme
puis je la détache lentement de moi en prenant son visage en coupe.
Moi : (Reniflant) Tu vas devoir continuer à essayer Reb.
Fais comme tu as fait ces trois dernières années. Vis ta vie de ton côté et je
suis sûr que tu parviendras à m’oublier comme j’ai réussi à le faire de mon
côté.
Elle lève les yeux et plonge son regard embué de l’armes
dans le mien de façon intense puis elle recule pour mettre une distance entre
nous en retirant mes mains de son visage.
Lucrèce : (Essuyant ses larmes en reniflant) Tu as
raison, je suis sûre que je parviendrai à t’oublier avec un peu plus de temps.
Moi : (Peiné, esquissant un faible sourire) J’en suis
certain.
Lucrèce : (Reniflant) Je suis désolée d’être venue
ainsi me jeter dans tes bras, je te promets qu’à l’avenir cela ne se répétera
plus.
Moi : D’accord.
Lucrèce : Je vais y aller. Bonne nuit.
Moi : Bonne nuit à toi aussi.
Elle s’est retournée et est partie cette fois ci pour de bon
et s’est enfermée dans la chambre. J’ai reculé et me suis adossé contre le mur
en laissant couler les larmes que je retenais en sa présence.
Moi : Seigneur je t’en supplie, viens à mon secours…