Chapitre 28: soupçons

Write by Rhema 241

Chapitre 28: soupçons .


**Kouka B. Lendoye**


Moi : Je ne comprends pas pourquoi tu me parles de Dini.


Pierre : Tu connais la coutume, on n'a jamais remboursé la dot, ce qui signifie que pour nous, tu es toujours marié à Dini.


Moi : Vous n'avez pas à me rembourser, car Dini m'a donné des enfants. Votre famille et la mienne seront toujours liées à cause de ce lien.


Pierre : Oui, je comprends ce que tu dis, mais ça ne change rien au fait que Dini soit ta femme. Pour nous, c'est ta femme, et elle se plaint.


Moi : Elle se plaint ?


Pierre : Oui, même si tu as une deuxième femme, tu ne vas même pas chez elle dormir là-bas de temps en temps. Parfois, tu viens même ici, à Akanda, tu dors dans ta maison d'Akanda quand tu termines le travail très tard à cause du couvre-feu, mais tu ne peux même pas l'appeler pour qu'elle vienne dormir chez toi alors qu'elle est tout près.


Moi : C'est Dini qui t'a dit ça ?


Pierre : Oui, elle se plaint.


Moi : Ok, j'ai compris.


Il parut surpris mais n'a rien ajouté d'autre. Dini ne manque vraiment pas d'audace. Elle ose dire à son frère que je dois aller dormir chez elle. J'aurais vraiment tout vu avec cette femme.


Je lui remets 20 000 francs pour qu'il puisse partir. Quand il voit l'argent, son esprit est déjà au bar, donc 10 minutes après, il est sorti de mon bureau.


Je vais parler à ma secrétaire car elle doit comprendre qu'elle ne peut pas laisser tout le monde entrer ici comme si c'était un zoo.


J'appuie sur l'interphone pour l'appeler, elle entre dans mon bureau deux minutes après.


Moi (regardant mon ordinateur) : Si j'ai une caméra de surveillance, c'est pour voir qui est à la réception. Le bip que tu as près de ton bureau, quand il est rouge, cela signifie que la personne n'a pas le droit d'entrer, et quand il est vert, ça veut dire qu'elle a le droit d'entrer. Les seules personnes qui ont accès illimité à mon bureau sont ma femme, mon fils et mes filles. Pour le reste, tu dois toujours regarder le bip. Est-ce que j'ai été clair ?


Elle (voix douce) : Oui monsieur, désolé monsieur, je ne savais pas qu'il n'avait pas le droit d'entrer.


Mais pourquoi parle-t-elle comme ça ?


Moi (agacé) : C'est quoi cette voix ?


Je redresse ma tête pour tomber sur un décolleté sauvage.


Moi : C'est quoi cet accoutrement, madame Kader ?


Elle (tirant sur sa chemise) : D-d-désolée monsieur, je...


Moi (en colère) : Vous rentrez chez vous, et soyez sûre que vous recevrez une demande d'explication. Je ne veux pas vous revoir ici avant lundi, mais j'espère pour vous que tous mes rendez-vous seront validés pour cette semaine. Sinon, vous êtes virée.


Elle (en larmes) : Je suis désolée.


Moi : Vous vous êtes crue dans un bordel ici ? À vous pavaner à moitié à poil pour chercher les hommes ? Une femme mariée en plus ! Sortez de mon bureau !


Elle est sortie en courant. Ce n'est pas possible, elle est quasiment nue, une mini-jupe et une chemise complètement déboutonnée. Le genre de femme que des idiots mettent dans les foyers parce qu'ils ont le complexe de la beauté physique. Elle est belle comme un mannequin, mais au fond, elle est pire qu'une fille de joie. C'est triste.


Je regarde par la caméra et vois comment elle rassemble ses affaires. Qu'elle parte, je ne veux pas la trouver ici quand je vais sortir.


Je regarde mon téléphone et vois que j'ai un appel en absence de Rita, une amie de longue date. Elle est amoureuse de Kenneth. Je pense qu'ils se sont vus deux ou trois jours après son arrivée et il a damé la frangine, mais il ne veut plus d'elle.


Nicky, c'est mon frangin. Il mérite vraiment une femme bien, mais cette femme-là ne doit pas être dans mon entourage. Le type, c'est un chasseur sans pitié, et la frangine est en larmes tellement elle est du type.


*Sonnerie de téléphone*.


Moi : Mon petit cœur.


Nicky : Oui bébé, tu es où ?


Moi : Au bureau, est-ce que je suis comme toi ?


Nicky : Je suis également au bureau, couillon.


Moi : On doit se voir, type.


Nicky : Ce soir. C'est toi qui me fais faux bond depuis là.


Moi : Non, j'ai ma fille qui est à l'hôpital depuis un moment, donc j'y vais tous les jours.


Nicky (inquiet) : Comme ça ? Laquelle ?


Moi : Non, tu ne la connais pas. C'est la fille de Rose.


Nicky : Eh Rose, et dire que je voulais l'épouser.


Moi : Qui devait te donner ma sœur, rigolo ?


Nicky : Quitte là, tu as pris ma sœur Myènè, non ?


Moi : Que toutes les Myènès sont tes sœurs ?


Nicky : Oui, oui.


Moi : Donc tu bousilles tes sœurs maintenant ? Tu es normal, même ?


Nicky (amusé) : En tout cas, je devais être le père de Saveur.


Moi : Dans tes rêves. Tu as fait quoi à Rita ?


Nicky : Elle t'a dit que j'ai fait quoi ?


Moi : Je te demande.


Nicky : Rita n'est pas normale. Elle m'a invité au No Stress. Tu sais que ce n'est pas trop mes coins, mais je suis parti quand même. La go m'a fait boire un truc bizarre pour pouvoir coucher avec moi, mais comme je suis un vrai Eton, je lui ai montré qu'une femme ne porte pas mes couilles. Je l'ai sérieusement foundzou toute la nuit. Elle a appelé tous ses parents, et le matin, on s'est quitté.


Moi : Mais elle veut de toi.


Nicky : Qui ? Non, non. Moi, je ne veux pas d'elle. Déjà, c'est une femme vicieuse, elle peut même m'empoisonner comme la blague.


Moi : Et madame ?


Nicky : Ah, elle est dans sa phase sentimentale. Elle m'appelle toutes les 20 minutes, « viens manger avec moi ». Vraiment, quand tu as une go qui a 5 personnalités, ça peut avoir du bon quand même. J'adore sa personnalité du moment, en tout cas.


Moi : Pitié pour la fille là, quoi.


Nicky : Mais non, j'ai changé, type. Je suis maintenant comme toi.


Moi : J'attends voir ça.


Nicky : On va en boîte ce soir ?


Moi : Toi et qui ? Moi, je ne bois plus dans les bars et boîtes de nuit. À la limite, je sirote à la maison.


Nicky : J'ai besoin de musique, de jeu de lumière, du groove, type. Toi, ton église là, t'a gaspillé.


Moi : Lol.


Nicky : J'ai même vu Dini hier.


Moi : Hum.


Nicky : Elle m'a invité dans son église. Je ne savais pas qu'elle était maintenant pasteur.


Moi : Elle est tout, même docteur à ses heures perdues.


Nicky : Elle m'a dit qu'ils auront un séminaire de puissance la semaine prochaine.


Moi (amusé) : Très drôle.


Nicky : Toi, tu as toujours des go un genre, un genre.


Moi : Ah, je vais te dire quoi ? Tout le monde aime mon miel.


Nicky : Fou !


Moi : Je vais te communiquer l'onction du miel.


Nicky : J'ai déjà trouvé ma ruche.


Moi : J'ai ma belle-sœur, moi je suis sûr que vous pouvez bien matcher. Je voulais te la présenter, mais sa sœur ne te fait pas confiance. Elle dit que tu vas briser le cœur de sa petite, mais je te promets que c'est direct ta catégorie.


Nicky : J'ai déjà ma catégorie à la maison, et ce soir, elle va m'apprendre à préparer la sauce gombo.


Moi : Pardon, je raccroche. Ma femme me comble donc les petits trucs des personnes vivant dans la fornication ne m'impressionnent pas.


Il se met à rire, on se dit au revoir puis je raccroche.


Avant de rentrer à la maison, je vais à l'hôpital voir Alphie. C'est Jacques que je trouve là-bas, il a remplacé Saveur. Avant Saveur, c'était Jessye, mais elle a dormi avec Tania hier.


Elle va mieux, elle rigole comme si rien ne s'était passé et ça me fait un peu peur. En fait, on n'a pas l'impression que quelque chose s'est passé tellement elle semble être passée au-dessus.


Moi (déposant les courses que j'ai faites) : Comment va mon gros bébé ?


Alphie : Oui, je vais très bien, papa.


Moi : Tu ne veux rien en particulier ?


Alphie : Des gambas, avec du calamar frit.


Moi : Ok, je te commande ça. Je t'ai pris l'iPhone que tu voulais.


Alphie (souriant) : Merci, papa.


Jacques : Je pense que je vais y aller, mais je vais revenir d'ici peu.


Moi : Ok, pas de problème, je suis là.


Jacques devait rester avec elle jusqu'à 21 h et moi toute la nuit, mais bon, comme il a quelque chose à faire, je peux bien rester ici un moment. Je ne veux pas qu'elle reste seule.


J'appelle Nicky pour qu'il vienne me rejoindre ici. Après ça, on ira au restaurant. Ma femme n'a pas cuisiné aujourd'hui, c'est sa journée "non foyer". Chaque semaine, elle a sa journée de célibataire, où elle ne s'occupe de personne d'autre qu'elle-même. C'est la journée que je déteste le plus dans la semaine, et une fois mariés, je me ferai un réel plaisir de la supprimer.


Je demande à Nicky de prendre la commande d'Alphie en venant. Au moins, ce sera rapide ; les livreurs qui prennent leur temps pour arriver, ça m'énerve.


Moi : Tu as bien dormi ?


Alphie : Oui, mais je veux rentrer à la maison. Je suis fatiguée de voir ces quatre murs.


Moi : Le docteur a demandé à ce que tu restes au moins deux semaines de plus.


Alphie : Je ne veux plus rester ici, on peut continuer à la maison.


Moi : Oui, mais ce sera deux fois plus coûteux.


Alphie (les yeux brillants) : Je ne veux plus rester ici.


Moi (soupirant) : Demain, je verrai avec le médecin pour savoir comment procéder.


Alphie : Merci, papa.


Pour l'intervention, le traitement et l'hospitalisation, chambre incluse, on est à 4 millions et poussière. Il reste deux semaines d'hospitalisation et de traitement. Si on décide de partir demain, je vais devoir payer directement le psychologue qui viendra de temps en temps s'entretenir avec elle. Je vais devoir payer les infirmières, et l'une d'entre elles devra rester en permanence à la maison. Mais bon, si elle veut rentrer à la maison, on va rentrer à la maison.


J'envoie à Nicky le numéro de la chambre. Quand il arrive, je remarque qu'il est assez surpris de voir Alphie ; c'est sûr que c'est parce que c'est la première fois qu'il la voit.


Moi (souriant) : Merci, petit.


Nicky (assez bizarre) : C'est normal.


Moi : Bon, je te présente ma fille, Alphie. Alphie, lui c'est papa Nicky, c'est mon meilleur ami.


Alphie : Bonjour, tonton Nicky.


Moi : Papa Nicky, papa c'est la famille.


Alphie (se raclant la gorge) : Ok, papa Nicky.


Il remet à Alphie le paquet de nourriture.


Alphie : Merci, merci beaucoup... Papa Nicky.


C'est quoi ça ? Bon, après, elle vient de vivre une épreuve assez difficile quand même, donc c'est normal.


Alphie : Papa, je veux une glace, s'il te plaît.


Moi : Sérieusement, tu fatigues, Alphie.


Alphie : ...


Moi : Par chance, il y a un glacier à côté. Bon, Nicky, surveille-moi l'enfant, s'il te plaît. Je vais rapidement lui prendre une glace.


Alphie : Merci papa, au citron, s'il te plaît.


Moi : Oui, je sais. Nicky, viens un instant.


On sort tous les deux de la chambre et je lui remets le numéro du docteur.


Moi : Si tu vois qu'elle se comporte bizarrement, appelle directement.


Nicky : Ok, mais qu'est-ce qu'elle a ?


Moi (triste) : Elle a essayé de se suicider.


Il ouvre grand les yeux.


Nicky : Mais pourquoi ?


Moi : Je ne saurais le dire concrètement. Au départ, on pensait que c'était parce que l'homme avec qui elle était en couple avait le VIH et qu'elle pensait être infectée. Puis on a su qu'elle savait qu'elle n'avait rien. On a fait des examens qui ont confirmé qu'elle n'était pas infectée, mais elle a quand même tenté de mettre fin à ses jours. J'ai du mal à comprendre, j'ai vraiment du mal à comprendre pourquoi.


Nicky : C'est terrible.


Moi : Mais ça va aller, je crois que tout ira mieux.


Nicky : Exactement, le plus dur est passé.


Moi : Quand tu es arrivé et que tu l'as regardée, je me suis dit c'est quoi ce regard ? Il pense que ma fille est l'une de ses anciennes conquêtes ou quoi ?


Nicky : Euh, comment ça ?


Moi : Mais fallait voir ta tête, tu étais du genre « merde ! »


Nicky : Va chercher la glace de l'enfant.


Moi : Merci, frère, j'arrive.


Je descends rapidement prendre la glace avant de revenir. Une fois à l'intérieur, je ne sais pas pourquoi, mais c'est bizarre dans mon esprit. Les deux là sont bizarres quand même.


Nicky : Je vais devoir y aller.


Moi : Mais on devait dîner ensemble.


Nicky : Oui, je sais, mais malheureusement je ne pourrai pas le faire. Maman vient de m'appeler et je dois y aller.


Moi : C'est grave ?


Nicky : Non, non, juste un petit truc à régler, on se voit demain.


Moi : Euh, ok d'accord.


Nicky : Lafée, on se dit à la prochaine.


Qui lui a dit qu'elle s'appelle Lafée ?


Alphie : Ok, papa Nicky.


Elle ne me regarde pas, elle regarde partout mais fuit mon regard.


Moi : Tu ne prends plus ta glace ?


Alphie : Mets-la au réfrigérateur s'il te plaît, je vais la prendre plus tard, je ne me sens pas bien.


Moi (inquiet) : J'appelle le docteur ?


Alphie : Non, non, non, ça va.


Moi : Ok.


Elle s'allonge en tournant la tête de l'autre côté.


Je prends mon ordinateur pour travailler un peu en attendant.


Je finis par m'assoupir sous le poids de la fatigue.


C'est le bruit des infirmières qui me réveille. Je regarde l'heure, il est 23 h, je pense que je vais simplement dormir ici sans me changer car il se fait tard et Jacques n'est plus revenu.


Les blessures d'Alphie cicatrisent bien. Même si elle va rester avec ces cicatrices à vie, au moins, les plaies se referment bien.


J'ai mis un film qu'on a regardé ensemble jusqu'à ce que je reçoive une vidéo d'un de mes petits.


En regardant la vidéo, je constate qu'il s'agit de Jessye avec une fille qui danse et boit comme une possédée. Comment une femme peut-elle autant boire ?


Donc je demande à ce que tout le monde soit à la maison à 22 h précises, mais madame se trouve dans une boîte de nuit ?


Je reçois d'autres photos d'elle où elle danse avec Ponguy, ce petit rigolo qui a décidé d'appeler ma petite fille Ponguy, comme s'il avait épousé mon enfant. Je n'ai toujours pas digéré ça, et maintenant il essaie encore de mettre ma fille enceinte. Si ça ce n'est pas de la provocation, qu'est-ce que c'est ?


Je connais Jessye, c'est ma fille. Si je l'appelle, elle va créer quelque chose ou elle va rentrer avant moi. Le mieux pour moi, c'est de l'attraper.


Jacques rentre dans la chambre peu de temps après.


Moi : Oh, tu es revenu ?


Jacques : Oui, je vais dormir ici comme ça tu pourras te reposer.


Moi : Bon, ça ne me dérange pas.


Jacques : Non, papa, va te reposer à la maison.


Moi : Hum... Ok, je vais régler également une histoire rapidement.


Jacques : D'accord, mais doucement papa, toi tes histoires sont toujours complexes.


Moi : Non, cette fois c'est tranquille.


Jacques : ... D'accord.


Il prend place sur le long fauteuil. Je vais faire un bisou à Alphie qui dort déjà. Je dois également vérifier cette histoire, mon radar ne me trompe jamais, c'était trop étrange entre Nicky et elle.


Je fouille dans mon téléphone pour regarder les anciennes photos de Jessye, quand elle était encore un brigand en devenir.


Un enfant terrible. On nous convoquait tout le temps à l'école, toujours dans les bagarres et les problèmes. Je n'avais pas de garçon, mais elle jouait bien ce rôle, au point de taper les hommes. Si j'avais mis cette fille à la boxe quand elle était petite, elle aurait fait la prison au moins trois fois à cause de son histoire de taper sur les enfants des autres.


Quand j'arrive à la maison, je vais directement dans ma chambre. Si quelqu'un est complice de cette fille dans cette maison, c'est forcément Tania, c'est elle qui encourage ses filles, moi je le sais ça.


---


**Tania OGOULA**


J’ai du mal à dormir après ce qui s’est passé au terrain aujourd’hui. Je ne sais même pas comment en parler à mon mari. Je le connais, il va péter un câble, ça va aller trop loin… Ce n’est vraiment pas le moment.


*Bruit de porte.*


Mon chéri rentre dans la chambre et je souris bêtement. Je souris toujours quand je vois mon homme. Soudain, je me souviens qu'il était censé rester avec Alphie. Que fait-il ici ?


**Moi** : Tu as laissé l’enfant avec qui ?


**TPL** : Avec Jacques. Il a dit que je devais me reposer.


**Moi** : Ah ok… Il a même mangé avant d’y aller ?


**TPL** : Comment veux-tu que je sache ? Concentre-toi sur ton homme, Madame.


**Moi (l’embrassant)** : Ça va, corazón ?


**TPL (me serrant fort)** : Oui, mon cœur. Regarde, en feuilletant les albums, j’ai trouvé une photo de Jessye. Ma princesse était toute petite et tellement belle. Je dois lui montrer ça.


**Moi (regardant la photo)** : On dirait Lyana.


**TPL (souriant)** : N’est-ce pas ? Attends, je vais lui montrer ça.


**Moi (le cœur battant)** : Bébé, il est 2 h passées, elle dort déjà.


**TPL** : Je vais juste frapper, c’est juste pour lui montrer, je suis très nostalgique ce soir. Je suis sûr qu’elle va aimer.


Il sort de la chambre, et je le suis de près. Une fois devant l’appartement de Jessye, il commence à frapper, mais personne ne répond.


Il est 2 h du matin… Lendoye vieillit mal, je jure.


Je regarde le gardien, et il me montre son téléphone, comme pour me dire "c’est de ta faute".


*Seigneur, le bruit dans mes oreilles cette nuit…*


J’appelle rapidement Jessye. Mieux vaut qu’elle rentre, pardon.


**TPL** : Chérie, tu es sûre que ta fille est à l’intérieur ?


**Moi** : Hein ?


**TPL** : Je demande si ta fille est là.


**Le gardien** : Patron elle...


**Moi (anticipant)** : Non, chéri, elle n’est pas là. Elle est sortie un peu pour se détendre, mais elle est déjà en chemin.


**TPL** : Elle n’est pas où ?


**Moi** : Dans son studio.


**TPL** : Elle est sortie comment ?


**Le gardien (se rapprochant davantage)** : Patron j’ai tout dans téléphone.


**Moi** : Roh, mais qui t’a appelé ici ? Tu ne vois pas qu’on parle ?


**TPL** : Alasane, vas-y, je t’écoute.


**Le gardien** : J’ai dit à petites madame non, patron a dit que les enfants de Jésus ne sortent pas la nuit, j’ai dit tu n’as pas besoin de ça, respecte-toi Jessye petite madame, respecte-toi.


**Moi** : Hummm, tu as dit ça quand ?


**TPL** : Laisse-le parler.


**Le gardien** : Elle dit à moi, que je l’embête qu’elle va partir, reine madame est venue dire à moi de laisser partir petite madame, j’ai crié "Astafourlaye Reine madame, comme vous la femme de pasteur dites à petite madame de sortir avec petit haut et seins dehors pour aller dans la nuitée dehors !"


**Moi** : Alasane, toi tu es un menteur ?


Il a sorti le téléphone et a mis l’audio où je l’autorisais à laisser sortir Jessye.


**Moi** : Bébé, c’est vrai que j’ai laissé Jessye sortir, mais toi aussi, depuis là, elle est à la maison, et avec ce qui s’est passé dernièrement, elle avait besoin de se vider l’esprit.


**TPL** : Si je savais, j’allais faire ce que m’a demandé Pierre et aller dormir chez Dini, car toi tu ne m’écoutes pas. Tu trouves normal de laisser ta fille sortir de la maison à 22 h, vêtue comme une fille du dehors, pour aller dans une boîte de nuit ? En tant que femme d’un ancien à l’église, en tant que femme ayant des responsabilités à l’église, pour toi c’est normal ? Tu encourages ta fille à aller se faire coucher, c’est ça ?


Moi : Tu parles de Dini pourquoi ?


TPL : Tu racontes quoi ?


**Moi** : C’est ta bouche qui parle. Alasane, tu as écouté ton patron parler de Dini, n’est-ce pas ?


**Le gardien( secouant la tête ) : Non reine madame.


**Moi** : Le contraire venant de toi m’aurait étonné.


**TPL** : Tu veux changer de sujet.


Moi: Je ne suis pas dedans. Tu ne vas pas te foutre de moi, Lendoye. Tu vas me dire pourquoi Dini sort de ta bouche, tu vas me dire ça.


Au même moment, Jessye se rapproche doucement de son père.


TPL (changeant de sujet) : Oui madame, je peux savoir d’où tu sors ?


En tous cas, il va bien m’expliquer cette histoire de Dini aujourd’hui.


Jessye : Petite voix, j’étais, j’étais avec mon gars.


Seigneur !


**TPL** : Ton quoi ?


**Jessye** : Ponguy papa, Ethan Ponguy mon gars.


**TPL** : C’est Ponguy qui te donne le courage de me parler comme ça ?


**Jessye** : Papa, c’est le père de mon enfant, c’est l’homme que j’aime. S’il veut me voir et que moi aussi j’ai envie d’être avec lui, je vais forcément partir. Ce n’est pas moi, c’est le cœur papa.


J’étais sous le choc, car quand on voit la colère de TPL et la sérénité avec laquelle cette fille parle, c’est à se demander si elle ne consomme pas des petits trucs en cachette.


TPL: Jessye, je suis ton camarade ?


Jessye : Non papa, mais c’est la vérité.


**TPL** : Donc tu es amoureuse au point de ne plus écouter ton père ? C’est toi la créatrice de l’amour, Lendoye ? Moi, ton père, je te parle et tu écoutes quelqu’un d’autre ?


**Jessye (en larmes)** : Non, ce n’est pas de ma faute, c’est Ponguy, il a carrément dit que dorénavant c’est lui mon père.


**TPL** : Il a dit quoi ?


*Jésus, cette fille est folle !*


**Jessye** : Il a dit ça et moi-même j’aime quand il me dit ça. J’aime quand il se sent responsable de moi papa, quand il réalise que dorénavant je suis sous sa responsabilité et que de la même façon que mon père m’a traitée comme sa princesse, lui aussi devra le faire. Mais comme il a donné un enfant à la fille de Lendoye, en plus de faire de moi sa princesse, il devra faire de moi sa reine. Je l’aime papa, et je ne peux pas le cacher.


**TPL** : Je veux voir Ponguy ici tout à l’heure à 17 h.


Il n’a pas laissé sa fille en placer une qu’il était déjà en direction pour la grande maison.


**Moi** : Attends-moi, monsieur, toi et moi on a nos problèmes à régler.


Je sais qu’il l’a dit juste pour me piquer, mais même s’il l’a dit pour me piquer, c’est le fait que quelqu’un lui ait soufflé ça qui m’énerve.


Carrément dormir chez Dini ? On ira dormir là-bas tous les trois, on verra qui de Dini et moi est la plus folle. Ce ne sont pas les jeux de cuir qu’elle fait là.


**Moi (entrant dans la chambre)** : Monsieur, je…


Il s’est retourné vers moi et m’a attrapée pour me coincer contre la porte. En un rien de temps, j’étais déjà partie.


La lenteur avec laquelle il s’est inséré en moi m’a arraché un lourd soupir, plein de désir. Ma main s’est accrochée à sa nuque, tandis que ses lèvres cherchaient mes tétons, déclenchant en moi des frissons de plaisir. Nos corps se sont mis à danser ensemble, une danse de désir et de bonheur.


TPL( le regard plein de désir) : C’est qui ton père, OGOULA ?


Moi( le taquinant ) : Je ne peux pas renier mon père pour toi.


Il m’a déposée au sol avant de me lancer un regard assassin.


**Moi (amusée)** : Mais bébé, je blague, non ?


**TPL** : Laisse-moi tranquille.


**Moi** : Chéri, toi aussi, on était déjà bien lancés, non ?


**TPL** : Je ne veux plus, laisse-moi.


Moi: Mais tu ne peux pas être mon bébé et mon père en même temps, toi aussi.


TPL: Si je peux.


*Regardez-moi cet homme, là ! Combien de fois j'ai renié mes parents dans la chambre là, on peut avoir le petit cœur comme ça ? Ponguy c'est l'homme quoi .


Moi: Papa ?


TPL : Laisse-moi tranquille !


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