Chapitre 29: Transfert d'autorité.

Write by Rhema 241

**Chapitre 29 : Le transfert d'autorité**


Saveur LEKOUA épouse KANON.


**Moi :** Je t'écoute Anna, qu'as-tu fait ?


**Anna :** Je ne comprends pas.


**Moi :** J'ai vu Jacques, il était perturbé et il y avait quelque chose d'étrange près de lui. Quand il m'a mieux expliqué, j'ai compris qu'il y avait un esprit derrière tout ça. Je sais qu'il était avec toi et que vous aviez été plus ou moins proches, mais ce qu'il a ressenti prouve que cet esprit de mari de nuit qui te suivait est de nouveau là.


**Anna :** Je ne fais plus ce genre de rêves.


**Moi :** Je n'ai pas dit qu'il avait de nouveau accès à ton intimité, mais il est de nouveau près de toi et surveille les personnes qui t'approchent. Ce n'est pas anodin.


**Anna :** Mais… mais je prie.


**Moi :** Je sais que tu pries, Anna, mais tu as fait quelque chose qui a laissé une porte ouverte.


**Anna :** Je n'ai couché avec personne.


**Moi :** Je le sais, et même si tu l'avais fait, ça n'aurait pas ouvert une telle porte. Ce n’est pas que les rapports sexuels n’ouvrent pas des portes, mais il y a une forme de culpabilité bien plus grande en toi, un acte que tu as posé et qui te ronge encore aujourd'hui. Tant que tu n’en parleras pas à qui de droit, tu continueras à culpabiliser, et cette culpabilité laissera cette porte ouverte.


L'homme a péché et s'est caché. Quand Dieu est venu, il lui a dit : « Je me suis caché car je suis nu. » Et Dieu de lui répondre : « Mais qui t’a dit que tu étais nu ? » Automatiquement, il a cherché à se justifier car il savait qu’il avait péché. C’est la culpabilité qui le dominait.


Et c'est cette culpabilité qui ouvre les portes. Parfois, tu commets une mauvaise action, mais tu demandes pardon à Dieu immédiatement. Pourtant, la culpabilité reste, elle ne te quitte pas et te confronte sans cesse à ton péché. C’est cette culpabilité qui donne accès au diable dans ta vie.


Cette culpabilité est en toi, je le sais, même si tu ne le dis pas. Cet homme utilise ton silence pour te garder prisonnière. Alors dis-moi, Anna, parle-moi, qu’as-tu fait ?


**Anna (en larmes) :** J’ai… j’ai tué mon bébé, j’ai avorté. Sniffff… Je savais que c'était mal, mais je l’ai fait. Et maintenant, chaque fois que je vois un bébé, je pense au mien, à cet enfant que j’ai refusé de laisser vivre, et j'ai du mal à me pardonner.


**Moi :** C'était quand ?


**Anna :** Quand j'étais avec Jacques.


**Moi :** Et Jacques le sait ?


**Anna :** Il pense que c’était une fausse couche.


**Moi :** Tu dois le lui dire, Anna.


**Anna :** Tu connais Jacques, tu sais comment il réagit.


**Moi :** Raison de plus pour ne pas attendre plus longtemps, car tu sais que plus le temps passe, plus sa réaction sera excessive.


**Anna :** Je… Je vais y réfléchir.


**Moi :** Réfléchis en étant consciente qu’il y a un homme derrière toi qui te suit et qui dit être ton mari.


Elle est venue me voir au bureau car je lui avais dit que je voulais parler avec elle. Il est 14 h, mais je vais rentrer à la maison car j’ai plusieurs choses à faire.


Je dépose Anna puis je continue chez moi.


J'ai décidé de ne pas me mêler des affaires de Jacques. Il veut rester avec cette fille, ok.


De ce que j’ai vu, elle prend bien soin de lui et je pense que c’est l’essentiel. Je suppose que je suis juste arrivée au mauvais moment.


Je descends de mon véhicule. Bon, j’ai fait une petite folie en achetant une nouvelle voiture. Mes voitures servent pour la location, et en ce moment, je ne veux pas qu’on me dépose au travail, donc je l’utilise. Une fois que je serai fatiguée de conduire, elle ira elle aussi en location.


Je rentre dans la maison et prends mon fils dans mes bras. Je demande des nouvelles à la nounou puis j’entraîne Doudou avec moi dans la chambre.


Je le pose sur le lit pour aller me changer dans la salle de bain. Kevin ne veut pas que je me change devant l’enfant.


À mon retour, il est devant le tiroir ; je sens qu’il est en train de faire une bêtise.


**Moi :** Doudou, tu arrêtes ça s’il te plaît.


Il se met à courir dans la chambre, m’obligeant à lui courir après.


Je n’ai même pas besoin de courir longtemps que le bon monsieur tombe, ses propres pieds l’humilient.


**Doudou (en larmes) :** Mannnnnn !


**Moi :** C'est bien fait pour toi, mon cœur. L’enfant qui n’obéit pas à ses parents termine toujours avec des regrets.


**Doudou :** Sniffff…


**Moi :** Allez, ouvre la bouche, Doudou.


Il secoue la tête pour me faire comprendre qu’il ne le fera pas.


**Moi :** Si tu n’ouvres pas la bouche, maman va te taper. Ouvre la bouche.


**Doudou :** Hum…


Je finis par lui pincer le nez et quand il a senti qu’il s’étouffait, il a fini par l’ouvrir.


Je récupère les boutons de manchettes de son père qu’il avait dans la bouche avant de le poser au sol. Il ira me trahir chez sa nounou.


Cet enfant aime trahir. Si sa nounou fait quelque chose, il viendra trahir. Si je fais quelque chose, il ira trahir, avec une langue propre à lui-même, car moi, je ne comprends pas cette langue.


On dit que tous les parents savent ce que veut dire leur enfant. Moi, je ne sais pas et je n’ai pas honte de le dire. Il y a des situations où j’arrive à comprendre à cause du contexte, mais certainement pas à cause de Doudou.


Il y a des mots qu’il arrive à dire, mais il ne sait pas faire de phrases.


J'ai une réunion à l'église aujourd'hui avec le groupe de louange. Normalement, en tant que femme du pasteur, je suis censée être la responsable des femmes et des œuvres sociales.


Mais j'ai laissé la responsabilité des œuvres sociales à Maman Tania et celle des femmes à Monique. Maman Tania sait donner de l'amour, énormément d'amour, et accorde une attention particulière aux personnes en difficulté. Monique sait parler aux gens, elle a l'art de raisonner et ce petit truc de leadership de femme que je n’ai pas.


Moi, j'ai ce don pour la louange et l'adoration. En plus de cela, dans ce groupe, on s’aiguise mutuellement, chacun teste en continu les limites des autres. On a un cardio solide là-bas et on se mérite bien. Même si je pars, je sais que les autres passeront leur temps à démissionner, je le sais car j’ai déjà essayé.


Je sais que ce n’est pas l’idéal, que ce n’est pas normal, qu’on doit chercher davantage la face du Seigneur, que chacun de nous doit être brisé pour laisser le Seigneur régner.


Mais entre ce qui doit être fait et ce qui est, l’écart est immense. On a essayé les retraites de cinq jours pour rechercher la face de Dieu, mais même à l’intérieur, certains ont décidé de pousser jusqu’à six et d’autres jusqu’à sept pour montrer qu’ils sont plus spirituels.


À chaque fois que quelqu’un veut intégrer ce groupe, je regarde la personne et en fonction de sa réaction, je sais déjà qu’elle ne fera pas long feu.


Tu vois de belles femmes et des hommes très beaux et élégants qui chantent divinement bien, mais viens aux répétitions, la tension te gagnera.


Je descends avec les vêtements de Doudou, mais je sais pertinemment qu’il me fera tourner pour les mettre.


Je le mangate complètement et il se met à crier comme si je voulais le découper. Mais malheureusement pour lui, il a une mère vaccinée ; les enfants ne me commandent pas et certainement pas lui. Devant son père, je lui donne des taloches. La seule qui déteste taper les enfants, c’est Julie ; sinon, pour le reste, on n’est pas dedans. Mais ceux-là même qui gâtent les enfants, hum, le couple Lendoye.


La maman de Kevin n'est pas comme ça. Elle est capable de porter Doudou et d’aller avec lui au champ. Les pires de tous, ce sont les Lekoua. On ne parle pas, on laisse les enfants faire tout ce qu’ils veulent.


Moi, je ne suis pas dedans. Mais bon, qu’ils profitent. Il nous reste au maximum trois ans ici. Kevin veut rentrer en Côte d’Ivoire dans trois ans au plus. Il me l’a dit et je suis d’accord. Je le comprends, ce n’est pas facile pour moi, mais je m’y étais préparée. C’est mon papa qui ne sera pas prêt du tout.


Voilà pourquoi j'essaie un peu de ne plus être là-bas tous les jours. Je prépare le terrain pour mon départ. L'inconnu me stresse, mais je ne peux pas vivre à gauche et mon mari à droite. Donc, je vais y arriver.


On monte dans la voiture, et j'en profite pour déposer la nounou chez elle. Elle ne dort pas à la maison. Son travail consiste à récupérer Doudou à la crèche et rester avec lui à la maison le temps qu'on rentre du travail. La nourriture est à réchauffer au micro-ondes ; elle ne cuisine pas, ne lave pas, ne repasse pas, elle garde juste le petit. Et comme je suis rentrée plus tôt, elle est restée pour attendre son heure de départ.


Je la dépose, puis je file à l'église. Je laisse Doudou à la garderie de l'église. Seigneur, mon fils a un fan club ici ! On l'appelle le chef de gang, et la monitrice dit que les cris qu'il pousse, c'est sa façon de prêcher.


C'est avec elle qu'il fait ça. J'ai déjà parlé, j'ai déjà demandé à ce qu'on traite Doudou comme tous les autres, mais je remarque bien que ce n'est pas le cas. Elle peut passer tout le temps des répétitions à le surveiller.


Les monitrices sont payées. Les enfants ne sont pas faciles, donc elles ont un salaire. Elles sont là lors des réunions, des répétitions, des séances de prières et des cultes.


Il y a des personnes qui n'ont personne pour garder leur enfant à la maison quand ils vont au travail, à une réunion ou aux répétitions, donc elles gardent les enfants. Nous, on ne donne que deux mille francs, mais les personnes qui déposent leurs enfants du lundi au vendredi, quand elles vont au travail, paient dix mille francs. Il y a aussi des packs pour les familles nombreuses.


Cela aide énormément les jeunes mères. Elles peuvent retourner à l'école et chercher un travail, ça aide beaucoup de personnes.


Je rentre dans l'église, et chacun est dans son coin, dans son clan.


Je me mets premièrement à genoux pour prier. La réunion d'aujourd'hui est particulière.


Après la prière, j'avance vers l'avant et les autres me suivent.


**Moi :** Bonsoir à tous.


**Eux :** Bonsoir.


**Moi :** Que chacun incline la tête, on va prier.


On commence à prier, puis je dis "Amen".


**Moi :** Si nous sommes ici, c'est pour résoudre un problème entre Moïse et les sœurs Line, Paulette et Cécile. Si cela arrive aux oreilles du pasteur, ce sera terrible. Mais frère Moïse, comment fais-tu pour demander la main à trois sœurs dans le même groupe ?


**Moïse :** ...


**Moi :** Tu ne vas pas rester dans ce groupe si tu ne nous réponds pas concrètement. Tu ne peux pas dire à trois sœurs que Dieu t'a révélé. Si l'histoire n'avait pas éclaté lundi, qu'aurais-tu fait ?


**Moïse :** C'est Cécile que j'aime.


**Paulette :** Mais c'est moi qui porte ton enfant.


**Moi :** Seigneur !


**Moi :** Paulette, tu dis quoi ?


**Paulette :** Je suis enceinte, maman.


**Moi :** Et tu as pris le micro pour diriger dimanche dernier ? Attends, mais vous vous moquez de qui, à la fin ?


Silence total.


**Moi (réalisant) :** Mais... attendez, les personnes qui savent qu'elles vivent une vie un peu en décadence, levez-vous et mettez-vous à ma gauche. Les personnes qui sont honnêtes dans leur service pour le Seigneur, passez à ma droite. (Fermant les yeux) Je maudis le projet de mariage, de travail de toute personne qui tentera de mentir dans la maison du Seigneur en prenant le côté qui n'est pas le sien.


Après quelques minutes, quasiment tout le monde était à ma gauche. À ma droite, il n'y avait qu'un petit garçon de 9 ans, qui est batteur, et une sœur d'environ 26 ans, qui vient à peine de rentrer dans le groupe.


**Le petit garçon :** Maman Saveur, hier, j'ai pris le bonbon de ma petite sœur qu'elle avait laissé sur la table. Est-ce que c'est un péché ?


**Moi :** On ne prend pas les choses des autres, tu comprends, Jovani ?


**Lui :** Oui, maman Saveur.


**La sœur :** Maman Saveur, j'ai eu la bourse d'études pour le master. J'irai au Maroc la semaine prochaine.


**Moi :** Seigneur ! Vous êtes tous sous discipline. Toutes les personnes à ma droite, vous êtes sous discipline. Alicia (la sœur à ma droite), tu leads dimanche, je verrai comment faire après. Jovani, tu vas commencer les cours de piano, je vais en parler à ta maman.


**Mon adjoint :** Mais Saveur, tu ne pourras pas t'en sortir. On peut simplement faire un programme de repentance et avancer. Tout le monde pèche.


**Moi :** "Tout le monde", c'est toi et qui d'autre ?


**Une sœur :** N'est-ce pas toi qui étais sujet de scandale ici à cause de ce qui s'était passé entre le pasteur Kevin et toi en Côte d'Ivoire ? Avec l'histoire d'avortement ?


**Moi :** Ah bon ? C'est ce que vous pensez ? Et c'est à cause de ça que ce groupe est devenu un champ de bataille ? Où on se fait du mal au lieu de faire du bien ? C'est à cause de moi ? D'accord, mais vous êtes tous sous discipline. Il n'y a pas de prière de repentance. Si vous n'êtes pas d'accord avec cette discipline, vous êtes libres de sortir du groupe.


Ils ont commencé à murmurer entre eux. Personnellement, ça ne me fait ni chaud ni froid. On ne se moque pas de Dieu au point de se mettre devant pour chanter après avoir fait n'importe quoi.


Au pire, reste dans le peuple, tu t'assois. Sinon, la personne qui te croise dans le noir, quand elle te verra devant les gens à l'église, elle va penser quoi ? Oui, on n'a pas le droit de juger, mais on n'a pas le droit d'être une occasion de chute pour les plus faibles. Je refuse.


Après la réunion, je vais récupérer mon fils pour me rendre chez papa. Kevin est déjà là-bas, il y a une réunion et je suis en retard.


Quand je rentre dans le salon, je trouve Jessye et Ponguy sur le "fauteuil des accusés".


Il s'est encore passé quoi ?


Papa : Saveur, bonsoir.


Moi :Bonsoir, papa. Bonsoir à tous.


Les autres :Bonsoir.


Papa :Tu es l'aînée ici, donc on t'attendait. Jessye, voilà Saveur ici. Est-ce que depuis qu'elle est chez Kevin, mariée légalement, j'ai déjà interdit quoi que ce soit à Saveur sur comment gérer son foyer, ou est-ce que je l'ai déjà obligée à dormir ici ?


Jessye :Non, papa.


Papa :Car elle est la femme de quelqu'un. Quand j'ai donné à Kevin mon enfant, je lui ai dit : "Tu es son mari, mais tu es aussi son père car désormais tout ce qu'elle voudra devra passer par toi d'abord." Je l'ai dit à Kevin car Saveur, c'est sa femme. Mais toi, Jessye, tu as décidé de vivre avec Ponguy. C'est l'homme de ta vie, OK, c'est le père de ton enfant, j'accepte. Mais t'a-t-il épousée ? Il manque combien à Ponguy pour récupérer la liste de la dot et t'épouser ? Il manque combien, comme ça je pourrais compléter s'il en est incapable ? Est-ce l'argent qui est un problème ?


Jessye : Non, papa.


Papa : Ce n'est pas l'argent, c'est quoi alors ? Au point où tu viens te placer devant moi pour me dire qu'il est ton père, tu es folle ! Ponguy est ton père sous quelle autorité ? Qui lui a donné cette prérogative ? Moi, LENDOYE ? C'est moi et moi seul qui peux dire à Ponguy : "Voici ma fille, c'est ta femme, et sache qu'à partir d'aujourd'hui, tu es son père, tu es responsable d'elle." C'est moi, personne d'autre n'a le droit de le faire à part moi. C'est moi et moi seul. Si je veux, même j'annule cette parole sur Saveur car en réalité, c'est moi son père.


**Moi :** Oh.


**Papa (me fixant) :** Tu as quelque chose à dire ?


**Moi :** Non, papa.


**Papa :** Mais toi, Jessye, tu fais toujours des choses bizarres, toujours...


---

Aria Bijou LEKOUA 


Papa Kouka ( en colère ): J'ai l'impression d'avoir élevé des brigands , on te voit dans des boîtes de nuit avec des buveuses de regab , tu n'as même pas honte .


Jessye :.....


Papa : Je suis dépassé de vous , surtout de toi , tu n'écoutes pas jessye , tu n'écoutes pas , en plus la seule d'entre vous qui m'écoute c'est Aria .


Moi qui regardait mes pieds, j'ai soulevé la tête surprise par ses mots .


Papa Kouka : C'est elle qui respecte quand je parle et fait ce que je demande , Aria , c'est bon tu peux rentrer chez toi tranquillement , va retrouver ton homme , tu m'as prouvé que tu as du respect pour moi .


Moi: Merci papa. 


Je me suis levée à toute vitesse et j'ai rejoint mon appartement pour ranger mes affaires , je suis trop contente .


Bruit de porte .


Je me retourne pour tomber sur ya Saveur , quoi la réunion est terminée ?


Ya Saveur : Oh tu fais quoi? 


Moi( souriant): mes affaires , je rentre chez moi , tu n'as pas entendu papa Kouka ?


Ya saveur ( Amusée): Si tu es maline , reste tranquillement où tu es et attends que Sean vienne avec ses parents comme prévu .


Moi: mais papa a 


Ya saveur : maman dépose les valises , ne fait pas dans l'émotion.


Moi : hum.


Ya saveur : Il va demander la liste de la dot également ?


Moi: Je pense que oui, je n'ai pas envie de rentrer dans tout ça , ni d'influencer sa décision ..


Ya saveur : Il t'aime , il t'aime vraiment et je suis sur qu'il veut faire de toi sa femme.


Je regarde ma sœur, le sourire sur son visage et je me dis , elle a bien changé, ce n'est plus la même saveur , bon dans plusieurs domaines, et ça se voit qu'elle est plus épanouie .


Moi( assise sur le lit): Ça fait quoi d'être mariée légalement ?


Elle me sourit avant de prendre place près de moi .


Ya Saveur et moi on a jamais été très proche, pourtant j'aurais vraiment aimé qu'on le soit , un peu comme Jessye et Alphie, mais bon ce n'est pas le cas , mais je sais que je peux compter sur elle et elle sur moi ,et je pense que ça c'est important aussi .


Ya saveur : Rien de bien spécial que ce que tu vis présentement , le mariage légal c'est plus pour des raisons administratives et spirituelle, sinon tu es mariée toi aussi , vu que la bible dit que lhomme et la femme ne font qu'un , et cette meme bible dit que celui qui s'attache à la prostituée de fait qu'un avec elle , donc l'union entre deux personnes se fait dans l'acte sexuel, maintenant la protection et le transfert se font dans le mariage traditionnel c'est une question de transfert d'autorité d'un homme à un autre voilà pourquoi ce n'est jamais facile pour les personnes qui n'ont pas eu une autorité sur eux auparavant d'accepter cette autorité une fois mariée, le monde spirituel fonctionne avec des principes, au commencement était là parole, au commencement de tout , même de l'union entre deux personnes, nous qui avons eu des pères qui savaient jouer leur rôle , on a pas trop de mal avec l'autorité .


Moi( perdue): Un transfert d'autorité ?


Ya saveur : Quand papa parlait à jessye , on avait l'impression que c'était juste cette histoire de père , mais en réalité le problème de papa c'est le transfert d'autorité papa ne blague pas avec certaines choses , certains mots , tu penses que c'est pour rien que la famille est triste quand un père dit prend ma fille cadeau je ne veux rien savoir ? Non , la parole en question montre déjà qu'il y aura à l'intérieur de ce mariage un problème de transfert d'autorité, et ce transfert se fait quand un père donne son enfant à un homme , voilà pourquoi même quand il n'y a pas de mariage coutumier , il faut quand même que la famille puisse s'asseoir et que le père puisse donner lui même son enfant et bénir son enfant , s'il n'y a pas de père , et que c'est la mare qui joue ce rôle , elle doit le faire , car quand il Nya pas de transfert d'autorité , il ya une dimension de la couverture spirituelle , qui ne sera pas atteinte , et dans ce foyer il y aura plusieurs chef .


Moi: Donc toi Kevin peut prendre des décisions sur toi même sur le plan spirituel.


Ya saveur : Voilà, si Kevin décide de prier pour moi sur un sujet très personnel comme l'enfantement , si par exemple dans la famille on disait que je ne pouvais plus faire d'enfants, à cause de l'autorité qu'il a sur la tête , il pourra commander directement aux esprits de notre famille ,pas besoin d'une autre permission ,pas besoin de processus . Satan dira à une femme qui prie pour que son copain arrête de boire , sous quel autorité parle tu ? Déjà il n'est pas chrétien en plus quand je regarde dans sa famille , pour voir qui sont ceux qui ont la capacité de parler sur lui , je ne vois pas ton nom .


Moi: Je vois un peu , mais le pasteur n'a pas besoin d'autorisation familiale.


Ya saveur : Le pasteur est envoyé par Dieu , c'est Dieu qui lui donne cette autorité mais toi en tant que concubine , si Dieu lui même ne te donne pas cette autorité, tu vas prier fatiguée.


Moi: Ah ça , c'est complexe tout ça .


Ya saveur : Le mariage coutumier est très spirituel , très spirituel. Le mariage civil c'est une protection au yeux de la loi des hommes, le coutumier te protège sous le plan spirituel et familial.


Moi: D'accord , j'ai compris . En tous cas on fera tout ça par la grâce de Dieu .


Ya saveur : Papa m'a dit qu'Alphie est ici .


Moi: oui elle est rentrée aujourd'hui.


Ya saveur : Dieu merci .


Moi : Amen.


Ya saveur : bon je vais te laisser , bonne nuit.


Moi: Bonne nuit bisous .


Je suis fatiguée , au lieu de retourner au salon de la grande maison, je finis par m'endormir.


C'est le bruit à la porte qui m'a réveillé.


Moi: oui 


Papa : Junior pleure il veut dormir avec toi .


Je vais ouvrir la porte pour récupérer mon fils , il dort à point fermé , l'homme là est juste venu me surveiller , c'est ya Saveur qui avait raison


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