Chapitre 3
Write by Plume de Nano
Chapitre
3
Vos
commentaires et vos kiffs me sont très chers. Gâtez-moi donc! et n’hésitez pas
à inviter vos amis (es) à se joindre à notre aventure.
Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait,
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personnes notifiées de mes publications.
Bonne
lecture. Kiss.
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Raphaël Memel,
Perdu
dans mes pensées, je sursaute presque, quand le retentissent du téléphone rompt
soudainement le silence dans lequel régnait le bureau.
—
Oui!? commençais-je de mauvaise humeur après avoir collé l’appareil à mon
oreille.
—
Wow! Du calme mon vieux. Ton rendez-vous s’est si mal passé?
C’est
Mike, l’un de mes meilleurs amis. Nous nous connaissons depuis l’enfance.
—
Désolé mec, je n’ai pas pris la peine de voir l’identité de l’appelant. Quoi de
neuf?
—
À toi de me le dire… cela fait plusieurs heures que ton rendez-vous à
logiquement prit fin et je n’ai pas de nouvelle et tu ne réponds pas non plus à
mes appelles et messages textes… bref, je ne tiens plus en place. Alors, comme
une meuf en chaleur, j’ai décidé d’essayer le téléphone fixe de la maison.
—
Désolé, mon mobile est encore en mode siliceux. J’ai oublié de le remettre sur
le mode normal après mon rendez-vous.
—
OK… je vois. Alors, comment ça s’est passé?
—
Tu le savais qu’il a une fille?
—
Heu non… C’est quoi le rapport avec ma question ? Ne me dis pas que tu as des
vues sur sa fille?
—
Ç'aurait été encore mieux. Murmurais-je
—
Qu’est-ce que cela veut dire? Accouche mec. Je n’ai pas toute la soirée à te
consacrer.
—
Il propose que j’épouse sa supposée fille, en échange de son aide
—
…
—
Oui... je suis également resté sans voix, les premières minutes qui ont suivi
sa proposition.
—
Heu… désolé je ne sais pas si je t’ai bien entendu…
—
Tu m’as très bien entendu, frère. L’homme vers qui tu m’as orienté exige de moi
que j’épouse sa fille qui est tout comme un fantôme, si je veux qu’il m’aide.
—
Tu me fais marcher avec tes stupides blagues, je t’ai toujours conseillé de les
réserver pour tes numéros de drague à la con. Avec moi cela ne marche plus et
de plus…
—
Mike! Ai-je le ton de quelqu’un qui plaisante? Tu crois vraiment que je ferais
une blague pareille dans mon cas?
Je
suis à bout de souffle, je ne sais plus où donner la tête ni quoi faire. J’ai
besoin de ton aide là. Alors tu ferais mieux de sortir de ton déni…
—
C’est… c’est vraiment vrai alors! Écoute mec, je suis désolé. Je pensais
vraiment que cet homme aurait la bonne foi de te venir en aide en échange bien
sûr d’un service quelconque, professionnel bien sûr, mais pas d’un mariage
arranger… écoute, je suis désolé que la rencontre n’ait pas abouti à ce que
nous espérions, mais ce n’est pas bien grave, tu trouveras une solution à cette
crise comme toujours. J’en suis certain!
—
Ouais, merci… c’est tout de même bizarre qu’il soit impossible de voir une
seule photo de cette fille…
—
Ce n’est pas tout le monde qui aime la célébrité…
—
Ouais… probablement. Dis, tu pourrais peut-être tirer des vers du nez de ton
père pour avoir au moins le prénom de cette fille et je pourrai ainsi faire une
recherche encore plus précise?
—
Heu, oui, je pourrai bien le faire. Par contre, je ne vois pas l’intérêt de te
donner autant de mal pour une bataille qui est déjà perdue d’avance à moins
que… non! Attends, non! Tu n’y penses pas sérieusement n’est-ce pas?
—
Pourquoi pas? Je ne n’ai pas grand-chose à perdre si jamais j’accepte au bout
des trois jours de réflexion. De plus…
—
Non, mais tu es malade! Tu as perdu la tête Raphaël! Il n’est pas question
d’une partie de poker ou de jambes en l’air là, mais d’un MARIAGE avec une
inconnue. Tu n’es même pas capable de passer plus d’une heure avec Valérie que
tu connais assez bien sans vouloir l'étriper. Imagine alors partagée ta vie
pour toujours avec une inconnue et puis que feras-tu de Val? Tu veux amorcer
une troisième guerre mondiale?
—
Hey, calme-toi mec…
—
Ne me demande pas de me calmer! Tu as complètement perdu le nord!
—
Hey, je n’ai même pas encore pris une décision… je veux juste étudier tous les
angles de cette affaire.
—
Ouais c’est ça! comme si je ne te connaissais pas assez. Par ton attitude, je
sais déjà de quel côté ta décision pèse le plus, mais je te préviens, ne compte
pas sur moi. Je ne participerai pas à cette sottise et je suis certain que ton
père aurait été de mon côté.
—
Tu ne mêles pas la mémoire de mon père à cette histoire, Mike. Je te préviens…
—
Eh bien, je ne dis que la vérité et tu le sais bien… tu sais quoi, je te
laisse. J’ai besoin de prendre de l’air, au risque de m’étouffer.
Cela
m’évitera également de dire des choses que je pourrais regretter.
Sans
attendre, une seconde de plus, Mike, met fin à la conversation. Il doit se
maudire de m’avoir dirigé vers cet homme… Mike est à la fois très calme et très
franc. Il est du genre à ne pas mâcher ses mots en général, mais encore plus
quand il est en colère. Alors le fait qu’il décide de mettre fin à la conversation
était la chose à faire. Sinon on se serait emporté tous les deux…
Il
y a de cela une semaine, alors que je me tournais les méninges dans mon bureau
à l’heure du déjeuner, je reçus l’appel plein d'enthousiasme de mon ami.
Flashback
:
Je
devrais présentement être à ma pose, mais non. Toute envie de manger m’a
quitté. Comme si tous les problèmes que j’ai à résoudre ne sont pas assez,
voilà que l’un de nos plus grands clients vient de nous lâcher. Qu’ai-je fait
de mal à la vie pour mériter autant d’acharnement de sa part?
Ce
sont des problèmes après des problèmes. Balayant tous les efforts que je
fournis pour relever l’entreprise. Je me demande même comment j’ai pu tenir
jusqu’à présent…
Mon
remue-méninge prend fin par la sonnerie de mon cellulaire. Sans prendre la
peine de vérifier l’identité de l’appelant, je m’empresse de décrocher.
Histoire de faire taire l’appareil.
—
Oui? Commençais-je
—
Hey, tu es où là?
—
Au bureau. Pourquoi ? Questionné-je. Reconnaissant bien évidemment la voix de
mon ami.
—
Parfait… parfait. Je passe te voir. J’y serais dans moins de 30 min.
J’ai
quelque chose à te dire et nous irons manger après. Dit-il d’une voix joyeuse
et pleine d’enthousiasme.
—
Et si tu m’en parlais là, maintenant; au téléphone? Je ne suis pas d’une très
bonne humeur actuellement. Donc pas une belle compagnie.
—
On s’en fout et de toutes les manières, je suis habitué à ta vilaine mine.
Allez à toute à l'heure, mon vieux.
Aussitôt
dit, sans me laisser le temps d’en rajouter, il met fin à l’appel. À croire que
je perds en charisme. Plus personne ne prend en considération mes désirs. À
commencer par Valérie qui se prend depuis un moment pour ma mère…
Effectivement,
comme il l’a dit moins de trente minutes plus tard, Mike fait son entrée dans
mon bureau. Bien entendu, sans frapper comme à son habitude.
—
Combien de fois dois-je te dire qu’il faut toujours frapper à une porte qui
n’est pas la tienne avant d'entrer?
—
Jusqu’à ce que je te trouve en action ici, en train de transpirer sur une
petite. Réplique-t-il, un sourire en coin.
—
N’est-ce pas ton plus grand fantasme?
—
Tu as tout compris! me répond-il, tout en remplissant deux verres d’alcool
qu’il a trouvé dans l’espace-bar, derrière le bureau.
—
Alors qu’as-tu à me dire? J’espère que c’est important. Je ne suis pas d’humeur
pour une histoire de cul. Je le préviens.
—
Je suis également très heureux de te voir…
—
Parle!
—
J’ai peut-être trouvé la personne qui pourra te donner le coup de pouce dont tu
as besoin pour sauver la société. Finit-il par dire le sourire allant d’une
oreille à l’autre. Après m’avoir remis l’un des verres.
J’ai
parfaitement entendu ce qu’il vient de dire et je sais qu’il parle sérieux, car
bien qu’étant un blagueur, Mike ne me fera jamais une blague à ce sujet qui
m'ai sensible. Cependant, je ne sais si je dois être heureux ou pas. Je ne
voudrai pas crier victoire trop tôt, car à plusieurs reprises, alors que je
pensais enfin avoir trouvé une solution au problème par des promesses
d'investisseurs, ceux-ci me disaient gentiment ne pas vouloir risquer leur
argent dans mon entreprise, à la dernière minute.
—
Tu ne dis rien? Demande Mike, interrompant ainsi le bref silence qui s’était
installé.
—
Heu, désolé… c’est juste que je ne sais pas comment réagir, mais je suis très
heureux pour cette possible chance. Dis-moi plus. Qui est cette personne?
—
Il se nomme Richard Kossonou. C’est le président fondateur des compagnies de
fabrication d’huile 100% ivoirienne. La compagnie ''Essence'' et ses filiales.
C’est
l’un des hommes les plus riches de ce pays, peut-être même également des pays
de la sous-région… Le mec respire l’argent. Cependant, on n’entend pas parler
souvent parler de lui.
C’est
surement l’une des raisons pour lesquelles nous ne le connaissons que de nom.
Je ne me suis jamais intéressé à en savoir plus sur lui...
—
Wow, c’est vrai que je n’ai jamais pensé à lui… il pourrait donc être un bon
pion pour moi, mais qui il est, je ne pense pas qu’il soit facile de
l’approcher pour une simple salutation. Encore moins pour lui proposer un
marché.
—
Chase loin de toi les ondes négatives. Tu es également quelqu'un de très connu
et respecté dans ton milieu. Et puis, c’est tout de même moi, Mike. Si je t’en
parle avec un air si serein, c’est parce que j’ai le contrôle sur la situation…
tu as un rendez-vous avec le tout puissant : Mr Richard Kossonou dans quatre
jours.
—
Pardon? questionné-je, me levant d’un bond, de mon siège.
Un
sourire mi- moqueur et mi- carnassier peint sur le visage, Mike se levant à son
tour de son siège et se met à épousseter des poussières invisibles de ses
épaules du genre « je suis un chef ». —
Comment est-ce possible? Je veux dire comment t’es-tu arrangé? repris-je, le
cœur battant à une vitesse de mille à l’heure.
—
Comment me suis-je arrangé? Comme si tu ne me connaissais pas. Je ne suis pas
n’importe qui…
—
Mike… s’il te plaît. Je suis à bord de la crise cardiaque.
—
Hier, je suis allé voir Charles (un fils à papa qui lui sert d’ami) à son
bureau, afin de discuter du projet dont je t'avais parlé. À mon arrivée à
destination, je l’ai croisé à l’accueil. Il disait avoir un rendez-vous
important qu’il ne pouvait pas manquer. Par contre, il proposa que je vienne
avec lui, afin de pouvoir discuter le long du trajet. Près d’une heure plus
tard, quand le moteur de la voiture fut enfin coupé, signalant la fin du
trajet, une maison à l’allure de la maison blanche se dressa devant moi. C’est
alors qu’après questionnement, Charles me confia l’identité du propriétaire des
lieux…
C’est
un homme très aimable et simple malgré sa richesse. Je lui ai un peu parlé de
ta situation et il m’a remis sa carte professionnelle et m’a donné un
rendez-vous aujourd’hui, afin de mieux en parler… je pensais que c’était si
simple parce qu’il voulait juste se débarrasser de moi, mais aujourd'hui, tôt
dans la journée, quand je l’ai contacté pour confirmer le rendez-vous, j’ai été
très surpris lorsqu’il s’est rappelé même de mon prénom. Nous avions aisément
discuté dans son bureau et avant que
nous ne nous séparions, il a demandé à ce que tu passes le voir à son bureau
dans quatre jours…
Wow,
c’est vrai que Mike est un fils à papa qui n’en fait qu’à sa tête et dilapide
l’argent de ses pauvres parents qui l’adorent, comme bon lui semble et à qui au
premier abord, l’on a peur de faire confiance. Cependant, quand on prend le
risque de se frotter à lui, on réalise que c’est quelqu’un de très intelligent
avec un carnet de connaisses des plus
distinguées du pays qui est capable d’accomplir de grandes choses quand
il s’y met.
Cependant,
je dois avouer que cette rencontre avec cet homme dont il parle, Mr Kossonou
est un très beau coup du destin et du hasard que même dans mes rêves les plus
fous je n’aurais puis imaginer. Malgré le carnet d’adresse dorée de mon ami et
le statut de son père qui un très riche diplomate…
Cela
fait près d’une minute que Mike a fini de me raconter les circonstances de sa
rencontre avec l’homme qui pourrait me donner le coup de pouce tant attendu.
Pourtant, je n’arrive pas à dire un mot ni m’arrêter de faire des cents pas, tant
l’émotion est grande… j’ai eu à rencontrer des personnalités très renommées au
cours de ma carrière, mais jamais du calibre de cet homme. Pas dans ce pays en
tout cas…
—
Tu ne vas tout de même pas te mettre à pleurer hein?
—
Je t’aime mon pote… je ne te le dis pas souvent, mais ton amitié m'ait très
précieux….
—
Hey, je te l’ai déjà dit, je ne suis attiré que par le sexe opposé…
—
Idiot… lui dis-je tout en le serrant dans mes bras.
—
Je t’aime aussi mon pote. Reprend-il, me tapotant gentiment dans le dos.
—
Merci pour ton soutien depuis le début de cette histoire. J’apprécie vraiment,
Mike…
—
C’est à cela que sert l’amitié. Tu as toujours été là pour moi et vice versa.
Ce n’est pas dans la difficulté que cela changera… et puis, rien n’est encore
joué.
—
Je le sais mec, mais ça reste une très belle nouvelle. Merci…
—
OK, OK… cette situation devient un peu trop bizarre là. Je me tire avant que ne
nous mettons à pleurer comme des mousso « femmes ». Finit-il par dire après un
long silence.
Aussitôt
dit, d’un trait, il vide le fond de son verre et se dirige vers la sortie.
—
Commence à te préparer. On s’appelle.
—
Oui, mon cœur. Lui dis-je, taquin.
C’est
en riant aux éclats que mon ami quitte le bureau… j’espère de tout cœur que
cette fois sera la bonne.
Fin du flashback
C'est
ainsi qu'aujourd'hui; quatre jours plus tard, j'ai fait la rencontre de Mr
Kossonou dont l’assistante m’avait contacté la veille pour me faire savoir que
le lieu du rendez-vous qui était censé être son bureau avait changé pour un
restaurant dont elle me communiqua l’adresse… Il était exactement comme Mike
l’a décrite joviale et accueillante, il ne se prend pas trop la tête, compte
tenu de son aisance financière… Par contre, il ne passa pas par quatre chemins
pour me dire ce qu’il attendait de moi en échange de son aide. Sans même me
laisser lui parler de l’entreprise et du niveau où se situe le problème. Il dit
en savoir plus sur moi et l’entreprise plus que je ne le pense. Il me
parla même de mon feu père qu’il
admirait et suivait de près à la bourse.
Refusant
de me donner plus de détails sur ses motivations pour une telle proposition,
après avoir payé l’addition, il me faussa compagnie.
Au
bout de quelques minutes de recherches infructueuses, j'éteins le poste de
travail avant de quitter le bureau. De la salle de séjour jusqu’à ma chambre à
coucher, nulle part, je ne vois ni Valérie ni des traces de ses affaires. Signe
qu’elle est rentrée chez elle… je vais pouvoir avoir une nuit paisible.