Chapitre 3

Write by Sandy's Aby's

Chapitre 3


Nouna MAPESSI.


J'étais debout depuis six heures pour laver le linge et faire mon ménage.


En ce qui concerne la lessive, c'était une autre paire de manche car il fallait transporter de l'eau au moins la veille.


 Le robinet se trouvait à quelques mètres d'ici cela demandait des efforts considérables pour se fournir en eau potable dans ce genre de quartier.


Ce que j'avais trouvé comme solution, était de m'arranger avec les enfants du quartier.


 La veille, ils allaient me remplir des bassines et je leur remetais quelques pièces en compensation.


En semaine, je n'avais pas trop le temps pour le nettoyage et autres travaux. Je préférais le faire quand j'étais un peu libre le week-end.


 Je devais, cet après-midi, rencontrer Graziella nous devons faire ample connaissance et peut-être, elle m'aidera financièment, qui sait.


 Les heures s'égrenaient, j'avais presque terminé de toute façon.


Grazy voulait me montrer comment ça fonctionnait avec les distributeurs automatiques et surtout comment s'en procurer.


[Rire]


Maguy (courant vers moi) : MAPESSI !! cria ma voisine du kongossa qui venait vers moi.


Elle était reconnue dans tout le quartier comme étant la rapporteuse ambulante. 


À chaque fois qu’elle apparaissait, elle avait toujours une dernière nouvelle.


Je me demandais souvent comment elle faisait pour être au courant de tout.


Moi (versant du savon en poudre dans la bassine) : Bonjour Maggy, quelles sont les nouvelles ? Fis-je la titillant.


Elle (battant ses mains) : Oh ma chère, toi tu dors ! 


 Karaba à encore frappée ! cria-t-elle en secouant sa main, l'air grave.


Moi (levant le sourcil) : Encore !! Demandais-je surprise. 


Karaba est un surnom qu'on avait attribué à une fille du quartier, son véritable prénom était Ophélie, elle a juste seize ans et déjà, deux gosses.


 Elle passait son temps à coucher avec tout ce qui bougeait.


 Là, Maggy m'annonçait qu'elle était de nouveau enceinte.


Elle (faisant mine de s'assoir) : Je t'assure !!


 En tout cas je venais juste te dire ça hein !


Moi (levant les sourcils) : Ok, la go ! 


Merci, mais qui l'a encore engrossé ? Questionnais-je septique.


Elle (levant ses épaules) : Bon là hein ! 


Laisse-moi le temps d'aller chercher je te dirais la suite, bon à toute.


Moi (souriante) : Ok !


Il n'y avait pas deux personnes comme elle dans le quartier.


Humm !


Shirley DIVOUNGUI.


Je discutais avec les collègues après les cours,  en marchant en direction de la prison Centrale.


Heinerick, Eyoubangoye et Natacha sont mes condisciples de classe et amis proches. Après le cours, Heinrick a décidé de nous inviter prendre une bière pour la route.


Nous nous étions arrêtés à DP (Derrière la Prison) car nous n'avons eu qu'un seul cours en matinée.

Les alcools n'étaient pas trop mon fort mais de temps en temps j'en consommais.


Selon la majorité des habitants de ce quartier DP, ce dernier était réputé pour les braquages à main armées que ce sois en journée et pire la nuit mais toujours est-il qu'il y avait pleins de bar et des points pour se ravitailler en grillades etc.


Arrivé dans un bar de notre choix, nous avions, d'un commun accord, commandé la REGAB (Régie Gabonaise des Boissons, bière blonde) bien fraiche.


Moi (taquine) : Mais dit donc, Eyoubangoye !


Toi tu fais quoi à l'U.O.B même ? fis-je en posant mon verre de bière sur la table près de moi.


Eyoubangoye (battant les mains) : Batè ! 


C'est quelle question comme ça ?


 Je suis là pour apprendre comme toi !


Moi (souriante) : Ah ça, c'est rare de voir les kotas qui ont réussi, adié !


Eyoubangoye (le visage fermé) : Que nous ne sommes pas intelligents ? 


Ah non hein ! Je t'arrête.


Va, te renseigner, on a de grandes responsabilités de nos jours.


Heinrick (manipulant son Android avant de le poser) : Ah oui ! C'est quand même vrai fit-il, en prenant et portant sa bouteille de bière à sa bouche.


Natacha (hilare) : Pardon oh ! Il ne faut plus les négliger oh !. 


Eyoubangoye était un jeune homme qui se débrouillait car il n'avait personne pour l'aider, ses parents vivaient à Makokou (province du Gabon) lui même s'était débrouillé pour arriver à Libreville poursuivre ses études.


 Il allait en cours en journée et le soir, il bossait quelque part pour avoir de quoi manger et payer son loyer.

En même temps il louait une chambre américaine près de là.


 Si Désirée pouvait être comme lui, au moins je serais à l'aise.


Natacha (s'adressant à moi) : Shirley !! 


Tu m'accompagnes tout à l'heure à un rencard ? 


Eyoubangoye (répliquant) : Tu ne vois pas qu'elle a son gars et son fils en kaz (à la maison) ! 


Tu veux qu'elle te suive dans tes choses ?


Natacha (équarquillant les yeux) : Aka ! 


Elle ne vient pas aussi pour dormir, c'est juste quelques heures.


Moi (intervenant pour faire court) : Ma Co, je te suis oh !


Je vais faire quoi à la maison ? 


Mon fils ?


Son père est là-bas !


Il ne me donne rien du tout, moi je cherche ma vie pardon !


Heinrick (Surpris) : Tchouoo les femmes !


 Vous abusez ! 


Même si on est bien avec vous humm !


Heinrick ne supportait pas qu'on parlait mal des hommes. Il repliquait toujours c'était lui le moraliste de la bande.


Harmonie MAVOUNGOU.


Monsieur mon mari venait de repartir à son soi-disant travail après m'avoir fait l'amour comme jamais il ne l'avait fait, on aurait dit qu'il voulait se remémorer la nuit qu'il avait passé dehors.


Il a dû repartir à la douche avant de s'en aller.


J'étais dans le salon assise devant l’écran de télévision quand je me rappelais que Samuelha avait cours de soutien dans quelques heures.


Moi (m'écriant) : Samuelha !! 


Samuelha (depuis sa chambre) : Maman !!


Moi (changeant de chaine) : Vient s'il te plaît.


Samuelha c'était ma première fille avec Samuel, elle avait un prénom composé ; celui de mon mari et moi.


À  juste six ans, elle était très intelligente et belle de figure svelte et de teint claire. 


Le deuxième s'appellait Samy- harmy, quatre ans un peu bavard parfois et boudeur quelques fois.


Samuelha (un crayon en main) : Je suis là maman ! 


Moi (tournant mon regard vers elle) : Ton Répétiteur viendra à quelle heure ?


Samuelha (me fixant) : Seize heure maman !


Moi (penchant la tête) : As-tu fait tes exercices ?


Samuelha (me montrant son crayon) : Je suis dessus maman.


Moi (souriante) : Ok, tu es une bonne fille ! 


Je voulais juste me rassurer.


Samuelha (l'air ravie) : Merci maman ! fit-elle souriante.


Moi (inquiète) : Où est ton frère ?


Samuelha (se rapprochant du fauteuil derrière moi) : Il dort !


Moi (étonnée) : Encore ?


Samuelha (s'appuyant sur le fauteuil) : Oui, quand tu l'as réveillé ce matin, il a directement tracé dans ma chambre pour se rendormir.


Moi (amusée) : Ah ah ah !


 Bon sang, il croit m'avoir à son âge !


Ok laisse le dormir un peu. 


Va terminer ce que tu étais en train de faire.


Samuelha (quittant le salon) : Ok maman !


Mes enfants, c'était mes trésors, ils étaient amusants parfois.


Samy-Harmy qui pensait me dribler...


Aujourd'hui, je devais me rendre chez mon amie Dorothée, il fallait qu'on parle des derniers événements.


Promptement, j'allais dans ma chambre et troquais ma robe contre un jeans bleu et un haut léger avec ma petite basket que Samuel m'avait acheté à Singapour.


Puis je donnais des recommandations à Flora au cas où mon mari rentrait derrière moi et a Samuelha aussi concernant ses cours.


Ensuite je pris ma voiture, une Infiniti Qx80 2018, direction Acae.


                                                          ***


Shirley DIVOUNGUI.


Chez Paul (Restaurant…)


Il était dix-sept heures et après avoir fait un saut chez Natacha pour nous rafraîchir, nous étions déjà sur place au restaurant, assises autour des jus pressés.


Car une table avait été retenu par un certain monsieur Jean-Marc, l'ami de Natacha.


Il arriva enfin, tiré à quatre épingles après avoir garé sa pathfinder dans le parking.


Il nous rejoignit enfin.


Jean-Marc ( le sourire aux lèvres) : Bonsoir chères dames ! fit-il solennel.


Nous (en choeur) : Bonsoir ! 


Natacha (posant sa main sur mon épaule) : Je te présente Shirley, ma sœur. 


Lui (inclinant la tête) : Enchanté mamzelle ma belle-sœur !


Moi (souriante) : Enchantée fis-je un peu gênée.


Natacha (répliquant) : Quelle "ta belle-sœur" là ? 


Jean-Marc (jouant la victime) : Tu vois Shirley ? 


Ta sœur refuse d'être ma femme.


Moi (intervenant) : Ah ! 


Mais certainement tu ne la mets pas à l'aise ! dis-je en jouant le jeu.


Lui (amusé) : Oh ! 


Donc, tu la défends ?


Natacha (l'interronpant) : Jean-Marc, pardon !


 Ne raconte pas de bêtises à ma sœur, toi tu es marié moi, je suis là en tant que ta maîtresse, je gagne quoi ? 


Depuis que tu me dragues là, je gagne quoi ?


Lui (sûr de lui) : Mais Natacha !


Je t'ai toujours dit que la décision te revenait, tu sais ce que je veux, à toi de jouer !


Natacha (le toisant) : Humm ! 


En tout cas ! 


Pour toi là, tant qu'on ne couche pas, tu ne pourras pas m’aider avec la chambre que je loue !


Lui (prenant la carte, posée sur la table) : Mais tu sais, on ne donne rien pour rien, n'est-ce pas Shirley ?


 Moi (les yeux fixant la carte) : je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis.


[Le fixant]


 Mais je ne préfère pas ouvrir ma bouche.


 Car, vous là humm.


Lui (ironique) : Donc, je dois lui donner mon argent sans qu’elle ne couche avec moi ?


Moi (le fixant) : Est-ce que c’est la marchandise ? 

Si tu t’occupes d’elle, elle va te donner ça sans réfléchir !


Lui (se carrant dans son siège) : Ok, j’ai compris le message !


Harmonie MAVOUNGOU ép MENDOME.


Je suis avec Dorothée depuis déjà une heure, je l'ai trouvé en train de faire ses ongles.


La dame venait de terminer, Dorothée lui remit son argent, elle s'en alla. 


Moi (m'asseyant près d'elle) : Enfin seules ! Fis-je soulagée.


Dorothée (se tournant vers moi) : Vraiment !

 Raconte !


Moi (découragée) : Ah maman ! Je suis venue te voir, l'heure est grave ! 


Je croix que mon mari me trompe... enfaite, je suis certaine.


Elle (les yeux grand ouverts) : Hein ?!


Moi (vroisant les jambes) : Je t'assure, et la fille veut apparemment que je sache qu’elle est là.


Elle (inquiète) : Maman, là c'est fort ! Que penses-tu faire ?


Moi (le visage défait)  : Ah ? soupirai-Je 


Elle (me fixant) : On peut encore rattraper le coup ?


Moi (les yeux baissés) : Oui, je crois.  Il n'a découché qu'hier !


Elle (posant sa main sur moi, supliante) : Harmonie, pardon il faut rester calme, comme si de rien était.


 Je te sais mature donc, j'ai confiance. 


Parcontre bat-toi et refais-lui se sentir jeune.


Moi (lasse) : Oui... Dorothy ne t'inquiète pas pour ça, le vrai souci c'est comment stopper ce qu'il a commencé.


Elle (sur le ton de la confidence) : Maman, fléchit les genoux. 


Moi (le regard abattu) : Dorothy, tu sais qu’en ce moment, je n'ai pas une foi solide, je n'ai pas la force de prier, sista !


Elle (m'encourageant) : Il le faut Harmonie.


 Ce qui est sûr, ne fait rien physiquement, ne cherche pas à savoir ce qu'elle veut. Concentre toi sur ton mari.


Moi (pas si sûre) : Humm, ok.


Elle (la fixant) : Tu vas t'attirer des ennuis et te donner des maux de tête gratuitement.


Moi (baissant les yeux) : Je comprends.


Dorothée était une amie, une confidente et sœur pour moi, je ne me confiais à personne d’autre concernant mon foyer, qu’à elle. 


Une femme sage et mature.


Samuel MENDOME.


Après le boulot j'avais tenu à rencontrer Graziella pour quelques heures.


Elle était venue accompagnée de sa meilleure amie.


Nous avions pris place à la terrasse du restaurant Paul puis nous avions commandé.


Lorsqu'on avait été servi nous nous étions mis à discuter sur tous les sujets qui nous passaient par la tête.


Ensuite, il fallait changer de coin car il n'y avait pas de boissons alcoolisées.


Après avoir bu et manger, j'avais fait signe à Graziella que je devais rentrer.


Nous avions déposé Nouna chez elle et continué notre route. 


J’avais en tête, la déposer et rentrer retrouver Harmonie et les enfants.


De toute manière je n'allais pas découcher deux jours d'affilés, c'était impossible.


Graziella OKOME MBA.


Moi (le fixant) :  Bébé ! fis-je en posant ma main sur sa cuisse, le caressant jusqu'à la zone la plus sensible.


Lui (faisant une grimace) : Oui, ma douceur ! répondit-il crispé.


Moi (me penchant vers lui) : On passe la nuit ensemble ?


Lui  (un bref regard vers moi)  : J'ai vraiment envie… ouh ! S'exprima-t-il reagissant à mes carresses osées.


Mais... ouh…tu m’excites là ! 


Certes, j'ai très envie de me venger pour ce que tu m'as fait hier mais, sincèrement, il faut que je rentre.


Moi (imitant le son d'une machine ) : Piiiinnnn mauvaise réponse !


Lui (le regard supliant) : Ma douceur, on risque de faire un accident à cette allure. 

Je risque de ne plus pouvoir me contrôler à force de m'alumer..


Moi (levant mes mains) : Ok. J'arrête, mais dit moi oui car je n'aime pas écouter les mauvaises réponses.


Lui (concentré au volant) : Écoute, babe !


Il actionna les clignotant et gara sur le côté.


[Continuant] 


J'ai découché hier, je ne peux pas me permettre de le refaire aujourd'hui ! 


J'aime ma femme et je n'ai pas envie de la perdre.


Moi (hors de moi) : Ah bon ? 


Et je suis quoi pour toi ?


 Une catin ? 


Donc tu peux me perdre sans problème, mais pas ta femme ?


Il eut un air déconcerté, puis soupira.


Lui (posant sa main sur mon bras) : Écoute, je t'apprécie bien mais de là à…


Moi (criant pour l'empêcher de continuer) : Eh ! 


[Un temps de silence]


 laisse tomber et oublie-moi. L'interrompais-je avec un signe de main.


 Puis, je déverrouillais ma portière en descendant du véhicule pour m'en aller.


Lui (soupirant) : Graziella. hurla-t-il, en descendant à son tour du véhicule à ma suite.


Il me rattrapa puis me supplia de remonter dans le véhicule, il faisait déjà dix-neuf heure quarante.


Moi (dégageant lentement mon bras) : Je ne remonte pas dans cette voiture, si tu ne passes pas la nuit avec moi, donc ça ne sert à rien de me courir après. Gesticulais-je, le regard dur et indifférente.


Lui (me fixant) : J'ai compris, je vais l'appeler, allons, remontons et indique-moi où tu voudrais qu'on passe la nuit.


 Laissa-t-il tomber, le regard furibond.


Samuel était un homme facile à maîtriser, il suffisait de le pousser à bout.


Ce n'était pas la première fois que j'arrivais à convaincre un homme de passer la nuit avec moi mais Samuel était plus que ça.

J'avais envie de dormir et me reveiller, lové dans ses  bras puissant.


Moi (les mains appuyé au bas du dos) : L'hôtel hibiscus comme c’est tout près !


De retour dans le véhicule, Il me fixait pendant que je m’efforçais à ne pas le regarder, en attachant la ceinture de sécurité.


Il démarra direction l’hôtel hibiscus.


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Le club de tchizas