J'avais longtemps pisté cette fille et avec l'aide de Neema, j'avais eu quelques informations à son sujet.

Chaque jour à la pause de 12h, elle se réfugiait dans la cantine universitaire pour un verre de lait ou quelque chose du genre pour appaiser sa faim

Et j'avais choisi cet endroit après un long moment de tâtonnement envie de mettre mon plan en marche.

Aujourd'hui, c'était un jour décisif pour moi. J'avais décidé de me mouiller le corps et prendre mon destin en main.

Pris d'un courage sans égal, je m'eclipsais dans la cantine lors de la pause de 12h

Je commandais mon petit verre de lait, deux pains et je les dégustais en attendant la possible arrivé de Lea

Cinqs minutes d'attente ont suffit pour que la belle Lea apparaisse dans l'encadrement de la porte et heureusement pour moi, elle était venu sans ses copines.

— Bonjour ma belle dis-je pour entamer la conversation

— Bonjour dit-elle timidement en prenant place au coin de la cantine

Réticente au début de la conversation, elle s'ouvre peu à peu au moment où je lui annonce que son amie Neema m'a longuement parlé d'elle.

— Je m'appelle Malipo commence-je, je fais la même classe que ton amie Neema, en faculté de L'économie.

Malgré que je connaissais un peu sur elle grâce aux petites informations de Neema, je voulais joué à l'ignorant et je demandais : 

— Neema m'a un peu parler de toi mais je voulais écouter ce qui vient de ta bouche

— Je m'appelle Lea répondit-elle après une gorgée de lait, et ça, tu le sais déjà. Je suis en premier graduat de la faculté de droit.

— Je suis heureux de faire ta connaissance. Après un long moment d'attente, je suis enfin devant toi pour écouter ta douce voix et contempler la beauté qui s'incarne sur ton visage.

On discutait de tout et de rien, le petit moment qui nous restait avant que chacun regagne son auditoire.

J'appris beaucoup sur elle. Son quartier, son rêve de devenir une grande avocate, mais aussi de son envie de devenir une personnalité très reconnue dans la ville.

— Je me réjouis de ce moment passé en ta compagnie et j'aimerai beaucoup que cela ne soit pas la dernière fois que nous nous croisons.

— Je suis flattée par ta demande répondit Lea, et je te promet que nous nous reverrons bientôt

— Le plus tôt serait le mieux dis-je le sourire aux lèvres, et j'aimerai que nous restions en contact

— C'est une bonne idée répondit-elle en me donnant un bout de papier où sont inscrit les chiffres composant son numéro.

Après cet petit échange des numéros, je payais sa consommation et je dis au revoir à Lea avant que chacun monte dans sa classe pour poursuivre le cours.

A la sortie, je me dirigeais comme à mon habitude chez safari, mon conseiller personnel en matière de femme.

Arriver aux pas de sa porte, j'étais surpris d'attendre plusieurs voix provenant de sa maison

Hésitant de pousser la porte, j'étais sur le point de faire demi-tour lorsque Safari remarqua ma présence.

— Entre donc mon frère dit-il, je vais te présenter à mes amis.

— Bonjour à tous dis-je timidement à l'égard de chacun d'eux.

Le spectacle qui m'accueillait dans la maison était un peu déstabilisant pour moi. Des bouteilles de Bière "Primus" ornaient la table, accompagné des petites liqueurs "Sapilo" que Safari et ses amis buvaient avec joie.

Après avoir pris mes aises sur une petite chaise en plastique, on me présenta une bouteille de bière que je me pressais de mettre à la bouche pour une gorgée.

Des bouteilles en bouteilles, on avait fini de compter combien sont passés sur cette table pour un petit groupe de six personnes.

Le soir venu, j'étais déjà ivre mais les amis de Safari m'encourageait de continuer à boire.

— Je suis désolé les gars dis-je avec une voix faible et entrecoupé, mais mes parents doivent s'inquiéter à cette heure-ci.

— Reste un moment répondit Bahati pour appuyer les dires de ses amis, un verre c'est mieux quand on le boit entre  amis.

Convaincu et n'ayant pas le temps de peser le pour et le contre, je restais un moment pour discuter avec mes nouveaux amis.

Vers 20 heures 30 minutes, la maison commençait à se vider et les appels téléphoniques de mes parents pleuvaient mais j'étais trop ivre pour répondre.

— Je crois qu'il est temps de rentrer dit Safari en me conduisant à l'extérieur et appeler un motard.

— J'au ..rais beau ...coup à te di...

Je n'avais plus des forces pour arriver à formuler une phrase complète sans être coupé et parler faiblement.

— Nous allons discuter demain, conclu Safari en me faisant grimper sur le taxi-moto.

En moins de cinqs minutes, la moto s'était mis en route et j'appréhendais comment je vais me faire gronder par mes parents à mon arrivé à la maison.