Chapitre 3:

Write by Maya my'a


(...)

Maman se tenait devant la porte, toute triste ; elle regardait George qui s'en allait. Pendant que je jubilais de joie < qu'il fasse trois ans s'il le veut >. Je retournais m'étaler sur mon lit, les mains entremêlées sur ma nuque, fixant le plafond. La pression descendait un coup ; je fermais les yeux, et un léger sommeil m'emportait.


Ces deux dernières années, George s'était limité aux attouchements sans pénétration. Ces actions me mettaient dans une frayeur permanente, mais j'arrivais à me convaincre qu'il ne dépasserait pas cette étape. Il caressait mon sexe quelques fois, et quand il en faisait plus, il me le léchait comme un friand de bonbons. Ce n'était rien de plus que ça. Lorsqu'il terminait ses scènes diaboliques, je me retirais en pleurant, alors qu'il avait pris son plaisir en moi. Mais, cette année, depuis deux mois, il allait plus loin. Ces étapes, il les considérait comme un jeu d'enfants. 


Je voulais me ôter la vie. Qu'avais-je pour mériter une telle souffrance à mon âge. Un jour, je tentais de me suicider, mais si propre du but, j'abonnais. Le courage s'envolait même quand j'étais si mal. Je m'enfermais dans mes pensées ne sachant pas à qui me confier pour me libérer de cette douleur insoutenable. 


(...)

 

Plus tard vers 11 heures, une amie m'annonçait par messagerie, que les résultats de fin d'année étaient disponibles. Ça ne me disait absolument rien. Honnêtement, je ne savais pas si j'étais de passage en troisième.


 Cette année avait été bouleversée par George qui voulut faire de moi la "rivale "de ma propre mère, en prenant ma virginité. Je fis des efforts à mon niveau, mais laissez-moi vous dire que, je fus très perturbé. Cette situation était un traumatisme pour moi. Avec son engin aussi énorme, il m'avait détruite pendant que ma mère se trouvait dans la pièce à côté.


Je n'avais jamais su comment qualifier ses actes ; je n'arrivais plus à regarder maman par crainte de lui faire de la peine, si elle le découvrait. J'avais surtout peur de son rejet parce qu'elle n'aurait pas compris, que j'aie été la victime de son homme ; un pervers qui en raffolait des petites fesses de sa fille unique.


Le l'an demain, je fis néanmoins un tour à l'école. Même si je pensais mes résultats médiocres, j'avais le droit de voir mes erreurs.


Je portais une jupe ovale qui ne couvrait pas mes genoux, et un petit débardeur à bretelles croisées dans le dos, que j'associais à une ballerine noire et une gibecière.


Je mis le parfum que George m'eût offert lors d'un de ses retours en mer, puis je fis un bisou à maman, qui donnait une douche à David.


-Tu sors ? Tu rentreras à quelle heure ? Ne tarde pas, je vais me déplacer un moment, David ne peut rester ici seul.

 

- Je vais voir les résultats à l'école, et je rentre.


-ok ! Je t'attends ! J'espère que tes résultats seront bons, sinon George sera déçu.


-C'est mon père ? En quoi ma réussite lui importe ?


-Ne parle pas ainsi, Jessica. Cet homme prend soin de nous depuis que ton papa est décédé.

 

-On pouvait bien s'en sortir sans lui, maman.

 

-Je sais que tu ne l'aimes pas, mais ne le montre pas, fait un effort.

 

-je fais déjà des efforts colossaux pour vivre avec lui. Et j'en fais toujours.


-Hum ma fille. Vas-y, ne mets pas du temps. Je vais sortir dans l'après-midi.


Je me rendis directement à l'école. Ma bande n'étant pas encore là, je sortis patienter au super marché. Après le message de Arnold, un ami à mon petit copain, je retournai à l'école. Avec mon croissant en mains, je contemplais le tableau d'affiche des admis avec l'impression, que c'étaient les résultats du Bac.


 À une distance d'un mètre, mes yeux captèrent méticuleusement la liste, et en dix secondes, j'aperçus mon nom. Il était là, mais j'ignorais si j'étais de passage ou pas, et avec quelle moyenne.



Toujours avec mon croissant, l'air d'une personne dont la vie n'en disait plus rien. J'avais le plaisir de grignoter lentement ce morceau de pain,  mâchant près que comme une sauvageonne. Doucement, je me rapprochai du tableau; avec mon Major, je pointai la case des moyennes. Surprise! Je reculai, toujours en mâchant, puis, je sortis un autre croissant de mon sac, tandis-que d'autres élèves se bousculèrent pour voir leurs  moyennes. Après mes bouchées de croissant, j'essuyai ma bouche, et je revins devant le tableau, cette fois ci, avec mon index dans la bouche, en mimant une chanson de Rihana. D'un coup d'œil magique, je vis ma moyenne.


 

-Bonf ! Je peux rentrer à la maison. Ma bande n'est pas là.


Au lieu de prendre un taxi, je me servis de mes pieds jusqu'à une distance moins longue, puis, je pris un taxi pour la maison.


Au passage, je traînai mes pas dans la petite cour de tante Sidonie. La vacancière se tenait à la terrasse. Elle était belle, svelte;  je dirais que nos morphologies étaient identiques. Je l'aimais bien. Alors, je m'avancai...


-Salut!

 

-Bonjour !


-Je suis, Jessica et toi ?


-Maye, enchantée!


-Enchantée! Tu es ici pour les vacances ?

 

-Oui! Je suis arrivée il y'a juste une semaine.

 

-J'ai remarqué. Tu es la soeur de Guelph ?


-Oui! Vous vous connaissez ?


-Oui c'est mon voisin du quartier.

 

- Je vois, tu n'habites pas aux alentours.

 

-Pas vraiment, mais bon, pas très loin non plus.


 

-Ok

 

-Je te laisse à plus.


-bye.

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