Chapitre 4 :
Write by Maya my'a
Je continuai mon chemin !
Je l'aimais bien, Maye. Elle avait l'air calme et sympathique.
(...)
Maman était déjà habillée ; elle m'attendait dans le séjour. Je m' arrêtai derrière la porte de la cuisine.En l'observant de loin, je remarquai, qu'elle affichât une mine perdue.
-George ! Tu fais mal, disait-elle d'une voix enrouée.
Elle semblait avoir beaucoup pleuré. Elle donnait l'impression de vivre une situation complexe, plus que compliqué, qu'elle ne pouvait surmonter. J'ignorais totalement la source de son mal-être, mais j'étais sûr de ne pas être seule à subir une souffrance émotionnelle énorme.
- George ! Pourquoi me mettre autant de poignards au même endroit ? Marmonait-elle, les yeux fixés au sol, et le nez orné de morve.
Elle était très pensive. J'entendais ses murmures, et je me sentais encore plus mal. Monique, était-elle occurrent des délits de son mari sur moi ? Ou avait-il commis d'un autre crime sur une personne proche ? Je pénétrai le séjour, et là, elle flageolait de peur. Son attitude était étrange. Monique, vivait-elle des horreurs dont elle ne pouvait en parler ? Elle garda 5 minutes de silence avant de prendre des nouvelles sûr mes résultats.
Je la regardais stupéfaite : j'avais l'impression de parler avec une autre Monique. Celle dont la tristesse emportait le goût de la vie, contrairement à cette Monique habituellement courageuse et forte. Je pris place près d'elle ; je posai mes jambes sur les siennes en lui demandant d'afficher un petit sourire. Son regard triste, me transperçait le cœur. Je voulais lui annoncer la bonne nouvelle, mais avant, une petite frayeur s'imposait, malgré la tristesse.
C'était plus fort que moi, j'avais vraiment envie de lui faire vivre ce canular. Alors, je lui dis que j'aie repris l'année. Son visage se putréfia d'avantage : ainsi, une larme s'échappa de son œil.
Je culpabilisais pour lui avoir fait cette farce malgré son état.
-Ce n'est bien pas grave ! Disait-elle la voix tremblante. L'an prochain, tu feras mieux. Mais... tournant sa tête sur le côté.
(...)
Bientôt 5 ans qu'elle vécût avec George. Elle n'avait jamais ressenti ce sentiment de tristesse, qui s'emparait d'elle. Même lorsqu'il l'avait violé. D'ailleurs, elle apprit à ne plus le percevoir comme un viol. George aimait le sexe : à toutes les heures de la journée comme de nuit, il lui en demandait. Il ne connaissait pas de jours de repos. En bonne santé, ou pas, le sexe était sa priorité. Avec le temps, elle s'était habituée.
Aujourd'hui, elle l'observait depuis deux mois, avec l'impression de ne rien maîtriser.
Ma mère m'observait aussi pour se rassurer que ce ressentiment ne venait pas de moi, car elle me savait très joyeuse, enjoué et toujours polie.
-Ma fille n'a jamais aimé George. D'ailleurs, elle n'a jamais manqué de me le démontrer. Même si, elle ne me le dit pas, je le sais. Hum!
Elle se sentait abandonner de tout le monde. Elle ne pouvait compter sur personne pour quoi ce soit. En effet, depuis la mort de ses parents, sa propre famille lui avait montré, qu'elle n'eût de considération pour elle. Absolument aucune ! Fille unique de ses parents, Monique s'était souvent retrouver seule. Elle subit le rejet de ses proches après de décès de son père et sa mère.
Son père était un homme strict. Avoir plusieurs femmes n'avait jamais figuré parmi ses principes. Lorsqu'il eut épousé sa mère, après seulement quatre mois, Monique s'était confortablement positionnée dans son bassin.
Elle avait 6 ans, lorsque ses parents ont péri dans les centres de leur maison. Cette grande villa qui leur avait sans cesse attiré beaucoup d'ennuis avec le voisinage, et leurs familles : celle de son père, qui imposait à leur fils d'épouser une fille bonne famille, et celle de sa mère. Monique eut la vie sauve par la vigilance d'une vieille femme du quartier. Cette dernière l'avait courageusement arraché des flammes gigantesques qui émiettaient sauvagement les murs en bois de leur maison esthétiquement construite. Elle vit ses parents périr dans l'abîme des cendres, et sous les poutres de bois d'hiver façonnés pour soutenir la dalle en planche de leur maison. Elle s'était en sortie avec une brûlure au troisième degré, étendu sur le dos. Au sortir de cette tragédie, aucun parent, n'avait voulu d'elle. Elle fut baladée de foyer en foyer jusqu'à l'âge de 10 ans. Finalement, la vieille finit par l'adopter. Jusqu'à ce qu'elle eut mon âge, donc 16 ans. Mémé Vero, comme elle la nommait, n'avait pas les moyens de l'envoyer au lycée, puisque après l'obtention de son CEP, elle n'y était jamais allée. L'école pour Monique prit fin à ce moment. Ainsi, elle garda le souvenir épouvantable de cette tragédie.
Maman quitta la maison de mamie Véronique après son décès. Elle n'eut pas deux choix, étant donné que, les enfants de Mémé Véro la rejetèrent comme tous les membres de sa famille. Alors, elle enchaîna les petits boulots: vendeuse de poissons(les restes de poissons abandonnés par les pêcheurs); vendeuse de sandwich dans des écoles publiques, jusqu'à ce qu'elle rencontra Patrick : mon père. Il sortit Monique de ce bourbier qu'avait été sa vie.
La famille de papa, ayant appris la nouvelle sur leur mariage, lui fit vivre un enfer. Ma mère n'avait que vingt-deux ans. Malgré tout, papa l'avait toujours soutenu. Il aimait Monique comme il s'aimait lui-même. En revanche, pour elle, mon père était l'ange du bien que Dieu lui avait envoyé. Il était un homme irréprochable. Elle voyait en lui : un père, une mère et un mari aimant. Mais ce bonheur s'éteignit le jour où il fit son voyage sans retour. Avant même qu'il n'ait été enterré, elle avait été mise à la porte. N'étant qu'une fillette, je vivais pleinement ces scènes injustes.
Pour sa belle-famille, elle avait été incapable de rendre leur enfant heureux, puisqu'elle n'avait pu lui donner qu'un seul enfant.
J'étais rejetée par la famille de mon père comme ma mère avait été chassée. Elle vécut chez sa copine Priscilla jusqu'à ce qu'elle ait déménagé sur Port-gentil.
En fait, tante Priscilla fut la copine de mon père, lorsqu'il était jeune. Trois ans avant sa rencontre avec Monique. Leur relation pris fin lorsque les parents de tantine avaient été affectés sur Libreville. Ils eurent un garçon, que tante Priscilla emmena avec elle. Mon demi-frère fit ses études en France. Il ne revint au pays que pour nous montrer son fils.
Monique avait pu joindre les bouts par le soutien de tante Priscilla et mon demi-frère, après le décès de mon père. Elle épaula ma mère en couvrant tous ses besoins. Quotidiennement, elle répondait présent lorsque Monique était en détresse. À ce jour, les deux femmes gardèrent de bonnes relations.
De temps en temps, tante Priscilla vint à la maison pour les week-ends.
(...)
Lorsque j'annonçai à Monique que mes résultats furent mauvais, elle eut envie de mourir.