chapitre 3

Write by Vicky001

Jour après jour c’était en même temps de plus en plus pénible et agréable. C’est très agréable de se sentir désiré comme ça. Il est devenu très affectueux, quand on sort pour les missions, il me tient la porte, il marche à côté de moi et me tient par la taille (je ne sais pas dans quel but il le faisait mais moi ça me donnait l’impression de lui appartenir, genre chasse gardée, c’est ma propriété privée…de toute façon j’adorais ça). Ses mains devenaient plus baladeuses, surtout pendant qu’on travaillait, et la présence de madame Anne ne le gênait absolument pas, vu que de son coté du bureau elle ne pouvait pas voir ce qui se passait sous la table. Il a les mains très douces et sait bien s’en servir : de longues et douces caresses le long de ma cuisse, ou juste la main posée sur cette dernière comme pour la masser. Je ne compte plus le nombre de soupirs qu’il m’a arraché avec ce jeu, ni le nombre de fois que j’ai mouillé ma culotte, tellement c’était bon…

Aujourd’hui c’est vendredi. J’ai appris beaucoup de choses, non seulement sur le travail dans un service trésorerie mais aussi sur moi-même : j’ai un mental d’acier. Je n’ai pas céder aux avances de Steve. Aussi séduisant qu’il soit, et quelle que soit la nature de mes sentiments pour lui, il n’était pas question que je vole son mec à une pauvre femme qui ne m’a rien fait de mal ; du moins c’est ce qui m’a donné la force de résister jusque-là…

Il est 16h ; madame Anne est rentrée, elle avait des courses à faire. Dans la cour c’est un peu mouvementé parce que plusieurs personnes vont en mission au nord et le bus est déjà là. Les gens s’activent pour ranger leurs sacs de voyages. Moi je suis debout à la fenêtre et je les observe. Steve était avec le DRF. Lorsqu’il est revenu je l’ai entendu entrer mais j’étais trop occupé à me moquer intérieurement de ces gens qui s’agitaient dans tous les sens comme s’ils allaient en croisière à Miami. Et là, j’ai senti sa respiration dans mon cou, il se colle contre moi, sa main droite sur mon ventre. J’ai senti une chaleur intense me traverser de la tête aux pieds.

Steve : tu as envie de partir avec eux ? (dans le creux de mon oreille)

Moi : pourquoi tu fais ça ? (en soupirant)                                         

Steve : tu n’aimes pas ? si tu veux que j’arrête dis le moi et je te laisse tranquille

Je ne peux pas lui dire d’arrêter, ce n’est pas du tout ce que je veux. Mais en même temps je sais que ça ne donnera rien de bon et que c’est moi qui vais en souffrir. Il me retourne vers lui, ses yeux dans les miens, sa bouche à quelques centimètres de la mienne (comme j’aimerais qu’il m’embrasse), là je me rends compte qu’il est beaucoup plus grand que moi, j’ai les mains sur sa poitrine, et les siennes m’entourent la taille, juste au-dessus de mes fesses, sa tête penchée vers moi. Il suffirait que je me redresse un peu pour pouvoir l’embrasser, mais je n’en ai pas le courage, il n’en fait rien non plus.

Moi : quelqu’un pourrait entrer (en me dégageant de son étreinte)

Il n’insiste pas. Il m’adresse un sourire mais il a l’air déçu. Je le suis autant que lui. Nous restons seuls le reste de l’après-midi mais il ne revient pas là-dessus. Le weekend m’a semblé interminable, Steve me manque. Qu’est-ce-que je fais ? Qu’est-ce-qui m’arrive ? j’ai 22ans. J’estime qu’à cet âge les relations sans lendemain c’est même plus envisageable. Et c’est tout ce que Steve pourrait m’offrir, il ne m’a pas l’air d’un mec sérieux. Mais bon finalement qu’est-ce-que j’en sais ?? Il a fait voler en éclat toutes mes certitudes sur sa personne, toutes ces choses que je pensais savoir sur lui, donc en fait je ne sais rien de lui. Il est comment le vrai Steve ? Quel genre de personne est-il ? Quelles sont ses intentions avec moi ? Tant de questions dans ma tête.

Lundi matin. Aujourd’hui nous avons beaucoup à faire au travail. Même à midi pas de pause en tant que tel, Steve et madame Anne sont à la banque. Moi je suis restée pour que le bureau ne reste pas vide. Ils reviennent un peu après 14h, madame ne peut plus aller à la messe donc elle reste avec nous, malheureusement pour moi. Mardi aussi on était débordé mais on a pu prendre la pause comme d’habitude. Madame est partie, je suis donc seule avec Steve. Il est de son coté, moi du mien, il ne me parle pas, je crois qu’il s’est endormi, en tout cas il n’a rien tenté aujourd’hui. Je l’avoue je suis en manque, j’ai besoin de ses caresses, je veux sentir ses mains sur moi, je veux le serrer contre moi…peut être qu’il s’est rendu compte qu’il n’agissait pas bien.

Mercredi à la pause il accompagne madame faire une course rapide et revient seul 1h après. J’avais verrouillé la porte donc il frappe la porte, heureusement je ne dormais pas complètement. Je me lève pour lui ouvrir :

Steve : tu dormais ?

Moi : à peine. Madame est à l’église ?

Steve : oui oui, et il se dirige vers son côté

Ne sachant pas qu’il reviendrait si vite, j’ai utilisé sa natte et non les boites archives comme d’habitude. Donc je lui laisse sa natte et je commence à aligner les cartons de mon côté.

Steve : tu peux t’allonger ici si tu veux, en m’indiquant une place à côté de lui. Je ne vais pas te manger.

Je n’ai pas hésité longtemps avant d’accepter sa proposition.

Moi : merci

Il me sourit. Je m’allonge près de lui, je lui fais dos. Il reste immobile quelques minutes. Je me demande ce qu’il fait, s’il me déshabille du regard, honnêtement je n’aurais rien contre. A un moment j’ai senti sa main sur moi, qui se balade sur mon corps. Je porte une robe ovale donc il n’a aucun mal à s’y glisser, de mes jambes, en remontant jusqu’à mes cuisses, juste en dessous de mes fesses, j’ai la chair de poule. Je ne me retourne pas. Je me sens coupable, je me sens comme une fille facile, mais je n’ai surement pas la force de lui dire d’arrêter. Je veux qu’il continue, je veux qu’il aille plus loin.

J’ai eu quand même un moment de lucidité lorsqu’il s’approche de trop près mon entre. Je me redresse, je suis face à lui mais je ne dis rien, je regarde mes mains, je n’arrive pas à le regarder dans les yeux, j’ai trop peur de craquer.

Steve : je peux t’embrasser ?

Je réponds en hochant la tête, personnellement j’aurais préféré qu’il se passe de ma permission, mais bon ça ne gâche rien. Il se rapproche, moi aussi, et quand nos lèvres se touchent je sens une chaleur dans le bas de mon ventre. Ce moment est juste parfait. Il embrasse si bien, il prend son temps, il sait ce qu’il fait et je me laisse totalement à lui, j’aimerais que le temps s’arrête, je veux ressentir ça encore et encore et encore… mais bon, toutes les bonnes choses ont une fin.  Il me faut un moment pour reprendre mes esprits. Je ne sais pas quoi dire (j’aimerais bien lui dire de recommencer).

Steve : pourquoi tu luttes contre tes sentiments ?

Moi : pourquoi tu fais ça à ta fiancée ?

Steve : mort de rire…moi fiancé ?? tu en sais plus sur moi que moi-même on dirait

Moi : et celle qui t’écrit tous les matins « bjr chéri, bjr bb, bien dormi… » et j’en passe ? c’est qui ??

Steve : Là c’est la totale!! depuis quand tu fouilles mon téléphone ?

Moi : pas besoin de fouiller, les messages s’affichent tous seuls. Je ne touche pas ton téléphone

Il rit aux éclats.

Moi : tu ne trouves rien à répondre c’est pas ça ?

Steve : pour quelle raison tu me demandes des explications ? tu veux sortir avec moi ?

Je n’ai rien trouvé à répondre. Je me suis recouchée, il a fait pareil. Les jours qui ont suivi étaient un vrai bonheur. Des baisers volés par ci, des regards par-là, il suffisait qu’on se retrouve seuls dans le bureau pour qu’il essaie de me caresser ou de m’embrasser ; et je ne me faisais pas prier.

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