chapitre 4

Write by Vicky001

Ça fait une semaine, et notre petit jeu est devenu plus sérieux, mais aucun de nous ne parlait de ce qui se passait entre nous. On ne pouvait pas de toute façon, avec sa bouche dans la mienne dès qu’on se retrouvait seuls, on était trop occupé à autre chose. Aujourd’hui dès que madame est partie il a fermé la porte et s’est jeté sur moi, il était impatient, plus que d’habitude, il est très excité, il me plaque contre le mur, soulève ma jambe pour que je sois plus près. Il m’embrasse dans le cou, il caresse chaque partie de mon corps. D’abord les cuisses, ensuite les fesses, puis il remonte à ma poitrine, il prend mes seins dans ses mains, puis dans sa bouche, hummmm c’est bon… je suis complètement mouillée. Je me rends compte qu’il a dégrafé mon soutien à travers ma robe ; d’un coup ma robe se retrouve sur le sol, ensuite mon soutien. Je suis juste en petite culotte, il s’arrête juste le temps de se rincer l’œil,  je sens son regard admiratif sur moi, il aime ce qu’il voit et j’en suis ravi. Il se colle tout contre moi et murmure :

Steve : j’ai envie de toi, je veux te prendre maintenant, être en toi. Tu sens ça ? c’est l’effet que tu as sur moi, Ella tu me rends fou

je sens son membre se durcir contre mon ventre, ça a l’air gros, long et surtout bien dur. C’est chaud, j’ai envie de le toucher, de le caresser. Je commence à ouvrir la fermeture de son pantalon et je me retiens :

Steve : continue

Moi : non

Steve : pourquoi tu résistes ? je sais que tu en as envie autant que moi

Moi : c’est pas bien et tu le sais

Je le repousse doucement, je me rhabille aussi vite que possible. Il reste planté là, je sens son regard sur moi, mais je ne me retourne pas vers lui. Je me dépêche de sortir de là. Je me dirige vers les toilettes, j’ai besoin d’air. A mon retour il est couché, je me couche de mon côté.

A 15h madame Anne est de retour, ce soir c’est relaxe, on n’a pas de travail. Madame nous raconte des histoires comme elle sait si bien le faire (sur sa vie ou celle d’autres personnes de son entourage), soit drôles, soit pleines de leçons, cette dame c’est une vraie bibliothèque. Steve a l’air perdu dans ses pensées, il ne nous écoute pas. Je reçois un sms de Steve, c’est la première fois qu’il m’écrit en dehors du cadre professionnel. Je discute alors avec lui en essayant de suivre en même temps ce que madame Anne disait.

Steve : j’aimerais qu’on se voit un jour après le boulot, on doit parler de certaines choses

Moi : ok. Quand ?

Steve : demain soir ça te va ?

Moi : oui c’est bon. Demain alors

Steve : ok

Il est resté dans son coin toute la soirée. A 18h30 on est rentré.

Le lendemain midi j’ai retrouvé le Steve de ces derniers jours. Plus entreprenant, plus passionné, plus excité et surtout bien déterminé à me faire l’amour cette fois ci. Je n’avais plus aucune volonté, je ne pouvais pas aller contre ce qu’il me faisait, j’étais plus que consentante, allongé sur le dos presque nue et lui sur moi. Il embrasse chaque centimètre de mon corps, mes jambes, mon bas ventre, ma poitrine, mes lèvres, mes oreilles, il n’oubliait rien. Ses caresses étaient à la fois douces et violentes, je ressentais comme une décharge électrique en moi, je voulais qu’il aille plus loin, je voulais le sentir en moi, je n’ai jamais eu autant envie d’un homme, je ne contrôlais plus du tout la situation. A ce moment précis il aurait pu faire de moi tout ce qu’il voulait.

Mais pour une raison qui m’échappe encore, il s’est juste appliqué à me donner du plaisir sans rien demander en retour. Il m’a offert la meilleure partie de jambes en l’air de toute ma vie sans même m’avoir pénétré. A la fin j’étais complément dans les nuages, comme c’était bon !!!

Enfin le soir arrive, je vais rejoindre Steve à un carrefour non loin de chez moi, il est très ponctuel, je l’ai fait attendre un tout petit peu mais il ne s’en plaint pas. Je monte et il démarre aussitôt. Après ce qu’il m’avait offert dans la journée j’étais plus qu’impatiente de savoir ce qu’il voulait me dire. On arrive devant un bar et il s’arrête. Il me tire une chaise pour que je m’asseye, qui aurait pu croire qu’il était galant !!

Steve : ça va ?

Moi : oui et toi ?

Steve : moi aussi. Tu te poses surement pas mal de questions. Ça doit bouger dans tous les sens dans ta petite tête.

Moi : (sourire)

Steve : je peux te poser une question ?

Moi : oui je t’écoute

Steve : qu’est-ce-que tu penses de moi ?

Moi : tu veux vraiment savoir ? parce que je n’ai pas une très bonne opinion de toi

Steve : ah bon !! vas-y dis moi

Moi : je pense que tu es un homme certes très beau, mais trop sûr de toi, normalement c’est une qualité mais chez toi c’est presque un défaut. Tu es suffisant, autoritaire, tu penses être la meilleure chose qui puisse arriver à une femme, pour toi tu es l’homme parfait. En plus tu n’as pas du tout l’air prêt à t’engager sérieusement avec une femme, tu cherches à multiplier les conquêtes, ça doit pas être difficile vu que c’est clair que tu plais aux femmes, mais ça franchement c’est pas une vie, je ne sais pas quel âge tu as exactement mais quand même je me dis ça ce n’est plus de ton âge. (j’en ai peut-être trop dit mais il fallait que je vide mon sac)

Steve : waohh !! c’est vraiment ce que tu penses de moi ?

Je ne réponds pas.

Steve : je ne dirai pas que je suis l’homme parfait, disons juste que je sais ce que je vaux, et je sais que si je trouve la femme qui me convient, j’ai tout ce qu’il faut pour la rendre heureuse.

Moi : ah bon

Steve : je sais ce dont une femme a besoin pour être heureuse, et tu en sais quelque chose

Moi : il n’y a pas que le sexe dans la vie

Steve : je le sais, mais c’est ce qui compte le plus ; ça c’est juste une partie, la seule partie que je t’ai fait voir, tu ne connais pas le vrai Steve. Et depuis quand c’est un défaut d’être sûr de soi ?

Moi : normalement ce n’est pas le cas, c’est uniquement chez toi

Steve : lol

Moi : tu es trooop sur de toi, je n’ai jamais vu ça

Steve : je suis différent de tout ce que tu as connu jusque-là. Cette phrase tu peux la noter quelque part, tu te rendras vite compte à quel point c’est vrai.

Moi : je vois

Nous sommes interrompus par un homme qui s’approche de nous, quelqu’un qu’il connait apparemment :

L’homme (en souriant) : Steve comment tu vas mon frère ?

Steve (en se levant pour lui serrer la main) : très bien et toi ? on dit quoi ?

L’homme : on est là on fait aller. Tu prends un pot avec madame ? en m’adressant un sourire

Steve : euhhhh je suis encore en négociations, elle n’a pas encore dit oui.

J’avoue que sa réponse m’a flattée.

L’homme : ah d’accord, bonne chance alors. Steve on se voit bientôt ; madame bonne soirée à vous.

Moi : merci, pareil à vous.

Il s’éloigne. Steve et moi on se regarde, je ne sais pas quoi dire. Je me décide :

Moi : ce jeu entre nous ça va continuer comme ça ?

Steve : Ella tu me plais, j’ai envie de toi.

Je commence à sentir une chaleur intense entre mes jambes.

Steve : je veux essayer avec toi une relation pour voir ce que ça peut donner. Maintenant quel genre de relation ce sera, c’est à toi de décider.

Moi : je ne suis pas sure de comprendre

Steve : si tu veux une relation sérieuse ou …

Moi : je ne me vois pas dans un autre type de relation

Steve : tu es sure de savoir ce que ça implique une relation sérieuse ? Si c’est ce que tu veux ça me va très bien.

Moi : oui et je pense que c’est à moi de te poser cette question. Est-ce que tu sais ce que ça implique une relation sérieuse ?

A ce moment son téléphone vibre, il se dépêche de le prendre pour que je ne vois pas qui c’est.

Moi : c’est elle ?

Steve : qui ?

Moi : ne fais pas semblant s’il te plait. Ça va continuer ses messages incessants ? (je me sens coupable de dire ça, après tout c’est moi la briseuse de couple dans l’histoire)

Steve : pour le moment tu ne m’as pas encore donné de raison de la remercier

OMG !!!! il a dit quoi là ?? Je n’en reviens pas !!!

Moi : quoi ??? Ça veut dire quoi exactement ? Tu comptes sortir avec nous deux en même temps ? C’est bien ça ?

Steve : je ne compte pas coucher avec vous deux en même temps si c’est ça qui te fait peur. Depuis que j’ai commencé à m’intéresser à toi je ne l’ai plus touché. Tu es la seule à qui je ferai l’amour désormais, mais je ne peux pas la quitter comme ça du jour au lendemain. Donne-moi un peu de temps.

Là j’ai vraiment honte de moi, je suis entrain de mettre la pression à un homme pour qu’il quitte sa copine pour moi. Je suis devenu ce que je déteste le plus sur cette terre : une voleuse de mari, ni plus ni moins.

Moi : qui a parlé de sexe entre nous ? je ne suis pas encore prête à me donner à toi de cette façon, c’est trop tôt, et les choses ne sont pas totalement claires entre nous.

Steve (l’air abasourdi) : tu es sérieuse là ? on ne programme pas le sexe, tu le sais non ?

Moi : peut-être mais tu n’as rien fait pour mériter que je te fasse ce plaisir.

Steve : le plaisir serait plutôt pour toi. Ça devrait être un honneur pour toi que j’ai envie de te faire l’amour. Je suis sorti avec des femmes que je n’ai jamais touchées, et ce n’est pas qu’elles n’en avaient pas envie.

A cet instant je me dis qu’il est doit être impossible d’être plus prétentieux.

Moi : pour moi ce qui serait un honneur c’est qu’un homme me dise qu’il veut me présenter à sa famille, faire de moi son épouse et la mère de ses enfants ; et certainement pas qu’on me dise que je suis bonne à baiser.

Steve : c’est mignon tout ça, mais ça demande du travail, des efforts, ça se mérite.

Moi : justement ce n’est pas en offrant mon corps au premier venu que je vais mériter qu’on me dise ces mots un jour.

Steve : attends tu parles sérieusement là ? je ne suis plus au collège pour me contenter de bisous ou de te tenir la main comme des gamins, tu connais mon âge ?

Quelque part je sais qu’il n’a pas totalement tort, nous sommes tous les deux majeurs. Je pense que c’est le moyen que j’ai trouvé pour essayer d’arrêter ce qui se passait entre nous, la culpabilité me rongeait. Nous n’avons pas réussi à tomber d’accord sur ce sujet, ce qui est normal vu que j’ai fait en sorte de le contredire tout le reste de la soirée. Il a fini par jeter l’éponge, enfin je crois. Il m’a ramené chez moi, je lui ai fait une bise sur la joue même si j’avais plutôt très envie de l’embrasser. C’était comme un adieu, il est parti sans dire un mot.

Le week-end je n’ai pas eu de ses nouvelles, je n’ai pas non plus cherché à le joindre. Je me demande comment ça sera au boulot désormais. Ça m’effraie un peu, plus qu’un peu, j’en ai une boule à l’estomac.

Lundi matin je suis assise devant notre bureau, j’attends patiemment l’arrivée de Steve. Je ne sais pas à quoi m’attendre, à quelle version de lui j’aurai droit après le rencard raté du vendredi. Il arrive à 8h précise, au même moment que l’agent d’entretien. On échange un bonjour vite fait et on entre déposer nos sacs avant ressortir pour laisser l’agent faire son travail. Sincèrement je ne m’attendais pas à ce qu’il m’adresse la parole, encore moins pour dire ça :

Steve : tu passes tout un week-end sans écrire à ton chéri. C’est bien ça ?

Moi : hein ??!!!

Steve : ah tu ne savais pas que tu devais m’écrire ?

Moi : on est ensemble ?

Steve : on n’est pas ensemble ?

Moi : tu as dit que tu n’étais pas d’accord avec mes conditions, que pour toi le sexe c’était pas négociable ou programmable, qu’est-ce que j’aurais dû comprendre par là ?

Il lève les yeux au ciel l’air de dire « tu comprends rien toi »

Steve : tu as tant de choses à apprendre

Je suis toujours sous le choc

Steve : donc toi au premier obstacle tu baisses les bras et c’est fini

Moi : mais qu’est-ce que j’aurais pu faire ? tu m’as dit clairement que ça ne te convenait pas. Et tu ne m’as pas donné signe de vie non plus, donc pour moi c’était clair.

Steve : 1er piège, et tu es tombée dedans. T’inquiète, tu vas apprendre à me connaître.

Je ne dis plus rien. D’un côté je suis soulagée qu’il veuille toujours de moi, malgré mon refus d’inclure le sexe dans l’équation ; et d’un autre côté je me sens très mal parce que je n’ai plus ni la force ni l’envie de lutter plus longtemps contre ce que je ressens pour lui, même si c’est mal.

Une relation amoureuse avec Steve requiert beaucoup beaucoup beaucoup de patience, de sang-froid, de respect, de soumission et de textos, mdr… parce que tous les matins il fallait au moins lui dire bonjour, demander comment se passe sa journée, s’il a mangé, et tous les soirs lui souhaiter bonne nuit, même si on était en froid. Le plus important, interdiction formelle de discuter trop longtemps avec un autre homme, de faire des blagues avec d’autres hommes, encore moins d’aller ou que ce soit avec un homme qui ne soit pas de ma famille, et encore, famille proche. J’ai l’obligation de lui faire un compte rendu détaillé de mes faits et gestes, gare à moi si je sors de chez moi sans l’informer, ça je l’ai appris à mes dépends.

On s’est disputé un jour, rien d’inhabituel parce que lui et moi on se dispute tous les 2 jours. Mais là c’était plus sérieux, c’était à cause de OMH. Jusque-là il n’avait pas eu l’occasion de rompre avec elle. Je commençais vraiment à avoir des doutes sur ses intentions parce que si comme il me l’a dit c’est une relation dans le genre sex friend, ça ne devrait pas être si difficile d’y mettre un terme. Je me suis emportée, j’ai été plutôt crue dans mes propos. Et donc il a décidé de rompre. Je lui ai dit d’accord. J’en avais assez, je ne suis pas du genre à partager, encore moins si c’est un homme. Soit je l’ai pour moi toute seule, soit je ne l’ai pas. Ça fait mal mais je savais que tôt ou tard j’allais finir par l’oublier. Ce jour-là on est rentré sans se parler.

Le lendemain même scénario toute la journée. Il me parle le moins possible. Je suis malheureuse comme une pierre, j’ai envie de pleurer, mais je prends sur moi. Il a l’air plus que détendu, très bien dans sa peau, on ne dirait pas que la rupture ait eu le moindre effet sur lui. Je me dis qu’il est vite passé à autre chose, j’ai vraiment été bête de croire ses mensonges. J’ai mal au cœur, c’est vraiment pénible d’être si proche de lui, tous les jours.

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