Chapitre 3 : mon mannequin

Write by Mayei

Chapitre 3 : Mon mannequin !


...Salomé...



Cling cling 


J’attendis un moment sans bouger, la personne derrière la porte de remit à sonner. Sur la pointe des pieds j’avançais et regardais à travers l’œil de judas en espérant que ce ne soit pas le bailleur. Je n’avais pas encore réussi à avoir la totalité du loyer. C’est en étant soulagée que je constatais qu’il s’agissait de mon amie Maude. Je lui ouvris la porte en souriant grandement. 


Maude : mais depuis que je suis devant la porte qu’est-ce que tu faisais ?


Moi : laisse je pensais que c’était le proprio qui venait réclamer le loyer 


Maude : celui la même je l’attends. Il n’a pas dit qu’il aime toujours faire le bruit en début du mois. Je l’attends bien même 


Moi : tu es prête pour lui en dirait ! Mais c’est comment tu sors d’où comme ça ? tu es toute sapée là.


Maude : un mouvement à gérer. Le gars vient de me déposer comme ça même. 


Elle s’approcha de moi, posant sa main sur ma cuisse. Maude avait toujours besoin de faire des gestes lorsqu’elle parlait. 


Maude : en parlant de déposer, la dernière fois quand je sortais j’ai vu qu’une Mercedes t’avait déposée en bas de l’immeuble hein. C’est un nouveau gars ?


Moi : non ma chérie tu es grave ! Donc c’est comme ça tes Radars sont activés ? On ne peut plus se cacher en dirait. 


Maude : laisse tout ça parle.


Moi : ce n’est pas un gars oh, c’est une femme qui a eu pitié de moi et m’a déposée.


Maude : pitié de toi ?


Moi : oui j’étais avec un gars qui m’avait invité. Le gars voulait coute que coute prendre pour lui la nuit-là. Il fallait voir comment il m’a coincée dans un couloir à. Heureusement que les dames la sont arrivées sinon il allait finir avec moi. C’est l’une d’entre elles qui m’a déposée. 


Maude : le gars-là il ne sait pas qu’on t’appelle gazou au quartier ici ?


Moi : toujours une solution pour me sortir d’affaire 


Maude : c’est ça même 


Le salon fut envahi de nos rires. J’avais hérité de ce surnom à cause des hommes que je dribblais à chaque fois. Comme je le dis souvent, dépense les sommes que tu veux sur moi mais si je décide que tu ne verras pas mon caleçon tu ne le verras pas. Monte et descends tu n’auras rien oh. 


Je ne travaille pas pour le moment mais c’est avec l’argent que les hommes ont volontairement décidé de verser sur moi que je me débrouille. Tout ce que je veux dans ma vie c’est de défiler pour de grands couturiers sur des podiums internationaux et faire tourner les têtes. Ce n’est vraiment pas grand-chose, rien de sorcier. L’école n’était pas pour moi, ça rentrait difficilement contrairement à mes frères et sœurs qui excellaient. Ils étaient la fierté de mon père, qui ne ratait aucune occasion de faire des comparaisons entre eux et moi.


Monsieur mon père était quelqu’un de très Stricte. Avec lui il fallait toujours marcher droit. Lorsque tu essayais de dévier, il te matait correctement. Il était instituteur et de ce fait nous devions bouger avec lui à chacune de ses affectations. Ma mère était morte en couche lorsqu’elle donnait naissance à mon petit frère. Mon père n’avait pas attendu avant de se remarier avec une autre dame au cœur noir qu’il avait rencontré à Daloa, mon village natal. Cette dame ne ratait aucune occasion de raconter mes frasques à mon père. Tout le quartier me connaissait tant mon père et moi avions eu à vivre des courses poursuites. J’en rie maintenant ! 


J’étais belle, très belle et fine avec des jambes interminables, telle une antilope qui était d’ailleurs l’emblème de cette ville de Daloa. J’en étais consciente car des regards appuyés d’hommes, j’avais remarqué. Très tôt je m’intéressais donc aux hommes et à tout cet argent qu’ils étaient prêts à débourser pour passer ne serait-ce qu’une seule nuit avec moi. Ça avait commencé avec monsieur Blé, mon instituteur de quatrième à qui je donnais du plaisir pour m’en sortir avec un onze de moyenne tout au plus.


Je n’avais plus la tête aux études donc tout doucement j’en fis part à mon Père en précisant que je préférais le mannequinat. Il rentra dans une colère terrible et menaça de me chasser de sa cour si je ne changeais pas d’avis. Mes frères avaient pourtant essayé de me tirer les oreilles et me convaincre à continuer les cours mais j’étais bien trop bornée. Je tiens tête à mon père qui balança mes effets hors de sa cour sous les regards choqués de mes frères et celui amusé de sa compagne. Avec le cœur gros et l’orgueil dressé comme les plumes d’un paon, J’avais pris mes affaires pour Abidjan. 


Maude : en tout cas il faut garder le contact avec cette femme elle a l’air friquée. On ne sait jamais où la chance se trouve. Vraiment je me demande où nous étions lorsque Dieu partageait la richesse.


J’avais oublié qu’elle était toujours là cette Maude. Elle n’avait pas totalement tort en parlant de Linda. On ne sait vraiment pas où se trouve sa chance. Heureusement que j’ai noté son numéro. Je l’appellerais dès que possible pour lui dire merci.


Je connu Maude lorsque j’avais emménagé dans cet immeuble. Entre collègue on se reconnaît facilement. Nous avons sympathisé et lorsque l’une d’entre nous avait des soirées elle informait l’autre pour qu’on ne rate rien. 


Maude : je vais m’en aller, j’ai sommeil là. 


Moi : ok je t’accompagne 


Je la raccompagnais jusqu’à la porte, elle prit les escaliers pour rejoindre son Appartement qui était juste au-dessus du mien.


De retour au salon, je ne saisis de mon téléphone qui marquait un appel en absence de Rachidi. Merde ! C’était mon contact ça, il me branchait toujours lorsqu’il y avait un bon plan. Il fallait que je rappelle automatiquement. 


Rachidi : allo petite ?


Moi : c’est comment boss ! J’ai raté ton appel. 


Rachidi : ah j’ai un bon plan pour toi hein, un vrai truc. 


J’étais surexcitée du coup, impatiente de découvrir de qu’il me réservait. 


Moi : mais parles toi aussi ! Tu me laisses dans le doute comme ça…mon cœur est fragile

 

Rachidi : il y a un casting de la mort, tu connais le célèbre Pat ‘Jo non ? 


Moi (intéressée) : oui oui toi aussi, qui ne le connaît pas ici ?


Rachidi : j’ai eu un chreno pour t’avoir une place, il recrute actuellement donc si tu peux te dépêcher pour être là dans maximum deux heures.


Moi : que dieu te bénisse Rachidi, qu’il te bénisse cent fois, même dans une heure je serai là. Balance moi l’adresse par message.


Rachidi : pas de soucis, à toute 


Moi : bye 


Je filais directement sous la douche pour un tour rapide. Une première impression est toujours importante, il ne fallait donc pas que j’arrive tard. Je priais seulement qu’il n’y ait pas d’embouteillages comme à chaque fois dans la ville d’Abidjan. Même avec le nouveau pont, les embouteillages là persistaient.


Je me suis arrêtée à la cabine téléphonique qui se trouvait juste devant l’entrée du lieu de casting et ai appelé Rachidi. Je n’avais plus de crédit donc je faisais avec les moyens de bord. Il faisait sacrément chaud, une chance qu’il ne mette pas assez de temps avant de venir vers moi. 


Rachidi : la plus belle 


Moi : cesse de me flatter monsieur ! C’est comment on passe où ?


Rachidi : suis-moi seulement 


Chose dite, chose faite. Je le suivais de près alors qu’on entrait tous deux dans cette salle magnifiquement décorée. Il y avait de nombreuses filles déjà présentes et comme à chaque fois, régnait une ambiance remplie d’animosité, de compétition. Ça avait toujours été ainsi avec les filles. Je suis maintenant habituée. 


Je me savais belle, mais fort était de reconnaître qu’il y avait d’autres filles bien plus belles avec des corps de rêve. Je me sentais tout à coup intimidée. Je restais dans mon coin à attendre qu’on s’adresse à nous. Rachidi m’avait laissé et s’était éclipsé pour je ne saurais dire où.


Je lissais les plis imaginaires de ma robe lorsqu’un monsieur, de petite taille, le teint clair, les cheveux grisonnant et des yeux sévères se plaça en plein milieu de la salle.


« Bon après-midi mesdemoiselles ou mesdames. Je suis Albert Florent, et je représente Pat ’Jo aujourd’hui pour dénicher ces pelles rares qui se verront offrir un avenir de rêve. Avec Pat ‘Jo c’est la classe, les podiums de France en Italie en passant par le Japon et bien d’autres pays »


Mon cœur s’emballa lorsque je l’entendis parler de tous ces pays. Comme j’avais rêvé de mettre le pied dans un avion et vivre la vie de jet-setteuse comme on voit généralement sur les réseaux sociaux. Je veux moi aussi pouvoir faire glisser ma carte bancaire entre les fentes de cet appareil sans avoir à cligner des yeux. 


« Je ne serai pas seule à choisir aujourd’hui, il y aura d’autres personnes pour m’aider dans ma tâche. Sur ce, vous allez bientôt passer au maquillage et aux tenus. La pièce adjacente a été rajustée pour donner l’effet d’un podium de défilé alors nous vous attendons impatiemment. » 


L’excitation commençait à se faire sentir sur les visages des filles alors que les barres de vêtements étaient tirées vers nous. Il y avait exactement trois coiffeuses et deux maquilleuses pour au moins trente filles que nous étions. Je me posais des questions sur comment cela se passerait lorsque Rachidi apparut. Il s’adressa à tout le monde.


Rachidi : nous allons passer à la distribution des numéros pour reconnaître chaque candidate. 


Je me retrouvais avec le chiffre 4 que j’affectionnais énormément. Après tout, j’étais née un 4 mai. 


La coiffeuse me lissa les cheveux et les laissa tomber de part et d’autre en me faisant une raie en plein milieu. Mon visa était dégagé et mes traits plus ressortis. Le maquilleur fit une merveille en soulignant mon regard de ce noir intense. Pour la robe, elle m’allait à merveille et était de couleur rouge, de quoi marquer les esprits. 


Mes mains devinrent moites lorsque de fit mon tour. Je paniquais mais me ressaisis à temps. Je me parlais à moi-même pour me donner du courage puis c’est en soufflant que je me présentais devant ces quatre hommes assis à cette table. 


Mr Albert : présentez-vous s’il vous plait 


Moi (le cœur battant) : je me nomme Gnahoré, Gnahoré Salomé


Mr : bien mademoiselle Gnahoré, quel âge avez-vous et combien mesurez-vous ? Il nous faut aussi votre poids. 


Moi : vingt-quatre ans et mesure 1m85 pour 72 kilogrammes 


Mr : pourquoi vous intéressez vous au métier de mannequin ?


Je buttais sur cette question. Je n’avais pas prévu qu’on me poserait ce genre de questions où il fallait réfléchir, je pensais qu’il fallait tout simplement défiler et un choix serait fait.


Mr : mademoiselle Gnahoré êtes-vous toujours permis nous ?


Moi : euh oui...oui je suis là. Excusez-moi veuillez reposer votre question s’il vous plaît. 


J’essayais de gagner du temps pour y réfléchir même si je sentais un certain agacement dans la voix lorsqu’il reposa la question. 


Moi : j’ai décidé de me lancer dans la carrière de mannequin car tout d’abord j’ai les atouts pour. De plus pouvoir défiler devant un beau monde, sentir l’admiration du publique alors que nous faisons vivre les œuvres de créateurs, c’est juste exquis et magnifique. Je me lance dans le milieu pour d’abord réaliser un rêve qui date de depuis l’enfance mais pour aussi donner l’envie aux autres d’acquérir ces pièces dans lesquelles je défilerai. 


Mr Albert : merci mademoiselle. Pouvez-vous commencer à défiler s’il vous plaît ?


Je soufflais et me mis à marcher tout doucement, j’y mettais de la sensualité en bombant bien le torse et poussant les épaules en arrière. J’imaginais que le sol était un nuage sur lequel il fallait marcher délicatement. Je n’oubliais surtout pas le contact visuel avec les juges. Je sentais les regards persistants sur moi.


Mr Albert : merci mademoiselle, vous pouvez attendre dans la salle derrière. 



Moi : bien sûr 



Ce moment fut plus dur que je ne le pensais. Devoir attendre que toutes les autres filles passent à leur tour et rester dans cet état si stressant était difficile. Heureusement que Rachidi me tenait compagnie de temps à autre. Bientôt toutes les filles étaient passées et monsieur Albert suivis des autres observateurs se présentaient à nous. 


Mr Albert : Alors mesdemoiselles nous vous remercions sur ce show dont vous nous avez gratifiés. Nous ne pouvons malheureusement pas toutes vous garder alors sur trente, nous allons en garder que cinq. Approchez lorsque vous entendrez votre numéro. 


Je sentais mon cœur se briser, il avait dit cinq ! Seulement cinq filles ? La tristesse se dessina sur les visages mais que pouvions nous y faire ? Seulement cinq ! Je n’en revenais toujours pas. 


Mr Albert : ont été retenus les numéros suivants : le numéro 22, le numéro 14, le numéro 17, le numéro 4 et le numéro 9


4 ? Il avait dit 4 ? C’était mon numéro ! Oui, oui, oui c’était mon numéro. 

J’avais envie de sauter au plafond pour exprimer mais joie mais me retiens. Je me contentais de juste avancer. Il ne fallait pas que les autres filles me mangent les yeux.


Mr Albert : pour les autres nous sommes vraiment désolés la prochaine fois sera la bonne. Suivez-nous celles qui ont été choisies. 


J’esquissais les pas de danses dans ma tête, des pas de danse de mon village. Des consignes nous avaient été laissés. Chacune devait revenir un jour différent pour une séance photo et la signature d’un contrat. Nous avions aussi reçu des invitations VIP pour une soirée organisée par Pat ‘Jo ! Il nous fallait venir avec notre agent. Je sortis retrouver Rachidi et lui témoigner toute ma gratitude. Après tout, il avait permis que je décroche ce magnifique poste. Je ferai de lui mon agent


...Linda...


Je descendais de ma voiture en me massant les tempes. Cette journée a été des plus stressantes. C’était avec joie que je me retrouvais à la maison. J’ouvris la portière arrière et en fit sortir mon sac. Le talon de ma chaussure martelait le sol au fur et à mesure que je m’avançais vers la maison. 


Le gardien : bonne arrivée madame 


Moi : merci ! Tu vas bien ?


Le gardien : oui madame 


Moi : ok 


Je passais par le séjour pour cette fois tomber sur ma dame de ménage mais qui servait souvent de cuisinière. Elle se prénommait Alice. Elle m’était d’une aide importante, surtout quand mon emploi du temps m’obligeait à rentrer aussi tard. 


Alice : bonne arrivée madame 


Moi (surprise) : merci ! Mais tu es encore là ? Il est (regardant ma montre) vingt heures passées 


Alice : j’attendais que vous arriviez pour m’en aller 


Moi : mais je ne vais pas te laisser t’en aller comme ça ! Reste cette nuit, préviens ceux que tu dois prévenir et occupe la chambre de derrière. Je crois qu’il devrait avoir certains draps dans le placard.


Alice : excusez-moi madame mais je ne veux pas déranger. 


Moi : tu ne déranges pas, je préfère t’avoir ici en sécurité que de te savoir dehors avec les microbes qu’il y’a un peu partout. 


Alice : d’accord madame, la nourriture est sur la table. 


Moi : ok merci. 


Je retirais mes chaussures et montais les escaliers pour m’enfermer ensuite dans la chambre. Je rangeais mon sac à l’endroit où je l’avais pris ce matin. J’aime lorsque tout se trouve à sa place et ce depuis toujours. J’ai horreur du désordre. Je me retrouve tellement plus vite dans un endroit propre et aéré.


Je me débarrassais de mes vêtements un par un et les plaçais dans le panier destiné au linge sale. En me dirigeant vers la douche, je m’arrêtais un instant devant ce grand miroir. Je regardais mon corps nu, ce corps qui avait besoin de sentir les mains de Dharan. Il était parti depuis deux semaines maintenant et Dieu seul savait à quel point je comptais les jours. Il me manquait terriblement surtout que les nuits sont froides ces temps-ci.


La date de son retour m’était complètement inconnue. Il a toujours été comme ça. Il arrivait qu’il me joigne en plein milieu d’après-midi pour m’avertir un départ précipité ou encore de me surprendre en pleine nuit avec des bisous mouillés. Alors j’attends patiemment qu’il me fasse encore une de ses surprises dont il a le secret. 


Je finis par prendre cette douche et passais un tricot assez large dans lequel je me sentais complètement à mon aise. Je soufflais en remerciant le ciel que demain soit samedi. C’est le week-end et qui dit week-end dit repos. 


Je dînais toute seule ce soir encore. Le met de Alice était purement délicieux. Elle avait un don avec ses doigts celle-ci. 


Je m’endormis en espérant être réveillée par celui que j’aimais tellement. Celui pour qui mon cœur battait à chaque fois. 


... ...


« DEBOUT PAR ICI »


J’ouvris mes yeux avec difficulté en entendant cette voix. Qu’est-ce que maman faisait un samedi, de si bonne heure chez moi ?


Maman (tirant sur les rideaux) : lève-toi maintenant, une femme ne doit pas dormir jusqu’à dix heures. Tu te crois où ? 


Je regardais discrètement mon réveil, il n’était que huit heures passées de deux minutes. 


Moi : la porte n’était pas fermée c’est cela ?


Maman : comme tu peux le voir, je descends je te donne deux minutes pour en faire de même. Dans le cas contraire je reviendrai dans cette chambre avec un sceau d’eau et tu sais que je ne plaisante pas. 



Eh oui, Albertine Kakou ne plaisantait presque jamais. Elle était reconnue pour être bornée et ne pas mâcher ses mots. Ces attributs n’avaient pas plus à mon père qui décida de se séparer d’elle et de s’unir avec une autre femme plus docile comme il le disait. Seulement que lorsqu’il se sépara de ma mère, il en fit autant avec moi. J’étais sa seule fille et lorsqu’elle s’ennuyait, elle devait me le faire payer.


Je me pressais de rejoindre ma mère qui s’était déjà installée à table profitant d’un petit déjeuner copieux. Je m’assis près d’elle en la regardant.


Maman : tu ne manges pas ?


Moi : je n’ai pas encore récupéré tous mes esprits 


Maman : ok ! Ton mari a encore voyagé c’est cela ? Puisqu’il n’est nulle part dans la maison. 


Moi : eh oui ! 


Maman : tu es sûre qu’il n’a pas une deuxième famille quelque part ? La manière dont il bouge à chaque fois la hum. Tu sais les hommes sont capables de tout.


Moi : tu te fais des films maman, c’est juste pour le travail rien de plus. Pourquoi veux-tu voir le mal partout ?


Maman : hum, ok oh ! finalement c’est quand que vous vous présenterez à tes parents paternels ?


Moi : maman nous sommes déjà passées par là et j’ai dit non ! Il faille déjà que j’aie un père pour parler de famille paternelle. Nous sommes déjà mariés devant la loi. Regarde voilà ma bague. 


Maman : Linda… 


Moi : tu veux peut-être que je fasse descendre mon certificat de mariage ?


Maman : Linda tu me parles autrement. Je peux encore me lever et te filer la bastonnade. Cet homme t’a prise comme ça pour aller faire le mariage je ne sais où ! C’est seulement les photos que tu as ramenées ici même pas dans la robe de mariée, juste une tenue comme ça comme ça. Il a manqué de respect à toute la famille. Tu n’es pas seule au monde à ce que je sache. Tu as une mère et un père...


Moi : un père qui a laissé tomber ses responsabilités depuis près de vingt ans. Pourquoi devrai-je lui présenter mon mari dans ce cas ?


Maman : Linda assied toi tout de suite 


J’avais hérité du côté borné de ma mère et quand je disais non, cela voulait tellement dire non. Je n’avais pas de père donc pourquoi me forcer la main pour une quelconque dote ? Des personnes avec qui je n’avais aucune affinité surtout. Ils n’ont pas cherché à savoir comment la fille de leur frère, oncle ou cousin se débrouillait pour manger ou aller à l’école. Et je devrais les inclure dans ma vie ? Pour qu’ils viennent m’achever une bonne fois pour toute ? Alors là pas du tout. Qu’ils s’étouffent de ne pas voir ma dote, ça ne me regarde ni de loin ni de près.


Ma mère finira bien par se remettre du fait que je me sois mariée tranquillement lors de notre voyage aux États Unis avec Dharan. 

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