Chapitre 3: Simple coïncidence ou pur hasard
Write by Zaharaye
Chapitre 3 : Simple coïncidence ou pur hasard ?
***Roger Faya Koundouno
-Roger s’il te plait, laisses moi t’expliquer
-M’expliquer quoi hein ? Tu entraines ma fille dans ta vie de débauche et comme si ça ne te suffisait pas tu passes la journée à fricoter avec un homme dans la ville
-Mais…Je ne comprends pas dit-elle perdue. J’ai passé la journée ici avec ta fille
-Paf ! Paf ! Tu oses me mentir Marie ? Regardes bien ces photos dis-je en lui tendant une enveloppe. Regardes bien ces photos, la date puis l’heure et oses me dire que ce n’est pas toi. Tu n’as même pas honte, comment as-tu pu me tromper ainsi? Tu as passé la journée avec ce jeune homme dans son appartement ensuite vous avez passé la soirée en amoureux dans ce restaurant. Tu vas répondre de tes actes Marie, ça ne restera pas impuni crois moi
-Je…..je……
-Marie j’ai dit monte dans la chambre, je te rejoins dans un instant et tu as intérêt à avoir des arguments en béton sinon…
Je n’ai même pas pu finir ma phrase, qu’elle avait détalé comme un lapin
-Papa ce n’est pas de sa faute, si elle est sortie c’est uniquement pour me faire plaisir
-Pour te faire plaisir tu dis ? Espèce de….
-Aller vas-y frappe moi Papa, ne te retiens pas dit-elle en me voyant levé la main
-Michel ! Sékou ! Raccompagnez ma fille à ma première résidence ordonnai-je à mes gardes
-Je sais que tu es fâché et je suis sure qu’il y a une explication à ces photos, mais je t’en supplie ne lui fais pas de mal, elle t’a toujours été fidèle
Je ne l’ai même pas calculé car elle adore Marie et elles sont très proches toutes les deux mais je suis tout de même perplexe car ma fille a un caractère bien trempé mais elle est tout sauf une menteuse mais bon c’est une femme et il y a une première fois à tout ! Je n’invente rien, j’ai vu de mes propres yeux ma femme aux bras de ce jeune homme, elle avait l’air heureuse et semblait être amoureuse de lui, je le déteste ce type et je vais mettre mes hommes sur le coup pour qu’ils lui fassent passer un message car si je n’ai pas le cœur de Marie aucun autre ne l’aura
Je devais rentrer après-demain mais j’ai fini plutôt que prévu et j’ai eu envie de faire une surprise à ma femme, comme je sais qu’elle adore les tissus je lui en ai acheté plein de modèles et je comptais même l’inviter au restaurant ce soir histoire de me faire pardonner pour mon attitude mais sur le chemin du retour, j’ai aperçu Marie qui traversait l’autoroute, je l’ai interpellé mais elle n’a pas répondu alors je l’ai suivi jusqu’à l’immeuble où habite son amant, tout l’après-midi j’ai joué aux espions dans le café situé en face de l’immeuble pour guetter sa sortie et ce n’est que vers 18h que madame et son chéri sont sortis main dans la main ; je suis remonté dans ma voiture et je les ai suivi jusqu’à un restaurant et je suis resté là à regarder ma femme me faire cocu. Comme je savais qu’elle nierai tout, j’ai pris des photos avec mon téléphone ensuite j’ai filé au labo pour les développer. J’avais besoin de me calmer car j’avais des envies de meurtre alors je suis passé récupérer l’une de mes nombreuses maitresses et on est allé à l’hôtel, quand je suis rentré à la maison vers 22h madame n’était toujours pas rentrée et son téléphone ne passait pas alors j’ai fait venir mes deux gardes du corps pour éviter qu’elle s’enfuie et je suis resté dans le noir au salon à guetter son retour
-Roger je te jure, je te jure sur l’âme de mes défunts parents que ce n’est pas moi sur ces photos dit-elle en se jetant à mes pieds
-Marie tu me prends pour un imbécile c’est ça ? Comment as-tu pu hein BAM ! BAM ! Dis-je en la ruant de coups. Si ce n’est pas toi c’est qui alors hein ?
-Sniff je l’ignore, quelqu’un a surement du faire un montage de photos pour te faire douter de moi sniff je t’en prie Roger crois moi
-Te croire ? Marie je t’ai vu de mes propres yeux, je t’ai suivi durant toute la journée comme un idiot dis-je furieux
-Roger tu es saoul alors calmes toi s’il te plait, on va parler tranquillement
-Tu aurais dû y penser avant, si je suis dans cet état c’est uniquement grâce à toi épouse indigne ! Tu as créé cette situation alors maintenant tu assumes
-………………..
-Qui est cet homme ? Depuis quand tu me fais cocu ?
-Sniff sniff……
-Paf ! Paf ! Réponds-moi quand je parle espèce de trainée Paf !
-Je…sniff je n’ai jamais vu cet homme sniff, j’ai passé la journée entière ici avec Solange, demande au gardien il te le confirmera
-Quel gardien ? Ce vieil imbécile là je l’ai déjà renvoyé. A chaque fois que je voyage tu prends du bon temps avec ton amant et si je n’étais pas rentré plutôt de mon voyage cette fois ci je n’aurai jamais su ce qui se trame en mon absence Eh Marie qu’est-ce que tu cherches hein ?
-Sniff rien….
-Tu vis dans un vrai château, je t’apporte tout le confort possible, je te couvre de cadeaux, je t’ai offert mon cœur, j’ai presque déserté mon premier foyer à cause de toi et toi petite ingrate tu oses me tromper moi Roger ? Hein Marie qu’est-ce que tu vas chercher ailleurs ? Qu’est-ce que ce gamin te procure que moi je ne peux pas te donner ? Bam ! Bam ! Bam !
-………………………
-Combien de fois devrais-je te dire que tu m’appartiens ? Combien de fois devrais-je te le répéter hein ?
-Je t’appartiens Roger, je le sais et j’en suis consciente ; pardonnes moi je t’en supplie j’ai mal dit-elle en pleurant
-Ton amant tu ne le reverras plus jamais ! Plus jamais tu m’entends ? D’ailleurs je vais poster des gardes devant cette maison pour que jamais tu ne puisses sortir d’ici
-Ne me fais pas ça je t’en prie, tu ne peux pas m’enfermer ici….
-Oh mais je le peux car tu m’appartiens et je vais faire bien pire que cela, ton petit amoureux je vais le tabasser à mort je t’en fais la promesse et plus jamais il ne touchera à une femme mariée
Je l’ai rué de coups jusqu’à ce que je ne l’entende plus pleurer et je suis allé prendre une douche mais à mon retour elle était toujours recroquevillée sur elle-même alors je l’ai touché mais elle n’a pas réagi
-Marie ? Marie ?
-…………..
-Oh mon Dieu Marie ! Ne me fais pas ça s’il te plait, ne meurs pas, je ….je suis désolé Marie ! Marie ! Criai-je inquiet
-Papa ? Mais qu’est-ce que tu lui as fait ? Mamy ? Mamy ? Réveilles toi je t’en supplie Sniff Mamy
-Solange ? Qu’est-ce que tu fais ici ? Retournes immédiatement chez ta mère sinon…
-Sinon quoi Papa ? Hein tu vas me battre à mort aussi n’est-ce pas ? Vas-y fais toi plaisir dit-elle en me fixant
-Marie ? Marie ?
Elle ne répondait toujours pas alors j’ai vraiment commencé à m’inquiéter, j’aime ma femme et je ne veux surtout pas la perdre, c’est pour cela que je l’ai éloigné de ma première épouse car cette dernière a attenté à sa vie à plusieurs reprises, sans oublier le grand Maitre
-Je te préviens s’il lui arrive malheur j’irai personnellement te dénoncer à la police, menaça ma fille. Tu as intérêt à prier tous tes fétiches car je ne plaisante pas
-Vas donc porter des vêtements décents, il faut qu’on la conduise à l’hôpital et vite !
Oh non, oh non ça ne peut pas finir ainsi, qu’ai-je fais ? Là je suis dans de sales draps et pas qu’un peu, si ce n’est que la police je peux gérer mais il me faudra aussi affronter le grand Maitre ohhh je suis fichu
Au même moment……………..
***Fatou Elisabeth Cissé
Je me sens bizarre depuis un instant, j’ai le corps endolori et j’ai des sensations bizarres et….oh non je saigne mais qu’est-ce qui m’arrive ? Je…je….
-Wow Wow Fatou ? Fatou ? Ouvres tes yeux chérie
-……………..
-Fatou ? Fatou ?
-Ibou…
-Oui bébé, tu étais sur le point de tomber mais je t’ai rattrapé à temps. Qu’est-ce qui se passe ?
-Je…je me sens bizarre mais je vais bien, dis-je en me levant. Je dois aller m’occuper de mes patients
-Comment ça tu vas bien ? Tu saignes du nez et tu as failli t’évanouir donc vas te coucher je vais m’occuper de toi
-Puisque je te dis que je vais bien Ibou, j’ai du travail alors à tout à l’heure
-Ok je te ramène chez toi alors et ce n’est pas une demande mais un ordre dit-il
-Et depuis quand tu me donnes des ordres ?
-Depuis que je suis ton supérieur hiérarchique, c’est le médecin qui te parle là, pas le petit ami, dit-il énervé
-J’ai saisi mais en tant que supérieur tu dois aussi savoir que je n’ai pas encore fini ma garde
-Tiens prends ce cachet d’aspirine et attends-moi là, je vais récupérer nos affaires ensuite on s’en va
Il est parti et cinq minutes plus tard il est revenu me chercher puis on est rentré
-Qu’est-ce qui se passe chérie ? Je m’inquiète pour toi, dit-il en démarrant la voiture
-Franchement je ne saurai te l’expliquer clairement, j’ai mal partout et je suis très angoissée. Tu ne peux pas comprendre
-Ah bon ? Essaye toujours
-Ok si tu y tiens… En fait depuis plus d’une semaine je me sens différente, je ressens des sensations étranges et là c’est comme si une part de moi se détachait de mon être Pffffff j’ai l’impression de perdre pieds, ne crois pas que je deviens folle s’il te plait
-C’est trop bizarre ce que tu me racontes là mais tu n’es pas folle ma chérie, au lieu de te raccompagner à la maison je vais plutôt t’amener chez moi comme ça je pourrai veiller sur toi personnellement
-Mais tu dois retourner à l’hôpital non ? Tu ne peux pas abandonner tes patients
-C’est toi ma priorité bébé, je vais confier mes patients à Djibril ; j’y retournerai quand tu te sentiras mieux dit-il en me baisant la main
-……………………..
-Tu es pâle et ton corps est brûlant Fatou, passons à la pharmacie je vais prendre quelques produits pour faire baisser ta fièvre
-Ok….. Mais accélères s’il te plait, j’ai une forte envie de dormir
-Non ne fermes surtout pas les yeux, je ne serai tranquille qu’après t’avoir examiné
Une heure plus tard à l’hôpital…………………
***Solange Koundouno
-Comment elle s’appelle ?
-Marie… Marie Elisabeth Tolno, elle va s’en sortir hein n’est-ce pas Docteur ?
-Pour le moment je ne puis vous répondre mais on va faire tout notre possible pour qu’elle se remette
-Ok…
-Qu’est-ce qui lui est arrivé exactement ? Elle est sacrément amochée votre amie
-Euh elle a été agressée, on l’a retrouvé ce matin dans cet état ; dis-je en lançant un regard de dégoût à mon père
-Celui qui l’a mis dans cet état est un véritable animal dit-elle avec dédain. Contactez sa famille en attendant, d’ici là nous allons nous occuper d’elle
-Euh nous sommes sa famille, je suis sa belle-fille et ce monsieur est son mari
-Ok alors allez remplir le formulaire d’admission à l’accueil, je vous reviens dans un instant il faut qu’on limite les dégâts car elle saigne du nez et sa température est en hausse
-Docteur sauvez la je vous en prie, elle ne mérite pas ce qui lui arrive
-Oh mon Dieu ! Mlle Fatou ? S’écria une infirmière
-Qu’est-ce qui se passe Hélène ? Vous connaissez la patiente ?
-Oui… C’est Fatou l’une des internes en pédiatrie
-Ah la même Fatou qui est fiancée au Dr Bayo ?
-Oui Docteur
-Non vous vous trompez madame, celle-ci s’appelle Marie et c’est la femme de mon père
-Désolée mademoiselle, reprit-elle. C’est juste qu’il y a une très forte ressemblance entre elles
-Vous êtes là pour des commérages ou pour vous occuper des patients ? Mon épouse a besoin de soins bon sang ! S’écria mon père qui avait subitement retrouvé la parole
-Monsieur vous êtes dans un hôpital ici pas dans votre entreprise alors veuillez baisser d’un ton si vous ne voulez pas que je vous fasse escorter par les agents de sécurité cria le médecin à son tour
-Veuillez excuser mon père, il est juste inquiet c’est tout
-Emmenez le dehors et laisser mes collègues s’occuper de la patiente
-Merci… Dit-il en me suivant dans le couloir
-Ne me remercie pas, je ne l’ai pas fait pour toi mais pour Marie car elle est trop gentille pour te dénoncer à la police bref saches que quand elle sortira de l’hôpital je viendrai m’installer avec vous à la maison, lui lançai-je
Après avoir accompagné Papa dans la salle d’attente, je suis retournée à l’accueil pour pouvoir parler à cette infirmière, elle était vraiment convaincue de l’identité de Mamy et je n’ai toujours pas oublié l’épisode des photos, c’était trop réel…. Ah la voilà mais elles sont en pleine séance de Kongossa à ce que je vois
Infirmière 1 : Je t’avais dit non ? Elle mène surement une double vie
Infirmière Hélène : Pauvre Dr Bayo, il est amoureux d'une femme déjà mariée tchipp où va ce monde hein ? J’ai dû faire semblant de me tromper pour ne pas m’attirer des problèmes. Yoo sous ses airs de petite sainte se cache une effrontée tchrrr
Infirmière 1 : Tchipp je suis sure qu’elle s’est faite tabassé par l’un de ses nombreux amants
-Infirmière 3 : Eh que Dieu vous pardonne vraiment, cette pauvre fille est couchée dans un lit d’hôpital et vous vous amusez à dire du mal d’elle. Elle a toujours été correcte envers nous et c’est une femme comme vous après tout, le salaud qui lui a fait ça devrait être derrière les barreaux. Si ça se trouve cette patiente est juste une personne qui lui ressemble
-Infirmière 1 : Ah pardon, si ça se trouve aussi elle l’a bien cherché non ? on sait qui est qui dans cet hôpital ; c’est juste une interne qui se fait sauté par un titulaire et Dieu seul sait comment elle a pu envoûter le beau Docteur
-Hun hun… Excusez-moi madame, puis-je m’entretenir avec vous un instant ? Dis-je en m’adressant à l’infirmière Hélène
-………. Oui à quel sujet ? Dit-elle troublée
-Je voudrais savoir où est-ce que je pourrai trouver votre collègue là Fatou ?
-Elle était de garde cette nuit mais je viens d’apprendre qu’elle est rentrée chez elle suite à un malaise
-Ah d’accord. Euh…. Je peux avoir son adresse s’il vous plait ?
-Désolée mademoiselle, c’est interdit par la politique de l’hôpital mais je peux vous montrer une photo d’elle si vous voulez
-Oui j’aimerais bien….
Elle a sorti son portable et là quand j’ai vu la photo de la dénommée Fatou j’étais sidérée et j’ai failli faire tomber le portable
-Mademoiselle vous êtes sûre que tout va bien ?
-Euh….euh….
-Mademoiselle ?
-Euh…Oui, elle travaille ici chaque jour ?
-Oui à part le weekend dit-elle
-Ok je reviendrai alors, je suis vraiment curieuse de faire sa connaissance. Merci pour l’info dis-je en lui glissant quelques billets dans la poche de sa blouse
Papa n’a donc pas menti, soit Mamy a une sœur jumelle dont elle ne connait pas l’existence, soit elle mène une double vie mais dans tous les cas je compte bien mener ma petite enquête afin de mettre la lumière sur cette affaire. Le plus important pour l’instant est qu’elle se remette de ses blessures ensuite nous devrons parler sérieusement parce que je commence vraiment à douter, elle a peut être mis un somnifère dans mon thé pour pouvoir sortir tranquillement sans que je ne la soupçonne ouf je sens que je vais devenir folle c’est carrément du délire cette histoire
Plus tard dans la soirée…………………..
***Serigne Khadim Fall
-Allô ?
-Oui allô bonsoir, puis-je parler à Marie s’il vous plait ?
-Et vous êtes ?
-Un ami…..
-Ah Dim c’est bien toi ?
-Oui, Solange j’imagine ? C’est mon accent qui m’a trahi n’est-ce pas ?
-Oui (rires) comment vas-tu ?
-Bien et toi ? Elle est à côté ton amie ?
-Je vais bien aussi mais je suis à l’hôpital présentement au chevet de Marie dit-elle sur un ton triste
-A l’hôpital tu dis ? Qu’est-ce qui lui est arrivé ? Demandai-je inquiet
-Bah elle s’est fait agressée du coup on l’a transporté à l’hôpital et…….
-Ce n’est pas trop grave j’espère
-T’inquiètes ça va aller, là elle est entrain de dormir, ils lui ont donné des sédatifs
-Donne-moi l’adresse s’il te plait, je vous rejoins là-bas sous peu
-C’est au CHU de Matoto mais tu ne peux pas venir ici car il y a son tuteur qui est vraiment compliqué et… Tu sais comment ça se passe avec la famille donc…
-Ok je comprends mais sache que je compati et crois moi j’aurai vraiment aimé la voir, je n’arrête pas de penser à elle depuis hier
-Merci…..
-Mon meilleur ami est médecin dans cet hôpital, il se nomme Dr Ibrahim Bayo je t’enverrai son numéro par message tout à l’heure, tu lui diras que c’est de ma part ; il va bien s’occuper de vous
-Merci pour ta sollicitude, c’est vraiment gentil
-Naturellement…. Et si je peux être utile en quoi ce soit, je dis bien quoi que ce soit n’hésite pas à me joindre. Je t’appellerai plus tard pour avoir de ses nouvelles
-Ok euh je t’enverrai mon numéro par message car avec son tuteur ce n’est pas prudent que tu essayes de la contacter sur ce téléphone alors….
-Y a pas de souci, bon prends soin de Marie et dis-lui que je pense fort à elle ; bon courage bye
-Ok, bye !
Après avoir envoyé le contact d’Ibrahim à Solange, j’ai essayé de joindre ce dernier à plusieurs reprises pour l’informer de la situation mais il ne décroche pas
Oh merde ! Cette femme je l’ai rencontré hier et depuis je pense sans arrêt à elle. Je me remémore encore notre baiser comme si ça venait de se produire à l’instant, j’étais impatient d’entendre sa voix au téléphone mais malheureusement Solange me dit qu’elle a été victime d’une agression. Franchement quel genre d’homme s’attaquerait à un être aussi sensible et fragile que la femme ? Aucune femme ne devrait avoir à subir les coups d’un homme ; je lui ferai bien avaler ses dents à cet imbécile qui a osé lui faire de mal mais bon le plus important est qu’elle soit consciente, la pauvre… Si seulement je l’avais retenu cette nuit, elle n’aurait pas été dans ce lit d’hôpital en ce moment ; néanmoins je ferai quelques prières pour elle et celui qui l’a mis dans cet état d’une manière ou d’une autre il va payer très cher inchAllah car je ne suis peut-être pas un aussi grand Serigne que mon paternel mais j’ai aussi hérité du don de mes ancêtres
Ah c’est Ibrahim qui m’appelle justement…..
-Anadi petit ?
-Ah tranquille
-Comment se porte le chouchou de ces dames ?
-Hahaa il va bien, j’espère que toi aussi. J’ai essayé de te joindre tout à l’heure
-Ah oui j’étais sous la douche, désolé pour la soirée d’hier j’étais claqué
-Ce n’est pas grave, en fait je t’appelai pour te prévenir qu’une amie à moi a été admise ce matin dans ton hôpital, j’aimerai que tu veilles à ce qu’elle reçoive les meilleurs soins s’il te plait
-Humm une amie hein ? Tu ne changeras jamais toi dit-il en riant
-Hahaa très drôle, c’est une longue histoire je t’expliquerai plus tard
-Ok… Comment s’appelle cette mystérieuse amie ?
-Marie Elisabeth Tolno, une magnifique femme, tu ne pourras la louper
-Drôle de coïncidence dit-il ; ‘’Elisabeth’’ c’est le second prénom de ma fiancée
-Hum en effet… Pardon ne flash pas aussi sur mon Elisabeth dis-je en riant
-Hahaa… J’étais à l’hôpital le matin mais Fatou a eu un malaise alors j’ai dû rentrer pour veiller sur elle. Bon dans une demi-heure je la raccompagnerai chez elle mais dès après j’y retourne pour m’occuper de notre fameuse amie. T’as de la chance que je sois fiancé sinon je me serai bien amusé à jouer au Docteur Mamour
-Hum tu ne me la toujours pas présenté celle-là, oubien tu as peur que je te la pique ?
-Il y a un code d’honneur entre les amis mon frère
-Je connais très bien le refrain Ibrahim, en tout cas les gars m’ont dit que c’est une beauté (rires)
-Elle est juste magnifique, je te la présenterai avant ton départ promis, bon je te laisse Madame vient de se réveiller
-N’oublies pas de me donner des nouvelles de Marie s’il te plait, je tiens vraiment à cette femme mon frère
-Comptes sur moi, à plus
-Ouais à plus, dis-je avant de raccrocher
***Marie Elisabeth Tolno
Je viens à peine de me réveiller et je suis toujours à l’hôpital mais bizarrement je ne m’y sens pas bien, un mauvais pressentiment je suppose ; durant mon sommeil j’ai encore rêvé de cette femme qui m’apparait souvent, elle saignait du nez et son corps était aussi brûlant que le mien mais il a fallu qu’on se tienne la main pour que nos douleurs disparaissent bref c’est assez étrange car à part les ecchymoses je ne ressens plus aucune douleur
-Ah tu te réveilles enfin, dit Soly en entrant dans la chambre, tu m’as fait une de ces frayeurs…
-Ouais… Euh ça fait un moment que je suis éveillée, où est ton père ?
-Il s’entretient avec le médecin
-Bien, ne me laisse pas seule avec lui s’il te plait ; il est capable du pire tu le sais
-Ne t’en fais pas
-Tu me crois n’est-ce pas ? Tu sais très bien que ce n’était pas moi sur ces photos, on a passé la journée ensemble
-Oui sauf le moment où je suis endormie
-Quoi ? Ne me dis pas que toi aussi tu doutes de moi s’il te plait
-Je ne sais plus quoi penser de toi Mamy, j’ai récemment appris des choses que…. Bref on en reparlera plus tard
-Non je veux qu’on en parle maintenant car je n’arrive pas à croire que la seule personne en qui je puisse me fier doute de ma personne
-A moins que tu ne veuilles que ton mari soit au courant de toute l’histoire, je te conseille vivement qu’on reporte cette conversation à une autre fois. Tu me dois des explications chère belle maman dit-elle sur un ton sarcastique. Et au fait, ton prince charmant me charge de te dire qu’il pense très fort à toi
Khadim ! C’est vers lui que mes dernières pensées se sont envolées avant que je perde connaissance… Inconsciemment j’ai mis ma main sur mes lèvres et j’ai fermé les yeux pour me remémorer notre baiser et c’est le moment que mon mari a choisi pour faire irruption dans la pièce accompagné du médecin
-Hey chérie, je suis heureux de te revoir, j’ai eu très peur de te perdre dit-il en me baisant le front. Le Docteur m’a remis toutes les preuves de ton agression, on ira porter plainte dès demain
Oh Seigneur ! Si seulement ce médecin savait que c’est au diable en personne qu’il remettait ces preuves……
-Merci Docteur, j’aimerai bien rentrer chez moi maintenant s’il vous plait. Je ne me sens pas très à l’aise ici
-Vos constantes sont bonnes et vous ne risquez plus grand-chose alors si votre mari est d’accord vous pourrez rentrer chez vous dans une heure
-J’aurai bien voulu que vous la gardiez en observation cette nuit mais bon puisqu’elle insiste, on n’a pas trop le choix. Promis on reviendra vous voir au moindre petit souci répondit mon mari en souriant
-Ok, elle a grand besoin de repos pour se rétablir alors ménagez la Mr Koundouno. Suivez-moi que je vous remette une ordonnance pour la patiente
- Merci pour tout Docteur, allons-y dit-il en sortant avec le Docteur
-Je suis bien curieuse de savoir pourquoi tu es si pressée de quitter cet hôpital car moi à ta place j’aurai saisi l’occasion pour rester encore quelques jours loin de mon mari
-Crois le ou non j’ai peur d’y retourner mais je ne peux pas rester ici, j’ai un mauvais pressentiment
-Hun !
Je ne sais pas ce qu’elle a aujourd’hui mais j’ai l’impression qu’elle me reproche quelque chose, elle devrait compatir à ma situation au lieu de se comporter ainsi avec moi, mais bon comme elle a dit qu’on en reparlera j’attends impatiemment ce moment alors
BONNE LECTURE
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La lutte contre les violences faites aux femmes est notre combat a tous, alors je dédie ce chapitre à toutes ces femmes qui souffrent en silence
La phrase qui m’écœure le plus c’est « Pourtant il m’a dit qu’il m’aime » hun Mesdames un homme qui bat une femme ne l’aime pas, ça commence toujours par une gifle ou des propos blessants mais je vous jure que d’autres coups suivront
Parce vous subissez en silence, vos filles, vos sœurs subiront à leur tour. On est en Afrique vous direz mais Afrique ou Pas, dénonçons ces brutes et sauvons des vies ; il suffit juste de se rendre à la police !
Femmes brisons le silence, Réagissons face à ces violences et surtout Osons en parler. Crions le haut et fort sur tous les toits pour qu’enfin justice soit rendue car aucune femme ne devrait avoir à subir des violences qu’elles soient physiques ou verbales. Wassalam !!!!!