Chapitre 4: A tort ou à raison
Write by Zaharaye
Chapitre 4 : A tort ou raison
Quelque part entre les deux mondes………………
***Abdoul Wahab Dramé
-Elles arrivent grand Maitre
-Quoi ? Mais comment m’ont-elles repéré bande d’incapables ?
-Je…. j’en sais rien, elles avaient pourtant accepté de vous recevoir au palais
-Arghhh bien, je les attends donc !
Ces vieilles chipies pensent qu’elles sont plus malignes mais elles se trompent lourdement ; à chaque fois c’est ainsi elles me mettent des bâtons dans les roues et de ce fait elles m’empêchent d’accéder à un trône qui me revient de droit mais je ne compte pas du tout me laisser faire
Pendant qu’elles s’occupaient à réparer mes méfaits, j’ai pu accéder aux informations sur les jumelles promises au trône. L’une d’entre elles est déjà sous ma garde mais l’autre par contre j’ai encore du mal à la localiser ; je ne désespère pas pour autant car ce sont juste deux petites profanes qui n’ont aucune idée de ce dont elles sont capables. J’ai voulu en finir avec la vie de la princesse Marie Elisabeth mais cet imbécile de Faya a voulu la faire sienne et jusqu’à présent elle n’est pas tombée enceinte, le temps presse et ce bébé tarde à venir, sans lui je cours à ma perte. Je suis sûr que ces vieilles sorcières y sont pour quelque chose. Quant à Faya c’est juste un pion dans cette histoire, je lui ai promis de lui obtenir un poste au gouvernement et lui il s’occupe de mon sale boulot, mais il ne sait pas que j’ai usé de mes dons pour posséder ses organes génitaux, en fait contrairement à ce qu’il croit, à chaque fois qu’il a des rapports avec Marie c’est moi qui le seconde ; Bizarre hein mais c’est ainsi, je suis prêt à tout pour devenir Roi
……………………
-Ah chères altesses royales, soyez bénies des dieux
-Epargnes nous tes balivernes Abdoul, nous sommes là alors finissons en
-Bien ! Je commencerai par dire que je suis mécontent que vous ayez changé le lieu de cette entrevue, vous n’avez jamais voulu que je rentre dans ce palais et pourtant j’y ai autant droit que tous les autres
-Tu as une âme impure et tu n’y as pas ta place, me dit la reine Catherine
-J’exige que vous m’autorisiez à y entrer car je suis un prince m’écriai-je
-Nous sommes tes reines, de quel droit tu te permets de nous exiger ta volonté ?
Ta mère a commis une grave erreur en te léguant ses dons après s’être accouplée à un puissant féticheur, tu n’es pas digne de ce trône et de notre vivant jamais tu n’y accéderas répliqua la reine Arame
-J’y ai autant droit que vos petites héritières, dis-je en ricanant
-Nous ne permettrons jamais que cela se produise, enchaina-t-elle
-Je serai sans pitié et je vous exterminerai tous, répondis-je furieux
-Bien, alors nous mourons ensemble dit la reine Catherine en se retournant
-Oh et pendant que vous étiez occupées à conspirer contre moi, vos chères princesses s’apprêtaient à rejoindre leurs ancêtres, ce qui m’aurait bien facilité la tâche d’ailleurs mais bon cela ne saurait tarder dis-je en riant aux éclats
-Qu’est-ce que tu as encore fait ? Demanda la Reine Arame
-Hahaaa… Rien très chère, pas cette fois en tout cas
-Je te préviens sale vermine, s’il leur arrive malheur je te réduirai en cendres dit-elle furieuse
-Vous ne me faites pas peur ma vieille et sachez que je vais prendre un malin plaisir à déjouer tous vos plans
-Viens ma sœur, rentrons au palais ; il n’en vaut pas la peine
-Je n’ai pas encore dit mon dernier mot Abdoul, le sort de ce royaume ne restera jamais entre tes mains. Parole d’Arame Elisabeth Thiam
Elles ont peur, je l’ai senti quand je leur annoncé que les petites ont failli mourir et c’est là leur faiblesse ; ces filles ne sont pas des adversaires de taille et je ferai tout pour que le rite déclencheur ne se produise pas. Il va m’entendre cet imbécile de Faya, je n’en ai que faire de la vie de cette fille mais elle ne mourra pas avant de mettre au monde ce bébé qui me permettra d’accéder au trône. Le temps joue en ma défaveur mais je ne m’avoue pas vaincu
Une semaine plus tard…………….
***Abdourahim Cissé
Assis dans mon bureau, je repense aux propos de Bintou tout en regardant la photo d’Abibata que je garde dans mon portefeuille depuis toujours. Ma vie n’est plus la même depuis qu’elle est partie m’abandonnant avec notre fille, elle me manque terriblement mais parfois c’est comme si j’oubliais tout de son existence, je n’arrive même pas à m’expliquer comment cela se peut car Abibata est l’amour de ma vie, avec elle j’ai été heureux ; à sa mort Fatou et moi nous nous sommes consolés l’un et l’autre, notre complicité et notre chagrin nous ont beaucoup rapprochés, nous permettant ainsi de surmonter la perte de cet être cher qui nous a brutalement été arraché par la vie
-Toc toc toc…
-Oui entre Fatou, je t’attendais dis-je en lui faisant signe de s’asseoir
-Bonsoir papa
-Bonsoir ma fille, euh je t’ai fait appel pour qu’on discute à propos de ta liaison avec ce jeune homme
-Ce n’est pas une liaison papa, il a déjà demandé ma main et tu as accepté
-C’est justement de cela qu’il faut qu’on parle, j’aimerai que tu reconsidères ta décision de te marier, je ne veux pas de cet homme-là pour toi
-Quoi ? Je ne comprends rien à ce que tu me racontes là dit-elle confuse
-Je dis que ce mariage n’aura pas lieu et c’est non négociable
-Mais pourquoi ?
-Parce que je l’ai décidé ainsi, c’est tout !
-Qu’est-ce qui se passe papa ? Tu as donné ta parole à Ibrahim et à sa famille en acceptant leurs colas, tu as même rempli des valises pour l’occasion alors excuse-moi mais je ne te suis pas
-Fatou je suis ton père et je te dis que je ne veux pas de cet homme-là pour toi
-Mais papa je l’aime sniff, on s’aime et……sniff. C’est elle qui est derrière tout ça n’est-ce pas ? Dit-elle en essuyant rageusement ses larmes
-Je ne vois pas de qui tu parle
-Ta femme ! Elle n’a jamais voulu que je sois heureuse, elle ne m’a jamais accepté, elle me pourri la vie et toi tu la laisses faire mais écoutes moi bien papa, écoutes moi très bien, cette fois ci elle ne gagnera pas ! J’aime Ibrahim et je compte bien l’épouser avec ou sans ton accord
-Si tu le fais je te renierai et je te déshériterai par la même occasion
-Tant mieux alors, car de toute façon j’ai perdu mon père le jour où cette femme est entrée dans nos vies
J’ai reçu ses mots comme un choc alors furieux je me suis levé et je lui ai assené une gifle
-Vas-y frappe moi, fais comme ta femme chérie. Tu ne m’as jamais aimé papa, d’ailleurs je doute même que tu aies un jour aimé ma mère car il n’y a aucune photo d’elle dans cette maison ! Aucun souvenir d’elle ! C’est comme si elle n’avait jamais exister
-Fatou, je suis désolé, je…..
-Non ne me touche pas ! Tu n’es plus mon père car un père ça n’abandonne pas sa fille dit-elle en pleurant. Tu as détruit nos vies en épousant cette femme, il n’y a plus qu’elle et sa fille qui comptent ; tu m’ignores et tu fais comme si je n’existe pas. J’avais besoin de mon père et tu n’as jamais été là, pendant longtemps j’ai été malheureuse alors pour une fois que le bonheur me sourit ta femme et toi voulez me le retirer NON Monsieur ça ne marchera pas ! Sa sorcellerie marche peut être sur toi mais ça n’a aucun effet sur moi, cria-t-elle
-Fatou….
-Non papa je n’ai pas fini, elle t’a envoyé à moi pour que tu me dises de rompre mes fiançailles avec Ibrahim alors à mon tour, je t’envoie lui dire que ce mariage aura bel et bien lieu qu’elle le veuille ou non. Franchement tu me déçois papa, comment peux-tu te laisser manipuler par cette femme au point de t’opposer au bonheur de ta propre fille, ton sang ? Si tu as aimé maman, si tu l’as vraiment aimé comme tu le prétends laisse-moi vivre ma vie comme je l’entends et tu devrais te réjouir car avec ce mariage je sortirai de vos vies pour de bon dit-elle en pleurant
-Mais qu’est-ce qui se passe ici ? Pourquoi tous ces cris dans la maison ? Demanda ma femme en entrant dans le bureau
-Il se passe que ton mari m’a transmis ta commission, tu ne peux pas me laisser être heureuse hein ? Il a fallu que tu ajoutes ton grain de sel, eh bien laisse-moi te dire madame que ton plan ne marchera pas, maintenant je vous laisse pour qu’il puisse te donner ma réponse lui répondit Fatou
-Espèce de petite insolente, tu mâches bien tes mots avant de me les vomir sinon….
-Sinon quoi hein tantie ? Sinon quoi ? Osez lever la main sur moi encore une fois et j’oublierai l’éducation que m’a transmise ma mère dit-elle avant de s’en aller
-Cissé tu vas rester là sans rien faire pendant que ta bâtarde me manque de respect ?
-Je t’interdis de la traiter de bâtarde Bintou, c’est une enfant légitime contrairement à celle qui te sert de fille répondis-je machinalement
-Quoi ? Non mais je rêve ou tu viens de traiter ma fille de bâtarde ?
-…………………………
-Cissé je te parle !
-J’ai besoin d’être seul alors s’il te plait vas t’en
-Crois-moi sur parole je vais lui faire ravaler ses paroles à ta fille sinon je ne m’appelle pas Bintou Bangoura dit-elle en claquant la porte
Des menaces, toujours des menaces, ah qu’est-ce que j’ai bien pu faire au bon Dieu pour mériter une telle femme ? Je n’avais jamais vu ma fille autant énervée, ça me rappelle ma Biba dans ses excès de colère, elle ressemble tellement à sa mère…. Ibrahim est un bon garçon et j’étais ravi de lui accorder la main de Fatou car je savais qu’il la rendrait heureuse mais Bintou a menacé de me quitter si jamais Fatou se marie avant sa fille, je m’étais farouchement opposé à cette ridicule obsession qu’elle nourrit vis-à-vis de ma fille mais je ne sais pour qu’elle raison j’ai fini par la rejoindre
La voix de Biba résonne encore dans ma tête : « Rahim prends soin de mon bébé, c’est encore une gamine et elle aura besoin de toi quand je serai partie. Je sais que tu es un père merveilleux et je sais que tu sauras sécher ses larmes alors je pars sereinement car elle est entre de bonnes mains. Elle est très spéciale notre fille, protège la contre les mauvaises personnes mais surtout protège la contre elle-même ». Je n’ai jamais compris sa dernière phrase d’ailleurs, en quoi est-elle si spéciale ? Elle est très intelligente et aussi d’une beauté rare mais….. Bref j’ai tenu ma promesse et j’ai pris soin de Fatou après la mort de ma femme mais depuis bien longtemps je ne suis plus maitre de moi-même, je me suis éloigné de mon enfant et j’applique à la lettre tout ce que me demande Bintou, c’est comme si j’étais possédé mais bon je divague surement car en ces choses je ne crois pas du tout
***Fatou Elisabeth Cissé
Eh Allah…. Qu’est-ce que j’ai bien pu te faire pour subir tout ça hein ? Je suis jeune et je devrais profiter des joies de la vie mais non, au lieu de cela vous m’avez privé de ma maman et comme si ça ne suffisait pas mon père s’est aussi détourné de moi sniff maintenant que j’ai trouvé du réconfort auprès d’Ibrahim, ma chipie de marâtre veut m’empêcher d’être heureuse avec lui sniff qu’ai-je bien pu faire pour être si malheureuse ? Maman s’il te plait sniff maman aide moi je t’en prie, aide moi à quitter cette famille ; je te jure que j’ai essayé d’être forte mais là j’en peux plus, tu m’avais fait promettre de ne jamais abandonné papa mais là c’est lui qui m’abandonne au profit d’autres personnes mettant ainsi mon bonheur en péril sniff…. Juste parce que madame ne veut pas que je me marie avant sa fille chérie, elle complote pour saboter mon mariage, j’ai encaissé tous les coups mais cette fois c’est à une autre Fatou qu’ils auront à faire car je ne compte pas du tout laisser filer mon unique chance d’être heureuse
Ah encore Ibrahim qui m’appelle, je l’ai ignoré pendant toute la journée et là si je ne décroche pas il va débarquer ici et je ne veux pas qu’il apprenne ce qui se passe
-Allô ?!
-Oui bébé, comment vas-tu ? J’ai essayé de te joindre toute la journée
-Je le sais…. Désolée je n’étais pas vraiment d’humeur
-C’est ta maman n’est-ce pas ? Fatou mon cœur arrête de te faire du mal
-………………………….
-Je sens de la tristesse dans ta voix et on dirait que t’as pleuré, alors ne me dis pas de mensonge. Ressaisis toi chérie, je suis là pour toi, tu n’es plus seule
-Ne t’en fais pas, je vais bien
-Tu es où ?
-A la maison chéri et toi ?
-Je rentre de l’hôpital mais je veux faire un crochet chez toi pour m’assurer que tout va bien dit-il
-Non Ibra, il se fait tard et t’as eu une journée chargée alors rentre de reposer
-Monsieur, veuillez descendre de la voiture s’il vous plait dit-une voix ah surement la police
-Un instant bébé, ne raccroche pas s’il te plait, c’est un contrôle de routine
***Ibrahim Bayo
-Les papiers du véhicule s’il vous plait
Je lui donne les papiers et il vérifie que tout est ok avant de me les remettre
-Mr Bayo ? Euh….Dr Ibrahim Bayo ?
-Oui… Un problème monsieur l’agent? Dis-je en essayant d’ouvrir la portière
BAM ! BAM ! Je me suis senti propulsé en arrière, l’un d’entre eux m’a relevé et m’a attrapé fermement pendant que le second gorille me passait à tabac, j’ai beau crié pour alerter Fatou mais les vitres étaient remonté et à cette heure de la nuit la déviation de Matoto était plutôt calme. Ils m’ont rué de coups et au bout d’un moment, un monsieur au torse bombé en costume cravate est sorti de leur soi-disant voiture de patrouille…
-Tu fais moins le malin maintenant hein ? Dit-il en ricanant
-Je….je…..
-J’espère que la leçon est passée mon petit, désormais tu sais à qui tu te frottes
-……………………….
-Ma femme tu la laisses tranquille sinon toute ta famille en pâtira, je sais où tu habites, je sais où tu travailles donc à la moindre erreur je te fais couler. Ceci est juste un avertissement espèce de minable, la prochaine fois je ne te laisserai pas la vie sauve enchaina t-il en me jetant une photo à la figure
Ces gorilles et lui sont remontés dans la voiture en me laissant seul dans le noir, j’ai rampé jusqu’au niveau de ma voiture et là j’ai pris la photo par curiosité car ce qui vient de se passé est surement une erreur, je ne fréquente qu’une seule et unique femme, Fatou et….. Paf ! L’image sur la photo m’apparait comme une gifle en plein visage, mon cerveau bug surement, Non ! Non ! Non ! Je n’y crois pas…. C’est une photo de Fatou et moi au restaurant, mais c’est impossible car elle ne peut pas être la copine de Monsieur, non pas ma Fatou. Petit à petit je me suis senti partir et plouf le trou noir……
Le lendemain…………………………..
***Solange Koundouno
-Soly pourquoi tu es venue vivre dans cette maison si c’est pour m’éviter à longueur de journée ?
-Bah ça alors, je ne pense pas avoir besoin de ta permission pour vivre chez mon père que je sache
-C’est autant la maison de ton père que la mienne, alors parle moi sur un autre ton s’il te plait
-Ah pardon ! Ne viens pas jouer aux dames de maison avec moi yandii, tu n’as jamais aimé mon père, d’ailleurs tu n’as jamais fourni d’effort pour ressentir ne serait-ce que de l’affection pour lui alors arrête Marie
-Tchieuuuu mais qu’est-ce qui te prend d’un coup ? Pourquoi tu m’agresses Soly ? Je ne te permets pas de me manquer de respect sous mon toit
-Tu n’as rien à me permettre Marie, Papa avait raison tu n’es qu’une sale manipulatrice dis-je en lui faisant face. Comment tu as pu hein ? Comment ?
-Je n’ai pas envie d’avoir cette conversation avec toi pour la énième fois, si tu ne me crois pas c’est ton problème, pour ma part j’en ai fini avec cette histoire
-Tu n’iras nulle part tant qu’on n’aura pas fini et cette fois tu vas m’écouter te déballer tous tes petits secrets, dis-je en la retenant par le bras
-Ne me pousse pas à bout Solange, j’ai été patiente avec toi toute la semaine et là trop c’est trop dit-elle énervée
-Tu es vraiment pathétique Marie, tu m’as berné pendant tout ce temps en jouant à la victime et moi comme une idiote je me suis laissé faire. Yoo tu mènes une double vie, j’ai vu tes photos et les infirmières de l’hôpital où tu te fais passer pour une interne ne t’ont pas raté du tout ; pfff franchement tu pensais qu’on n’allait jamais découvrir ton secret ?
-Non mais tu délires complètement, d’où tu sors cette histoire farfelue ?
-C’est la vérité et tu le sais, j’ai découvert le poteau rose durant ton admission à l’hôpital, je comprends mieux maintenant pourquoi tu étais si pressée de rentrer. Figures toi que l’infirmière t’a immédiatement reconnu, ensuite je suis allée lui demander des explications et ce qu’elle m’a dit m’a choqué. Tiens regardes toi-même tes frasques avec ce mignon Docteur dis-je en lui montrant les photos que j’avais transféré sur mon téléphone
-Oh mon Dieu ! Mais….. Mais….
-Ah ça te revient maintenant ? Ta soudaine amnésie a disparu ? Tchipppp je t’ai protégé, j’ai pris ta défense à chaque fois, je t’ai accompagné dans toutes tes épreuves et toi tu m’as traité comme une parfaite idiote, tu m’as manipulé Marie, non mais comment as-tu pu ? A cause de toi ma mère ne m’adresse même plus la parole et mes sœurs m’en veulent mais malgré tout ça je ne t’ai jamais abandonné sniff
-Solange je t’en prie crois moi, ce n’est pas moi sur ces photos ; je t’assure que je ne connais pas cet homme, je ne l’ai jamais vu, tu me connais
-Mon amitié tu l’as perdu, ma confiance aussi alors que les choses soient bien claires Marie, je reste uniquement ici pour éviter que mon père t’expédie à nouveau à l’hôpital ou pire au cimetière. Ne me parles plus, ne me regardes plus, vis ta vie et je vivrai la mienne mais loin de toi
-Combien de fois devrais-je te le dire hein ? Sniff j’avoue que les photos sont accablantes mais sur la tombe de ma mère je n’y suis pour rien. Tu me connais mieux que quiconque, tu es ma sœur, mon amie alors ne m’abandonne pas. Prends le temps qu’il te faudra pour digérer mais ne m’abandonne pas
-Non mais tu t’entends parler ? Si j’étais ton amie tu ne m’aurais pas manipulé aussi lâchement ; franchement je me demande pourquoi je ne vais pas voir mon père et lui raconter tout sur toi tchrrrrrr il a raison tu n’es qu’un sale trainée et tu ne mérites pas mon amitié, tu me dégoutes ! Lançai-je en tournant le dos
Paf ! Je ne l’ai pas vu venir celle-là, elle vient de me gifler là ou je rêve ?
-Plus jamais tu m’entends ? Plus jamais tu ne me traines de trainée sinon tu me verras sous un autre jour dit-elle furieuse
-Oh mais j’ai vu bien pire te concernant ma chère belle mère et venant de toi plus rien ne m’étonnera, cette gifle je te l’accorde uniquement car tu es la femme de mon père mais la prochaine je te le rendrai dis-je en claquant la porte
Non mais elle est culottée celle là, toujours à se faire passer pour la petite sainte mais elle peut nier autant qu’elle voudra les faits sont réels ; je vais retourner à l’hôpital pour rencontrer ce fameux docteur car quelque part au fond de moi j’espère que cette autre ‘’Marie 2 ou Fatou’’ soit une sœur jumelle dont elle ignore l’existence. Marie a vraiment l’air de croire en son histoire mais bon on ne sait jamais dehhh à force de trop mentir on finit par croire à nos propres mensonges
Je me présente Solange Koundouno, fille de Roger Faya et Finda Fanta Koundouno. J’ai 24 ans et j’ai un atelier de couture H/F, c’est Marie qui en a eu l’idée en fait, j’ai une sorte de maladie qui m’empêche d’assimiler et retenir les cours donc j’ai dû abandonner après le BEPC mais comme Marie fait des études de stylisme, elle dessine les modèles et moi je les confectionne ; nous évoluons ainsi depuis trois ans et ça nous a beaucoup rapproché en plus de notre complicité d’antan bref je suis très canaille mais je suis une femme intègre et j’ai des principes, Marie je l’aime comme une sœur mais aujourd’hui je remet en question tout ce qu’on a vécu et cette histoire m’embrouille l’esprit ; malgré tout ce que je peux ressentir en ce moment je demeure une personne juste alors je vais éclaircir cette histoire pour avoir la conscience tranquille
***Marie Elisabeth Tolno
Ma vie ressemble un véritable bazar suite aux récents évènements, d’abord Roger qui me bat à mort pour des photos, ensuite Solange qui me déteste à cause de cette même histoire ; quelqu’un doit surement avoir truqué ces photos pour me faire du mal et il a réussi son coup. Ce qui m’énerve le plus, c’est qu’à cause de cette histoire je viens de perdre ma meilleure amie et confidente, la seule personne qui me comprenait, j’ai tellement mal sniff pourquoi le destin s’acharne t-il sur moi ? Qu’ai-je bien pu faire pour mériter un tel sort ? N’ai-je pas le droit d’être heureuse ? Sniff….Snifff
Je me surprends encore à repenser à Khadim, le fameux beau gosse de la soirée… Cette fameuse soirée qui m’a tant couté. Dans tous ces moments de tristesse, je m’accroche à sa voix suave et son sourire ravageur comme un espoir, je sais que jamais je ne pourrai me libérer de l’emprise de mon mari mais ce que j’ai ressenti avec Khadim cette nuit là me hante l’esprit, bizarrement je pense sans arrêt à lui ces derniers temps et l’envie de le revoir me trotte l’esprit. J’ai besoin de le voir au moins pour que mon cœur arrête de faire des caprices ouff je crois que ce baiser m’a fait tourner la tête puisque là je ne me reconnais pas
-Marie ! Marie ! Cria ma tante en entrant comme une furie dans ma chambre
-Oh ma fille comment vas-tu ? Je vais bien ma tante et vous ? Oh moi ça va, je viens juste m’enquérir de tes nouvelles……
-Eh eh Marie tu es devenue folle ?
-Oui que puis-je pour toi ma tante ? Lui demandai-je lasse
-Tu as perdu tes bonnes manières hein, tu ne peux pas me recevoir convenablement ?
-Je te préviens, si tu es là pour l’argent je n’en ai pas, va plutôt voir ton gendre adoré il doit être dans son bureau
-Espèce de petite effrontée, de quel droit tu te permets de me parler ainsi ?
-Je ne veux pas te manquer de respect mais là je n’ai vraiment pas le temps pour ces choses là ma tante alors si tu y allais droit au but hein
-Ton mari avait donc raison hein ? Marie cet homme là t’aime et il te traite comme une reine, qu’est-ce que tu veux de plus hein ? Qu’est-ce que tu cherches ?
-Oh il t’a raconté… Eh bien je ne vais pas perdre mon temps à me justifier puisque personne ne me croira alors merci d’être passé mais mon cours commence dans 10 minutes donc si tu veux bien me laisser…
-J’ai vu les photos Marie, je t’ai vu embrasser ce jeune homme ; tu es une femme mariée bon sang
-Dis plutôt pourquoi tu es là qu’on en finisse. Il me bat tout le temps et tu le sais mais jamais tu n’as pris ma défense, cette fois j’ai failli y rester ma tante, j’ ai failli y rester tu imagines ?
-Je comprends mais c’est ainsi, en tant que femme nous devons subir surtout que toi tu es loin d’être une sainte hein, je suis juste venue te dissuader de porter plainte car Roger m’a dit que sa fille l’a déjà menacé
-Ah monsieur le tout puissant a donc peur que je le dénonce à la police ? C’est bon à savoir parce que la prochaine fois qu’il osera lever la main sur moi je n’hésiterai pas à le livrer
-Oh Seigneur ! Une femme qui livre son mari à la police uniquement parce qu’il l’a frappé ? Hum finalement tu l’as bien mérité espèce de trainée tchipp les chiennes ne font pas des chats oh tu es comme ta mère
-Quoi ? Qu’est-ce que tu viens de dire là ? Dis-je en m’approchant d’elle
-Tchieuu Marie tu veux me frapper moi ta propre tante, ehh ohhh dit-elle en claquant les mains. Sois maudite petite ingrate, à la mort de tes parents je t’ai nourri, je t’ai élevé, je t’ai trouvé un bon parti et c’est ainsi que tu me remercie ?
-Je devrais être reconnaissante, non mais tu es folle ma parole ! L’ingrate ici c’est toi dis-je en la toisant, mon père a été très généreux avec toi de son vivant et toi tu l’as remercié en maltraitant sa fille et en la vendant au plus offrant après les avoir tué sa femme et lui dans un accident
-……………
-Oh ne me regarde pas comme ça, je n’ai pas de preuve mais je sais très bien que tu y es pour quelque chose dans la soudaine mort de mes deux parents mais la justice divine se chargera de toi, à partir d’aujourd’hui oublies que j’existe et ne remets plus jamais les pieds dans ma maison oubien tu comptes me voler celle là aussi tout comme tu m’as déposséder de tout mon héritage ?
-Mais Marie….
-Mais qu’est-ce qui se passe ici ? Marie pourquoi ta tante est en larmes ?
-Oh mon fils, je m’en vais, c’est plus que je ne peux en supporter dit-elle
-Marie ! Marie ! Reviens ici je te parle cria Roger
-Je suis déjà en retard pour mon cours Roger, alors ne me perds pas mon temps. S’il te plait que je ne la retrouve pas ici quand j’aurai fini sinon tu devras choisir entre elle et moi dis-je en claquant la porte
***Solange Koundouno
Je suis au CHU de Matoto depuis une demi heure maintenant et j’attends que l’infirmière Hélène finisse sa ronde pour m’entretenir à nouveau avec elle, ce qui m’intrigue un peu c’est que tout à l’heure à la cafétéria j’ai entendu dire que le Dr Bayo s’est fait agressé la nuit dernière et apparemment il aurait perdu connaissance, hun je reconnais bien l’œuvre de mon père là car ça ne peut pas être une coïncidence tchip il faut toujours qu’il règle ses comptes celui là ah le pauvre, j’espère qu’il va s’en sortir ; raison de plus pour éclaircir tout ça pour éviter qu’il y ait plus de dommages collatéraux
-Encore vous ? Me demanda l’infirmière
-Oui Madame, comment allez vous ?
-Je vais bien par la grâce de Dieu, ce qui n’est pas le cas du pauvre docteur
-Ah j’ai appris la nouvelle aussi, le pauvre…
-Oui vraiment le pauvre docteur, il est si gentil et pourtant… Hum je suis sûre que c’est de la faute à cette garce de Fatou, elle n’est même pas venue voir son fiancé moi à sa place j’aurai été la première sur les lieux
-Oh… Bon peut être qu’elle n’est pas au courant. Dis-je pour l’inciter à l’appeler ; comme ça je pourrais profiter de l’occasion pour la voir
-Oui vous avez surement raison, bon je l’appelle alors pour l’en informer, on verra bien qu’elle comédie elle va encore nous jouer dit-elle en prenant son téléphone
Elle compose le numéro avant de mettre le téléphone sur haut-parleur
-Allô ?
-Oui allô bonjour Dr Cissé, c’est l’infirmière Hélène du CHU de Matoto
-Ah oui Mme Hélène, que puis-je pour vous ?
-Euh…En fait c’est votre fiancé
-Quoi mon fiancé ? Qu’est-ce qui lui est arrivé ?
-Il a été transporté d’urgence à l’hôpital suite à une agression
-Oh mon Dieu ! Ibrahim……
-Allô ? Docteur vous êtes là ?
-Oui sniff oui j’arrive, merci de m’avoir appelé dit-elle avant de raccrocher
Ah enfin ça va se savoir hum……..
A suivre……………………………….
BONNE LECTURE !!!!!!!!!!!!
Zaharaye♡