Les jours défilaient à une vitesse fulgurante, et enfin, le mariage de Karim et Mariam était arrivé. 

Toute la ville  semblait vibrer au rythme des festivités. Fatima, malgré sa grossesse avancée, était très impliquée dans l’organisation.

Idriss veillait sur elle avec attention, s’assurant qu’elle ne se fatigue pas trop.

— "Fatima, assieds-toi un peu, tu es enceinte de presque neuf mois, tu dois te ménager."

Fatima lui lança un regard attendri.

— "Je vais bien, Idriss.

 Ce mariage est important pour Mariam et Karim. Je veux être présente pour eux."

— "Et moi, je veux que tu sois en bonne santé pour notre bébé."

Il posa doucement sa main sur son ventre arrondi. 

Le bébé bougea légèrement sous sa paume, et un sourire attendri illumina son visage.

— "Il réagit à ton toucher," murmura Fatima, émue.

— "Normal, il sait que son père l’aime déjà."

Un sentiment de paix s'installa entre eux. 

Leur amour s’était renforcé, et Idriss, qui autrefois rejetait ce mariage, était maintenant pleinement investi dans cette famille qu’il construisait avec Fatima.

Le mariage se déroula dans la plus grande des joies. Mariam était resplendissante, et Karim, d’ordinaire réservé, ne cachait pas son bonheur.

— "Regarde-les, Fatima.

Ils sont magnifiques ensemble."

— "Oui," acquiesça-t-elle, "qu’Allah les bénisse et leur accorde un mariage heureux."

Alors qu’ils célébraient cette union, une ombre continuait de planer sur eux…

***Amina***

Pendant que Fatima et Idriss goûtaient au bonheur, Amina, elle, vivait un cauchemar éveillé.

Elle avait tenté de fuir, de se cacher, mais son amant, l’homme qui l’avait entraînée dans le monde des ténèbres, l’avait finalement retrouvée.

Les mains attachées, elle était jetée au sol dans une pièce obscure, une bougie vacillante projetant une lumière inquiétante sur les murs.

— "Tu as essayé de m’échapper, Amina."

La voix grave et menaçante de l’homme résonna dans la pièce. 

Il s’approcha, un sourire cruel sur les lèvres.

— "Tu savais que ce jour viendrait. 

Je t’ai donné une vie de luxe, et maintenant, il est temps que tu me serves en retour."

Le cœur d’Amina battait à tout rompre.

De quelle vie de luxe parles-tu? Tu oublies que mon père est un homme riche et influent dans ce pays?

 Elle savait ce qui l’attendait : un sacrifice. 

Mais elle voulait essayer de le dissuader. Mais lui rien ne lui faisait peur .

Elle était terrifiée, mais au fond d’elle, une flamme de révolte s’éveillait.

— "Tu n’auras pas ma vie !" siffla-t-elle, le regard brûlant de rage.

L’homme éclata de rire.

— "Et qui t’aidera ? Ton cher père ? Idriss? 

Ou ta rivale Fatima ?"

Amina savait qu’elle était seule. 

Mais elle n’avait pas dit son dernier mot.

Alors que son bourreau s’apprêtait à invoquer ses esprits maléfiques, elle saisit une bougie et la lança violemment sur le rideau derrière lui. 

Le feu se propagea immédiatement.

Profitant de la panique, elle se précipita vers la porte et la défonça d’un coup d’épaule.

Elle courut, le souffle court, les pieds nus sur le sol glacé.

Elle n’avait plus rien, plus d’argent, plus d’alliés. Mais une seule chose comptait : survivre.

Et pour cela, elle n’avait qu’un seul endroit où aller…

L’Ultime Affrontement

Le lendemain du mariage, Fatima et Idriss étaient rentrés chez eux, épuisés mais heureux.

Alors qu’ils savouraient une soirée paisible, une violente sonnerie retentit à la porte.

Idriss alla ouvrir, et ce qu’il vit le laissa sans voix.

Amina, le visage en larmes, les vêtements en lambeaux, se tenait devant lui, suppliant.

— "Idriss… aide-moi… je vais mourir."

Fatima, alertée par la voix, se leva difficilement et rejoignit son mari.

Elle écarquilla les yeux en voyant Amina dans cet état.

— "Qu’est-ce qu’elle fait ici ?" demanda-t-elle, méfiante.

Idriss n’avait jamais vu Amina aussi brisée. L’arrogance et la méchanceté avaient disparu, laissant place à une femme au bord du gouffre.

— "S’il te plaît… Idriss… Je n’ai plus personne."

Un silence pesant s’installa.

 Fatima et Idriss se regardèrent.

Que faire ?

Aider celle qui avait tant cherché à les détruire… ou la laisser affronter seule les conséquences de ses actes?

La suite allait sceller leur destin…

A suivre.