Chapitre 30
Write by La Vie d'Ielle
Chapitre 30
****Chidi****
*2 mois plus tard*
Depuis que je suis rentré des États-Unis, je ne sais pas mais j'ai l'impression de vivre avec un feu ardent chez moi.
Je n'avais même pas le temps de me reposer que je ne sais pas comment, les disputes ont commencé à fuser entre nous.
Tout ça pour quoi ? Pour des broutilles toujours relatives au travail.
À quel moment cette Affaire de travail est devenue un sujet très important entre nous et surtout à quel moment elle est devenue source de discorde ?
Je ne sais pas et honnêtement, je ne comprends pas ce qui se passe. Je ne reconnais pas ma femme, je ne reconnais pas ma Cécile, elle est toute différente.
Elle s' occupe de moins en moins de moi et pire encore, il arrive que ça aille jusqu'à notre fils.
Qu'est-ce qui se passe ?
Le comble c'est que quand je lui demande, ça la frustre et du coup, c'est un autre problème.
En fait, elle est susceptible pour tout en ce moment. Je ne sais pas comment m'y prendre, je ne sais pas comment faire avec la nouvelle Cécile que j'ai en face de moi.
Là, il est midi.
Je rentre à peine du travail, c'est ce que j'ai décidé de faire. Je me suis dis que vu que elle, elle n'a pas encore repris son travail et que moi je travaille, pour ne pas qu'elle se sente seule, je vais descendre à chaque midi pour déjeuner et après je repartirai pour rentrer un peu plus tôt vers 18h.
C'est ce que je fais depuis que je suis revenu.
Je suis surpris de rentrer chez moi et ne pas être accueilli par ma femme.
Dès que je suis rentré, j'ai vu la table est faite mais Cécile n'est pas au salon et je ne sais pas où elle peut être j'appelle mais elle ne répond pas.
Je me suis directement dirigé dans la chambre pour me changer avec l'espoir de la trouver là-bas. Elle n'y est pas!
Je me suis donc changé et je suis allé dans la chambre de Godwin mais là encore, elle n'y est pas.
Autant fouillé toutes les pièces de la maison, je me suis instinctivement dirigé vers son bureau et elle est bien là.
Elle est endormie virgule la tête posée sur son bureau et stylo en main.
Je me suis légèrement rapproché que Godwin s'est mis à pleurer. J'ai attendu à peine quelques secondes pour voir ce que Cécile aurait fait puis je l'ai pris.
Moi : Cécile ..
Silence..
Moi ( haussant le ton ) : CÉCILE !!
Cécile ( brusquement ) : Ne cries pas ( faisant une mine bizarre en touchant sa tête ).
Moi : Cécile qu'est-ce qui t'arrive ?
Cécile : Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que j'ai encore fait aujourd'hui ?
Moi : Tu es là endormie, ton fils à côté et tu ne l'entends pas pleurer ?
Cécile : Je l'aurais entendu si il pleurait.
Moi : Il a pleuré à peine quelques secondes que j'ai ouvert la porte de ton bureau et j'ai dû le prendre vu que madame était endormie. Que voulais-tu, qu'il pleure pendant des heures pour que tu te réveilles ?
Cécile : Arrête Chidi.
Moi : Après quand je vais t'interdir de travailler tu iras... ( regardant la plaquette de comprimés sur le bureau )... Cécile qu'est-ce que c'est et combien de comprimés as-tu pris ?
Cécile : Ce sont des comprimés pour des céphalées.
Moi : Je n'ai jamais cette plaquette ici, d'où sorte elle et depuis quand tu en prends ?
Cécile : Chidi, je ne me sens pas très bien en ce moment je te l'ai dit mais tu ne me crois pas. J'ai des céphalées, j'ai mal à la tête j'ai pris 2 comprimés je me suis endormie sans savoir. Tu ne vas pas me crier dessus pour ça quand même, je ne contrôle pas mon état.
Moi : Cécile est-ce que tu vas bien ?
Cécile : Je suis fatiguée, s'il te plaît.
Moi : Je suppose que Godwin n'a pas mangé.
Cécile : Tu vois, c'est ça ton problème. Tu ne manque pas une occasion pour me faire passer pour la mauvaise mère alors que moi je suis avec lui toute la journée depuis que j'ai accouché pendant que toi tu es tanquillement au travail. Quand tu rentres au lieu de prendre la relève non, tu es toujours en train de sortir une chose qui me fait passer pour la mauvaise mère. Comme tu n'es pas sûr qu'il a mangé, donne-le-moi que je le nourrisse. Peut-être que si je fais les choses devant toi, tu diras que je suis une bonne mère.
Moi : Parce que tu penses que je vais te laisser lui donner à manger avec ces comprimés que tu viens de prendre et dont je ne connais la composition ?
Cécile : Ces comprimés comme tu dis m'ont été prescrit par un pharmacien en pharmacie en plus, je lui ai parlé de comment je me sentais et il m'a donné des médicaments en prenant e!?n compte le fait que j'allaite.
Je n'ai pas répondu, j'ai simplement bougé ma tête et je suis sorti d'ici avec Godwin tellement je sens la colère monter.
J'ai pris mon téléphone et j'ai appelé mes beaux-parents, je leur ai dit que j'étais en route pour chez eux avec leur fille puis j'ai demandé à Cécile de s'apprêter.
Par la même occasion, j'ai appelé marine pour qu'elle annule tous les rendez-vous que j'avais en après-midi parce que je ne retournerai pas au boulot aujourd'hui.
De tout le trajet, elle n'a pas cessé de me demander où on allait et c'est seulement après qu'elle a compris.
Quand nous sommes arrivés, ils étaient tout contents de nous voir et surtout de voir leur petit-fils. Je leur ai laissé un peu de temps pour se lover puis j'ai décidé de prendre la parole.
Moi : Papa, maman, je tiens d'abord à m'excuser parce que je vous ai certainement interrompu dans ce que vous étiez en train de faire mais il fallait vraiment que je vienne .
Beau-père : Tu es chez toi , tu peux venir quand tu veux et tu le sais .
Moi : Merci ( souriant )... Alors si j'ai demandé à venir ici avec ma femme donc Cécile votre fille ici présente c'est parce que depuis un temps je ne la comprends pas. Honnêtement, je ne voulais pas vous déranger avec ça mais je me dis que peut-être vous vous saurez lui faire entendre raison.
Beau-père : Qu'est-ce qu'il y a mon fils, on t'écoute. Vous n'avez pas l'habitude de venir vers nous pour vos problèmes, si vous êtes là aujourd'hui c'est que c'est important.
Moi : Alors ce qu'il y a c'est que je ne comprends plus ma femme. Elle est devenue toute différente, j'ai l'impression d'avoir une autre femme en face de moi. Elle ne s'occupe plus de moi comme avant et parfois, elle a des absences pour notre fils chose que je trouve inconcevable. Elle est tout le temps fatigué, avec des céphalées qui ne cessent. On se dispute quasiment tout le temps, elle se plaint tout le temps et elle a une humeur que je ne comprends plus du tout. Elle est susceptible pour tout.
Cécile : Mais de quoi tu parles ?
Belle-maman : Cécile tu te tais.
Cécile : Je ne vais quand même pas rester là à l'écouter vous raconter tout ça, je veux rentrer chez moi ( se levant ).
Beau-père : Cécile tu t'assois tout de suite.
Elle n'a même pas attendu une seconde pour prendre place.
Moi : C'est bien de ce dont je suis en train de parler, je ne sais pas ce qu'elle a. Je peux à la limite concevoir le fait qu'elle ne veuille peut-être plus s'occuper de moi vu qu'on a eu tellement de disputes et qu'elle soit fâchée mais je ne peux jamais concevoir le fait qu'elle néglige mon fils, notre fils... C'est inacceptable ! C'est vers toi maman qu'elle s'est plaint du fait que je ne veuille pas la laisser travailler mais savait elle seulement pourquoi je le faisais ? Maman, papa, elle vient d'accoucher et je pense que sa seule préoccupation devrait être son fils. Mais non, ces derniers temps la seule chose qui attire l'attention de Cécile c'est son projet. Du matin au soir, je n'entends que ça, son projet. Et sa famille alors, son fils ? Je ne sais pas, je ne comprends plus... C'est comme si... C'est comme si elle faisait abstraction de tout autour d'elle pour ne se concentrer qu'à une seule chose et malheureusement cette seule chose ce n'est pas sa famille. Je suis venu avec elle, c'est devant elle et que je parle, parlez lui s'il vous plaît parce que je ne sais pas ce qu'elle a.
Beau-père : Cécile, on t'écoute. C'est quoi le problème ?
Le problème, le problème c'est que je ne sais pas. Je comprends ce qu'il dit, je jure que je comprends ma je ne sais pas.
Je ne fais pas exprès d'être fatigué, je ne fais pas exprès de me sentir mal, je ne contrôle pas mon état alors pourquoi exagère-t-il ?
Ce n'est pas que je n'ai pas envie de m'occuper de lui, ce n'est pas que je fais exprès d'avoir des absences vis-à-vis de notre fils, je ne sais pas.
Ce n'est pas non plus que je travaille parce que j'en ai envie, je ressens comme un besoin ardent de le faire. Ce n'est plus de l'envie, c'est bien plus que ça. Si il ne s'agissait que de l'envie, je pense que j'aurais depuis longtemps arrêter mais je ne peux pas... C'est plus fort que moi.
En fait, il y a eu trop de tension entre nous dernièrement. Je me sens tellement attaquée, tellement pas dans ma peau, tellement pas soutenue et comprise que j'ai l'impression que ma seule distraction et mon seul divertissement c'est mon travail.
Lui, il est occupé à son travail et je ne l'embête pas pour ça. La dernière fois que je lui ai parlé de mon état il m'a dit que je dois juste me reposer et comme d'habitude, il a mis ça sur le dos de mon travail. À chaque fois c'est moi, à chaque fois c'est mon travail mais jamais c'est lui.
Il m'attaque tout le temps, chacun de ses mots me fait passer pour la mauvaise mère. Chacun de ses mots me fait penser que je ne sais pas m'occuper de mon enfant et que je ne lui accorde pas du temps or ce n'est pas le cas.
Je suis avec mon fils tout le temps, tous les jours. Quand lui, il va au travail, moi je reste à la maison avec lui, à m'occuper de lui.
Il ne vit pas ce changement avec moi, lui il est dans son travail alors pourquoi c'est moi la sorcière ?
Tout ça, je ne peux pas le dire parce que personne ne me prendra.
On va encore m'engueler.
Je n'ai pas répondu à la question de papa, il l'a reposé encore une fois et cette fois-ci en tonnant un peu plus ce qui m'a fait sursauter et pleurer.
Papa : Tu pleures parce que tu évite de répondre ou tu pleures pour une autre raison ?
Moi : ...
Papa : Cécile, ton mari a effectué le déplacement aujourd'hui pour nous parler de vos problèmes chose que vous n'avez pas l'habitude de faire. Tu étais là, tu as entendu tout ce qu'il a dit alors je veux savoir ce qui se passe. Ne me fais surtout pas perdre patience.
Moi : ...
Papa : CECILE !!
J'ai vu maman toucher la cuisse de papa.
Maman : Cécile, viens avec moi.
Elle s'est levée, elle est venu vers moi... Elle a pris ma main puis nous a emmené jusqu'à dans la cuisine.
Maman : Cécile, qu'est-ce qui se passe ? Je n'ai jamais vu ton mari ainsi.
Moi : ...
Maman : C'est vrai tout ce qu'il a dit ?
Moi : Maman je ne me sens juste pas très bien en ce moment.
Maman : Comment te sens-tu, tu es malade ?
Moi : Je ne sais pas, je ne suis pas malade... Ce n'est pas seulement physique, je me sens pas intérieurement... Je ne me sens pas moi-même.
Maman : C'est pour cela que tu ne t'occupes pas de ton fils ? Il est bébé Cécile, tu ne peux pas le délaisser au détriment de ton travail.
Moi : Tu vois, c'est pour cela que je ne veux pas parler. Pourquoi automatiquement vous dites que je ne veux pas m'occuper de mon fils ? Pourquoi je me sens acculée et oppressée dans ma famille ? Puis, automatiquement vous mettez tout sur mon travail, vous dites que c'est à cause de mon travail que je ne m'occupe pas de mon fils or c'est faux moi je suis avec lui et Chidi non. C'est lui qui n'est pas à la maison, c'est lui qui a à peine quelques heures avec nous tandis que moi je suis à la maison. Maman, on se dispute tout le temps et je n'ai pas l'énergie pour. Je suis fatiguée, émotionnellement, physiquement... J'ai l'impression que le poids conjugal est lourd, que le changement je le vis toute seule. Est-ce que tu comprends au moins ce que je suis en train de dire ? Je ne travaille pas, je me change les idées parce que c'est le seul moyen que j'ai vu que mon mari est ailleurs et présent quand il faut me faire des reproches.
Maman : Tu sais très bien que c'est pour le bien de votre fils.
Moi : Justement maman... Quand Chidi parle, il me stresse et à chaque fois j'ai l'impression de ne pas me sentir bonne mère ou à la hauteur. Plus les jours passent, plus j'ai l'impression que je suis vraiment une mauvaise mère. C'est ce qui fait que parfois quand je regarde mon fils, je me demande ce que je lui apporte de bien où ce que je lui fais de bien. Je... je...
Maman : Cécile !
J'ai été prise de vertiges puis plus rien.
Je me suis réveillée sur un lit d'hôpital.